Trois personnes vêtues de noir ont été aperçus un peu avant deux heures du matin en train de balancer des projectiles de peinture et des pierres contre le consulat de Russie à Montréal. Trois vitres ont été brisées. On peut supposer qu’il s’agit d’une action de solidarité avec les anarchistes et les antifascistes russes emprisonnés suite à l’émeute de Khimki.

Consulat russe à Montreal

Consulat russe à Montreal

Une nouvelle manoeuvre des autorités russes pour réprimer l’opposition consiste à utiliser le prétexte de la chasse aux copies pirates de logiciels pour organiser des perquisitions et accéder aux données qu’ils contiennent. Plus d’une douzaine d’organisations et de journaux militants aient déjà été leur cible. Les services de sécurité agissent en prétendant avoir reçu une plainte selon laquelle l’organisme utiliserait des logiciels piratés. Ils saisissent alors tout le matériel et utilisent les données stockées dans les disques durs pour identifier les partisans de l’association et procéder à des interrogatoires. Microsoft, principal fournisseur de logiciel et qui ne souhaite pas voir son nom mêlé à ces techniques gouvernementales, a annoncé que dorénavant, les organisations russes bénéficieront d’une nouvelle licence gratuite pour les logiciels, même ceux déjà installés. Cette manoeuvre empêchera donc aux autorités russes de prétexter le piratage pour justifier leurs actions.

Deux cocktails Molotov ont été lancés la nuit du 30 août sur l’ambassade de Russie à Minsk, la capitale de la Biélorussie. Selon un responsable de la police de Minsk, une voiture a brûlé après avoir été touchée par un projectile incendiaire. C’est un groupe d’anarchistes biélorusses dénommé « Amis de la liberté » a revendiqué l’attaque : « Nous exprimons par cette action notre colère et notre protestation contre les arrestations et les répressions des militants russes qui ont défendu la forêt de Khimki à Moscou ».

Hier, vendredi 3 septembre, une opération policière a frappé les milieux anarchistes de Minsk. Six militants connus ont été enlevées par la police. On ignore encore leur lieu de détention et ce qui leur est reproché.

Le 28 juillet 2010 plus de 200 jeunes antifascistes et anarchistes opposé à la destruction de la forêt de Khimki pour la construction d’une autoroute ont mené une manifestation spontanée devant la mairie de Khimki (nord de Moscou). Ils ont attaqués la mairie sous les mots d’ordre était : « Sauvez les forêts de Russie ! » et « Épurons les fascistes 1941-2010 ». En effet, pour réaliser ce tronçon, l’État russe a même détruit en avril un mémorial dédié aux partisans de la seconde guerre mondiale, car Khimki est l’endroit où l’invasion nazie a été stoppée aux portes de Moscou. De plus, les promoteurs et les autorités utilisent les bandes fascistes pour briser l’opposition au projet.

Le rédacteur en chef du journal Khimkinskaïa Pravda ayant dénoncé cette corruption, a été agressé et laissé pour mort: il a fallu l’amputer d’une jambe et de plusieurs doigts, et a encore de très importantes séquelles au cerveau. Il y a quelques jours, des défenseurs de la forêt se sont vu opposer à une centaine de fascistes masquées, protégées par la police.

Après l’émeute du 28 juillet la police et les services secrets ont déclenché une chasse aux antifascistes. Les personnes connues du Centre anti-extrémiste et du Service fédéral de sûreté en tant qu’antifascistes, sont amenées de force aux interrogatoires, les visites à domicile illégales se tiennent chez eux; il y a des cas des pressions physiques atroces pour arracher des dépositions dont l’instruction a besoin. Deux militants connus, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont été arrêtés. Ils sont menacés de 7 ans de prison pour vandalisme. A la fin septembre se tiendra la prochaine audience pénale qui devra prononcer sur une mise en liberté provisoire. Une campagne d’action internationale aura lieu les 17-20 septembre 2010 pour exiger ces libérations.

