Ce samedi, le procureur fédéral Johan Delmulle a déclaré que les services de police manquaient d’effectifs dans la lutte contre le terrorisme. Celui-ci travaille actuellement avec une équipe de 103 personnes, ce qui est, selon lui, largement insuffisant. Il réclame dès lors une union nationale contre le terrorisme, planifiée de manière centrale avec 200 enquêteurs. Il affirme également avoir besoin de plus d’interprètes et de traducteurs, et demande un meilleur screening du personnel impliqué dans les dossiers de terrorisme. En effet, il n’exclu pas que certains interprètes puissent jouer un double rôle et fournir des informations aux terroristes.

Depuis le début de la semaine, les travaux pour l’implantation du nouveau système de vidéosurveillance ont débuté à Paris. Au total, plus de mille caméras vont être installées, et une cinquantaine de terminaux créés et mis à la disposition des forces de l’ordre. Les listes des emplacements de toutes les caméras ont été approuvées, et publiées. Les 7°, 8° et 16° arrondissements, les plus ‘aisés’ sont ceux qui se sont vus attribuer le plus de moyens de vidéosurveillance. La formation de plus de 2500 policiers a également débuté. Ils pourront suivre en direct les activités de la population, et s’ils le souhaitent basculer sur les milliers de caméras de surveillance des réseaux de transport en commun. Les images des caméras seront enregistrées et conservées durant un mois.

Le projet d’étude GODIAC a été lancé du 1er août 2010 au 31 juillet 2013. Il est financé à 70 % par la Prévention et la lutte contre le crime du Programme général 2007-2013 de l’UE. C’est la direction de la police suédoise qui pilote le projet contribue avec 30 % du budget total de projet de 1.200.000 euros. 20 organisations d’associé dans 11 pays participant dans le projet. Ceux-ci consistent en 12 organisations de police.

« Les objectifs du projet sont de contribuer au développement d’une approche européenne au maintien de l’ordre dans des manifestations politiques, apprendre comment la recherche de principes, particulièrement la communication et le dialogue, peuvent être pour faire baisser et empêcher des perturbations dans le maintien de l’ordre lors des manifestations politiques en Europe, et améliorer la connaissance sur des manifestants et les activistes, leur idéologie, leur mobilité et leurs stratégies. Le projet développera la coopération et des réseaux entre des praticiens, des chercheurs et des instructeurs des pays d’associé et améliorera l’utilisation de recherche la connaissance basée dans des opérations de police. »

lire le document pdf (en anglais) du programme GODIAC

Un agent de la Police criminelle (Landeskriminalamt LKA) du Baden-Württemberg a été démasqué Heidelberg. Sa cible était de rassembler des informations sur les personnes et les structures de la scène Antifa.
Il était simple policier à Überlingen (une petite ville du Bade-Wurtemberg), avant de commencer une carrière au LKA. Il y relevait de la division I540 (« enquêtes secrète de la sécurité d’État ») et a suivi une formation spéciale. Le fait que cet agent ait été démasqué nous intéresse en ce sens qu’il était présent à Bruxelles du 27 septembre au 3 octobre au No Border Camp.

Lire le dossier sur l’infiltré sur le site du Secours Rouge allemand

policier allemand infiltré

Le LEMV n’est pas vraiment un dirigeable. Techniquement, on le désigne comme « dirigeable hybride », qui gagne de l’altitude par trois moyens différents : la poussée classique de l’hélium, l’effet aérodynamique de sa coque rigide en matériaux composites, et la poussée vectorielle de quatre moteurs diesel. Cette combinaison permet éliminer un des plus grands problèmes des dirigeables : la grande sensibilité aux éléments. Le LEMV pourrait voler pendant 3 semaines, transporter des charges en consomant 75% de carburant en moins qu’un avion, et se montrer endurant et performance aux missions de surveillance et de « contre-terrorisme ».

dirigreable de surveillance LEMV

La Panetteria Occupata est un squat milanais très actif – au centre de nombreuses activités militantes. Un micro avait été retrouvé dans son compteur électrique en mois de novembre. C’est maintenant au domicile même des militants qu’ont été retrouvés (dans un ampli, dans la hotte de la cuisine et dans un téléviseur cathodique) des appareils avec micro et transmetteur de 300 Mhz ayant une portée de 2-300 mètres. Dans un cas, avec en plus une télécommande d’activation à distance (de plusieurs centaines de mètre) et dans l’autre avec en plus une microcaméra reliée à un transmetteur à bande UHF de la même portée. C’est la première fois que les militants italiens retrouvent une caméra cachée à l’intérieur d’un domicile.

