Environ 110 000 personnes se sont rendues à Anvers samedi après-midi pour participer à la Pride Parade. L’organisation a dénombré 160 000 personnes, en tenant compte des spectateurs présents le long du parcours. 18 antifascistes ont été arrêtées au début du défilé. Avant le départ de la parade, des contre-manifestants membres et sympathisants de Voorpost (une organisation d’extrême-droite) se sont tenus le long de la Pride. Tolérée par la police anversoise, des manifestant·es antifascistes ont tenté de les éloignés. Les forces de l’ordre sont intervenus directement, arrêtant 18 militant.es. Iels seront relâchés quelques heures plus tard. 

Un total de 466 partisans de l’organisation Palestine Action ont été arrêtés ce samedi 9 août à Londres lors d’une manifestation de soutien au réseau propalestinien interdit début juillet par les autorités et classé « organisation terroriste » (voir notre article ici). C’est l’un des plus grands nombres d’interpellations pendant une seule manifestation dans la capitale britannique – pour « soutien à une organisation interdite ». La police a arrêté toutes les personnes ayant brandi la pancarte « Je m’oppose au génocide, je soutiens Palestine Action » et « Agir contre le génocide n’est pas un crime » ou « Free Palestine ». De nombreux drapeaux palestiniens étaient visibles dans la foule, à quelques pas de laquelle étaient alignés des voitures de police.

ÉDIT : C’est au total 522 personnes qui ont été arrêtés pour avoir affiché leur soutien à l’organisation Palestine Action. « La grande majorité des arrestations ont eu lieu pour avoir affiché un objet (dans ce cas une pancarte) en soutien à une organisation proscrite (dans ce cas Palestine Action), en violation de l’article 13 de la loi antiterroriste de 2000 », écrit la police londonienne.

Au festival Sziget de Budapest, un rendez-vous musical qui rassemble chaque été plus de 400 000 personnes, le groupe nord-irlandais Kneecap, qui défend la cause palestinienne, devait s’y produire lundi 4 août mais il a été interdit d’entrée en Hongrie par le gouvernement de Viktor Orban. Un autre concert du groupe de rap, prévu pour le 1er septembre à Vienne en Autriche, a lui aussi été annulé ce vendredi,  les autorités  prétextant des « problèmes de sécurité », selon un communiqué des organisateurs, après que le parti d’extrême droite Freiheitliche Partei Österreichs (FPÖ) ait protesté contre leur venue. Le trio a dénoncé sur le réseau social X « une nouvelle manœuvre politique visant à détourner l’attention et à réduire au silence ceux qui dénoncent le génocide du peuple palestinien ».

Le 25 juillet, le FBI a mené une opération matinale à Portland et arrêté Robert Jacob Holmes, 24 ans, sur des accusations fédérales liées à une manifestation au bâtiment de l’ICE le 14 juin. Iel est soupçonné·e d’avoir blessé un agent de l’ICE à la tête avec une pierre et tenté de forcer une porte en usant d’un panneau de signalisation comme bélier. Iel encourt jusqu’à 20 ans de prison. Le FBI l’a indentifié·e en passant une photo prise par un photographe pendant les actions dans un logiciel de recherche par reconnaissance faciale.

Le gouvernement indonésien a interdit l’utilisation du célèbre drapeau pirate de One Piece. Depuis plusieurs jours, de nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant des habitants brandissant cet emblème sur les maisons ou les véhicules. Il s’agit d’une action de protestation contre la corruption du gouvernement qui intervient à l’approche des célébrations des 80 ans de l’indépendance du pays le 17 août prochain.

À Berlin, samedi 2 août, la police a violemment dispersé une manifestation en soutien au peuple palestinien, procédant à de nombreuses arrestations. Le rassemblement, qui a eu lieu près de la très fréquentée Breitscheidplatz, visait à dénoncer le siège imposé par Israël à Gaza et la famine imposée par l’Etat sioniste. Munis de casseroles et de cuillères, les manifestants ont fait du vacarme pour attirer l’attention sur la crise humanitaire et condamner le blocage de l’aide par Israël. Des slogans contre le génocide en cours à Gaza ont été scandés. Les autorités allemandes ont choisi de les réduire au silence par la force. La police a procédé à l’interpellation musclée d’une cinquantaine de manifestants.

