Le 15 Juillet, l’anarchiste qui avait été arrêtée le 6 juillet aux Pays-Bas sous l’accusation d’attaques de banques à Aix-La-Chapelle a été mise en liberté provisoire. Les poursuites judiciaires contre elle ne sont pas abandonnées, mais un juge a décidé qu’elle pouvait attendre son procès d’extradition hors de prison. Elle doit se conformer à certaines conditions, telles que remettre son passeport et pointer au commissariat une fois par semaine. Le procès qui décidera de son éventuelle extradition vers l’Allemagne aura lieu le 1er septembre prochain.

Affiche solidaire

Affiche solidaire

Huit distributeurs automatiques de billets ont été détruits la nuit du 8 au 9 juillet à La Haye en solidarité avec les anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aachen. Le 6 juillet, une anarchiste avait été arrêtée à Amsterdam et elle est maintenant détenue en attendant son extradition vers l’Allemagne. La semaine précédente, une anarchiste détenue en Espagne pour la même affaire était extradée (voir notre article).

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Un rassemblement solidaire a eu lieu le 1er juillet à Barcelone en solidarité avec une anarchiste de nationalité italiano-autrichienne, arrêtée le 13 avril à Barcelone et détenue à la prison de Soto de Real, qui avait été avertie de son prochain transfert. Le processus d’extradition enclenché par le mandat d’arrêt européen émis début avril par l’Allemagne est en cours. L’anarchiste est accusée d’avoir participé à l’expropriation d’une agence bancaire de la Pax Bank (la banque du Vatican) à Aix-la-Chapelle (Aachen). Elle avait été arrêtée dans une opération des Mossos d’Esquadra (police autonome catalane) coopérant avec la Polizei Landeskriminalamt Nordrhein-Westfalen.

A Barcelone également, le 21 mai dernier, l’agence de la Deutsche Bank située dans la rue Gran de Sant Andreu a vu toutes les vitres brisées, de même que l’écran du DAB. Des tags ont été laissés, exigeant la remise en liberté de la compagnonne arrêtée le 13 avril. Et le 22 juin, ce sont les vitres des bureaux de la FEDA (école de commerce allemande, Formación Empresarial Dual Alemana), située rue Provenca, qui étaient brisées en solidarité.

L’opération policière du 13 avril à Barcelone

L'opération policière du 13 avril à Barcelone

Le 30 juin, Eric King a été condamné à 10 ans de détention dans une prison fédérale par un tribunal du district fédéral à Kansas City (Missouri). Eric a accepté de plaider coupable pour « utilisation de matériaux explosifs pour commettre un incendie criminel ». Il a reconnu avoir usé d’un marteau pour briser la vitre du bureau (vide) d’un membre du Congrès des Etats-Unis, et d’avoir jeté deux cocktails Molotov par cette fenêtre dans la nuit du 11 septembre 2014 (voir notre article). Il a revendiqué cette action, et dénoncé le gouvernement raciste, classiste et patriarcal. Ayant déjà passé près de deux ans d’incarcération avant le procès, il lui reste un peu plus de huit ans à purger. Un certain nombre de personnes solidaires s’étaient rassemblées dans la salle d’audience. Il sera détenu dans la prison du Corrections Corporation of America (CCA) Leavenworth, connu pour ses conditions de détention horribles.

Eric King et sa compagne

Eric King
27090045
CCA Leavenworth
100 Highway Terrace
Leavenworth, KS 66048

Le site de solidarité

Eric King et sa compagne

Après 61 jours de grève de la faim (voir notre article) , Jafar Azim Zadeh, militant ouvrier condamné à 6 ans de prison et détenu à la prison Evin de Téhéran pour son activité syndicale, a été libéré hier, 30 juin. Il ne s’agit encore que d’une libération provisoire.

Jafar Azimzadeh et Esmail Abdi

Jafar Azimzadeh et Esmail Abdi

Juan Manuel « Nahuel » Bustamante Vergara, prisonnier politique de l’Antifa Straight Edge est détenu depuis huit mois au régime spécial d’isolement FIES (voir l’article sur l’arrestation). Hier, la Plate-forme pour la liberté de Nahuel a organisé un rassemblement à Madrid, devant le siège de la prison, pour demander sa libération immédiate. Nahuel a été changé de prison à quatre reprises, il est actuellement à la prison Morón à Séville.

