Le Comité des libertés appelle à un rassemblement demain samedi, à partir de 12h, devant la Commission européenne (rond-point Schuman) à Bruxelles pour protester contre les arrestations arbitraires qui ont visé les membres de la Fédération anatolienne en Allemagne et contre la criminalisation des militants associatifs.

Site de la Fédération anatolienne

Pour plus d’infos en français sur les arrestations en Allemagne

Samedi, la Banca Monte Paschi (place Madou) et l’Institut Italien pour Commerce Extérieur (place de la Liberté) ont été bombés en solidarité avec les révolutionnaires arrêtés le 12 février 2007 en Italie (parmi lesquels quatre militants pour le Parti Communiste Politico-Militaire) actuellement en procès à Milan.

Bombage à Bruxelles pour les prisonniers italiens

Bombage solidaire à Bruxelles pour les prisonniers italiens

Bombage à Bruxelles pour les prisonniers italiens
Bombage solidaire à Bruxelles pour les prisonniers italiens

Jeudi 16 avril à 21h30, au cinéma Aremberg (26, Galerie de la Reine), dans le cadre du Cinéma d’Attac, projection d’un reportage sur le sort réservé par la justice US à Mumia Abu Jamal, détenu depuis 28 ans dans le couloir de la mort.

Toute ma vie en prison (In Prison my whole Life), un film de Marc Evans (USA-GB, 2007, durée: 1h34′).

Dès 20h30, le débat: ‘Justice made in USA: barbarie, racisme, corruption…?‘ avec notamment: Françoise Dieryck d’Amnesty International.

Prix d’entrée: 6,6 euros (Article 27: 1,25 euros). Les recettes de la soirée seront versées à la campagne pour la libération de Mumia Abu Jamal.

Voir la bande annonce du film

Eric Hazan, patron des éditions La Fabrique, a été entendu ce jeudi 9 au matin pendant trois heures trente par la sous-direction de l’anti-terrorisme (SDAT) de la Police judiciaire. Il est l’éditeur d’un livre signé du ‘Comité invisible’ et intitulé L’insurrection qui vient. Les enquêteurs, qui soupçonnent Julien Coupat d’en être l’auteur, espèrent en apporter la preuve, ce qui permettrait selon eux d’étayer les accusations pesant lui. Eric Hazan a été convoqué hier par un coup de téléphone, à la suite, semble-t-il, d’une commission rogatoire. Il s’est présenté ce jeudi matin à la sous-direction anti-terroriste, où les enquêteurs l’auraient questionné sur deux points: les liens qu’ils soupçonnent entre L’insurrection qui vient et Julien Coupat, et ceux entre le militant, ce livre et la fameuse affaire des caténaires.

L’insurrection qui vient est cité à trois reprises sur quatorze pages d’un rapport de synthèse de la SDAT destiné au procureur de la République de Paris. Le document faisait le point sur l’état d’avancement de l’enquête, en rappelant les faits et en détaillant le profil des différentes personnes soupçonnées.

La première mention intervient dès le deuxième paragraphe de la première page: ‘Ce groupe constitué autour de son leader charismatique et idéologue, le nommé Julien Coupat, (…) obéit à une doctrine philosophico-insurrectionnaliste qui ayant fait le constat que la société actuelle est ‘un cadavre putride’ (tel qu’il est mentionné au sein du pamphlet intitulé ‘L’Insurrection qui vient’ signé du Comité invisible, nom du groupe constitué autour de Julien Coupat) a décidé d’user des moyens nécessaires pour se ‘débarrasser du cadavre’ et provoquer la chute de l’Etat. Les cibles désignées dans cet ouvrage dont il a été établi dans la présente enquête qu’il avait été rédigé sous l’égide de Julien Coupat étant, de manière récurrente, tout ce qui peut être, par analogie, défini comme un ‘flux’ permettant la survie de l’Etat et la société de consommation qu’il protège. Sont ainsi cités dans cet opuscule, avec insistance, le réseau TGV et les lignes électriques comme autant de points névralgiques par le sabotage desquels, les activistes peuvent, à peu de frais, arrêter plus ou moins durablement les échanges de biens et de personnes et ainsi porter un coup au système économique qu’ils combattent.

La seconde mention, sur la quatrième page, reprend les mêmes arguments que dans ce dernier paragraphe. La troisième et dernière, à la fin du document figure dans la conclusion du rapport: ‘L’ensemble des investigations menées depuis le 16 avril 2007 sur le nommé Julien Coupat ont donc permis de mettre au jour les agissements d’un groupe d’activistes reliés à la mouvance anarcho-autonome et désirant se livrer par différentes formes d’actions violentes à la déstabilisation de l’Etat. Ces conclusions sont largement confirmées par les déclarations formées par un témoin désigné sous le numéro (…) qui, entendu sous X durant le temps de la garde à vue, confirmait l’existence d’un groupe formé à partir de 2002 autour d’un leader charismatique, le nommé Julien Coupat avec pour principale implantation la ferme ‘Le Goutailloux’ et ayant pris la dénomination de ‘Comité invisible, sous-section du parti imaginaire’. Ce groupe se présentant comme ‘le plus apte à détruire le monde et à en reconstruire un neuf’ étant le rédacteur final d’un pamphlet principalement rédigé par Julien Coupat et intitulé ‘L’Insurrection qui vient’.

