Différentes actions ont été menées en solidarité avec les prisonniers et prisonnières anarchistes, notamment Marcelo Villarroel, Gabriel Pombo da Silva, Claudio Lavazza, Juan Sorroche, Giannis Michailidis, Mónica Caballero, Francisco Solar, Anna Beniamino, Alfredo Cóspito et Boris. Parmi ces actions, l’incendie d’une voiture de patrouille de la police à Cochabamba, en Bolivie (communiqué ici) ainsi que l’incendie de plusieurs voitures du corps diplomatique grec à Berlin (communiqué ici).

 

 

Figen Yüksekdag est cofondatrice du Parti socialiste des opprimés (Ezilenlerin Sosyalist Partisi, ESP), dont elle a été la présidente jusqu’en septembre 2014, année où son parti a rejoint le HDP. Au deuxième congrès du HDP, le 22 juin 2014, Figen Yüksekdag est élue coprésidente du parti avec le député kurde Selahattin Demirtaş. Aux élections législatives de juin 2015, elle est élue à Van. L’année suivante, le 4 novembre 2016, elle est arrêtée avec de nombreux autres députés du HDP, dont Demirtas. Depuis, elle est détenue dans la prison de haute sécurité de Kandıra, dans la province de Kocaeli, à l’ouest de la Turquie. Elle fait partie des 108 accusés poursuivis dans le cadre du procès dit de Kobanê et encourt à ce titre la prison à vie.

Elle a écrit en prison un recueil de poèmes,  « Yıkılacak Duvarlar » (« Les murs s’écrouleront »), qui a été publié en 2020 par la maison d’édition Ceylan à Istanbul. Un tribunal d’Antalya l’a désormais interdit, les éditions de ce livre ne peuvent plus être vendues depuis jeudi. La prochaine étape consistera pour les représentants de la sécurité de l’Etat à se rendre dans les librairies et la maison d’édition afin de confisquer tous les recueils de poèmes disponibles en vue de leur destruction. Pour justifier l’interdiction du livre, la justice turque a choisi une ligne du poème « Bulutlu Başım » (en français : Ma tête trouble). «L’humanité se tortille au bord du néant tandis que les sous-sols brûlent, emmaillotées dans l’obscurité, que l’on tire dans la tête des bébés dans les maisons isolées.» C’est une allusion aux massacres perpétrés par l’armée turque en 2016 dans la ville de Cizre, dans des sous-sols d’immeubles où de nombreuses personnes s’étaient réfugiées pendant le siège militaire. Au moins 177 personnes ont été brûlées ou abattues par les forces de sécurité dans les sous-sols.

Les militants qui soutiennent les prisonniers républicains irlandais font actuellement campagne contre la procédure d’extradition de Sean Walsh. Des milliers de brochures d’information ont été diffusées pour dénoncer cette procédure. Si Sean est extradé, il sera incarcéré à Maghaberry sous le régime de détention brutal réservé aux prisonniers politiques républicains.  Sean Walsh, originaire de Cork, membre de Saoradh, est détenu à la prison de Portlaoise depuis décembre, sans inculpation, suite à une demande de l’armée britannique dans le cadre de l’opération « Arbacia ». Des points d’interrogation juridiques subsistent quant au mandat utilisé pour l’arrestation de Sean, car le départ de la Grande-Bretagne de l’UE nécessite la signature d’une nouvelle législation sur l’extradition. L’opération Arbacia est le nom donné par la Grande-Bretagne à l’arrestation et à l’emprisonnement d’éminents républicains de Saoradh en rapport avec des conversations prétendument enregistrées lors d’une réunion organisée et mise sur écoute par l’espion du MI5, Dennis McFadden. Neuf républicains, sept hommes et deux femmes, sont toujours internés en détention provisoire à la prison de Maghaberry depuis août 2020. Suite à la pression internationale, un éminent militant palestinien, le Dr Issam Hijjawi Bassalat, a été libéré en décembre dernier (voir notre article).

 

Dossier(s): Reste de l'Europe Tags: , ,

Un haut dirigeant syndical sri-lankais, en première ligne des protestations qui ont conduit à l’éviction de Gotabaya Rajapaksa de la présidence, a été arrêté mercredi. Joseph Stalin (oui oui…), secrétaire du Sri Lanka Teachers’ Union, devient le plus ancien militant à être arrêté dans le cadre de la répression des manifestants qui ont forcé Rajapaksa à fuir le mois dernier. Des dizaines d’autres personnes ont déjà été placées en détention provisoire par la police, accusées d’avoir endommagé des biens publics au cours des mois de protestations qui ont culminé avec la prise d’assaut du palais de Rajapaksa le 9 juillet (voir notre article).

Le successeur de Rajapaksa, Ranil Wickremesinghe, a établi une distinction entre « manifestants » et « émeutiers » et a promis de prendre des mesures sévères contre « tout fauteur de troubles ». La police a arrêté un autre manifestant qui avait fait une descente dans l’armoire à alcool du leader déchu, avait bu une bière et était parti avec une tasse présidentielle. L’arrestation de cet homme de 43 ans intervient après qu’il a partagé une photo de lui sur Facebook au palais présidentiel de Colombo. L’homme a été arrêté en début de semaine pour entrée illégale présumée dans un bâtiment d’État et recel de biens volés. Il sera amené à Colombo pour y être jugé. La semaine dernière, la police a arrêté un autre militant syndical du port de Colombo pour avoir retiré deux drapeaux officiels du palais et les avoir utilisés comme drap de lit et sarong.

