L’ordre de détention administrative contre la dirigeante palestinienne du FPLP, parlementaire et féministe Khalida Jarrar a été renouvelé jeudi passé. Cette décision vient deux semaines avant qu’elle soit libérée après un an d’emprisonnement sans inculpation ni procès. Elle a été arrêtée par les forces d’occupation israélienne qui ont envahi le domicile familial à El-Bireh le 2 juillet 2017 (voir notre article), seulement un an après avoir été libérée d’un précédent emprisonnement politique.

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Khalida Jarrar

Khalida Jarrar

Dimitris Koufodinas (prisonnier de l’organisation révolutionnaire 17 Novembre) a cessé la grève de la faim qu’il avait entamé pour obtenir le droit à un congé pénitentiaire de 48 heures. De nombreuses actions de solidarité avaient eu lieu à travers la Grèce. Dernière en date, celle de Rouvikonas qui a accroché une grande banderole à l’acropole.

Koufodinas

Koufodinas

Environ 1.600 personnes ont manifesté samedi à Bayonne, à l’appel de plusieurs organisations pour réclamer la libération de quatre prisonniers basques français, dont trois sont incarcérés en France et un quatrième en Espagne. Les manifestants ont défilé à l’appel de « Bagoaz » (« J’y vais »), un collectif composé de 25 organisations dont la Ligue des droits de l’Homme (voir notre article). Les familles et proches des quatre détenus basques brandissaient des pancartes à leur effigie.

« Bagoaz » dénonce le rejet par la justice française de chacune des demandes de libération conditionnelle à laquelle les trois détenus sexagénaires ont pourtant droit. Leur peine de sûreté a été fixée à 15 ans pour Jon Parot, et 19 ans pour Xistor Haranburu et Jakes Esnal, mais la justice oppose un refus. Il demande également la libération d’Unai Parot, incacéré depuis 1990 dans le sud de l’Espagne. Xistor Haranburu détenu en France, tout comme Jakes Esnal et Jon Parot, ainsi que Unai Parot incarcérés en Espagne, ont été interpellés en 1990 comme appartenant à un commando d’ETA,. Xistor Haranburu, Jakes Esnal et Jon parot ont été condamnés en France en 1996 à la réclusion criminelle à perpétuité. Unai Parot, lui, a été condamné par la justice espagnole à plusieurs sentences représentant 5.145 années de réclusion criminelle.

La manifestation de Bayonne

La manifestation de Bayonne

Lundi, une trentaine de membres du groupes Rouvikonas ont fait irruption dans l’enceinte du Ministère de l’Ordre Public et de la Protection des Citoyens (le ministère de l’intérieur, en fait) en soutien à Dimitris Koufondinas. Ils ont été repoussé par la police qui a procédé à 20 arrestations. De l’hôpital où il est depuis jeudi dernier Dimitris Koufodinas, à le 12e jour de la grève de la faim, a exprimé sa solidarité avec le militant turc Turgut Kaya également en grève de la faim pour ne pas être extradé vers la Turquie. Dimitris Koufodinas poursuit la grève de la faim en refusant d’accepter une assistance médicale et, à la demande des médecins, a signé une déclaration de responsabilité pour refuser de prendre toute forme de préparation de sucre.

Ce mardi, à 13h30, le président du Tribunal Evelpidon à Athènes annonce un premier report : celui du procès des 20 membres de Rouvikonas arrêtés la veille. Ce procès qui se voulait « expéditif » est reporté au 27 juin, sans doute dans l’espoir que les soutiens seront moins nombreux et, surtout, que la grève de la faim de Dimitris Koufontinas sera terminée.

Reste l’énorme dossier des 8 actions de résistance pour lesquelles comparaissent 12 membres du groupe, à savoir: 1- l’action contre les médecins mafieux exigeant des dessous de table pour soigner les malades ; – l’action contre les coupures d’électricité des familles les plus pauvres ; 3- et 4- les actions contre les ambassades d’Allemagne (propagande raciste et maltraitance des migrants) et d’Arabie Saoudite (bombardements des civils au Yemen) ; 5- l’action au tribunal de Larissa ; 6- l’action au siège de Turkish Airlines (en solidarité avec les Kurdes) ; 7- l’action au ministère de l’économie et de la croissance ; 8- l’action au ministère des armées). Ce grand procès prévu de longue date et très médiatisé est reporté au… 15 février 2019.

Affiche de soutien aux inculpés de Rouvikonas

Ce mercredi, la police a arrêté Sudhir Dhawale (militant Dalit et éditeur) à Mumbai, Surendra Gadling (avocats droit de l’hommiste), Mahesh Raut (militant tribal), Shoma Sen (professeur d’anglais à l’université de Nagpur) et Rona Wilson à New Delhi. Tous ont été arrêtés pour leurs prétendus liens avec de hauts dirigeants maoïstes et pour avoir organisé le « Elgaar Parishad » (meeting à la mémoire d’une victoire Dalit il y a 200 et qui avait été émaillé de violences) en janvier dernier. Jeudi matin, en conférence de presse, les autorités ont annoncé avoir saisi une lettre au domicile de Rona Wilson. Ce courrier serait issu de la guérilla maoïste et parlerait, notamment, du besoin de liquidités pour acheter des armes et des munitions ainsi que d’un projet d’action visant le premier ministre lors d’une de ses prochaines apparition publique. Elles ont ajouté avoir également trouvé la preuve que l’événement de janvier dernier et les incidents ayant suivi avaient été coordonnés par les maoïstes. L’avocat des cinq personnes interpellées, Tosif Shaikh, a déclaré que ces documents avaient été fabriqués de toutes pièces par la police « Ces lettres sont une vague plaidoirie. La véracité de leur contenu et leur paternité doivent encore été établies ».

