Le procès contre 14 militants chiliens détenus depuis le 14 août (aussi bien de jeunes anarchistes que d’ancien militants de la guérilla anti-pinochetiste) commencera le 14 février à Santiago. Ils sont accusés d’environ 120 actions à la bombe contre l’Etat, les forces répressives, les multinationales.

Le blog de la solidarité (en espagnol)

Dans moins d’un mois, cela fera 24 ans que Jean-Marc Rouillan a été incarcéré pour les actes accomplis comme militant d’Action directe. Des années de résistance à l’élimination carcérale, puis une semi-liberté arrachée en 2008… interrompue après 10 mois – pour cause de propos qualifiés d’ »ambigus » par la justice – avec retour en prison à plein temps.

Une justice d’exception, la seule que les prisonniers politiques d’Action Directe ont connue depuis leur procès, aggravée par la loi sur la rétention de sûreté, a encore durci et rallongé les procédures déjà très restrictives qui leur sont appliquées. C’est ainsi que Jean-Marc Rouillan a dû subir deux ans de prison supplémentaires (alors que sa peine de sûreté est accomplie depuis 2005) avant que sa nouvelle demande de libération conditionnelle soit examinée. L’audience est enfin programmée pour cette semaine, le 2 février, dans l’enceinte de la prison de Muret.

Le Collectif « Ne laissons pas faire ! » appelle à un rassemblement jeudi 3 février, de 18 h à 19 h en face de la direction de l’Administration pénitentiaire carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

Dans une action visant officiellement le DHKP-C, les autorités turques ont interpellé ce mercredi sept militants actifs dans des associations de quartier à Izmir. Il semblerait que tous les sept aient été suivis pendant plus de six mois. Mais ce 26 janvier, trois associations et le domicile de huit autres militants ont également été perquisitionnés. Les autorités ont annoncé avoir saisi des documents ‘organisationnels’, des croquis indiquant des établissements militaires et policiers et des ordinateurs. Ces derniers ont été envoyés au laboratoire de la police criminelle d’Ankara pour que les éventuels messages cryptés puissent être décodés. Cinq des militants ont été mis en examen et incarcérés. Ils sont accusés d’avoir formé des milices en vue de mener des actions contre des institutions de l’état. Les deux autres avaient été interpellés pour simple rébellion, et ont été relâchés.

Ce jeudi 27 janvier à 12h30 aura lieu une réunion-débat pour exposer et discuter de la situation du prisonnier Georges Ibrahim Abdallah. Ce meeting est organisé dans le cadre de la semaine contre la répression et aura lieu à l’Université de Toulouse II Le Mirail, amphi 9 (dans l’Arche).

Carte de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah

Carte de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah

Pour la deuxième fois en six mois, le prisonnier vert anarchiste Marco Camenisch a été transféré. En octobre dernier, il était passé de la prison de Zurich à la prison de sécurité optimale à Orb. Cette fois, il a été transféré à la prison de Lenzburg. Les raisons de ce nouveau transfert ne sont pas connues. Mais il est clair que pour les prisonniers, chacun de ces déménagements signifie une grande dose de stress: nouvelle situation, nouveau régime, nouveaux harcèlements. Pou lui manifester sa solidarité, les courriers peuvent lui être adressé à l’adresse suivante:
– Marco Camenisch
– Justizvollzugsanstalt Lenzburg
– Postfach 75
– 5600 Lenzburg
– Suisse

En janvier 2010 s’est déroulé le procès des inculpés de l’incendie du Centre de Rétention Administrative de Vincennes. De nombreuses campagnes de solidarité ont eu lieu à l’époque, notamment pour dénoncer les différentes entreprises qui participent à l’exploitation, à l’enfermement et à l’expulsion des sans-papiers, et briser la cohérence de la ‘machine à expulser’. Différentes opérations ont visé les constructeurs de prisons (Bouygues, Eiffage), les compagnies de transport qui participent aux expulsions (Air France, Carlson Wagonlit), les banques qui dénoncent les sans-papiers à la police (La Poste, BNP, LCL) et les associations qui encadrent la rétention. Mercredi soir, un nouveau militant a été arrêté et mis en examen pour ‘dégradation en réunion’. A la demande de la juge d’instruction, il a été incarcéré à Fleury-Mérogis. Depuis un an, plusieurs personnes ont déjà été arrêtées, perquisitionnées et mises en examen.

