Alors qu’une quinzaine de prisonniers révolutionnaires sont en grève de la faim illimitée contre les prisons de type puits (voir notre article), une manifestation était organisée dans la ville kurde de Wan pour dénoncer ces prisons S, R et Y connues pour leurs conditions de détention particulièrement inhumaines. En effet, elles soumettent les détenus à un isolement à long terme, la majorité étant détenue dans des cellules individuelles et passant 22,5 heures par jour en isolement cellulaire. Par ailleurs, ces nouvelles prisons sont construites de manière à garantir l’isolement social, que les heures d’aération sont limitées et que les détenus ne peuvent même pas voir le ciel.

Prisonnier du Parti communiste de Turquie/Marxiste-Léniniste (TKP/ML) condamné à la réclusion à perpétuité aggravée, Ali Gülmez se voit refuser une hospitalisation pour ses problèmes de santé et une opération d’une hernie, en raison de son refus d’être transporté dans un véhicule connu pour imposer des conditions particulièrement dégradantes. Ces véhicules sont conçus pour empêcher les détenus de communiquer en entassant chaque prisonnier dans un espace exigu, ce qui les expose à des conséquences très graves en cas d’accident. Plusieurs prisonniers politiques se mobilisent pour exiger que leurs transferts vers les hôpitaux se fassent dans des conditions humaines et aussi sûres que possible.

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Comme l’usine, le quartier ou l’université, la prison n’est pas isolée de la société et elle est aussi un espace de résistance individuelle et collective à l’ordre établi. En Turquie, il y a une longue tradition de la gauche révolutionnaire turque et du mouvement kurde de transformer les prisons en des espaces d’auto-organisation et de combat. Afin de tenter d’y mettre un terme, l’État fasciste turc intensifie ses mesures contre les prisonnier·es politiques révolutionnaires dans le cadre d’une stratégie globale de destruction de l’opposition révolutionnaire et progressiste au régime. Contre cette politique, plusieurs révolutionnaires emprisonné·es mènent actuellement une grève de la faim illimitée contre les prisons de type S, R et Y qui imposent des conditions d’incarcération très sévères et déshumanisantes. Face à cette situation, nous devons affirmer que la lutte des prisonnier·es révolutionnaires est partie intégrante du combat anticapitaliste, anti-impérialiste et antifasciste.

Mercredi 12 novembre à 19H au Chat Noir, le Secours Rouge Toulouse propose sa troisième soirée mensuelle Faisons Front sur le thème « Résistances dans les prisons du fascisme turc » avec l’organisation de jeunesse socialiste Young Struggle et Şükriye Akar (ancienne prisonnière politique et épouse du prisonnier en grève de la faim Fikret Akar). Par ailleurs, nous lirons également des extraits du livre « Résistance et victoire dans les centres de torture secrets du fascisme » d’Ayten Oztürk.

Jean-Marc Rouillan a passé 28 années de prison (dont sept ans à l’isolement) pour son engagement révolutionnaire, notamment au sein du groupe Action Directe. À l’occasion d’une rencontre, il viendra parler de la violence de l’institution carcérale à l’intérieur comme à l’extérieur (bracelet électronique, obligations diverses, etc.) mais aussi des stratégies pour résister individuellement et collectivement aux conséquences de l’enfermement. Rendez-vous le vendredi 28 novembre à partir de 18h30 à l’Impasse, 1 impasse Lapujade à Toulouse (voir ici).

Au 207e jour de sa grève de la faim illimitée contre les prisons de type « puits », le prisonnier révolutionnaire Fikret Akar a été emmené de force à l’hôpital. Ses soutiens soulignent que l’administration pénitentiaire et le ministère de la justice seront responsables de tout ce qui pourrait arriver à Fikret Akar dont l’état de santé est préoccupant (voir notre article).

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En janvier dernier, une vague d’arrestations a touché des dizaines de personnes accusés « d’appartenance à une organisation terroriste » et de « propagande en faveur d’une organisation terroriste », en l’occurrence le MLKP (voir notre article). Dans ce cadre, le tribunal a condamné cette semaine Deniz Aktaş (coprésidente de l’ESP, Parti Socialiste des Opprimés) à 17 ans et un mois de prison, Ebru Yiğit (membre des SKM, Assemblées des femmes socialistes) à 17 ans et un mois, et le socialiste Mert Unay à 20 ans et six mois, assortis d’une ordonnance de détention provisoire. La militante Nurcan Güllubudak a également été condamnée à 14 ans et sept mois de prison.

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Contre les prisons de type « puits » en Turquie qui sont connues pour leurs conditions de détention particulièrement inhumaines, plusieurs prisonniers révolutionnaires sont en grève de la faim (voir notre article). Parmi eux, Serkan Onur Yilmaz, Ayberk Demirdögen et Fikret Akar sont mobilisés depuis respectivement 339, 218 et 200 jours. Afin de les soutenir, leurs différents soutiens organisent une journée d’action ce 15 octobre. À Paris, un rassemblement est organisé à 15H devant le Consulat général de Turquie (44 Rue de Sèvres, 92100 Boulogne-Billancourt).

Le rassemblement est annulé faute d’avoir reçu une autorisation.

Plusieurs organisations dénoncent des conditions de détention inhumaines généralisées dans les centres de détention de l’Autorité palestinienne : mauvaises conditions d’hygiène, coups, violences psychologiques et privation de sommeil, de nourriture et de ventilation. Certains détenus ont développé des symptômes de gale, liés à un confinement insalubre prolongé, témoignant de négligences similaires que celles observées dans les prisons israéliennes.

C’est le cas d’Ibrahim Abu Al-Rish qui est un homme palestinien de 35 ans originaire du camp d’Al-Aïn en Cisjordanie occupée. Il est détenu depuis le 28 septembre 2025 par les services de l’Autorité Palestinienne sans inculpation claire. Ancien prisonnier souffrant d’une tumeur à l’estomac et ayant subi des interventions chirurgicales, il serait dans un état critique en raison des tortures subies et d’hémorragies gastriques non traitées.

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Évoquant la surpopulation carcérale, les prisons ne nourrissent pas correctement les détenus. Très surpeuplées, elles signalent des problèmes de carences alimentaires, des insuffisances, des problèmes de qualité ainsi que de ponctualité dans la distribution. Les budgets n’ont pas été adaptés à cette situation et les infrastructures des cuisines ne permettent pas de répondre aux volumes nécessaires. Le budget des cantines pénitentiaires varie selon les types de prisons. Dans celles dites classiques, le prix journalier pour l’alimentation est d’environ 7,5 euros par détenu. « Le budget est calculé sur la capacité théorique des prisons et non sur la capacité réelle », confirme l’administration pénitentiaire.

Prison de Saint-Gilles

Prison de Saint-Gilles

Après leur interception dans les eaux internationales par l’armée israélienne (voir notre article), les 443 membres de la Global Sumud Flotilla ont été arrêtés, transportés au port d’Ashdod puis finalement placé en détention dans la prison israélienne de Ketziot. Elle est située dans le désert du Naqab, près de la frontière égyptienne. Considéré comme le plus grand établissement pénitentiaire d’Israël, il est décrit comme un « enfer carcéral » par les prisonniers palestiniens.

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