Les forces de sécurité ont interpellés 109 personnes hier matin dans divers raids menés à travers la Turquie, notamment dans les quartiers généraux de plusieurs syndicats à Ankara dans le cadre de l’enquête liée à la KCK (Kurdish Communities Union). Des policiers ont perquisitionné les locaux de la Confederation of Public Sector Trade Unions (KESK), du All Municipal and Local Administration Workers Union (Tüm Bel Sen) et du Health Employees Union (SES) ainsi que les domiciles de plusieurs syndicalistes, plaçant quinze personnes en garde à vue à Ankara. Certaines de ces perquisitions seraient liées à un meeting organisé par plusieurs femmes membres du KESK en 2009. La police antiterroriste a également interpellé 42 personnes dans le district de Beyoglu à Istanbul après plus de deux heures de fouilles dans plusieurs lieux. Des douzaines d’autres personnes ont été arrêtées par les autorités dans plusieurs provinces du sud-est du pays: Sirnak, Izmir, Diyarbakir, Mus, Hakkari, Sanliurfa et Gaziantep ainsi que dans les provinces de Adana (sud), de Denizli et Mersin (sud-ouest) et de Kocaeli (nord-ouest). Par ailleurs, 24 personnes ont été arrêtées dans la province de Batman et immédiatement inculpées pour avoir bombardé au cocktail Molotov des fonctionnaires de police, des magasins et des véhicules. Ils ont également été accusés de fournir un support humain et matériel aux guérilleros du PKK dans les campagnes. La KCK est accusée par les autorités turques d’être la branche urbaine du PKK.

Les forces de répression marocaines ont procédé samedi soir à une violente agression contre les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent depuis plus de 15 mois à la prison marocaine de Salé.
Le groupe des prisonniers politiques sahraouis dénommé ‘groupe de Gdeim Izik’ a été surpris par l’assaut de quelques cinquante militaires armés de bâtons et de matraques qui ont procédé à la torture des prisonniers politiques, au saccage de leurs cellules, ainsi qu’au vol de leurs effets personnels.

Après avoir examinées documents des sept jours d’audience préliminaire dans ‘l’affaire Manning’, la justice militaire avait conclu que ‘les accusations étaient fondées et que des motifs raisonnables laissaient croire que l’accusé avait commis les faits qui lui sont reprochés’. Elle avait donc recommandé, en janvier, que Bradley Manning, accusé d’avoir transmis des documents militaires américains sur la guerre en Irak et en Afghanistan et plus de 260000 dépêches diplomatiques du département d’Etat à Wikileaks, soit jugé par une cour martiale. Le 3 février, l’armée a approuvé cette recommandation. Le 23 février, Manning sera formellement mis en accusation à Fort Meade, et se verra lire son acte d’accusation qui comporte 22 chefs. Cette lecture est la première étape de la procédure avant les audiences préliminaires et le procès dont les dates devraient être annoncées le 23. Le procès ne devrait pas se tenir avant le mois de mai.

Bradley Manning

Bradley Manning

Sonja Suder, une des deux ancien(ne)s militants des Cellules Révolutionnaires poursuivies pour des actions remontant aux années ’80, a été amenée à récuser les juges chargés de son procès, car ceux-ci, lors de la décision de son maintien en détention, se sont appuyés sur les déclarations de Hans-Joachim Klein. Or, ce sont les seuls éléments d’accusation contre elle et Hans-Joachim Klein est un témoin des plus contestables puisqu’il a arraché sa propre liberté contre des témoignages chargeant d’autres militants et que ses déclarations en 2001 contre un militant avaient elles aussi aussi conduit à un procès, qui s’était soldé …. par un acquittement. La Cour avait jugé alors ses accusations peu fiables.

Allemagne: Sonja Suder demande la récusation des juges

Ce jeudi 9 février, le premier ministre du Liban sera à Paris. A cette occasion, le Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah organise une conférence de presse (dans la matinée) et un rassemblement afin d’exiger la libération immédiate du prisonnier libanais. Le rendez-vous est fixé à 18h30 devant l’ambassade du Liban – 3, Villa Copernic – Paris 16e (métro Victor Hugo).