Joseph Stalin, dirigeant syndical emprisonné

Albert Woodfox avait passé plus de 43 années à l’isolement (ce qui en fait le record américain). Membre du Black Panthers Party, il était l’un des « 3 d’Angola », accusé en 72 du meurtre d’un gardien lors d’une émeute. Il avait toujours nié avoir commis ce meurtre. Robert King avait été libéré en 2001. Herman Wallace avait été libéré après 41 années d’isolement en octobre 2013 et était décédé trois jours plus tard. Albert Woodfox avait été libéré le 19 février 2016 (voir notre article), le jour de son 69e anniversaire.

 

Un stand de soutien avec le prisonnier anarchiste Thanos Hatziangelou, accusé avec deux autres personnes d’avoir participé aux actions de l’Organisation d’action anarchiste (voir notre article), se tiendra dans le cadre de la Journée antispéciste qui se tiendra à La Clé ce dimanche 7 août.
A La clé, 118 rue Fransman, à Laeken, à partir de 12H.

 

Après qu’une cour d’appel a rejeté sa demande de libération sous conditions, des centaines de personnes ont manifesté hier à Athènes en solidarité avec le gréviste de la faim Yannis Michailidis. La police a utilisé des grenades assourdissantes, des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la manifestation, et a procédé à 13 arrestations. Giannis Michailidis avait entre-temps été transféré de la prison à l’hôpital dans un état grave. Giannis a annoncé la suspension de sa grève de la faim à son 68e jour (voir ici). Malgré un intense campagne de solidarité en Grèce et au niveau international (dernièrement encore, le consulat de Grèce à Malmoe a été attaqué).

collage à Bruxelles

Dossier(s): Grèce Tags: , ,

Jeudi 5 mai, l’anarchiste emprisonné Alfredo Cospito a été informé qu’on lui avait imposé le régime de détention 41 bis. Ce régime, particulièrement dur, a pour but d’empêcher toute forme de communication. Il prévoit l’isolement, l’interdiction de tout moment en commun entre détenus et de toute activité interne à la prison, le silence, la censure du courrier, une heure de parloir par mois, séparés par une vitre par un interphone et avec l’enregistrement des dialogues, dix minutes d’appels téléphoniques par mois avec une membre de la famille qui a reçu une autorisation et qui est obligé d’appeler à partir d’une caserne des Carabinieri. Les détenus ont l’interdiction de recevoir des journaux et des livres, la majorité du courrier est bloqué de manière préventive, ils n’ont pas la possibilité d’acheter des journaux et ont des fortes limitation quant aux objets qu’ils peuvent garder dans leur cellule (il y a un nombre maximale de livres, d’habits, de nourriture, de papier et de stylos).

Ce n’est pas la première fois que ce régime de détention est appliqué à des révolutionnaires : il a été décrété contre quatre prisonniers des Brigades Rouges PCC. Une des prisonnière s’est depuis suicidée, les autres restent détenus sous ce régime. Ce qui est particulier en ce cas, c’est que le 41bis est demandé contre Alfredo… après dix ans d’emprisonnement. Alfredo Cospito avait participé à la jambisation du PDG d’Ansaldo Nucleare. Le fait que l’État n’a pas réussi à isoler Alfredo ni à faire taire sa contribution révolutionnaire, a été une épine dans le pied pour la magistrature et la police. Cela a mené, ces dernières années, à d’autres mesures répressives à son encontre.

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

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Le 14 novembre 2021, il y a eu une attaque au cocktail Molotov contre la police, au Pirée. A quelques kilomètres de là, à Fáliro, les policiers ont mis en place un barrage, en essayant en vain d’arrêter une moto avec deux personnes à bord. Une voiture de police a pris en chasse la moto et l’a délibérément percutée à une vitesse élevée. Fotis D. et Iasona R. ont alors été arrêtés et amenés au commissariat central d’Athènes, où ils ont été détenus, sans aucune possibilité de contacter un avocat ou leurs familles. Le lendemain, tôt dans la matinée, leurs maisons étaient perquisitionnées pour essayer de trouver des preuves les liant à l’attaque du Pirée. Aucune preuve n’a pu être trouvée mais les deux anarchistes sont poursuivis pour tentative d’homicide, incendie criminel, incendie criminel en concours avec autrui, fabrication d’engins explosifs et possession de matériaux incendiaires et explosifs. Jeudi 12 avril, des manifestants solidaires de Fotis D. et Iasona R.  ont bloqué la rue Patission et attaqué avec des pierres, des extincteurs, de la peinture les voitures de police qui passaient et leurs escadrons qui approchaient.

(archive)

 

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Libre Flo a été libéré « pour raison médicale » aujourd’hui. Depuis le 27 février dernier, Libre Flo, était en grève de la faim pour protester contre son régime de détention à la prison de Bois-D’Arcy dans les Yvelines. Le 24 mars dernier, face à la dégradation de son état de santé, son isolement a été levé et il a été transféré de la prison à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) pour être pris en charge médicalement. Sans que cet assouplissement de son régime de détention ne le fasse arrêter sa grève de la faim. Le militant réclamait sa « mise en liberté en attendant de démontrer le côté calomnieux de cette honteuse accusation ». Le 27 février, il pesait 63 kilos. En début de semaine, il n’en faisait guère plus de 45. Lundi 4 avril était une journée d’action.

Collage solidaire à Bruxelles le 4 avril