Manifestants dans la forêt de Khimki


L’attaque de la mairie de Khimki


Contre-manifestants fascistes à Khimki

Manifestants dans la forêt de Khimki
L'attaque de la mairie de Khimki
Contre-manifestants fascistes à Khimki

C’est le 20 juin qu’a eu lieu en Russie le procès contre la secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de toute l’Union (bolchevik), Zinaida Smirnova. Zinaida Smirnova, décrétée « ennemi public » vit maintenant dans l’illégalité. La cour avait fixé un délai de deux mois, pendant lequel Smirnova devrait se rendre aux autorités russes, demander pardon et renoncer publiquement à ses convictions communistes. Zinadia Smirnova et son Parti (photo ci-dessous: un meeting du PCTUb) doivent répondre du délit « d’extrémisme politique », et d’avoir « fait appel à la dictature du prolétariat en Russie ».

Meeting du Parti Communiste de toute l’Union à Moscou

Meeting du Parti Communiste de toute l'Union à Moscou

Dans la banlieue de Moscou, à Khimki plus de 500 jeunes se réclamant selon les médias russes de mouvements anarchistes et antifascistes ont attaqué la mairie de la ville mercredi soir. Ils ont brisé des vitres, lancé des fumigènes et des coups de feu ont retenti.

Ces jeunes masqués exigeaient la fin d’un chantier visant à rayer de la carte une partie de la forêt de Khimki au profit d’une autoroute dont le principe a été voté au parlement. Le mouvement des riverains de Khimki a immédiatement précisé qu’il n’avait rien à voir avec cette attaque, mais neuf militants pacifiques qui occupaient au même moment leur bout de forêt ont été interpellés par la police.

Le 8 mai dernier, une double explosion a fait 66 morts dans la plus grande mine de Russie, située dans la région de Kemerovo. 24 autres personnes sont toujours portées disparues alors que les opérations de secours ont été suspendues pour des raisons de sécurité depuis jeudi et ne reprendront pas avant ce jeudi. Alors qu’aucune membre de la direction ne s’est rendu sur les lieux du drame et que les négociations avec des représentants du gouvernement régional n’ont abouti à rien, les travailleurs ont manifesté vendredi dernier, réclamant des salaires plus élevés ainsi que de meilleures conditions de travail. Des centaines de mineurs et de sympathisants ont bloqué le trafic ferroviaire de la ville de Mezhdurechensk, où se trouve la mine, avant l’intervention musclée de la police. 28 participants à la manifestation ont été arrêtés après de violents affrontements avec les forces de l’ordre qui tentaient de les disperser. Durant l’intervention, six policiers ont été blessés par des jets de pierre et de bouteilles lancés par les mineures en réactions aux interpellations violentes des policiers armés de matraques.

Manifestation de mineurs en Russie

Manifestation de mineurs en Russie

En Grèce, les manifestations ne faiblissent pas, le mouvement s’organise et réattaque les centres de pouvoir et répression. Poursuivant les actions de protestations menées hier et cette nuit, des manifestations offensives ont eu lieu aujourd’hui 11 décembre depuis très tôt ce matin, devant la Mairie de Athènes, devant la prison où se trouve un grand nombre des personnes arrêtées, à la faculté d’agronomie et partout dans la ville. Des actions se sont aussi poursuivies de manière remarquable à Thessalonique et autres villes du pays. La solidarité internationale va croissant:

A Madrid, dans une manifestation non autorisée, plus de 200 personnes (chiffres officiels) se sont attaquées à un commissariat de police. Il y a eu 9 personnes arrêtées (tous mineurs d’âge) et il y a eu 9 blessés dont 3 flics.

A Barcelone, dans une autre manifestation non autorisée, plus de 400 personnes (chiffres officiels) ont défilé dans le centre de la ville et se sont attaquées à quelques banques et commerces. Il y a eu deux personnes arrêtées.

A Rome, des centaines de manifestants ont allumé des fumigènes et lancé de la peinture rouge sur le bâtiment de l’ambassade de Grèce.

A Moscou, le consulat de Grèce a été attaqué à l’engin incendiaire.

A Copenhague, des centaines de personnes ont manifesté contre la répression en Grèce.

Ce jeudi 27 novembre, un groupe d’anarchistes de Moscou a manifesté sa solidarité avec les militants interpellés en France pour le sabotage des lignes TGV. Ils ont diffusé des tracts et ont crié en russe et en français ‘Solidarité avec les interpellés de Tarnac!‘ et ‘A bas la terreur d’Etat!‘. Sur le bâtiment voisin de l’ambassade de France, ils ont accroché des banderoles sur lesquelles était écrit ‘Solidarité avec les interpellés de Tarnac!‘. La police a violement dispersé la manifestation.