Comme nous l’avions exposé cet été, l’Union Européenne finance une série de ‘groupes d’études’ pour imaginer la répression de demain. L’un de ces groupe, le ‘Projet Clean IT’, financé par 400’000€ de subventions européennes chaque année vient de rendre un rapport de 30 pages dans lequel il propose plusieurs idées dont « un mécanisme de rapport intégré au navigateur », dont la mise en place serait forcée. Concrètement, un bouton serait mis en place dans le navigateur, bouton sur lequel un utilisateur peut cliquer pour signaler à l’Union un site ‘terroriste’.

Pour info, le navigateur est le logiciel qui permet de visiter des pages web (Internet Explorer, Mozilla Firefox, Google Chrome et Safari pour ne citer que les principaux). Il y a fort à parier que les développeurs de ces applications rechignent à appliquer cette note si elle vient à sortir du stade de projet.

John David, un jeune intérimaire belge d’ArcelorMittal, est condamné à vivre avec un oeil en moins, atteint en plein visage le 6 février dernier par un projectile de flash-ball. Selon l’ineffable directeur de l’entreprise Verney-Carron, il est désormais « politiquement incorrect » de vendre le Flash-Ball comme une arme non létale, il faut préférer la mention à « létalité atténuée ». Les ventes de Flash-Ball correspondent à 30 % du chiffre d’affaires de son entreprise. Enfin, à l’évocation de la liste des victimes des LBD, Verney-Carron tient à préciser que le Flash-Ball, marque déposée, est trop souvent désigné à tort. Le calibre de 44 mm étant conçu, entre autres, pour ne pas pénétrer l’orbite de l’oeil. Ce qui ne serait pas le cas du modèle suisse concurrent. Bref: contre les méfaits du flash-ball, achetez « le vrai » Flash-Ball TM… Rappelons que fin janvier, la police de Charleroi annonçait qu’elle serait bientôt équipée de Flash-Ball.

Retour sur le flash-ball

La zone de police de Mouscron dispose depuis peu d’un centre de communication à la pointe de la technologie. Écran géant de chez Barco, une petite dizaine de PC et des équipes qui se relaient 24h sur 24, voilà le quotidien de ce dispatching nouvelle version. Le centre de communication reçoit près de 30.000 appels par an. “Que ce soit visionner les caméras de la ville ou afficher n’importe quel plan, nous savons absolument tout faire” a déclaré le le commissaire mouscronnois.

Mouscron: Nouveau centre pour la police

C’est un nouveau système de pistage qui est développé par Euclid Analytics. La plupart des téléphones modernes sont désormais équipés d’une antenne wi-fi, des bornes peuvent identifier ces cartes par leur ‘adresses mac’ (l’adresse MAC est un identifiant unique propre à chaque antenne wi-fi).
Ce matériel est développé -à la base- pour identifier les habitudes de consommation d’un individu anonyme (par exemple en regardant devant quel magasin celui-ci s’arrête), jusqu’à ce que celui-ci révèle son identité (par exemple en utilisant une carte de fidélité sur son téléphone).

Selon le téléphone utilisé, l’adresse mac sera lisible ou non lorsque le wi-fi est activé, il est aussi possible de changer très facilement son adresse mac sur n’importe quelle plateforme en recherchant les termes « mac changer » sur un moteur de recherche.

Sécurité informatique : Euclid Analytics développe le positionnement par carte wi-fi

Le commandement pour l’Afrique (AFRICOM) des forces armées US et son Identity Resolution Team coopèrent désormais avec l’US Immigration and Customs Enforcement (ICE) pour conduire des opérations en Afrique de l’Est. Objectif: identifier les KST (known suspected terrorists) et les SIA (special interest aliens): trafiquants, criminels, terroristes présumés, qui seraient susceptibles de tenter de se rendre un jour aux Etats-Unis.