La mère de Nahuel, présente à la manifestation

La mère de Nahuel, présente à la manifestation

La cour d’appel de Paris avait rejeté la demande de suspension de peine de l’ex-dirigeant d’ETA Ibon Fernandez Iradi « Susper ». La Cour de cassation vient d’annuler l’arrêt de la cour d’appel de Paris. Incarcéré aujourd’hui à Lannemezan, condamné à trente ans de réclusion en 2008 et 2009 pour avoir tiré sur un gendarme en 2001, « Susper » est atteint d’une sclérose en plaques. La décision de la Cour de cassation implique un réexamen de l’affaire par la cour d’appel, mais par de nouveaux magistrats.

Rassemblement pour la libération d’Ibon Fernandez Iradi

Rassemblement pour la libération d'Ibon Fernandez Iradi

Alors qu’il devait être libéré après 14 ans et demi d’emprisonnement ce 13 juin, Bilal Kayed -qui a à présent 34 ans- a été maintenu en détention administrative, une ordonnance ayant été délivrée pour une durée de six mois. Bilal Kayed avait été le représentant du FPLP à la prison de Megiddo. Ces 24 et 25 juin sont des journées internationales de solidarité avec Bilal.

Liberté pour Bilal Kayed

Liberté pour Bilal Kayed

Voilà deux mois qu’a disparu en Ukraine le prisonnier politique Andreï Sokolov. Il a été enlevé par des inconnus en Ukraine immédiatement après sa libération dans la salle d’audience. Andrei Sokolov est un militant révolutionnaire. Jeune communiste venu du milieu populaire, il a été détenu une première fois en Russie en 1997 pour la destruction d’un monument qui venait d’être inauguré en l’honneur de la famille impériale. Il a fait une deuxième peine de cinq ans et demi de prison sous l’accusation de complicité avec une organisation clandestine. Il a depuis été harcelé par les autorités russes, arrêté et libéré plusieurs fois.

À l’automne 2014, Andrei Sokolov était dans le Donbass pour aider la résistance antifasciste à remettre en service une cartoucherie (Sokolov est armurier). Le 16 décembre 2014, il est tombé sur un check-point ukrainien et a été détenu dans une prison secrète où les services spéciaux maltraitent et torturent les prisonniers. Les services spéciaux ukrainiens n’ont déclaré son arrestation que plus tard, loin du front, à Mariupol. Il a été accusé de «promouvoir une organisation terroriste» (la République populaire du Donetsk). Depuis cette époque jusqu’à avril 2016, Sokolov était détenu en Ukraine. Sur les conseils de son avocat, il a accepté de reconnaître sa culpabilité en échange d’une peine réduite. Le 15 avril dernier, le tribunal de Berdyansk l’a condamné à une peine de 2 ans et 7 mois. En raison de sa longue détention préventive, et selon le calcul des peines en vigueur en Ukraine, il devait être libéré. Cependant, à la sortie du palais de justice, il a été capturé par quatre hommes non identifiés qui l’ont emmené dans une voiture banalisée.

Cela fait deux mois que l’on est sans nouvelles d’Andreï Sokolov. De nombreuses demandes provenant de sa mère et du Consulat général de Russie en Ukraine, sont restées sans réponse. Deux possibilités: Andreï a pu être enlevé par un des escadrons de la mort fascistes, qui ont déjà plusieurs enlèvements et assassinats à leur actif en Ukraine, ou replacé dans une des prisons secrètes des services spéciaux ukrainiens, dans une de ces prisons dont l’existence est reconnue et dénoncée dans un rapport de l’ONU (Andreï avait été placé sur une liste des prisonniers à échanger, ceux-ci sont généralement détenus au secret).

Où est Andreï Sokolov ?

Andreï Sokolov

Où est Andreï Sokolov ?
Andreï Sokolov

Myriam Amani a entamé une grève de la faim de 48 heures, de ce jeudi 23 juin au samedi 25. Cette grève pourrait devenir illimitée si sa situation ne s’améliore pas. Myriam Amani a été arrêtée le 19 juin avec 12 de ses camarades de lutte, suite à la manifestation des étudiants boursiers pour exiger le paiement de leur dû (voir notre article). Depuis ce jour, ces prisonniers politiques sont enfermés dans les deux prisons de Marrakech, celle de Boulmherz et d’Oudaya, où ils subissent au quotidien des humiliations, des exactions, des violences physiques et morales de la part du personnel des prisons.

Les prisonniers luttent pour le droit à poursuivre leurs études, à avoir accès aux livres de la bibliothèque, à une alimentation de base correcte, aux soins et à l’hygiène et enfin à un droit de visite des familles. C’est pour ces revendications que les étudiants détenus à Meknès poursuivent leur grève de la faim entamée au début de ce mois (voir notre article).

Rassemblement solidaire à Paris (archive)

Rassemblement solidaire à Paris (archive)