Yahya Mohamed El Hafed Iaaza à été transféré de la prison à l’hôpital d’Agadir, en raison de la détérioration de son état de sa santé. Il purge une peine de 15 ans de prison ferme pour ses positions politiques en faveur de l’indépendance du Sahara occidental depuis son arrestation, le 29 février 2008, et souffre des douleurs et des maladies chroniques, comme l’asthme, le rhumatisme, douleur d’estomac et les hémorroïdes depuis de sa grève de la faim de plus de deux mois qu’il a mené en 2009.
Salama Charafi a été lui aussi transféré fin de la semaine passée à l’hôpital suite des douleurs rénales et cardiaques en raison de grève de la faim et aux mauvais traitements. Il a été condamné à quatre ans de prison ferme depuis son arrestation le 18 mars 2008 dans la même ville, pour sa participation aux manifestations pour le droit du peuple saharaoui à l’autodétermination

Emine Demir a été rédactrice en chef du quotidien de langue kurde Azadiya Welat (Indépendance de la Patrie). Créé en 1994, le journal a régulièrement été la cible d’actions judiciaires, les autorités le considérant comme le porte-parole du PKK. Emine Demir a été condamnée aujourd’hui par un tribunal de Diyarbakir pour avoir fait la propagande d’une organisation terroriste. Accusée d’avoir « diffusé et commis des crimes au nom du PKK » dans 84 articles distincts du quotidien entre 2008 et 2009, le tribunal l’a condamnée à un an et six mois de prison par article, ce qui équivaut à 138 années au total. Un mandat d’arrêt a été prononcé à son encontre, alors qu’elle n’était pas présente à l’audience (elle comparaissait libre). En mai déjà, un autre ancien rédacteur du journal avait écopé de 166,5 années de prison. Selon les juges, il aurait « diffusé la propagande d’une organisation terroriste » à 103 occasions. Trois mois plus tôt, le rédacteur en chef de l’époque a été condamné à 21 ans d’emprisonnement pour les mêmes raisons.

En première instance, le militant anarchiste Giannis Dimitrakis avait été condamné à 35 ans de prison pour le braquage d’une banque à Athènes en 2006. Initialement prévu en avril dernier, le procès en cour d’appel s’est clôturé aujourd’hui. Il a été reconnu coupable du braquage de la banque nationale à Athènes, de soutien mental dans la tentative d’homicide du garde de la banque, d’avoir participé à un gang et d’avoir utilisé une arme à feu. Après fusions des peines, il écope de douze ans et six mois d’emprisonnement. Au tribunal, il a précisé ses motivations anarchistes pour cette expropriation et a quitté le tribunal les deux poings levés après le prononcé de la peine.

Giannis Dimitrakis

Giannis Dimitrakis

En mai 2009, le pédiatre et par ailleurs militant pour les droits humains des tribaux et vice-président de la People’s Union of Civil Liberties Binayak Sen était libéré sous caution par les autorités dans l’attente de son procès. Il avait été arrêté en mai 2007 en vertu du CSPSA (Chhattisgarh Special Public Security Act), accusé d’avoir agi en tant que coursier entre le dirigeant maoïste emprisonné Sanyal et l’homme d’affaire Piyush Gutia. (cf notre Page Spéciale). Ces deux derniers sont toujours actuellement incarcérés, mais Sen était libre sous caution en raison de son état de santé. Ce vendredi, ils ont tous les trois été condamnés à la prison à perpétuité dans le cadre de cette affaire. Ils ont été reconnu coupable de ‘sédition’ et de ‘complot’ en vertu du Code Pénal, du CSPSA et du PUAA (Prevention of Unlawful Activities Act). Condamnés à la perpétuité par le Code Pénal, ils écopent également de diverses peines et amendes en vertu du CSPSA et du PUAA. Les avocats ont rappelés qu’aucune preuve n’avait été présentée durant le procès pour soutenir l’accusation de sédition et de complot contre l’état. Ils ont d’ores et déjà annoncé leur intention d’interjeter appel de cette décision.

Binayak Sen

Binayak Sen

Deux colis piégés ont explosé cet après-midi à Rome, l’un à l’ambassade de Suisse (où un employé de l’ambassade a été blessé), l’autre à l’ambassade du Chili, le troisième à l’ambassade d’Ukraine. Le parquet de Rome a immédiatement ouvert une information judiciaire pour « attentat à finalité terroriste ». Aucune de ces deux actions n’a encore été revendiquée, mais les enquêteurs visent les milieux anarchistes. Selon eux, ces actions pourraient être liés aux prisonniers actuellement détenus en Suisse, Marco Camenisch, Costa, Silvia et Billy. En octobre dernier, un paquet incendiaire avait déjà été retrouvé devant l’ambassade de Suisse à Rome exigeant la libération de Costa, Silvia et Billy. Tous trois ont été arrêtés au mois d’avril à Zurich, et sont soupçonnés d’avoir projeté un attentat contre le nouveau centre de recherche d’IBM.

