Les Forces démocratiques syriennes (FDS) et le gouvernement intérimaire de Damas ont procédé lundi à un grand échange de prisonniers à Alep. 469 prisonniers des deux camps, dont 293 combattants et civils kurdes, ainsi que 176 membres de groupes islamistes affiliés aux autorités de Damas. L’échange a été finalisé à la limite du quartier gouvernemental d’al-Awarid et du quartier kurde (autogouverné) de Cheikh Maqsoud, dans le nord d’Alep. L’échange de prisonniers s’inscrit dans le cadre de l’accord signé le 10 mars entre le commandant des FDS, Mazloum Abdi, et le président syrien par intérim, ci-devant commandant d’Al-qaïda puis d’AlNosra, Ahmed al-Sharaa. L’échange aurait du avoir lieu la semaine précédente, et avait été reporté suite au refus de Damas de libérer plusieurs combattantes des Unités de protection des femmes (YPJ), ces dernières constituant la branche exclusivement féminine des Unités de protection du peuple (YPG), pilier des FDS. Finalement l’échange de lundi incluait sept combattantes des YPJ.

Les autorités marocaines ont empêché l’entrée à Tanger des membres de la « Marche pour la liberté des prisonniers politiques sahraouis », menée par Claude Mangin, militante des droits du peuple sahraoui et épouse d’un prisonnier politique. Cette marche, partie de France (photo : la Marche à Perpignan) et traversant l’Espagne, visait à sensibiliser sur les conditions inhumaines des prisonniers sahraouis détenus arbitrairement au Maroc, et devait se finir par une visite aux prisonniers politiques sahraouis incarcérés à la prison marocaine de Kénitra. L’interdiction d’entrée a été marquée par des violences et la confiscation des données d’une journaliste.

Quelque 300 personnes participant à la « Marche pour la liberté » ont pris samedi le ferry depuis Algésiras, dans l’extrême sud de l’Espagne, pour se rendre au Maroc, plus précisément à la prison de Kénitra. « L’objectif principal est d’exiger la libération immédiate des détenus politiques sahraouis et de faire pression sur les autorités marocaines pour organiser le référendum d’autodétermination » au profit du peuple sahraoui, a indiqué samedi à des médias espagnols, la militante française des droits de l’homme, Claude Mangin, épouse du détenu politique sahraoui Naâma Asfari. Les prisonniers politiques sahraouis sont détenus arbitrairement et dans des conditions inhumaines depuis des années dans les prisons marocaines. Il s’agit de l’ultime étape de la « Marche pour la Liberté » entamée en mars dernier et qui a pour objectif de réclamer la libération des prisonniers politiques sahraouis (voir nos articles).

Dans la nuit de samedi à dimanche, sept personnes ont été mises en examen dans une enquête sur une série d’attaques à l’explosif revendiqués par le FLNC. C’est ce qu’a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat). Les six hommes ont été placés en détention provisoire, la septième personne, une femme, a été placée sous contrôle judiciaire, a précisé le Pnat. L’enquête porte sur 34 destructions de résidences à travers toute la Corse dans la nuit du 8 au 9 octobre 2023 (photo), revendiqués par les groupes clandestins « FLNC du 22 octobre » et « FLNC Union des combattants ». Des actions qui avait eu lieu dix jours après la venue du Président de la République. Emmanuel Macron.

Le mardi 22 avril, les familles de prisonniers politiques condamnés à mort ont une nouvelle fois organisé une manifestation devant la prison d’Evin à Téhéran. Cette mobilisation hebdomadaire vise à dénoncer la généralisation des condamnations à mort en Iran, la coupure des contacts téléphoniques et les restrictions imposées aux prisonniers politiques en matière d’accès aux services financiers. Les manifestants brandissaient les portraits de leurs proches emprisonnés ainsi que des pancartes portant des slogans tels que « Non à la peine de mort » et « Abolition de la peine capitale ».

