Depuis le début du mois de mai, les quatre Mapuches condamnés récemment dans ce que l’on connait comme le jugement de Cañete à des peines de 20 à 25 ans de prison, étaient en attente d’une décision de la Cour Suprême du Chili. Jugés en vertu de la loi antiterroriste issue de la dictature de Pinochet, ils ont introduit un recours en nullité, exigeant que la Cour reconnaisse les irrégularités du procès et les vices de procédure liés à l’utilisation de la loi antiterroriste (recours aux faux témoins, sans visage,…). Celle-ci s’est refusée à examiner cette demande dans les termes proposés par la défense et a prononcé une réduction de peine, équivalent à un nouveau jugement pour les quatre prisonniers mapuches (condamnation de 8 à 14 ans de prison). Face à cette nouvelle manoeuvre judiciaire, tous quatre poursuivent leur grève de la faim entamée il y a 83 jours.

Le 27 Mai, des anarchistes ont été condamnés pour de multiples actions politiques, parmi lesquelles l’attaque de l’ambassade de Russie à Minsk en Août 2010. Ihar Alinevich est accusé des atta­ques contre l’ambas­sade de Russie et la BelarusBank, contre le centre de déten­tion pro­vi­soire de Minsk , contre un Casino et pour une mani­fes­ta­tion illé­gale au quar­tier géné­ral de l’armée. Il a finalement été condamné à 8 ans de régime durci. Mikalaj Dziadok a été condamné pour les actions contre le Casino, le quartier géné­ral de l’armée et un syn­di­cat jaune. Il a reçu 4 ans et demi de régime durci. Aliaksandr Frantskievich a été condamné pour les actions contre le syndicat jaune, le quar­tier géné­ral de l’armée et un com­mis­sa­riat à Soligorsk, ainsi pour que la dégra­da­tion du site inter­net de la ville de Novopolotsk. Il a reçu 3 ans de régime durci.

Maxim Vetkin a été condamné pour les actions contre la BelarusBank et l’ambas­sade de Russie. Il a col­la­boré avec les enquê­teurs et a témoi­gné contre les autres. Il a reçu une peine de 4 ans dans une prison de « faible sécu­rité » à la demande du pro­cu­reur et a été tem­po­rai­re­ment libéré. Yevgeni Silivonchik a été condamné à 1 an et demi de prison de « faible sécu­rité » pour l’atta­que de Soligorsk. Il a, lui aussi, col­la­boré avec les enquê­teurs et a témoi­gné contre les autres. Les condamnés devront verser envi­ron 14 000 euros de dom­ma­ges et inté­rêts aux ins­ti­tu­tions concer­nées. Alinevich, Dziadok et Frantskievich nient leur impli­ca­tion à l’excep­tion de l’action au quar­tier géné­ral de l’armée. Ils pen­sent faire appel.

Cinq membres présumés d’ETA ont été condamnés ce mardi par le tribunal correctionnel de Paris. Zigor Garro Perez, alias ‘Tonino’, sa compagne et deux autres hommes avaient été interpellés fin novembre 2006 dans le sud de la France. Le cinquième avait lui été interpellé le 26 juillet 2007 dans le sud-ouest. Ils étaient soupçonnés d’avoir acheté du matériel explosif à partir de comptes ouverts sous de fausses identités et avec de faux papiers et d’avoir fabriqué et stocké des explosifs.

‘Tonino’, ancien chef présumé de l’appareil logistique d’ETA écope de dix ans de prison pour association de malfaiteurs à visée terroriste et d’une peine supplémentaire de six moi pour usurpation d’identité. Les quatre autres inculpés, dont un échappe toujours à la justice, ont été condamnés à des peines allant de trois à neuf ans d’emprisonnement. Tous ont été reconnus coupables d’escroquerie, de recel, de vol, de détention de faux documents et de fausses plaques d’immatriculation, de fabrication d’engin explosif et d’association de malfaiteurs à visée terroriste. Outre leur condamnation, ils se sont tous les cinq vu signifie une interdiction définitive du territoire français.

Suite à la comparution devant la Chambre du Conseil des quatre inculpés de notre Secours Rouge, et au rassemblement de solidarité organisé sur les marches du palais de justice, quelques articles sont parus dans la presse.

RTBF: « Secours Rouge »: remise de l’examen par la chambre du conseil

La Dernière Heure: Secours Rouge Bruxelles

Het Nieuwsblad: CCC-kopstuk vraagt uitleg over vermeende band met Italiaanse terroristen

De Standaard: CCC-kopstuk vraagt uitleg over vermeende band met Italiaanse terroristen

Le verdict dans le cadre du procès des 54 policiers accusés de violence lors d’une manifestation à Istanbul le 6 mars 2005 est tombé ce jeudi. Ils étaient jugés pour avoir dispersé la foule rassemblée pour célébrer la journée internationale de la femme avec une brutalité inouïe, utilisant en abondance les gaz lacrymogènes. Des femmes avaient également été frappées à coups de matraque et de pieds, certaines jetées au sol et piétinées par des policiers déchaînés. Hier, le tribunal a prononcé l’acquittement pour 49 d’entre eux. Les six autres écopent de peines allant de un an et neuf mois à 5 mois de prison.