Bombe à l’ambassade de Suisse à Rome

Bombe à l'ambassade de Suisse à Rome

Un militant avait été mis en examen en janvier 2008 sous enquête antiterroriste, accusé de « transport et détention de produits incendiaires ou explosifs », en l’occurrence des fumigènes, alors qu’il allait à une manifestation devant le Centre de Rétention de Vincennes. Incarcéré pendant 4 mois et demi début 2008, il avait choisi de se soustraire à son contrôle judiciaire depuis juillet 2008. Il était donc sous mandat d’arrêt. Alors que l’instruction devait être close en cette fin 2010, il a été incarcéré ce mardi 21 décembre à la prison de Fresnes.

Huit personnes ont été arrêtées par la police dans la troisième opération en un an contre l’organisation de jeunesse de la gauche nationaliste basque SEGI. Six membres présumés de l’organisation ont été arrêtés dans les villes de Bilbao, Pampelune et Vitoria. Deux avocats, défenseurs des membres de l’ETA, Haritz Escudero et Haizea Ziluaga, figurent parmi les personnes arrêtées. Escudero a été arrêté dans un hôtel ddes îles de Canaries, où il se trouvait en vacances, tandis que Ziluaga a été arrêtée alors qu’elle quittait une prison à Aranjuez, au sud du Madrid, où elle venait de rendre visite à un client. La police espagnole accuse SEGI d’être à l’origine d’actes de violences contre l’Etat et d’avoir lancé des coktails molotov contre les symboles de l’Espagne, comme des bureaux de vote, des banques et des sièges de partis politiques. En 2007 la Cour suprême espagnole avait décrété SEGI « organisation terroriste », suivant sa politique de lier à ETA (et ainsi criminaliser) toutes les organisations politique de la gauche nationaliste basque.

Le 12 octobre 2010, cinq membres es forces de sécurité enlevaient chez elle, à Essaouira, Ilham Hasnouni. Les yeux bandée, elle a été battue pendant le trajet jusqu’à un endroit non identifié où elle a été interrogée, insultée et une nouvelle fois battue. Les interrogatoires portaient sur les protestations estudiantines à l’Université de Marrakech, après les événements du 14 mai 2008, lorsque les forces de l’ordre ont investi la cité universitaire. L’Union Nationale des Etudiants Marocains (Unem) avait appelé à une grève après des dizaines de cas d’intoxication alimentaire dans le restaurant universitaire. L’administration de l’Université avait alors refusé de prendre en charge les frais médicaux des étudiants hospitalisés.

La nuit suivante, elle a été transférée dans un endroit inconnu de Marrakech où les interrogatoires ont recommencés : identité, études, opinions politiques, fréquentations, complicités, etc. Les questions pleuvent, ponctuées de coups de poings. Puis nouveau transfert, dans un endroit qu’elle a deviné être commissariat de Jemâa El Fna. Sous la place emblématique du tourisme Marocain, sur un fond sonore de chants, flûte et tambour, Ilham est une nouvelle foisi nterrogée et battue. Elle perdra conscience sous les coups à plusieurs reprise, et sera ranimée pour être à nouveau passée à tabac. Les interrogatoires ont durée deux jours au commissariat de Jemâa el Fna. Deux jours de passages à tabac, deux jours sans manger. Elle a fini par être conduite devant le juge d’instruction qui lui a lu une longue liste d’accusations : responsabilité d’incendie, destruction de biens de l’Etat, rassemblement armé…“. Elle a été ensuite transférée à la prison de Boulmharez.

Ilham Alhasnoni

Du 6 au 8 décembre, le prisonnier vert-anarchiste Marco Camenisch a mené une grève de la faim solidaire avec les trois militants verts-anarchistes accusé d’une tentative d’attentat contre le centre de recherche d’IBM en Suisse et actuellement détenus à l’isolement. A cette occasion, Marco salue les participant au Symposium annuel contre l’isolement carcéral et les prisonniers communistes et antifascistes espagnols en grève de la faim pour leur regroupement.

calicot Marco Libero en Suisse

calicot Marco Libero en Suisse

A l’image de la nouvelle politique juridico-répressive qui identifie tout militant de la gauche indépendantiste basque à ETA, le juge Garzon identifie tout un mouvement communiste à l’organisation de guérilla antifasciste GRAPO. Ces 10 dernières années, dans trois États européens (français, espagnol et italien), 72 arrestations ont été réalisées, 56 militants sont incarcérés (16 militants des GRAPO, 26 du PCE(r), 11 du Secours Rouge International – désormais interdit en Espagne – et 3 du mouvement de résistance).

Le dernier procès en date s’est déroulé au tribunal d’exception de l’Audience Nationale à Madrid les 28 et 29 octobre dernier pour lequel Manuel Perez Martinez (PCE(r)) et Victoria Gomez Mendez (GRAPO) ont été acquittés après avoir été accusé/es d’être les auteurs de divers attentats à l’explosif avec une peine requise -en ajout sur leur peine actuelle de 22 ans de prison…

Le Collectif des prisonnières et prisonniers politiques du PCE(r), du SRI et des GRAPO a entamé ce mois une grève de la faim tournante. Les prisonniers revendiquent l’abrogation de la « Loi des Partis » (qui a paermis e. a. l’interdiction de Batasuna), la libération des prisonniers gravement malades et de ceux qui ont purgé leur peine, et la réunification des prisonniers communistes et antifasciste dans une seule prison.

Espagne: Prisonniers communistes en grève de la faim