Prétendue lettre maoïste

Prétendue lettre maoïste

Dimitri Koufodinas, qui purge 11 (onze) condamnations à perpétuité pour son activité dans l’organisation de guérilla urbaine révolutionnaire « 17 Novembre » (de 1975 à… 2002), a entamé mercredi dernier une grève de la faim pour demander que lui soit appliquée les règles d’octroi des congés pénitentiaires, ce qui implique l’abolition du droit de veto du procureur de la Cour suprême sur ses demandes de congé carcéral.

Dimitri Koufodinas

Les initiatives de solidarité commence à se succéder en Grèce. Lundi, les membres du groupe Rouvikonas (voir notre dossier) ont fait un raid solidaire dévastateur dans les bureaux du Secrétariat général du commerce sur la place de Kaningos, dans le centre d’Athènes.

Les bureaux du secrétariat du commerce après le passage de Rouvikonas

Dimitri Koufodinas
Les bureaux du secrétariat du commerce après le passage de Rouvikonas

Alik Chakraborty, un dirigeant maoïste recherché au Bengale occidental, a été arrêté à Bhubaneswar ce jeudi dans une opération conjointe menée par les polices de l’Odisha et du Bengale occidental. L’homme, à la tête du mouvement s’opposant à l’entreprise Power Grid Corporation of India et à son activité dans l’état. Il a été interpellé dans un hôpital privé de la capitale de l’Odisha. Recherché depuis plus d’un an et poursuivi dans le cadre du Unlawful Activities (Prevention) Act, ils est accusé par les autorités d’avoir pris part à plus de 70 actions illégales attribuées à la guérilla maoïste et à ses sympathisants.

Power Grid Corporation of India

Power Grid Corporation of India

Le dirigeant du PCI(maoïste) Diwyendu Kumar Singh, alias Subodh Singh, a été arrêté dans une opération menée conjointement par la Special Task Force de la police du Bihar et des policiers du Jharkhand. L’homme a été interpellé dans un appartement loué à Ram Kahan, à proximité de Patna, la capitale du Bihar, à l’aube ce samedi matin. Selon les autorités, il s’y trouvait clandestinement afin de suivre un traitement suite à une sérieuse blessure à la colonne vertébrale que lui auraient infligées les forces de sécurité lors d’un combat il y a une quinzaine de jours. Elles affirment qu’il a été remis à la police de Patna et serait transféré vers Latehar, dans le Jharkhand, où il est poursuivi pour avoir attaqué une patrouille de police en janvier 2017. « Diwyendu est membre du Bihar-Jharkhand Special Area Committee et membre haut placé du parti » a déclaré le commissaire de Patna, ajoutant « Diweyendu est sorti de prison mi-2016, après quoi il a à nouveau rejoint le parti. La police enquête depuis pour rassembler les informations relatives aux affaires dans lesquelles il est impliqué depuis sa sortie de prison ».

Diwyendu Kumar Singh alias Subodh Singh

Diwyendu Kumar Singh alias Subodh Singh

Claude Mangin-Asfari entame sa quatrième semaine de grève de la faim. Interdite d’entrée sur le territoire marocain depuis 2016, elle réclame le droit de visiter son conjoint emprisonné à Kenitra. Claude Mangin et Naâma Asfari se sont rencontrés au début des années 2000 en France alors que Naâma Asfari, militant pour l’autodétermination du Sahara occidental, préparait un DEA de droit international. Claude Mangin-Asfari a entamé depuis le 18 avril dernier une grève de la faim pour protester contre son empêchement de rendre visite à son mari. Le cas de Claude Mangin n’est pas exceptionnel, en fait, les représentants des organisations humanitaires et les avocats sont aussi interdits de visite aux détenus politiques sahraouis.

Claude Mangin-Asfari

Claude Mangin-Asfari

Un militant politique kurde de 24 ans a été condamné à la peine capitale par la Cour suprême des mollahs après son appel. Ramin Hossein Panahi est en grève de la faim depuis fin janvier, après qu’il a appris le verdict de-première instance.

Ramin Panahi a été emprisonné et condamné à mort en raison de son affiliation à l’organisation de résistance kurde Komala. Il avait été arrêté en juin de l’année dernière après avoir été blessé dans une embuscade des gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) contre un groupe du Komala. Ramin Panahi, qui n’était pas armé, est le seul survivant de l’attaque. Trois autres – Behzad Nouri, Hamed Seif Panahi et Sabbah Hossein Panahi – sont morts au cours de l’embuscade. Ramin Panahi a été torturé en prison, et il n’a eu le droit de voir son avocat qu’une seule fois très brièvement, en présence d’agents des renseignements. Son procès qui n’a duré qu’une heure…

Ramin Hossein Panahi

Ramin Hossein Panahi