C’est ce mercredi 11 mai à 14h, le président de la Chambre du conseil a donné suite à la demande des avocats de la défense à procéder à quelques devoirs d’enquête supplémentaires, l’enquête ayant été réalisée à charge… La juge d’instruction a un mois pour mettre en question ou accepter ces devoirs supplémentaires. Lorsqu’ils seront réalisés, une audience sur le fond sera fixée.

L’audience n’était pas publique mais un rassemblement de solidarité de plus de cent personnes a e lieu à 13h00 sur les marches du palais de justice.

Le lien vers le blog de la campagne

Position du Secours Rouge quant aux enjeux de l’affaire du 5 juin – format pdf

Bruxelles: Chambre du Conseil reportée sine die

C’est ce mercredi 11 mai à 14h que la Chambre du conseil doit se réunir pour décider s’il y a lieu de faire un procès contre les quatre membres de notre Secours Rouge arrêtés le 5 juin 2008 et remis en liberté suite à une large campagne de mobilisation. L’audience ne sera pas publique mais un rassemblement de solidarité aura lieu à 13h00 sur les marches du palais de justice. Une campagne a été lancée pour empêcher ce procès, arracher le non-lieu, dénoncer les lois sécuritaires et le Parquet fédéral, et défendre les principes d’autodéfense militante mis en avant par les membres du Secours Rouge (refus de répondre aux interrogatoires de police etc.).

Le lien vers le blog de la campagne

Alexandre Moumbaris est un militant et journaliste internationaliste qui a été condamné à 12 ans de prison en Afrique du Sud en 1972 pour avoir soutenu la résistance anti-apartheid. En 1979, avec ses compagnons d’infortune, il parvient à s’évader de la prison de haute-sécurité de Pretoria. Après s’être installé à Paris, il a fondé la revue BIP (Bulletin d’information presse). Durant les années 90, il subit nombre de gardes à vue, de filatures, de tracasseries et d’intimidations pour avoir sympathisé avec les révolutionnaires turcs.

C’est aujourd’hui son combat contre un autre régime d’apartheid, celui d’Israël, qui lui vaut d’être persécuté par l’Etat français. C’est parce qu’ il avoir publié un compte-rendu de la campagne BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanction) visant l’état sioniste qu’Alexandre Moumbaris a été convoqué au Tribunal d’instance pour « appel public à la discrimination ».

Lien vers l’article qui vaut à Alexandre Moumbaris d’être poursuivi

Lien vers le site du BIP

L’Audience Nationale a condamné à 11 ans et huit mois de prison les militants du PCE (r) Manuel Raymond Arango Riego, Isabelle Aparicio Sanchez et Francisco Cela Seoane pour délit de « intégration dans une organisation terroriste et de falsification de documents officiels ». De plus, elle impose à chacun d’eux une amende de 4.320 euros.

La plus lourde peine est pour le militant du PCE (r) Lucio García Blanco jugé coupable de « un délit d’intégration dans une organisation terroriste, falsification de documents, détention d’arme et d’explosifs à des fins terroristes »: 20 ans et onze mois dans une prison. Jorge García Vidal est condamné à 10 ans de prison par « falsification de documents officiels et détention d’explosifs à des fins terroristes ». 12 ans de prison Israel Clemente pour « falsification de documents, détention d’arme et d’explosifs ».

Le 1 avril 2010, des milliers d’ouvriers de l’usine Tekel (ex-monopole public de l’alcool et du tabac) s’étaient rassemblés pour protester contre la privatisation de leur entreprise, les licenciements massifs et les modifications de leurs conditions de travail. A l’époque, les forces de l’ordre ne s’étaient pas privées, afin de disperser les manifestants, de faire usage de leur gaz lacrymogènes sous prétexte que le rassemblement n’était pas autorisé. Malgré les avertissements, les ouvriers étaient restés sur place.

Aujourd’hui, le bureau du procureur général d’Ankara a annoncé avoir déposé plainte contre 111 ouvriers de Tekel, les accusant d’avoir violé la loi sur les manifestations. L’accusation préparée par le procureur affirme qu’aucune autorisation n’avait été délivrée par les autorités, et que les manifestants venus de tout le pays à Ankara avaient été mis en garde contre le rassemblement. Elle justifie également la violence des forces de l’ordre par les agissements des ouvriers, qui ont été brutalement battus et gazés par elles. Les 111 accusés risquent, en vertu de la loi turque, jusqu’à huit ans de prison.