Des travailleurs membres du Syndicat des travailleurs de l’électricité, du gaz, de l’eau et des barrages (Enerji-Sen) affilié à la Confédération turque des syndicats de travailleurs révolutionnaires (DİSK) avaient organisé un sit-in devant la Direction générale de l’électricité de Başkent pour protester contre leur licenciement. La police a attaqué le piquet et arrêté huit travailleurs, dont le président d’Enerji-Sen, Süleyman Keskin. Ces attaques anti-syndicales (licenciements, arrestations) surviennent alors que les conditions économiques deviennent de plus en plus dures pour les travailleurs de Turquie. Les prix de détail à Istanbul ont augmenté de 63,35 % en mars par rapport à la même période de l’année dernière.

Des marins-pêcheurs ont provoqué la coupure du pont reliant l’Espagne au Portugal en brûlant des pneus, en signe de protestation contre le prix élevé du carburant. Le pont sur le fleuve Guadiana qui relie les deux pays, entre Ayamonte à Huelva et la municipalité portugaise de Vila Real de San Antonio, a littéralement brûlé, provoquant la coupure de la A-49. Des explosions et des flammes ont embrasé ce lieu de transit pendant plus d’une heure, jusqu’à ce que la Guardia Civil intervienne pour disperser la manifestation. Les pompiers sont alors venus éteindre les flammes.

Des affrontements ont éclaté entre la police et des travailleurs affiliés au syndicat des employés du Baloutchistan qui manifestaient près de la maison du premier ministre, à Quetta. Un important contingent de policiers en tenue anti-émeute avait bouclé une route en érigeant des barricades. Ils ont tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants, qui ont tenté d’encercler la maison du premier ministre.

Une manifestation à laquelle appelait le front commun syndical (CGSP, Setca, CNE, SLFP et CGSLB) et des collectifs comme « La Santé en lutte » a dévié du parcours prévu, en continuant sur la petite ceinture après la porte de Namur et jusqu’au carrefour dit Arts-Loi. Sur les pancartes et banderoles on pouvait lire: “Un plan contre la pénurie d’infirmiers maintenant”, “La vraie urgence n’est pas de licencier”, “Sauvez notre système de santé au lieu de licencier”. Un groupe de manifestants a tenté de pénétrer dans le bâtiment le cabinet du ministre de la Santé mais a été repoussé par les forces de l’ordre, qui ont utilisé du gaz lacrymogène pour le faire reculer.

L’obligation de vaccination pour le 1er janvier 2022 est ressentie comme une gifle par les travailleurs qui ont tenu bon pendant 20 mois dans des conditions difficiles. Des soignants testés positifs ont par le passé continué à travailler en prenant des précautions et qu’aujourd’hui des soignants vaccinés peuvent également véhiculer le virus, la vaccination ne faisant que diminuer la charge virale liée aux contaminations et au développement de formes graves de la maladie.

De violents affrontements entre policiers et manifestants ont eu lieu mardi à Cadix, en Andalousie, au huitième jour d’une grève des ouvriers de la métallurgie, qui réclament des hausses de salaire suite à la forte inflation (voir notre précédent article). Les heurts se sont produits à proximité du port de Cadix, à l’issue d’une manifestation qui a rassemblé plusieurs milliers d’ouvriers ainsi que des étudiants venus leur apporter leur soutien. Lors de ces affrontements, les forces de l’ordre, appuyées par un hélicoptère, ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

 

Des affrontements ont éclaté à Cadix mardi 16 dans l’après-midi, entre les grévistes des chantiers navals et la police. Plus de 20 000 travailleurs des chantiers navals sont en grève illimitée et se sont rassemblés devant les grandes installations de Navantia San Fernando, Dragados et Airbus pour protester. Des feux avaient été allumés aux entrées des usines, tenus par des piquets, bloquant toute entrée des installations. L’affrontement le plus grave a eu lieu au chantier naval Navantia de Cadix. Là, les feux ont coupé la circulation sur l’autoroute industrielle, entraînant des heurts violents entre la police nationale et les manifestants. Un deuxième affrontement a éclaté à Campo de Gibraltar, où les ouvriers des grandes industries pétrochimiques de La Linea, Algeciras et Los Barrios ont arrêté leur activité. Des grévistes avaient bloqué un rond-point. Des affrontements ont entraîné l’arrestation d’un travailleur. Les syndicats ont appelé à cette grève en raison du blocage persistant des négociations de la convention collective entre les syndicats et les employeurs. Les représentants des travailleurs réclament une mise à niveau des salaires.

La cour d’appel de Liège a condamné mardi les 17 militants et responsables de la FGTB, poursuivis à la suite d’une action de blocage du pont de Cheratte en octobre 2015, à des peines allant de 15 jours à 1 mois avec sursis et à des amendes allant de 200 à 350 euros. Le tribunal correctionnel de Liège les avait condamné en novembre 2020 à des peines allant de 15 jours de prison avec sursis à 1 mois de prison avec sursis et avec amendes de 600 euros (voir notre article). Le syndicat avait fait appel, il ira maintenant en cassation.

 

Pour la deuxième journée, des forces fédérales sont intervenues pour briser la grève sur le chantier de construction de la raffinerie de pétrole de Dos Bocas, dans l’État de Tabasco. Elles ont lancé des gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc tôt mercredi, blessant au moins trois travailleurs. Par milliers, les ouvriers demandent des augmentations de salaire et le paiement des heures supplémentaires, la chaleur et l’humidité élevées dans la région les obligeant à prolonger le travail quotidien. Ils demandent également que leur nourriture et leur eau soient payés par l’entreprise, de meilleurs outils et équipements et de meilleures conditions de sécurité. La raffinerie géante est un projet phare du président Andrés Manuel López Obrador. Le projet a connu des dépassements de coûts, le président poussant la construction à se poursuivre pendant la pandémie afin de démarrer les opérations en 2022 comme prévu.

Des policiers ont violemment dispersé les enseignants qui protestaient près du parlement grec lors d’un rassemblement organisé par les syndicats d’enseignants dans le centre d’Athènes, le 6 octobre. Les enseignants des écoles publiques protestent contre l’évaluation obligatoire du personnel enseignant décidée par le ministère grec de l’Éducation.

 

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Mardi 28 était un jour de grève et de mobilisations à l’appel des centrales ouvrières et du syndicat des enseignants Fecode. A Bogotá, plusieurs événements violents ont été enregistrés tout au long des mobilisations, mais les moments de plus grande tension ont eu lieu dans la ville d’Usme et dans le Portail des Amériques où les affrontements entre les manifestants cagoulés et les forces anti-émeute (Esmad) se sont poursuivis longtemps. A Usme, les Esmad sont intervenues contre des barrages routiers dressés par les manifestants. Durant la nuit, les policiers ont tenté de disperser les manifestants avec des pistolets paralysants et des gaz lacrymogènes. Des tirs présumés d’armes à feu et des détonations ont été signalés. A Medellín, les affrontements ont fait des dommages aux routes, aux infrastructures publiques et à la gare de La Palma Metroplús, et ont fait au moins quatre blessés.

Les affrontements à Usme