En 1998, Iosu Uribetxebarria a été condamné à 32 ans de prison pour une action menée par l’ETA contre un fonctionnaire pénitentiaire qui avait été fait prisonnier pendant 532 jours. Actuellement atteint d’un cancer à un stade avancé, il a entamé mercredi une grève de la faim pour réclamer une libération conditionnelle en raison de la gravité de son état. Ce vendredi, une trentaine de prisonniers basques ont entamé une grève de la faim en solidarité avec Uribetxebarria. Détenus dans les prisons de Villefranche-sur-Saône en France, de Séville et de Castellon en Espagne, les 28 prisonniers souhaitent soutenir le malade, mais plus largement, réclamer que soit appliqué aux prisonniers de l’ETA le même régime qu’aux détenus de droit commun, et notamment la liberté conditionnelle pour raison de santé et qu’ils soient rapprochés du Pays-Basque.

Le ministère de la Justice turc vient de rendre public un rapport concernant les chiffres des étudiants derrière les barreaux actuellement en Turquie. Selon cette analyse, 2824 étudiants ont été arrêtés depuis le 31 janvier 2012. Parmi eux, 1778 étudiants ont été arrêtés tandis que les autres ont été inculpés, mais laissés en liberté. Parmi ceux qui se trouvent en prison, 609 sont accusés d’être ‘membre d’une organisation terroriste armée’. 176 parmi ceux qui sont libres sont accusés du même fait. Le ministre de la Justice a précisé qu’il ne disposait pas des chiffres du nombre d’étudiants actuellement accusés d’entretenir des relations avec plus d’une organisation illégale.

L’étudiante française en échange Erasmus en Turquie avait été interpellée le 10 mai dernier pour avoir pris part au cortège du 1er mai et avoir assisté au concert du groupe Yorum. Accusée ‘d’appartenance à une organisation armée’ en vertu de l’article 316 du Code Pénal, elle était incarcérée depuis lors à Eskisehir, dans le nord-est du pays. Née en France, elle était considérée comme Turque par Ankara en raison de sa double nationalité et risquait jusqu’à 12 ans de prison. Récemment, son état de santé s’était détérioré, la jeune femme souffrant d’une hypothyroïdie dont le traitement avait été interrompu par les autorités pénitentiaires. Elle a été libérée hier, à la plus grande surprise de ses proches dans la mesure où les autorités venaient de leur confirmer le début de son procès le 26 septembre prochain.

Sevil Semvili

EDIT 14h: En fait, Sevil Semvili a été libérée et placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la Turquie avant la date de son procès, qui commencera bien le 26 septembre.

Sevil Semvili

Nous avions rapporté que le Premier Tribunal de Justice du Pirée à décidé d’interrompre la peine de prison de Savvas Xiros, membre de l’organisdation 17 Novembre, pour une durée de trois mois (sous garde de la police en continu) afin de recevoir un traitement médical à Thessalonique pour ses graves problèmes de santé aux yeux, oreilles et jambes suite à l’explosion de la bombe qu’il tranportait.

Les autorités ont agi en coulisse pour mettre fin au traitement médical du prisonnier avec des procédures sommaires. Après seulement dix jours de séjour à l’hôpital, Savvas a été informé qu’il allait à nouveau être enfermé dans le sous-sol de l’aile spéciale (à l’isolement) sous la prison des femmes de Korydallos (endroit destiné à la base pour les membres emprisonné du 17N). Savvas Xiros a souffert d’une nouvelle paralysie du nerf facial juste avant son ordre de transfert. Il a malgré tout été ramené à la prison le 27 juillet. Les médecins de la prison ont déclaré qu’ils ne pouvaient traiter correctement sur plqce le prisonniers et qu’ils en refusaient la responsabilité. Ainsi, Savvas a été retransféré vers un autre hôpital public à Elefsina.

Le procès contre Sonja Suder et Christian Gauger, anciens militants des Cellules Révolutionnaires (RZ) commencera probablement le 21 septembre à Francfort-sur-le-Main et se tiendra deux fois par semaine, chaque mardi et vendredi. Le Solikomitee Francfort appelle à une journée d’action solidaire internationale à l’occasion du début de procès, en suggérant l’accrochage de banderolles de solidarité avec Sonja et Christian.

Sonja et Christian sont accusés de participation à des actions des RZ dans les années 1970. Ils ont été livrés de France à Allemagne en septembre 2011 après trente ans d’exil. Sonja est toujours détenue tandis que Christian, gravement malade, a été mis en liberté provisoire. Un meeting de solidarité aura lieu le 20 septembre à Francfort.

Allemagne: Le procès des anciens-RZ commencera fin septembre

Cinq jeunes (dont quatre membres des Jeunesses Révolutionnaires de Zürich, RJZ) sont toujours détenus suite aux incidents du 1er mai dernier à Zürich. Ils sont notamment accusés d’avoir rossé des policiers en civil lors de la manif (voir la video). Une campagne de solidarité a été lancée en Suisse et en Allemagne, avec de très nombreux tags et accrochages de banderolles. Les supporters du Football Club de Zürich ont également manifesté leur solidarité en brandissant un grand calicot lors d’un match.

Suisse: Solidarité avec les prisonniers du 1er mai

Georges Ibrahim Abdallah, avait déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle le 24 janvier 2012. Sur la base des entretiens subis par Georges Abdallah au Centre national d’évaluation de Fresnes, afin de mesurer la dangerosité de son engagement politique, selon la loi sur la rétention de sûreté de février 2008, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté a rendu un avis défavorable à la libération de notre camarade. Cet avis, transmis au tribunal d’application des peines, sera consultatif.

Depuis lundi, les trois membres du groupe Pussy Riots comparaissent devant la justice russe pour avoir, le 21 février dernier, chanté une prière punk anti-Poutine peu avant que ne se tiennent les élections présidentielles. Elles sont poursuivies pour hooliganisme et incitation à la haine religieuse et risquent jusqu’à sept ans de prison. Hier, lors du deuxième jour d’audience, elles ont rapporté le fait qu’elles sont vicitlmes de tortures, affirmant être privées de nourriture et de sommeil. La juge a néanmoins estimé que les trois prévenues étaient ‘suffisamment en forme’ pour suivre le procès. Hier, la défense a dénoncé la partialité dont sont victimes les trois femmes dans ce qu’elle qualifie de procès politique.

Ce mercredi, l’audience a été temporairement suspendue en raison d’un léger malaise ressenti par les prévenues, qui a nécessité l’intervention d’équipes médicales d’urgence.

Ce 30 juillet, le tribunal de Patras (ouest de la Grèce) a décidé de laisser l’anarchiste Stratigopoulos en liberté sous caution. Il est accusé par les autorités d’avoir attaqué une banque dans l’île de Kefallonia. En novembre 2010, il avait déjà été condamné pour une attaque de banque à Trikala (centre du pays), attaque dont il a revendiqué la responsabilité. Condamné à huit et neuf mois de prison, sa peine avait été réduite en appel en février dernier. Il aurait dû être libéré quelques semaines après cette décision, mais était resté incarcéré. Dans l’affaire de Kefallonia, la cour a donc décidé de laisser le militant anarchiste en liberté sous caution et a reporté le procès au 5 novembre 2012.