Agissons pour la liberté maintenant ! Tout le jeu de l’État allemand contre les camarades Daniela Klette, Ernst Volker Staub et Burkhard Garweg est une opération de guerre psychologique, ce qu’ils appellent, selon leur terminologie, des « psy ops ». Outre la tentative toujours vaine de la contre-insurrection d’isoler la lutte révolutionnaire, elle cherche dans cette traque à torturer l’histoire vivante, à l’enterrer sous le béton, afin de répandre l’idée que toute résistance est finalement anéantie, et d’instiller la terreur parmi les nouvelles générations révolutionnaires. Se soustraire aux filets de la contre-insurrection constitue une résistance importante : elle prive l’État de la possibilité d’accomplir le rituel de « l’acte final ». C’est pourquoi sa vengeance contre l’histoire rebelle, désormais manifestée sur le corps et la personne de la camarade Daniela, est omniprésente. Les fugitifs prouvent que le chemin vers la liberté est inéluctable. Malgré la capitulation de l’organisation révolutionnaire, les trois camarades luttent depuis des décennies pour l’auto-organisation de la vie prolétarienne contre les chaînes de la discipline de classe et de la civilisation bourgeoise qui tue pour l’argent. Il nous appartient désormais à tous de transmettre l’histoire de ces camarades aux résistances actuelles. Les cœurs qui refusent de vivre en esclavage ne laissent aucun maître décider de l’acte final. Et parce que chaque « dernier mot » de l’État, politique, judiciaire, économique, scientifique, signifie l’écrasement du corps commun, nous ferons tout pour mettre fin à la captivité de Daniela Klette.

L’héritage politique le plus important du mouvement révolutionnaire allemand est l’internationalisme stratégique et organique. Burkhard, aujourd’hui encore, ne se cache pas, il chante pour le corps ensanglanté de la Palestine, du Kurdistan, du prolétariat polyethnique et de la Terre. La vieille Europe, familière de la guerre coloniale, du nationalisme et de l’impérialisme, veut faire le procès de Daniela. Que les vampires comprennent que notre peuple n’est pas fait pour leurs dents.

Dimitris Chatzivasileiadis , 20-03-2025, Prison de Domokos

En 2024, 993 personnes ont été exécutées en Iran, dont 915 en secret et 14 prisonniers politiques. Aujourd’hui, 57 prisonniers et prisonnières politiques attendent le même sort. La plupart ont été condamnés dans des procès opaques, à huis clos, sans la présence des médias ou d’observateurs indépendants. Des aveux ont été extorqués sous la torture. Les accusés sont souvent contraints d’accepter les avocats désignés par le gouvernement et doivent souvent faire face à des accusations vagues telles que « inimitié contre Dieu » ou « actions contre la sécurité nationale ».

Nombre d’entre eux ont été arrêtés lors des manifestations nationales de 2022, au cours desquelles les peuples d’Iran ont réclamé leur liberté. Leurs conditions de détention se caractérisent par le refus de soins médicaux (alors que plusieurs prisonniers souffrent de maladies graves) et de mise en isolement prolongée. Ces 57 prisonniers politiques reflètent l’opposition à la dictature par la diversité de leur engagement politique (membres du PJAK, des Moudjahidine du Peuple, simples manifestants, etc.), ethnique (Persans, Kurdes, Baloutches, Arabes…), de genre et d’âge : Soleiman Shahbakhsh, aujourd’hui âgé de 20 ans, a été arrêté à 12 ans; Behrouz Ehsani, un père de deux enfants, est âgé de 70 ans.

La liste des prisonniers et prisonnières condamnés à mort avec quelques informations sur leur cas

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Ce samedi, à l’occasion de la «Journée de l’enfant palestinien», les chiffres des enfants qui sont ou ont été détenus ont été rendus publics. 1200 enfants ont été arrêtés et incarcérés depuis le 7 octobre 2023. Selon le communiqué, les enfants détenus subissent «des actes de torture, la faim, une négligence médicale et des privations systématiques au quotidien». Ces conditions ont conduit à la mort d’un premier enfant prisonnier: Walid Ahmad, 17 ans, originaire de Silwad, au nord-est de Ramallah, il a été tué dans la prison de Megiddo. La Commission des affaires des détenus et la Société des prisonniers ont confirmé que les résultats médico-légaux ont révélé que la famine était la principale cause de son décès. Les campagnes d’arrestations visant les enfants ont atteint un niveau sans précédent. À ce jour, plus de 9.500 Palestiniens sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes, dont des femmes et plus de 350 enfants.

Samedi 15 février au Hangar de la Cépière à Toulouse, plus de 150 personnes ont participé à la soirée en soutien à la lutte du peuple Kanak et pour la libération de ses prisonniers politiques organisée par le Secours Rouge Toulouse, Solidarité Kanaky, Survie et Révolution Permanente. Celle-ci a débuté par la lecture de plusieurs lettres de militants Kanak emprisonnés puis les interventions des organisateurs. La soirée s’est prolongée avec plusieurs concerts et un repas solidaire. Durant tout l’événement, un atelier d’écriture de lettres aux prisonniers était disponible ainsi que plusieurs tables de presse.