Les ressortissants kenyans, tanzaniens, soudanais, ougandais, éthiopiens et somaliens sont visés, mais aussi des habitants du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. En août 2012, des experts en biométrie de l’AFRICOM se sont rendus à Pretoria pour y former des fonctionnaires de l’ICE. Un exercice grandeur nature a suivi en septembre au Kenya où du personnel local a aussi été formé. Les données biométriques (empreintes digitales, iris) collectées sont ensuite transmises aux agences US comme le FBI, le DoD, le DHS…

Pour en savoir plus…

Le fichage biométrique de l’Armée US en Afrique

Le Département de la Police de la ville de New York (NYPD) vient de proposer sa propre application sous iOS, qui appelle les citoyens à partager tout type d’information concernant délits et infractions. Le menu de l’application disponible sur iPhones propose dans l’ordre la possibilité d’indiquer la localisation d’une personne activement recherchée par la police, une zone permettant de jouer les indicateurs en soumettant des informations, de consulter des vidéos mettant en scène des contrevenants ou des actes répréhensibles par la loi, ainsi que divers portails d’information et de statistiques.

Baptisée tout simplement « NYPD », l’application est gratuite sur iPhone et propose un service de localisation pour déclarer plus précisément des actes illégaux, mais également localiser plus facilement les postes de polices et services d’urgences. En outre, on notera l’appel simplifié vers les services de police depuis une simple icône.

USA: Application « indic » pour IPhones

Des menottes futuristes incorporant -entre autres- un taser ont été brevetées par Scottsdale Inventions LLC. Ces menottes ‘intelligentes’ sont capables grâce à une multitude de capteurs de réagir en administrant au choix, électrochocs, gaz irritant ou sédatif. Elles sont déclinées en plusieurs versions : bras, chevilles, mais également au cou. Ces menottes pourraient servir, en plus d’un usage policier classique, à la répression psychiatrique et carcérale.

Des menottes futuristes et terrifiantes

Il y aurait déjà plus de 110 bases d’activité pour les drones, actuelles ou en construction, dans 39 Etats. La Electronic Fontiere Fondation a établi une carte répertoriant les autorisations données, ou en attente, pour leur utilisation. Le pays entier est quadrillé. D’ici 2020, quelques 30 000 drones seraient utilisés aux USA à des fins de sécurité intérieure.

La police des frontières les utilisent depuis 2005 pour repérer les immigrants clandestins et le trafic de drogue entre les Etats-Unis et ses deux voisins, le Mexique et le Canada. A quelques reprises, et sous des conditions restreintes, le FBI et la DEA ont été autorisés à emprunter ces drones. En juin 2011, les forces de l’ordre du comté de Nelson (Dakota du Nord), procédaient à la première arrestation de citoyens américains assistée d’un drone. En février de cette année, le congrès a voté une loi pressant l’Administration fédérale de l’aviation (la FAA) d’élargir les conditions de survol du territoire domestique aux drones. En plus de l’armée, le secteur privé et les agences civiles du gouvernement (au niveau fédéral, des Etats et local) seront autorisés à utiliser des drones dans l’espace aérien américain.

Les drones peuvent être équipés de caméras infrarouges, de détecteurs de chaleur, de GPS, de détecteur de mouvement, d’un lecteur automatisé de plaque d’immatriculation et on leur prête un prochain système de reconnaissance faciale. Un document non-classifié de l’armée de l’air américaine, clarifiant les limites de la «surveillance dronaire». On y apprend que les robots-espions ne pourront pas « mener de surveillance non-consensuelle sur des personnes américaines spécifiquement identifiées, sauf si approuvé expressément par la secrétaire à la Défense. » Cela signifia que la surveillance contre leur gré des citoyens américains ne dépend que de l’approbation de la secrétaire à la Défense, des personnes américaines non «spécifiquement identifiées» pourraient être surveillées à leur insu, comme par exemple un groupe de militants ou de manifestants.

USA: Les drones et la sécurité intérieure