Depuis une semaine, le Ministère de la Sécurité Intérieure des Etats-Unis a déclenché une vaste opération de fermeture de sites internet, sans aucune procédure préalable ni procès adéquat. Simplement, il saisi le nom de domaine qu’il veut voir disparaître et y poste un logo du Ministère de la Justice. En une semaine, plus de 75 sites ont ainsi été fermés. Les autorités justifient leurs actions en affirmant protéger les droits d’auteurs, en vertu de la loi DMCA (à l’origine destinée aux sites musicaux, elle a été votée pour apaiser l’industrie du disque). Or, de nombreux sites touchés par cette opération ne contenaient aucun texte susceptible de nécessiter un copyright, certains étant même de simples pages de lien renvoyant vers des contenus hébergés ailleurs, tels des outils de recherche. Malgré l’élargissement informel de la DMCA, le Congrès s’apprête à adopter une nouvelle loi, COICA (Combating Online Infringement and Counterfeits Act) qui donnera de nouvelles possibilités répressives au gouvernement américain dans le domaine des sites internet.

Logo du Ministère de la Justice américain

Entre novembre 2007 et août 2009, le Centre des Hautes Etudes de l’Armement a piloté une étude sur les « nouveaux rassemblements de personnes ». Cette étude a été lancée par le Centre de Prospective de la Gendarmerie Nationale (CPGN) pour déterminer et analyser les nouvelles formes de regroupements de personnes dans l’espace public. Pour le ministère de la Défense, l’enjeu de cette étude est de taille, car il s’agit de mieux connaître les nouvelles formes d’action collective, leur « typologie, les caractéristiques de la mobilisation, leurs modes de fonctionnement, le mode de constitution des groupes, les tendances futures et les réponses policières apportées (dimension comparative) ». L’objectif étant « d’adapter les modes d’action et moyens à engager ».

Lire un résumé du rapport

Dans le courant de la nuit, les policiers de Colombes (Hauts-de-Seine) est intervenue pour régler un différend entre deux hommes. Pour neutraliser l’un d’eux, ils tirent deux coups de Taser. Maîtrisé, l’homme est emmené par les forces de l’ordre. Mais peu après, il meurt d’un malaise cardiaque. Interrogé ce matin, le directeur de Taser France a déclaré que ‘seule l’autopsie de cet homme permettra de dire si notre pistolet est responsable du décès. A ce jour, dans le monde, le Taser n’a jamais tué quelqu’un’. Dans un rapport publié en 2008, Amnesty International France affirme que plus de 290 personnes sont décédées aux Etats-Unis depuis 2001 après avoir été touchées par ces armes.

Le Taser, ou pistolet à impulsion électrique, propulse à la vitesse de 50 mètres/seconde deux électrodes reliées à un fil isolé. Au contact de sa cible, il libère une onde électrique de deux milliampères pour 50.000 volts qui bloque le système nerveux, tétanisant la personne. Le fabricant américain, dans son guide d’utilisation, signale ‘que le risque d’un événement cardiaque négatif survienne suite à l’utilisation d’un pistolet Taser est considéré comme extrêmement faible’. Plusieurs polices locales belges ont demandé d’en être équipée.

La Commission Européenne et les Etats-Unis se sont mis d’accord pour augmenter leur coopération dans la recherche scientifique et technologique pour « améliorer les capacités communes à la protection contre les actes de terrorisme et les autres menaces à la sécurité interne et externe ». Le ‘Implementing Arrangement for Cooperative Activities in the Field of Homeland/Civil Security Research’ signé le 18 novembre constitue une base officielle pour la coopération entre la recherche scientifique et technologique. Il élargi et renforce les activités coopératives et favorise l’application des résultats d’une telle collaboration.

Cet ‘Implementing Arrangement’ est une mesure importante dans le domaine de la recherche sécuritaire. Ses objectifs principaux sont d’encourager, de développer et de faciliter les activités de recherche communes. il prévoit une coopération étroite entre les Etats-Unis et l’Union Européenne face aux menaces naturelles, artificielles ou humaines, dont la gestion de crises et de situations d’urgence, la sécurité et la résistance des infrastructures critiques, les relations entre la sécurité et la société, y compris l’interface humain-technologie, la recherche comportementale, les questions concernant la vie privée, et la biométrie; la sécurité des contrôles et des passages aux frontières, y compris les frontières sur terre et côtières; l’optimisation des technologies existantes et leur inter-opérabilité; le développement des technologies et de l’équipement de l’utilisateur final tels que ceux de la protection civile et les premiers intervenants; et le développement et l’échanges des besoins, des normes, des évaluations de vulnérabilité, des analyses d’interdépendance, des certificats, des meilleures pratiques, des conseils, des programmes de formation, des rapports d’essai, des données, des logiciels, de l’équipement et du personnel nécessaires.

Le ‘Implementing Arrangement’ encourage une expertise technique collective des scientifiques européens et américains, en ce y compris un solide réseau de centres internationaux de recherche dans l’Union Européenne et aux Etats-Unis, et encourage la participation soutenue des universités, des organisations sans but lucratif et du secteur privé par l’intermédiaire de partenariats public/privé et des possibilités de financement collaboratif.