Lundi 8 septembre, le lonko (représentant mapuche) de la communauté de Cushamen devait retrouver sa liberté après avoir été poursuivi par le ministère de la Sécurité pour ses déclarations lors de la présentation de son livre de poèmes, en février. Il est accusé d’association illicite, d’apologie du crime et d’atteinte à l’ordre public pour des déclarations dans lesquelles il a revendiqué la méthodologie des sabotages et des incendies contre les machines forestières. Le bureau du procureur a demandé que la procédure soit abordée comme une « affaire complexe », ce qui signifie que la période de l’enquête est autorisée jusqu’à deux ans, avec possibilité de prolongation pouvant aller jusqu’à six ans. La détention préventive de Jones Huala qu’il purge dans l’unité pénitentiaire 6 de Rawson, où il se trouve depuis juin, a été prolongée jusqu’au 6 décembre.

À Santiago au Chili, 57 personnes ont été arrêtées lors d’affrontements avec la police ce dimanche 7 septembre, durant la marche annuelle en mémoire des victimes de la dictature d’Augusto Pinochet. Le cortège avait lieu quelques jours avant le 52e anniversaire du coup d’État dirigé par Augusto Pinochet le 11 septembre 1973, qui avait fait tomber le gouvernement du socialiste Salvador Allende. Quelque 2.000 manifestants se sont réunis aux abords du palais présidentiel de La Moneda, dans le centre de Santiago, et ont ensuite marché vers le Cimetière général, situé à environ quatre kilomètres au nord. Ces personnes ont été arrêtées pour des délits tels que la fabrication et le jet d’engins incendiaires, des troubles à l’ordre public, des dégradations. Les manifestants ont riposté aux lancers de gaz lacrymogènes et à l’usage des lances à eau par des jets de pierres, des fusées éclairantes et des cocktails Molotov. Les affrontements entre des dizaines de manifestants cagoulés et des agents des forces de l’ordre ont eu lieu près du palais de La Moneda, à des carrefours et aux abords du cimetière.

Ce samedi 6 septembre, 2000 partisans de Palestine Action se sont rassemblés au pied du Parlement britannique en brandissant des centaines de pancartes avec les mots « je condamne le génocide et je soutiens Palestine Action ». Cette action est organisée pour dénoncer l’interdiction de déclarer son soutien à Palestine Action, organisation pro-palestinienne classée « terroriste » en juillet dernier (voir notre article). Rapidement la police intervient et procède immédiatement aux premières arrestations, les manifestants risquent six mois de prison. La plupart des personnes ont été formées pour adopter les codes de la désobéissance civile : ne pas résister à l’arrestation, se laisser emmener tel un poids mort et ne donner aucun détail aux enquêteurs, l’objectif étant de saturer le système judiciaire. Au total, les forces de l’ordre ont interpellé 425 manifestants.

MàJ 08/09/2025 : La police de Londres a annoncé, 890 arrestations, dont 857 en vertu de la loi sur le terrorisme pour soutien à une organisation interdite, 33 personnes ont été arrêtées pour d’autres infractions, dont 17 pour agression contre des policiers. Les premiers procès de partisans de Palestine Action se tiendront le mois prochain.

Après la free party qui a réuni jusqu’à 2 500 personnes ce week-end dans les Corbières, les policiers ont saisi du matériel et effectué plus de 1000 verbalisations. Quelques jours après, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est dit favorable à réprimer plus durement ces événements en souhaitant que les organisateurs ne risquent plus seulement des contraventions, mais de la prison, précisant vouloir s’inspirer de la « législation très dure » adoptée il y a trois ans par le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni en Italie.

Devenue virale sur les réseaux sociaux début août, une vidéo montre un homme en train de jeter un sandwich sur des agents fédéraux, devant un restaurant de la chaîne de sandwichs Subway, afin de s’opposer au déploiement de ces forces répressives dans les rues de Washington DC (voir notre article). Finalement, il sera appréhendé, licencié et il a été annoncé que l’homme serait aussi inculpé pour « crime », dans quel cas il pourrait écoper jusqu’à huit ans de prison. Aujourd’hui, cette histoire est devenue le symbole de la protestation contre le déploiement de la Garde nationale dans la ville avec l’apparition de t-shirts, affiches et sandwichs brandis en guise de soutien.

Secrétaire adjoint de la CGT de la blanchisserie du CHU de Bordeaux, Nicolas Perez est convoqué ce mardi 2 septembre pour un entretien préalable à une sanction disciplinaire. Ce qui lui est reproché, c’est d’avoir gardé sa veste ouverte pendant une période de canicule. Symbole d’une répression anti-syndicale croissante, ses soutiens appellent à se réunir nombreux le mardi 2 septembre à 15h30 devant l’entrée principale de l’hôpital Haut Leveque à Bordeaux.

Vendredi 15 août, environ 120 personnes ont participé à un rassemblement fortement défendu par la police du groupe transphobe Women Will Speak sur les marches du Parlement à Melbourne. 80 contre-manifestant·es ont été violemment réprimé·es par les forces de l’ordre. Les agents ont fait usage de sprays au poivre, de coups de matraque auxquels les militant·es ont répondu par des coups de parapluie. Quatre contre-manifestant·es ont été arrêté·es, l’un d’entre iels a été accusé·e d’agression envers la police et a été libéré·e sous caution avant de devoir comparaître devant un tribunal à une date ultérieure, un·e autre était en possession de fusées éclairantes lors de son arrestation. À la suite de ces interpellations, les forces de l’ordre ont procédé à 145 perquisitions afin de retrouver des armes, l’opération n’a donnée aucun résultat.

Ce jeudi 14 août, le ministère russe de la Justice a déclaré l’ONG de défense de la presse Reporters Sans Frontières (RSF) « indésirable » en Russie, ce qui signifie son interdiction. Depuis l’offensive à grande échelle contre l’Ukraine, en février 2022, les autorités russes ont fortement accentué leur répression des voix dissidentes, emprisonnant des centaines de personnes et interdisant des dizaines d’ONG et de médias. Depuis 2015, une liste d’organisations « indésirables » a été établie et elle compte désormais plus de 250 organismes interdits. 

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Cinq militant·es pro palestinien·es ont été arrêté·es le samedi 2 août pour avoir manifesté contre le sponsor principal de la pride d’Amsterdam : l’entreprise Booking. La police a arrêté deux manifestant·es les accusant d’avoir « porté atteinte à l’ordre public » après avoir sauté dans l’eau près du char bateau Booking, deux pour « violence publique » et une personne pour « tentative de destruction ». Les militant·es en colère dénoncent la mise en location de logements dans des colonies israéliennes en territoire palestinien occupé par l’entreprise. Iels ont tenté d’arrêter le bateau de Booking qui naviguait parmi 80 autres chars bateaux avant l’intervention des forces de l’ordre.