Pochoir Georges Ibrahim Abdallah

Pochoir Georges Ibrahim Abdallah

L’éco-anarchiste Marco Camenisch purge actuellement sa vingtième année de
prison en Suisse, c’est à dire les 2/3 de sa peine, il est donc libérable
sur parole. Le problème, c’est que l’office chargée d’auditionner Marco a
déjà annoncé qu’il ne l’entendrait pas. Les « Amis et Soutiens de Marco Camenisch » appellent à déclencher « toute action appropriée » en solidarité.

Une déclaration de Marco a été publiée en italien et en allemand le 19
janvier dernier par le Secours Rouge International.

Pour lui écrire:

– Marco Camenisch
– PF 45
– CH-5600 Lenzburg
– Switzerland

Manifestation pour Camenisch

Manifestation pour Camenisch

Le 7 octobre 2011, Eat et Billy deux anarchistes sont arrêtés suite à un
attentat à la bombe contre un bâtiment de la banque BRI ATM, vide au
moment des faits. Les inculpés ont été arrêtés en possession d’un
communiqué revendiquant l’attentat. Le groupe porte son nom (Long Live Tortuga Cell/FAI-IRF) en l’honneur
du révolutionnaire chilien lourdement handicapé dans l’explosion précoce
de sa bombe, le communiqué déclare la solidarité avec Luciano Tortuga, la
Conspiration des Cellules de Feu, Lutte Révolutionnaire, Cosa Bombas ainsi
qu’avec d’autres révolutionnaires grecs, indonésiens, chiliens et
allemands.

Le procès des deux commencera le 7 février, selon l’aveu des autorités qui
testent les nouvelles lois antiterroristes récemment promulgées, il s’agit
de ‘porter un coup aux anarchistes qui sévissent en Asie du Sud-Est et à
la FAI-IRF (Federation Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire
International) qui se développe dangereusement en Indonésie’.

Federation Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International

Federation Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International

Depuis son transfert à la prison de Frackville et sa sortie du couloir de la mort, Mumia était soumis à des conditions de détention extrêmement pénibles. Outre son placement à l’isolement, il ne pouvait, entre autre, bénéficier que d’une heure de visite par semaine sans contacts physiques, n’avait accès ni à la radio ni à la télévision,… En fin de semaine dernière, la porte-parole des soutiens à l’étranger de Mumia a annoncé, après s’être entretenue avec l’assistant du directeur de la prison, que ce dernier avait enfin rejoint la population générale du pénitencier. Jusqu’alors, les autorités avait conditionné sa sortie d’isolement à la coupe de ses dreadlocks, ce qu’il a toujours refusé.

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal

Début janvier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Bilbao pour réclamer un changement de la politique pénitentiaire et le rapprochement des prisonniers de l’ETA au Pays Basque. En France, les députés ont adopté mardi dernier à la quasi-unanimité une proposition de loi visant à favoriser le rapprochement des détenus condamnés, sauf dans certains cas comme, par exemple, pour des motifs de sécurité.

À Madrid, le ministre espagnol de l’Intérieur a annoncé ce mardi qu’il promouvra « une politique de réinsertion individuelle » pour les prisonniers membres de l’ETA qui sont prêts à abandonner la violence, mais, selon lui, près de 95% des prisonniers de l’ETA obéissent toujours aux instructions de l’organisation. Le ministre a également annoncé une importante réduction des gardes du corps, un service qui coûte plus de 160 millions d’euros à l’Etat espagnol (100 millions pour le seul Pays Basque). Vendredi dernier à Madrid, le président (socialiste) de la Communauté autonome basque a plaidé pour le rapprochement des prisonniers membres de l’ETA dans les prisons du Pays Basque et la légalisation de l’ancien parti Batasuna.

Hier, un tribunal de la province de Mardin (sud-est de la Turquie) s’est déclaré en faveur de l’arrestation de huit suspects pour leurs liens présumés avec la KCK (Kurdistan Communities Union) que les autorités accusent d’être la branche urbaine du PKK. Parmi les huit figurent plusieurs politiciens actifs au BDP, le pro-kurde Peace and Democracy Party.

Par ailleurs, quatre étudiants universitaires se sont vus retirer leurs droits à une formation supérieure par une décision de l’administration de l’université de Selçuk, après que ces derniers aient été placé en garde à vue pour leurs liens présumés avec la KCK. Alors que l’affaire est toujours en cours, et que la justice ne s’est pas encore prononcée, l’administration universitaire a décidé de les renvoyer sous prétexte qu’ils seraient membres d’une ‘organisation terroriste’.