Une quarantaine de personnes ont assistés au meeting pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Méricourt. La soirée a commencé par une intervention du comité organisateur ‘Liberez-les!’ sur le thèse de ‘L’actualité du sionisme en Palestine et au Liban’, puis d’une intervention du Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah: ‘Georges Ibrahim Abdallah: son combat politique et sa situation’. Ces interventions ont été suivies de la projection du film Retour au pays du Hezbollah de Soha Béchara, d’une intervention de Walid Atallah, de l’Association des Palestiniens en France (Al Jaliya), et du passage d’un enregistrement fait par Georges Ibrahim Abdallah à l’intention des particpants à cette initiative. Plusieurs groupes avaient déployés des stands d’information et de solidarité, et notament notre Secours Rouge.

Meeting à Méricourt

Délégation SR au meeting

Meeting à Méricourt
Délégation SR au meeting

Lundi, la Cour suprême des Etats-Unis a rejetté l’appel de Mumia Abu-Jamal pour un nouveau procès. Cet appel était basé sur une loi de la Cour suprême de 1986 (‘Batson v Kentucky’) qui accorde à un défendant un nouveau procès s’il peut démontrer que le procureur a délibérément écarté des jurés pour des motifs raciaux. Au procès de 1982 contre Mumia Abu-Jamal, le procureur Joseph McGill avait utilisé 10 ou 11 de ses 15 possibilités d’écarter un juré pour écarter des candidats jurés noirs.

Muharrem Cengiz, guitariste du groupe musical révolutionnaire ‘YORUM’ Muharrem Cengiz, vient été une nouvelle fois arrêté. Muharrem Cengiz avait été déjà été arrêté et a purgé plusieurs mois de prison pour des raisons des plus ridicules. En 2004, Muharrem Cengiz avait comparu devant une Cour de sûreté de l’Etat à Istanbul pour avoir publié en 2002 plusieurs articles dont un poème du poète chilien Pablo Neruda, intitulé ‘Chanson aux mères qui ont perdu leur fils’

Les membres du groupe YORUM ont été arrêtés et torturés des centaines de fois. Trois de ces musiciennes sont mortes: deux d’entre elles assassinées par la police et une troisième, décédée durant la grève de la faim de 1996. Né au lendemain du coup d’état fasciste du 12 septembre 1980, le groupe YORUM s’était assigné pour tâche de lutter contre le processus de dépolitisation de la société amorcé par la junte militaire à travers leur répertoire militant et populaire, leur mode de vie humble et leur engagement politique. Après 19 ans d’existence, le groupe YORUM a à son actif plus de 400 procès. Plusieurs centaines de ses concerts ont été interdits. 15 de ses membres ont été arrêtés. Leurs instruments été ont maintes fois confisqués et détruits par la police et les militaires. Mais malgré cela, YORUM a réussi à sortir 19 albums et à en vendre plus de 3 millions d’exemplaires.

Les avocats des inculpés de l’affaire du sabotage des lignes TGV ont demandé jeudi la requalification du dossier en droit commun et déposé une ‘requête en incompétence’. Au juge d’instruction Fragnoli de décider ensuite s’il se dessaisit lui-même de l’affaire. ‘C’est rare, mais c’est déjà arrivé’, a indiqué l’avocate sans indiquer de délai. Par ailleurs, ils ont encore exigé la libération de Julien Coupat.

Plus de 10.000 personnes selon les organisateurs ont défilé dans le calme samedi à Ajaccio, à l’appel du comité de soutien pour Yvan Colonna, condamné vendredi à perpétuité avec 22 ans de sûreté. Derrière une banderole proclamant en corse ‘Justice pour Yvan’, la mobilisation a été un succès, malgré la pluie. ‘On déborde de la famille nationaliste, se réjouissait Jean-Christophe Angelini (autonomiste). C’est qu’il y a deux débats avec cette affaire. L’un, sur la culpabilité ou l’innocence, sur lequel chacun a son idée. Un deuxième, sur la conduite du procès. Là, tout le monde a les idées claires: ce qui s’est passé est intolérable. La justice anti-terroriste a un fonctionnement anachronique. Elle est dangereuse pour la démocratie. Cette affaire n’est pas une question corse.‘ Dans le cortège, Jean-Claude Guazelli, élu territorial issu de la droite expliquait: ‘Je regarde, je ne vois pas beaucoup d’hommes politiques de droite ou de gauche. Ils n’ont, comme d’habitude, pas le courage d’assumer leurs opinions. Ce sont des gens frileux. Pourtant, ce qui s’est passé au procès est scandaleux. On a atteint le sommet de l’absurde. Les juges étaient en service commandé et ils n’avaient pas peur de le montrer.‘ La manif s’est achevée par une déclaration d’Edmond Simeoni (autonomiste), affirmant: ‘Ce n’est pas une affaire entre les corses et l’Etat, ou les corses contre l’Etat. C’est une affaire de justice: il faut rayer ces institutions anti-terroristes du paysage.

Des incidents ont éclaté après la dislocation du cortège. Il y a d’abord eu quelques escarmouches devant la préfecture: des jets de bouteilles et de projectiles enflammés par des jeunes. Les CRS et gendarmes mobiles ont répondu par des gaz lacrymogènes. Ils ont fini par charger, matraquant au passage des personnes se trouvant sur la terrasse du café Napoléon. Poubelles brûlées, vitrines de la Banque Populaire brisées, jets de pierres, de pétards et de cocktails Molotovs: la bataille de rue a opposé quelques dizaines de jeunes très mobiles aux forces de l’ordre pendant plus de 1h30. Vers 19h, le calme est revenu.

Voir le dossier sur le procès Colonna dans Rue89