En 2024, 993 personnes ont été exécutées en Iran, dont 915 en secret et 14 prisonniers politiques. Aujourd’hui, 57 prisonniers et prisonnières politiques attendent le même sort. La plupart ont été condamnés dans des procès opaques, à huis clos, sans la présence des médias ou d’observateurs indépendants. Des aveux ont été extorqués sous la torture. Les accusés sont souvent contraints d’accepter les avocats désignés par le gouvernement et doivent souvent faire face à des accusations vagues telles que « inimitié contre Dieu » ou « actions contre la sécurité nationale ».

Nombre d’entre eux ont été arrêtés lors des manifestations nationales de 2022, au cours desquelles les peuples d’Iran ont réclamé leur liberté. Leurs conditions de détention se caractérisent par le refus de soins médicaux (alors que plusieurs prisonniers souffrent de maladies graves) et de mise en isolement prolongée. Ces 57 prisonniers politiques reflètent l’opposition à la dictature par la diversité de leur engagement politique (membres du PJAK, des Moudjahidine du Peuple, simples manifestants, etc.), ethnique (Persans, Kurdes, Baloutches, Arabes…), de genre et d’âge : Soleiman Shahbakhsh, aujourd’hui âgé de 20 ans, a été arrêté à 12 ans; Behrouz Ehsani, un père de deux enfants, est âgé de 70 ans.

La liste des prisonniers et prisonnières condamnés à mort avec quelques informations sur leur cas

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Ce samedi, à l’occasion de la «Journée de l’enfant palestinien», les chiffres des enfants qui sont ou ont été détenus ont été rendus publics. 1200 enfants ont été arrêtés et incarcérés depuis le 7 octobre 2023. Selon le communiqué, les enfants détenus subissent «des actes de torture, la faim, une négligence médicale et des privations systématiques au quotidien». Ces conditions ont conduit à la mort d’un premier enfant prisonnier: Walid Ahmad, 17 ans, originaire de Silwad, au nord-est de Ramallah, il a été tué dans la prison de Megiddo. La Commission des affaires des détenus et la Société des prisonniers ont confirmé que les résultats médico-légaux ont révélé que la famine était la principale cause de son décès. Les campagnes d’arrestations visant les enfants ont atteint un niveau sans précédent. À ce jour, plus de 9.500 Palestiniens sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes, dont des femmes et plus de 350 enfants.

Samedi 15 février au Hangar de la Cépière à Toulouse, plus de 150 personnes ont participé à la soirée en soutien à la lutte du peuple Kanak et pour la libération de ses prisonniers politiques organisée par le Secours Rouge Toulouse, Solidarité Kanaky, Survie et Révolution Permanente. Celle-ci a débuté par la lecture de plusieurs lettres de militants Kanak emprisonnés puis les interventions des organisateurs. La soirée s’est prolongée avec plusieurs concerts et un repas solidaire. Durant tout l’événement, un atelier d’écriture de lettres aux prisonniers était disponible ainsi que plusieurs tables de presse.

Mardi 4 février, les familles des prisonniers politiques condamnés à mort se sont rassemblées devant la prison d’Evin pour demander l’annulation de la condamnation à mort de leurs proches. Brandissant des photographies de leurs proches emprisonnés, les familles de prisonniers politiques condamnés à mort ont élevé la voix en signe de protestation. Elles portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Non à l’exécution » et « Abolir la peine de mort ».

En décembre 2024, six prisonniers politiques – Vahid Bani Amarian, Pouya Ghobadi, Babak Alipour, Seyed Abolhassan Montazer, Seyed Mohammad Taghavi et Ali Akbar Daneshvarkar – ont été condamnés à mort par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 1er décembre 2024 pour « rébellion par appartenance à des groupes d’opposition à la République islamique » (en fait appartenance à l’Organisation des moudjahidin du peuple iranien, l’OMPI).

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Un bus transportant un groupe de prisonniers palestiniens libérés par Israël, en échange d’otages à Gaza, est arrivé samedi dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée. Lors du cinquième échange de prisonniers, dans le cadre d’une trêve fragile entrée en vigueur le 19 janvier dans la bande de Gaza, les détenus libérés sont descendus du bus, certains semblant en mauvaise santé, devant une foule en liesse rassemblée depuis le matin. Un peu plus tard, plus d’une centaine de prisonniers palestiniens libérés par Israël sont rentrés dans la bande de Gaza, faisant le signe de la victoire en descendant des bus. Ce sont au total de 183 prisonniers qui ont été libérés par Israël ce jour-ci en échange de trois prisonniers détenus par le Hamas.

Samedi 15 février à 18H30 au Hangar de la Cépière (8 rue de Bagnolet, 31100 Toulouse), le Secours Rouge Toulouse, Survie Midi-Pyrénées, Révolution Permanente et Solidarité Kanaky co-organisent une soirée de soutien aux prisonnier·es politiques de Kanaky. Au programme : discussion sur la répression coloniale en Kanaky, exposition, atelier d’écriture aux prisonnier•es politiques. Tous les bénéfices de la soirée seront reversés aux familles de prisonnier·es et nous récolterons aussi des enveloppes et timbres à transmettre aux prisonnier•es.

La militante palestinienne Khalida Jarrar, a déclaré que les autorités israéliennes ne traitent pas les prisonniers palestiniens comme des êtres humains, elle qualifie les conditions de détention de « pires et plus difficiles depuis l’occupation de la Palestine occupée en 1967 ». Lundi 20 janvier, Israël a libéré 90 prisonniers palestiniens dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers ( article ici ). Khalida Jarrar, maintenue en détention administrative depuis décembre 2023, faisait partie des personnes libérées. Sa libération est intervenue après que trois otages israéliennes ont été relâchées. La détention administrative permet aux autorités israéliennes de maintenir des personnes en prison sans inculpation ni procès.

Khalida témoigne sur ce que subissent les Palestiniens, « une nourriture de mauvaise qualité et en quantité insuffisante, ainsi que l’isolement cellulaire pratiqué par les autorités d’occupation ». « J’ai passé six mois en isolement cellulaire et de nombreux Palestiniens sont détenus dans des cellules isolées dans des conditions très dures ». Elle explique encore que ces politiques visent à « traiter les prisonniers comme s’ils n’étaient pas humains ». « Nous avons été soumis à une extrême dureté et à des agressions physiques dans une tentative délibérée et intentionnelle de nous humilier et de nous dégrader ». Elle a souligné que la cause des prisonniers est « une partie intégrante des causes de notre peuple ». On estime que plus de 11 000 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes.

L’armée d’occupation a arrêté au moins 35 Palestiniens lors de nouvelles incursions militaires en Palestine occupée. Parmi les détenus figurent d’anciens prisonniers arrêtés lors de raids ciblant Hébron, Naplouse, Tulkarem, Jénine et Salfit. De nombreux Palestiniens ont été interrogés  par les soldats israéliens avant d’être libérés. Ces nouvelles arrestations portent à plus de 14 300 le nombre de Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne en Palestine occupée depuis octobre 2023, y compris ceux libérés après leur arrestation. Ce chiffre ne comprend toutefois pas les arrestations dans la Bande de Gaza, où les nombres sont estimés à plusieurs milliers.