Othman Ismaëli, syndicaliste kurde iranien, a été condamné à un an de prison pour ses activités syndicales et pour avoir eu des contacts avec les médias. Il y a quelques mois, Othman Ismaëli avait publié des informations sur plusieurs citoyens kurdes arrêtés à la veille du 1er Mai. Il avait dénoncé les mesures de « pressions systématiques imposées ppar les organes de sécurité ». Ce syndicaliste avait déjà été arrêté le 28 avril 2015 par les services de renseignements et relâché après 12 jours d’interrogatoire.

Othman Ismaëli,

Othman Ismaëli,

Le prisonnier politique, responsable des FARC, John Jairo Hernandez Moreno est mort le 5 février, l’hôpital San Jorge Pereira, suite à la maladie du foie dont il souffrait depuis 2013 et qui a été traitée avec négligence par les autorités pénitentiaires et hospitalières. John Jairo Hernandez Moreno n’a pas reçu les soins spécialisés que son cas nécessitait entre autres en raison de l’augmentation des procédures pour traitements médicaux. Il n’a jamais été envoyé à l’unité de soins intensifs pour le traitement de pathologies. John Jairo Hernandez Moreno faisait partie de la liste des 71 prisonniers politiques gravement malades dont un groupe de personnalités comme Adolfo Pérez Esquivel et Noam Chomsky demandaient la libération.

John Jairo Hernandez Moreno

John Jairo Hernandez Moreno

Condamné en novembre 2015 à la peine capitale en Arabie Saoudite (voir notre article), le poète palestinien Ashraf Fayad a vu sa peine pour « apostasite » commuée hier mardi en 8 ans de prison. Outre les 8 années d’emprisonnement, Ashraf Fayad devra recevoir à 800 coups de fouet, au rythme de 50 coups par séance. Ses avocats ont contesté le nouveau verdict et ont demandé sa libération.

Ashraf Fayad

Ashraf Fayad

A la suite de son arrestation à son domicile le 21 novembre 2015, Mohammed al-Qiq a été torturé et interrogé pendant deux semaines par l’Agence de sécurité d’Israël. Au quatrième jour d’interrogatoire, Mohammed al-Qiq a entamé une grève de la faim. Le 17 décembre, les autorités militaires l’ont placé en détention administrative, sans inculpation ni jugement, pour une période de six mois renouvelables indéfiniment, sur le fondement de preuves tenues secrètes et auxquelles ni lui ni son avocat n’ont accès.

Le 30 décembre, l’état de santé de Mohammed al-Qiq se détériorant, il a été transféré de la prison de Ramle à l’hôpital d’Afula où les gardiens de prison l’ont attaché à son lit et ont aidé à plusieurs reprises le personnel médical à lui poser une intraveineuse pour le traiter de force. M. Al-Qiq avait pourtant clairement notifié son refus de recevoir un traitement. Le 30 juillet 2015, le Parlement israélien a adopté une loi autorisant l’alimentation forcée des détenus. Cette loi vise à empêcher les prisonniers palestiniens de se mettre en grève de la faim, seul moyen de contestation et de revendication dont ils disposent. Les Rapporteurs Spéciaux des Nations unies sur la torture et le droit à la santé, le Comité international de la croix-rouge (CICR) et l’Association Médicale Mondiale (AMM) s’est clairement prononcée contre cette pratique : « L’alimentation forcée n’est jamais acceptable. Même dans un but charitable, l’alimentation accompagnée de menaces, de coercition et avec recours à la force ou à l’immobilisation physique est une forme de traitement inhumain et dégradant. ».

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Les nationalistes basques françaises Aurore Martin et Haizpea Abrizketa, ainsi que 33 indépendantistes basques espagnols jugés à Madrid dans le cadre du procès contre Batasuna (voir notre article), ne retourneront pas en prison après avoir conclu un accord judiciaire, en admettant leurs liens avec l’ETA. Aurore Martin a ainsi été condamnée à une peine d' »un an et huit mois de détention » qu’elle n’aura pas à purger. En vertu de la transaction pénale formalisée mercredi, les 35 militants de la gauche indépendantistes jugés ont admis le délit de participation à une « organisation terroriste » et, en contrepartie, le parquet s’est engagé à ne pas demander leur incarcération. En 2012, Aurore Martin avait été la première française remise aux autorités espagnoles pour des faits liés au conflit basque.

