Plus de 130 personnes ont été arrêtées dans la nuit à New York, devant des locaux de la prestigieuse université NYU, après des manifestations étudiantes pro-palestiniennes. Ces 133 personnes, qui depuis ont été relâchées, ont été arrêtée dans une intervention de la police de New-York (NYPD) à la demande de l’université. Plusieurs campus américains sont touchés  par le génocide à Gaza, des étudiants organisant des manifestations et des sit-in pour réclamer la fin de la guerre menée par Israël à Gaza. Une centaine d’étudiants pro-palestiniens avaient déjà été interpellés la semaine dernière à l’université Columbia, également à New York. Là encore, la présidente de l’établissement avait demandé à la police d’intervenir (notre article).

 

Le soutien à la Palestine reste la cible de l’État français. Ces derniers mois, les tentatives de réduire et de priver d’espace démocratique et social les groupes et les collectifs de soutien à la Palestine se sont succédés. L’attaque répressive touche en outre les forces politiques et sociales qui solidarisent avec la Palestine en France. Jean-Paul Delescaut (photo), Secrétaire général de l’Union Départementale CGT du Nord, a été condamné ce jour à une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille pour « apologie du terrorisme » (mais relaxé pour « provocation à la haine raciale »). Jean-Paul Delescaut, qui a fait appel, était poursuivi pour un tract diffusé par le syndicat le 10 octobre 2023, trois jours après l’offensive de la résistance palestinienne contre Israël.

 

Les soldats des forces d’occupation israéliennes des ont échangé des coups de feu avec des combattants palestiniens en Cisjordanie occupée samedi, , tandis qu’à Gaza, les combats se poursuivaient. Les forces israéliennes ont lancé vendredi un raid sur la camp de Nour Shams, près de la ville palestinienne de Tulkarm, mais ils ont été confronté à la résistance armée de combattants des Brigades Tulkarm. Dix Palestiniens ont été tués et huit autres arrêtés, et quatre soldats israéliens ont blessés dans les affrontements. Les Brigades Tulkarm, composées de combattants de plusieurs factions palestiniennes, ont déclaré que leurs hommes étaient toujours aux prises avec l’armée israélienne samedi. Le ministère palestinien de la Santé a confirmé la mort de deux personnes depuis vendredi à Nours Shams, région qui abrite des réfugiés de la guerre de 1948 et leurs descendants. Les deux victimes sont un combattant et un adolescent de 16 ans, selon les responsables palestiniens. À Gaza, les autorités locales ont fait état de frappes contre la ville de Rafah, dans le sud de l’enclave, où plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge et à Jabalia (nord). L’armée israélienne mène également des raids dans le centre de la bande de Gaza. Rafah est la dernière zone de Gaza où les forces terrestres israéliennes ne sont pas encore entrées depuis le début du conflit.

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La police de New York est brutalement intervenue dans la nuit de mercredi à jeudi contre un village de protestation d’une soixantaine de tentes à l’université de Columbia. Quatre manifestants ont été arrêtés pour obstruction et/ou résistance. Le village a été établi sur la pelouse devant la bibliothèque Butler ; ses occupants exigent que l’université se désinvestissent d’Israël à la lumière du génocide en cours dans la bande de Gaza.

Le 16 avril, les étudiants de La Sapienza (Université de Rome) se sont mobilisés pour exiger du sénat académique, l’organe de décision de l’université, une position claire contre le génocide en Palestine et la fin des accords avec l’industrie de l’armement. En réponse, l’université a déployé importantes forces de police pour éloigner les manifestants de l’université. L’intervention de la police a été violente. Dans le cadre de ces accusations, un camarade et un compagnon ont été arrêtés et emmenés au poste de police. Les manifestants ne se sont pas arrêtés et sont sortis de l’université, passant sous le commissariat pour exiger la libération des personnes arrêtées. Ce n’est que dans la soirée et après l’annonce de la future libération des étudiants pour la nuit que le rassemblement s’est dispersé. Le 17 avril, un procès sommaire a été organisé contre les étudiants arrêtés, qui ont été accusés de violence, de résistance et de dommages.

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L’Office des étrangers a demandé au Commissariat Général aux Réfugiés et Apatrides  de révoquer la reconnaissance du statut de réfugié de Mohammed Khatib, coordinateur de l’organisation de soutien aux prisonniers politiques palestiniens Samidoun. C’est ce qu’indique la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V). L’Office a pris cette décision sur du rapport de l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM) qui le qualifie de « prêcheur de haine ».

Le CGRA va maintenant décider de manière indépendante ce qu’il convient de faire du statut de réfugié. Le secrétaire d’État expose que non seulement une personne déjà reconnu comme réfugiée peut voir cette reconnaissance être retirée, mais que la loi sur les migrations qu’elle soumet au gouvernement prévoit une plus grande marge de manœuvre pour l’Office des étrangers et le gouvernement : ils pourront demander la résiliation d’un statut de protection internationale sans limitation en cas de fraude ou « d’éléments nouveaux ». 

