Comme nous l’annoncions au début du mois, c’est le 9 novembre prochain que la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie aura à décider de la sentence définitive de Mumia, emprisonné dans le couloir de la mort depuis 29 ans: peine de mort ou prison à perpétuité. Cette audience fait suite à l’injonction de la Cour Suprême qui demande à la Cour d’Appel de se conformer à la jurisprudence d’une affaire où le prévenu a été condamné à mort. Ce qui, en d’autres termes, signifie que la Cour se prononce d’emblée pour son exécution immédiate. Le 9 novembre, partout dans le monde, des initiatives interpelleront les autorités américaines pour formuler l’exigence de justice et de liberté en faveur de Mumia Abu Jamal. Le même jour, différents rassemblements se tiendront devant les représentations consulaires des Etats-Unis de plusieurs villes françaises. Par ailleurs, une délégation française se rendra à l’audience à Philadelphie pour apporter son soutien au prisonnier. Plus d’information sur le site du collectif de soutien français: www.mumiabujamal.net.

Voir notre dossier consacré à Mumia Abu-Jamal

Lire notre cahier consacré à Mumia Abu-Jamal et à l’histoire du Black Panther Party

Alors qu’entre le 5 et le 15 octobre dernier se sont déroulées des dizaines d’actions en soutien de la lutte menée par Ahmad Sa’adat (secrétaire général du FPLP emprisonné depuis mars 2006), celui-ci a été condamné à six mois supplémentaires en isolement. Cela fait plus de 500 jours que Sa’adat est détenu dans ces conditions, et elles ont été prolongée jusqu’au 21 avril 2011, date où elles seront à nouveau examinées.

Des actions et des événements se sont déroulés en Palestine, mais également aux Etats-Unis, au Canada, au Danemark, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, en Grèce, au Liban, en Syrie et ailleurs dans le monde pour exiger la fin du régime auquel est soumis Sa’adat. Malgré les centaines de lettres et de pétitions, considérant le prisonnier comme ‘une menace permanente pour la sécurité’, les autorités israéliennes ont donc décidé de prolonger de six mois les mesures d’isolement: aucun contact avec les autres prisonniers, pas d’accès à la presse, pas de livres personnels, refus régulier de visites familiales, et de celles des avocats, …

Le Comité « Libérez-les! » (Nord-Pas de Calais) a obtenu du maire et de la section du PCF de Calonne-Ricouart qu’un calicot appelant à la libération de Georges Ibrahim Abdallah soit placé au fronton de l’hôtel de ville. Un rassemblement et un point presse s’est tenu à cette occasion. Une délégation du Secours Rouge International était présente.

hôtel de ville de calonne-ricouart

hôtel de ville de calonne-ricouart

Les quatre inculpés de l’attaque du commissariat des Marolles ont été mis en liberté provisoire cet après-midi. Le repas de solidarité chez Acratia est maintenu ce soir. On ignore encore le cadre juridique de cette libération qui semble aller à l’encontre de la décision de la cour d’appel en début de semaine. Une date de procès n’a pas encore été fixée.

La cour d’appel qui s’est réuni hier pour statuer sur les détentions préventives des quatre personnes inculpées pour l’attaque du commissariat des Marolles a confirmé les mandats d’arrêt. Les quatre personnes détenues resteront donc en prison au moins un mois supplémentaire, jusqu’au prochain passage devant la chambre du conseil.

Voici l’adresse où peuvent être envoyés lettres et colis (bouquins journaux etc) pour les quatre inculpés:
Marchand Adeline
35 Rue de Suède, 1060 St Gilles
0485.55.23.64

Les prisonniers politiques sahraouis, Elmoujahid Meyara et Mahjoub Ailal ont été transporté jeudi en coma à l’hôpital de Tiznit (Maroc) en raison de la détérioration de leur état de santé, alors qu’un autre, Elouali Amidane a été transféré à l’hôpital de Taroudant pour la même raison.

Le premier âgé de (34 ans) souffre d’infection rénale et d’hypertension artérielle, tandis que le deuxième (25 ans) endure des problèmes digestifs et une chute de poids croissante. De son côté, Elouali Amidane souffre lui aussi d’une insuffisance rénale et nécessite des analyses. La plupart des prisonniers politiques sahraouis souffrent d’une situation critique de santé, en raison des conditions de détention inhumaines auxquelles ils sont soumis dans les prisons marocaines, dont la torture, et des effets des grèves répétées de la faim.

Prisonniers politiques saharouis

Prisonniers politiques saharouis

Samedi 23 octobre : Journée d’action pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah qui entrera le 24 octobre 2010 dans sa 27e année de détention. Deux rassemblement sont prévues en France:

Devant la prison de Lannemezan (Pyrénées atlantiques) à 14 H00.

Devant l’Hôtel de Ville Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais). 10h : point-presse organisé par le Comité « Libérez-les ! » de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques (59 – 62); 10h30 : déploiement de la banderole « Libérez Georges Ibrahim Abdallah » sur le fronton de l’hôtel de ville ; 10h30 – 12 h : rencontre avec la population et signature du livre d’or.

Georges Ibrahim Abdallah 2010

Georges Ibrahim Abdallah 2010

Le procès de 151 personnes accusées d’entretenir des relations avec le PKK a commencé hier à Diyarbakir. Parmi la quantité de suspects, 103 sont maintenus en détention depuis leur arrestation il y a plus d’un an et demi. Une douzaine de maires élus, membres du BDP (Parti de la Paix et de la Démocratie) se trouvent sur le banc des accusés dans un tribunal qui a du être agrandi vu leur nombre. Les charges retenues sont l’adhésion à un groupe armé illégal, la diffusion de sa propagande, la perturbation de l’intégrité territoriale de la Turquie et la tenue de meetings publics illégaux. L’accusation réclame des peines allant de quinze ans de prison à la perpétuité. La police de Diyarbakir a pris des mesures sécuritaires exceptionnelles pour encadrer le procès, déployant plus de 2.000 officiers. Hier déjà, des centaines de manifestants s’étaient rassemblés à l’extérieur du tribunal. A l’entame des débats, les accusés ont unanimement demandé que leurs avocats respectifs puissent s’exprimer en kurde, estiment que c’est un droit naturel que de pouvoir se défendre dans sa langue maternelle. L’audience a d’emblée été ajournée pour examiner la question.

Dans le cadre de l’attaque dirigée par le régime marocain contre les mouvements sociaux, nous avions annoncé l’arrestation de quatre militants étudiants. En fait, deux militants ont été arrêtés Youssef El Hamdia et Ilham Hasnouni. Les deux autres militants dont nous annoncions l’arrestation, Mourad Chouini et Khalid Meftah, étaient déjà détenus suite à la répression qui avait frappé le groupe de jeunes communistes (de l’organisation Voie démocratique basiste) et syndicalistes étudiants (à l’Union Nationale des Etudiants du Maroc) auqel appartenait Zahra Boudkour récemment libérée.