Les six premiers prévenus du groupe des Filton 24 seront jugés à partir du 17 novembre, pour une durée de dix semaines. En août 2024, Jordan, Sam, Ellie, Fatema Zainab, Lottie et Zoe ont réussi à déjouer la sécurité du nouveau site secret du plus grand fabricant d’armes israélien, Elbit Systems. Ce site, présenté officiellement comme un centre de « recherche et développement », abritait en réalité d’importantes quantités d’armes en cours de conception et de stockage. Au cours de leur action, les six militants ont démonté et neutralisé une cargaison de drones utilisés par Israël lors des offensives sur Gaza. Depuis cette opération, ils sont détenus depuis plus d’un an en vertu de la législation antiterroriste britannique. À ce jour, 24 personnes restent en détention provisoire dans le cadre de cette affaire, sur un total de 33 personnes emprisonnées pour leur engagement en faveur du peuple palestinien.

Le procès se tiendra au Woolwich Crown Court le 17 novembre, de 9h30 à 16h30. À cette occasion, un large appel à la mobilisation a été lancé par leurs soutiens.

Le jeudi 6 novembre, à la Philharmonie de Paris, quatre activistes pro-palestiniens ont été interpellés après avoir tenté de perturber le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël, un événement largement dénoncé comme une opération de normalisation du génocide en Palestine (voir notre article). Cette action a été violemment attaquée par des sionistes dans la salle et par une large campagne médiatique des partisans d’Israël. Après avoir passé 48 heures en garde à vue, les quatre militants sont présentés au tribunal en comparution immédiate ce dimanche 9 novembre. Face à cette situation, l’organisation Palestine Action France a lancé un appel à un rassemblement de soutien devant le tribunal. Le rassemblement est prévu ce dimanche 9 novembre, à partir de 13h30, sur le parvis du Tribunal de Paris.

Ce lundi 3 novembre au tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin), 14 gilets jaunes passaient en procès. Ces 12 hommes et 2 femmes étaient sur le banc des accusés pour avoir dégradé neuf pylônes téléphoniques dans le Haut-Rhin en 2019 et 2020. Le tribunal a relaxé l’ensemble des prévenus du chef d’association de malfaiteurs. Mais 10 ont été condamnés pour destruction du bien d’autrui par moyens dangereux, et 4 ont été relaxés.

Mardi 4 novembre, sept journalistes (dont des salariés des médias ETHA, Yeni Yaşam et Struggle Union) passaient devant le tribunal pénal d’Istanbul pour avoir participé à une manifestation organisée pour protester contre le meurtre par un drone turc de deux journalistes au Rojava en décembre 2024. Hayri Tunç, Gülistan Dursun, Pınar Gayıp, Serpil Ünal, Can Papila, Muhammet Enes Sezgin et Osman Akın étaient jugés pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste », « participation à une marche illégale et refus de dispersion malgré les avertissements » et « violation de la loi sur les réunions et les manifestations » pour la manifestation à laquelle ils ont participé le 21 décembre 2024.  Ils ont finalement été acquittés.

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Mardi 21 octobre, la militante Anuna De Wever a obtenu la suspension du prononcé pour des graffitis fais en décembre 2023 sur le site de la société OIP Land System à Tournai, filiale de l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems. Elle a également été acquittée du chef d’association de malfaiteurs par le tribunal correctionnel de Tournai.

Le 23 octobre, le média Révolution Permanente passe en procès pour « diffamation » suite à la plainte d’un professeur de l’Université Paris 1 qui est accusé de violences sexistes et sexuelles. Il dénonce le fait que ce journal en lien ait relayé la parole d’étudiantes de la fac sur sa réintégration malgré la situation connue de tous. Afin de les soutenir durant l’audience, ils appellent à venir le 23 octobre à 13h au Tribunal de Paris, porte de Clichy.

Anciens syndicalistes de la CGT HPE (Hôtels de prestige et économiques) qui sont aujourd’hui membres de la CNT Solidarité Ouvrière, Tiziri Kandy et Claude Levy ont été relaxés par la Cour d’Appel de Versailles ce vendredi 26 septembre. Sur fond de désaccords politiques et stratégiques internes à la CGT, ils étaient accusés d’escroquerie visant le fonctionnement de la défense syndicale de la CGT-HPE. Ces dernières années, ce syndicat avait animé de nombreuses grèves victorieuses de femmes de chambre de région parisienne.

Le 15 septembre, le procès d’un ancien soldat britannique s’est ouvert à Belfast. Surnommé « soldat F », l’ancien parachutiste est accusé des meurtres de James Wray et William McKinney, et de cinq tentatives de meurtre, lors de la répression du Bloody Sunday qui a fait 13 morts le 30 janvier 1972 (voir notre article). En décembre, il avait plaidé non coupable devant le tribunal de Belfast. Le parquet nord-irlandais avait engagé des poursuites pénales contre le « soldat F » en 2019 (voir notre article). Elles avaient ensuite été abandonnées, puis relancées en 2022.

En juin 2023, la revue en ligne lundimatin a publié un article intitulé « Architecture et greenwashing ou comment biodiversifier le béton » du chercheur Mathias Rollot. Quelques jours plus tard, l’auteur et le site ont reçu une mise en demeure de l’avocat de l’agence Chartier Dalix qui est évoquée dans l’article. Finalement, Mathias Rollot est mis en examen pour diffamation en juillet 2025. Une seconde plainte a été déposée contre lundimatin, il y a maintenant deux ans, à la suite de la publication d’un texte d’un collectif dénonçant la présence d’un homme accusé de viol dans le film Boum Boum de Laurie Lassalle. L’homme en question a choisi de déposer plainte pour diffamation contre lundimatin, les autrices du texte n’étant pas identifiables a priori. Un procès se tiendra le 30 septembre prochain au TGI de Paris. Une cagnotte de soutien a également été mise en place (voir ici).

Ce jeudi 11 septembre, le tribunal anti-terroriste de Kahawa a demandé un renvoi pour obtenir plus de temps afin de mener leur enquête contre 75 jeunes qui sont poursuivis pour « terrorisme » dans le cadre des manifestations de l’été (voir notre article). Cela fait trois fois que l’ouverture du procès est repoussée. Les 75 prévenus sont détenus en prison, la cour a fixé à 100 000 shillings (soit plus de 650 euros) la caution pour la mise en liberté provisoire. L’affaire a été renvoyée au 2 octobre.

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