Sans attendre la promulgation d’une loi criminalisant les critiques de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, actuellement en débat au parlement, la justice marocaine a condamné un activiste marocain, Abdul Rahman Zankad, a une peine de cinq ans de prison assortie d’une amende de près de 5000 dollars US. Il avait été arrêté en mars après avoir publié sur Facebook des messages dénonçant l’agression israélienne contre Gaza et la décision prise par le Maroc en 2020 d’établir des liens diplomatiques avec Israël. La justice l’a reconnu coupable d’insulte à une institution constitutionnelle, le roi, et d’incitation à la rébellion.

Depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza, les autorités avaient toléré les manifestations soutenant la Palestine et dénonçant de ce fait la normalisation (photo). Toutefois, dernièrement, elles ont interdit un rassemblement qui devait se tenir dans une université du nord du Maroc. Par ailleurs, d’autres activistes ont été poursuivis en justice et condamnés à l’instar de Saïd Boukyoud, qui a écopé , au mois de novembre de trois ans de prison pour avoir insulté le roi dans une série de messages sur les réseaux sociaux. Enfin, 13 autres manifestants ont été arrêtés à Sale, en novembre, pour incitation et organisation d’une manifestation non autorisée après avoir bloqué l’entrée du supermarché français Carrefour. Ces derniers n’ont encore comparu devant un tribunal et restent détenus.

 

Un « congrès sur la Palestine » de trois jours débutait ce vendredi 12 avril à Berlin-Tempelhof. Dans l’après-midi, le congrès a été interrompu par la police pour être ensuite interdit pour samedi et dimanche. Une très importante présence policière avait été déployée autour du centre accueillant le congrès. L’adresse de l’évènement avait été gardé secrète et dévoilée lors d’une conférence de presse le matin même. La police a interrompu le congrès lors de la retransmission d’une vidéo de Salman Abu Sitta, un chercheur palestinien. L’électricité ayant été coupé pour mettre fin à la retransmission. Après une décision de justice, l’évènement a été interdit. Abu Sitta, qui vit en Grande-Bretagne, est sous le coup d’une interdiction d’entrée en Allemagne et d’une interdiction d’activité politique. Vendredi, environ 900 agents devaient être déployés. Plusieurs personnes ont été arrêtées lors de cette journée.

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Daqqah était originaire du village palestinien de Baqqa Al-Gharbiyyeh, situé dans une partie des terres tombées sous l’occupation de l’État israélien en 1948. Daqqah est emprisonné par Israël depuis le 25 mars 1986. Alors âgé de 25 ans, il était accusé d’appartenir à une cellule du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) qui avait tué un militaire israélien. Daqqah a été condamné à 37 ans de prison, peine qu’il a fini de purger en mars de l’année passée, mais il avait été maintenu en prison. En 2018, Israël a punitivement ajouté deux ans à la peine de Daqqah, accusé d’avoir introduit clandestinement des téléphones portables en prison, période au cours de laquelle un myélome multiple, un type rare de cancer de la moelle osseuse, a été diagnostiqué chez cet homme de 61 ans. Depuis l’attaque le 7 octobre, il avait, comme des milliers de prisonniers palestiniens, été torturé, humilié, privé des visites de sa famille et des soins médicaux dont il avait besoin. Daqqah avait écrit plusieurs contributions politiques littéraires et philosophiques brillantes à partir de la situation des prisonniers politiques palestiniens de 1948 qui ont combattu avec l’OLP, puis ont été abandonnés par l’Autorité palestinienne après les accords d’Oslo.

Un manifestant palestinien a été abattu par les troupes d’occupation mardi lors d’affrontements au Sud-est de Ramallah en Cisjordanie occupée. Trois autres manifestants ont été blessés. Parallèlement, l’armée israélienne a capturé trois personnes à Naplouse, alors que des affrontements avaient été signalés dans la région. La première a été arrêtée chez elle dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse. La seconde a été arrêtée suite un raid des forces d’occupation sur un bâtiment du centre-ville. Une troisième a été arrêtée a un check-point au sud de la ville. Deux autres personnes ont également été capturées à Hébron.

À Gaza, quatre commandos israéliens (une capitaine et trois caporaux) ont été tués hier dans les combats. Le gouvernent israélien a annoncé le retrait de ses forces du sud de la bande, notamment de la ville de Khan Younès où des combats acharnés avec la résistance s’étaient déroulés. L’objectif annoncé est de donner du repos aux soldats avant de déclencher l’invasion de Rafah où 1,5 millions de Palestinien·nes se sont réfugié·es pour fuir les attaques israéliennes.

Affrontements en Cisjordanie (archive)