Un homme, suspecté d’être un membre haut placé du PKK a été arrêté à l’aéroport de Bruxelles ce matin. D’après les autorités espagnoles, il résidait sur leur territoire depuis plusieurs mois et a été arrêté, en vertu d’un mandat émis par elles, à l’aéroport de Bruxelles alors qu’il se rendait en Tunisie. Les polices belges et espagnoles auraient travaillé de concert pour arrêter cet homme qui était l’objet d’une chasse à l’homme liée aux opérations Cappadocia en Espagne et en France qui ont entrainé l’arrestation de plus de vingt personnes pour leurs prétendus liens avec le PKK. L’homme arrêté ce matin est accusé d’être responsable de diverses bases de l’organisation dans plusieurs pays d’Europe.

La justice française a renvoyé jeudi au 11 avril une décision attendue dans la procédure judiciaire sur la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis plus de 28 ans en France. La chambre d’application des peines (cour d’appel) devait se prononcer ce jeudi sur un appel du parquet, qui n’est pas d’accord avec le choix du tribunal d’application des peines de Paris de reporter l’examen de cette demande de libération conditionnelle dans l’attente d’un hypothétique arrêté d’expulsion signé par le ministère de l’Intérieur. Le délibéré a été prorogé au 11 avril.

Les proches du prisonnier des GRAPO, Santi Rodríguez, ont reçu une lettre du prisonnier le 3 mars indiquant une levée (mais pour combien de temps) du blocage du courrier. Santi n’avait plus reçu de courrier depuis 6 mois, et on lui a signifié que 81 cartes postales avaient été saisies, soit parce qu’elles ne mentionnaient pas l’expéditeur, soit parce qu’elles faisaient référence à sa qualité de prisonnier politique… Le problème de la censure est récurrente pour les prisonniers politiques en Espagne.

Espagne: La censure carcérale pour les prisonniers révolutionnaires

Ce matin, un député du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) a lu, devant des centaines de milliers de personnes, un communiqué qui aurait été rédigé par Abdullah Ocalan, le leader emprisonné du PKK. Dans ce texte, il appelle au retrait des guérilleros et leur demande de déposer les armes. ‘Nous sommes arrivés à une phase dans laquelle les armes doivent se taire (…) et les éléments armés doivent se retirer en dehors des frontières de la Turquie’.

Un rassemblement organisé aujourd’hui par l’Union de la Jeunesse Démocratique Libanaise (communiste) devant la résidence de l’ambassadeur de France pour la libération de Georges a tourné en affrontements la police. Le bilan provisoire est 3 manifestants blessés au point d’être hospitalisés, et 6 arrêtés. (voir ici le site de l’UJDL)

A Paris, les manifestations n’étant plus autorisées place Vendôme, selon la Préfecture de police, un rassemblement de 60 à 70 personnes s’est tenu hier non loin de là, à l’angle de la rue de la Paix et de la rue Danielle Casanova, à 18h30. Des rassemblements étaient également prévus hier 19 mars à Toulouse (une cinquantaine de personnes présentes) et à Pau (devant la Préfecture. A Bordeaux, samedi 16, le président de la République a été « accueilli » à Bordeaux, par une manifestation de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, lors de l’inauguration du pont Jacques Chaban-Delmas.

A Bruxelles, il y a eu des collages d’affiches:

La mobilisation continue pour Georges Abdallah

Les autorités ont annoncé qu’une équipe formée de membres des Armed Forces of the Philippines et e la Philippines National Police avaient capturé un haut dirigeant du CPP-NPA – Communist Party of Philippines-New People’s Army. Mardi, elles ont afirmé que Bernabe Tubongbanua, ailas Mamay et Bimboy avait été arrêté dans le district de Jarsi, à Iloilo sur l’île de Panay suite à une opération de surveillance. Tubongbanua est membre du Regional Finance Bureau et officier de renseignements pour la région de l’île. Il a été interpellé en vertu d’un mandat d’arrêt émis pour meurtre. Lors de sa capture, il était en possession de documents à haute valeur confidentielle et d’explosifs. Le porte-parole des forces de sécurité a déclaré qu’il serait également poursuivi pour son implication suspectée dans une série d’activités d’extorsion de grosses sociétés dans les zones urbaines de l’île de Panay et pour deux incendies distincts dont il aurait été l’auteur en 2011.

Ayman Charaouneh, un Palestinien de 37 ans originaire de la région d’Hébron en Cisjordanie, a signé un accord pour demeurer à Gaza pendant dix ans, a indiqué Kadoura Fares, responsable d’un groupe représentant les intérêts des prisonniers palestiniens. Charaouneh avait été libéré en 2011 d’une prison israélienne dans le cadre d’un échange de prisonniers pour être à nouveau arrêté l’an dernier. Après sa réincarcération, il a fait partie d’un groupe de quatre prisonniers qui refusaient de s’alimenter intermittence pour protester contre leur détention sans procès.

La situation de ces détenus et la mort d’un autre avaient déclenché une série de manifestations en Cisjordanie. Deux des autres détenus ont depuis cessé leur grève de la faim après avoir obtenu la promesse de leur élargissement. Quelque 178 Palestiniens sont emprisonnés sans procès en Israël, des détenus qualifiés d' »administratifs », pour des périodes de trois à six mois renouvelables sus la base de « preuves » tenues secrètes.

Vendredi, de violents heurts ont une nouvelle fois opposé de jeunes Palestiniens aux troupes israéliennes dans la banlieue d’Hébron suite à l’arrestation de cinq mineurs d’âge la veille. Dans la soirée de jeudi, les autorités israéliennes avaient accepté d’en libérer deux, les trois autres restant prisonniers. Ils sont accusés d’avoir jeté des pierres sur des véhicules des troupes israéliennes. Parmi eux, un enfant de dix ans. Vendredi, des centaines de Palestiniens ont manifesté pour exiger leur libération. Comme à l’accoutumée, les forces israéliennes sont intervenues en force, arrêtant six autres mineurs.

Accusé d’avoir pris part à une attaque au cours de laquelle douze soldats turcs avaient été tués le 21 octobre 2007 dans le district de Yuksekova (province de Hakkari) et à une attaque contre un poste militaire avancé dans le district de Semdinli (province de Hakkari) dans laquelle 29 soldats turcs avaient été abattus et 38 autres blessés, Bawer Barzan a été condamné ce samedi par un tribunal de Van. Barzan, originaire d’Irak, a revendiqué son appartenance au PKK mais a nié toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. Il était également poursuivis pour diverses actions du PKK dans le sud-est de la Turquie ces dernières années. Reconnu coupable par la cour, il a été condamné à 32 peines d’emprisonnement à vie ainsi qu’à 644 ans, 3 mois et 20 jours d’incarcération.

Demain samedi 16 mars à 11h: Marche autour de la prison de Bayonne, 44, rue Charles Floquet (Quartier St-Esprit, Bus A1 ou A2).

Mardi 19 mars, à partir de 18h30, rassemblement devant le ministère de la justice, Place Vendôme (Paris 1er, métro Opéra).

Mardi 19 mars rassemblement à 18H30 Allées Franklin Roosevelt à Toulouse (Métro Jean-Jaurès)