En 1977, Léonard Peltier a écopé de deux peines consécutives de prison à perpétuité pour le meurtre de deux policiers. Ceux-ci ont été tués au cours d’une fusillade alors qu’ils s’étaient introduits illégalement dans la réserve de Pine Ridge (Sud Dakota) où se trouvait le campement du Mouvement Indien Américain, dont Peltier était membre. Aucune preuve formelle de la culpabilité du militant amérindien n’a jamais pu être établie. En outre, il a été prouvé qu’il avait été reconnu coupable sur base de fausses preuves et de témoignages recueillis sous la contrainte. Il est victime de la guerre secrète menée par le FBI dans le cadre du COINTELPRO contre le Mouvement Indien Américain.

Aujourd’hui incarcéré à la prison de Lewisburg (Pennsylvanie), Léonard Peltier est gravement malade. Il y a plus d’un an, des symptômes de cancer de la prostate sont apparus. Après des mois de pressions exercées par ses avocats, il a subi des examens sanguins en juin 2010, dont il n’a reçu les résultats qu’en novembre dernier. Ceux-ci ont révélé qu’une biopsie était indispensable. Trois mois plus tard, elle n’a toujours pas été réalisée. Léonard Peltier exige d’être transféré à l’hôpital afin d’y subir une évaluation médicale et d’y recevoir un traitement adapté.

Léonard Peltier

Léonard Peltier

Le 31 décembre dernier, au dernier jour de son mandat, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Sliva a annoncé qu’il refusait d’extrader Cesare Battisti. Ce dernier est réfugié au Brésil depuis 2004 (et y a obtenu le statut) mais est réclamé par l’Italie où il a été condamné par contumace à la prison à perpétuité en 1993 pour quatre meurtres. Hier, le Parlement européen a voté une résolution pour demander au Brésil de revenir sur cette décision. Il est à noter que cette résolution n’a aucune valeur contraignante. L’ancien militant des Prolétaires Armés pour le Communisme se trouve toujours actuellement dans une prison de Braisilia, où il est incarcéré depuis 2007. Début février, la Cour Suprême examinera le demande de libération déposée par ses avocats.

Dans la nuit du 12 au 13 à Paris, Dan, Olivier et Camille se sont fait arrêter à Belleville pour des tags « Algérie – Tunisie / Insurrection », « Vive l’anarchie »... Après un début de garde à vue dans le commissariat du XXe arrondissement, les policiers de la criminelle se sont emparés de l’affaire et les ont transférés dans leurs locaux. Ils ont ensuite été déférés au parquet et après un passage devant le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention, ils ont été envoyés en prison ce vendredi.

Plusieurs éléments ont certainement dû jouer dans cette décision de les mettre en détention préventive : tous les trois ont été associés à différents niveaux (simple garde à vue ou mise en examen) à des actes de solidarité avec les inculpés de Vincennes (ballades, occupations, sabotages de distributeurs de billets…).

Pour leur écrire :

Maison d’arrêt de la Santé
Daniel SAYAG
N° d’écrou : 293 350
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Maison d’arrêt de la Santé
Olivier TOUSSAINT
N° d’écrou : 293 348
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Fleury-Mérogis – Maison d’arrêt des femmes
Camille PAYELLE
N° d’écrou : 375 374 W
7 avenue des peupliers
91 705 Sainte-Geneviève-des-bois cedex

Hamma Hammami dirige le Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT) interdit par le gouvernement tunisien. Hammami était recherché par la police, et avait longtemps vécu dans la clandestinité. Ces derniers jours, il est intervenu à plusieurs reprises sur des télévisions étrangères pour dénoncer le régime en place en Tunisie à la suite des troubles qui durent depuis plus d’un mois. Ce matin, plusieurs policiers ont fait irruption dans son appartement. Ils ont perquisitionné les lieux avant d’emmener Hammami devant sa femme et sa fille.

Hammam Hammami

De vastes manifestations ont à nouveau eu lieu ce mercredi dans le centre de Tunis. Des centaines de jeunes ont été bloqué par les forces de l’ordre, qui ont tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser. Le ministère tunisien de l’Intérieur a décrété ce soir un couvre-feu nocturne dans la capitale et sa banlieue. Dans le reste du pays, les affrontements se sont poursuivis durant toute la journée, faisans, selon certaines sources, de nouvelles victimes.

Hammam Hammami