Aurore Martin (au centre) et ses co-inculpés

Aurore Martin (au centre) et ses co-inculpés

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier soir, samedi à Bilbao et à Bayonne, des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Elles réclamaient « la fin de la dispersion » de plus de 400 détenus liés à ETA et leur rapprochement du Pays basque. A Bilbao, la ville la plus importante de la communauté autonome du Pays basque en Espagne, les manifestants étaient plus de 70.000. Dans le même temps, ils étaient près de 10.000 à Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques.

Sur la banderole de tête du défilé à Bilbao, était écrit en basque et en castillan : « droits de l’homme, résolution et paix. Prisonniers basques au Pays basque ». Les familles de prisonniers ouvraient le défilé où a résonné le slogan « les détenus basques à la maison ». Plus de 400 prisonniers basques membres ou proches d’ETA sont dispersés dans 73 prisons en France comme en Espagne.

La manifestation de Bayonne

La manifestation de Bayonne

L’anarchiste Ilya Romanov avait été arrêté au petit matin du 26 octobre 2013 dans la ville de Nijni-Novgorod après l’explosion prématurée d’un engin artisanal qui a lui a coûté l’amputation de son poing gauche. Le procès qui avait commencé le 16 juin 2015 devant le tribunal local de Nijni-Novgorod, s’est poursuivi devant les juges du Tribunal Militaire, parce que la cible de cette attaque manqué était un bureau militaire. Le 6 août, après une vingtaine d’audiences, il était condamné à 10 ans de travaux forcés.

Ce verdict du procès d’appel vient de tomber: la peine a été réduite d’un an.
Les révolutionnaires russes ont commencé une campagne de récolte de fonds pour lui faire fabriquer une prothèse pour le bras. Il y a une option bon marché (en plastique) et une chère (bionique).

Ilya Romanov

Ilya Romanov

Arantza a été de nouveau admis en urgence à l’hôpital d’Alicante le jeudi 31 décembre, de nouveaux problèmes intestinaux (les parois se collent, ce qui conduit à des occlusions). Depuis qu’elle a été libéré après 9 ans et demie de détention, pour des raisons médicales, le 18 décembre (voir notre article), Arantza n’a passé que deux jours hors de l’hôpital.

Arantza Díaz à sa sortie de prison

Arantza Díaz à sa sortie de prison

Les pressions exercées sur les prisonniers politiques dans le secteur 7 de la prison d’Evin à Téhéran ont conduit à des manifestations des prisonniers et de leurs proches lundi. En réaction à ces manifestations, les forces de sécurité et agents des services secrets, avec d’autres hommes de main, ont attaqué les prisonniers et ont interdit les visites.

La prison d’Evin à Téhéran

La prison d'Evin à Téhéran

En juin dernier, le professeur de l’université de Delhi, G.N. Saibaba avait été libéré pour des raisons médicales après plus d’un an d’incarcération pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste. Handicapé à 90% et se déplaçant en chaise roulante, l’homme a donc passé Noël en prison, les autorités lui ayant ordonné de se rendre à la police avant le 25 décembre au matin. L’ordonnance annulant sa libération conditionnelle pour raison de santé déclare qu’il y a suffisamment d’informations pour que le tribunal considère que les accusations à son égard en vertu de la loi anti-terrosite Unlawful Activites Prevention Act sont vraies, et que donc il doit être réincarcéré. Le texte affirme également que le Revolutionary Democratic Front (organisation de solidarité pour le respect de la démocratie), dont Saibaba est un membre actif, toujours actuellement autorisée par le gouvernement ‘pourrait être qualifiée d’organisation de front du CPI(Maoist).

Le professeur GN Saibaba

C’est par ailleurs le même tribunal qui a lancé des poursuites à l’encontre de l’auteur et activiste Arundhati Roy dont nous vous parlions hier.

Le professeur GN Saibaba