Samedi 26 juillet, lors d’une manifestation pro-palestinienne qui a réuni près de 10.000 militants organisée à Berlin, la police a arrêté 57 manifestants. Les militants se sont rassemblés en marge de la Marche des Fiertés à l’appel du mouvement dénommé « la fierté Queer internationaliste pour la libération » qui  revendique une lutte anti-impérialiste, anticoloniale et antisioniste. Tentant de disperser le cortège, les forces de l’ordre ont dû faire face à des actes de résistance tel que des jets de bouteilles et des coups, 17 policiers ont été blessés. La marche des fiertés qui se déroulait dans un autres quartier à elle aussi donné lieu à 64 interpellations pour « insultes, coups, blessures envers les forces de l’ordre ».

Week-end du 14 juillet à Mont‑Lozère‑et‑Goulet, 12000 personnes se rassemblent pour faire la fête, une jeune femme de 25 ans meurt. Son camion s’est retourné sur une piste forestière étroite, parce que les gendarmes sous les ordres de la préfecture bloquaient tous les accès principaux. Des centaines de teufeurs n’ont eu d’autre choix que de s’aventurer sur des chemins non carrossables.

Sur le terrain, les témoignages sont accablants, des teufeurs sont hospitalisés, tirs de LBD à la volée, pare-brises éclatés, fourgons embarqués de force par des  dépanneuse, des personnes abandonnées dans les bois, sans véhicule ni solution de retour, des centaines de personnes contraintes de marcher 3 à 4 heures, sans eau ni vivres, pour accéder au site, leurs véhicules bloqués par les forces de l’ordre en bas des chemins. Les pompiers ont été déployés, présents pour intervenir alors que malgré les risques d’incendie, les gendarmes lancent des grenades de gaz lacrymogènes, risquant de mettre le feu au massif forestier et à la plaine.

Lors de ce week-end, on dénombre 652 verbalisations, 3 gardes à vue, 156 interventions de secours aux personnes, dont 53 blessés légers, 41 urgences relatives, une urgence absolue et 15 évacuations.

4 heures du matin le samedi 19 juillet à Azpeitia, un jeune graffeur a été identifié, mis à l’amande et emmené par les agents locaux au poste de police alors qu’il faisait un graffiti sur du mobilier urbain contre les forces de l’ordre. Une douzaine de camarades sont sortis du gaztetxe (local pour jeunes autogéré) se sont rendus au commissariat pour soutenir le jeune interpellé. Deux agents locaux sont intervenus, lorsqu’ils ont ouvert la porte, les jeunes ont tenté de pénétrer dans le commissariat pour libérer leur camarade. Les agents, surpassés ont tenté de les contenir physiquement. Les policiers ont demandé des renforts à l’Ertzaintza (police autonome Basque) qui a envoyé plusieurs équipes avec du matériel anti-émeute. À la suite d’un appel sur les réseaux sociaux, environ deux cents jeunes se sont également rendus sur place pour soutenir les assaillants, mais ils ont dû rester à distance du poste de police maintenu par un cordon d’agents de l’Ertzainas munis de boucliers. Deux agents ont été blessés, aucune arrestation.
photo d’illustration : répression
d’une manifestation par l’Ertzaintza à Bilbao .

Le gouvernement travailliste a lancé, lundi 21 juillet, une enquête pour établir les responsabilités de la police et du gouvernement Thatcher dans la brutale répression de la grande grève des mineurs de 1984. Cette grève et sa répression reste encore, plus de quarante ans plus tard, ancrée dans la mémoire britannique. Elle dura de mars 1984 à mars 1985, quand l’Union Nationale des Mineurs s’opposa au projet soutenu par le gouvernement de Margaret Thatcher de fermer des charbonnages. L’enjeu était surtout de briser la puissance des syndicats britanniques et la répression a été féroce: 11 000 mineurs grévistes furent arrêtés, 5 653 poursuivis en justice, 200 emprisonnés parfois de nombreuses années. Près d’un millier ont été licenciés, six sont morts sur les piquets de grève et des centaines ont été blessés par la police.