Des chercheurs de l’université de Columbia ont démontré, grâce à l’intelligence artificielle, que les empreintes digitales possèdent une signature commune à tous les doigts d’un même individu. L’équipe de Columbia a entraîné une intelligence artificielle sur des centaines d’empreintes digitales provenant de différentes personnes. Au fil de cet apprentissage, l’IA a développé la capacité d’identifier avec une précision dépassant 80 % que des empreintes de doigts différents appartenaient à une même personne. L’IA ne se limite pas donc pas aux « minuties » (bifurcations, îlots ou terminaisons de lignes) qui sont depuis toujours les points de repère des experts humains pour identifier une empreinte digitale. L’IA a réussi à observer ce que l’œil humain ne peut pas détecter : des similitudes dans les angles et les courbures près du centre des empreintes digitales.

Cette découverte pourrait transformer radicalement les enquêtes polcières en permettant de relier une empreinte à un suspect dont on ne possède que l’empreinte d’un autre doigt. Des milliers d’affaires non résolues pourraient potentiellement être réouvertes. Avec le taux actuel de réussite de 80 %, cette méthode n’est pas mûre pour une utilisation devant un tribunal, mais l’équipe pense qu’avec un entraînement plus approfondi, l’IA pourrait atteindre une précision quasi parfaite. Outre les applications policières, les applications de cette découvertes sont multiples (déverrouillage des appareils avec n’importe quel doigt, sécurité renforcée contre les tentatives d’usurpation, fiabilité supérieure dans divers environnements, etc.)

Afin, de repérer les éléments de langage des fonctionnaires hostiles à Trump et Musk, le Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE) utilise l’IA (Intelligence artificielle). Le Département a « massivement » utilisé le chatbot Grok AI de Musk dans le cadre de son travail de réduction des effectifs de l’administration fédérale. Le DOGE a recours à l’application Signal pour assurer ses communications, ce qui pourrait violer les règles fédérales sur la tenue de dossiers, car les messages peuvent être configurés pour disparaître après un certain temps. L’utilisation de l’IA et de Signal renforce les inquiétudes, le Département opère avec une transparence limitée et Elon Musk ou l’administration Trump pourraient utiliser les informations recueillies pour promouvoir leurs propres intérêts ou pour s’en prendre à des cibles politiques.

À l’Agence de protection de l’environnement (EPA), certains responsables ont été informés que l’équipe de Musk déployait l’IA pour surveiller les travailleurs, en analysant leurs éléments de langage dans les communications considérées comme hostiles à Trump ou à Musk. L’EPA, qui applique des lois telles que le Clean Air Act (diminution du smog et de pollution de l’air en général ) et œuvre à la protection de l’environnement, fait l’objet d’un examen minutieux. Le DOGE utilise aussi l’IA pour surveiller les applications et les logiciels de communication, notamment Microsoft Teams, qui est largement utilisé pour les appels et les chats virtuels.

Le DOGE est décrit par Musk comme une technologique qui vise à rendre le gouvernement fédéral américain plus « efficace » en ciblant le gaspillage, la fraude et les abus. Les Démocrates affirment que Musk et Trump purgent le gouvernement des fonctionnaires non partisans et installent des fonctionnaires loyaux qui fermeraient les yeux sur la corruption. De nombreux républicains et indépendants critiquent également les actions du DOGE.

Le 13 mars dernier, le domicile de Arnaud Guérard, conseiller communal du parti Écolo, a été perquisitionné par la police, à la suite d’un signalement de TotalEnergies. Depuis plusieurs années, Arnaud Guérard alerte sur la pollution aux minuscules billes de plastique qui contiennent des substances toxiques (constituées de « polymères ») et émanent de l’usine TotalEnergies. Il est soutenu par les communes d’Écaussinnes et Seneffe, qui ont toutes deux déposé des plaintes pour établir la responsabilité environnementale de la société. L’attaque contre l’élu intervient alors qu’il avait récemment signalé de nouvelles observations de pollution aux autorités compétentes. TotalEnergies a déposé plainte, évoquant un signalement de sécurité pour un véhicule jugé suspect. Arnaud Guérard, est victime d’une tentative d’intimidation visant à faire taire ceux qui dénoncent les pratiques de l’entreprise.

La répression des étudiants pro-palestiniens a mis en lumière la politique sécuritaire des universités américaines. L’une des plus grandes universités publiques du pays, l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign (UIUC), poursuit actuellement des manifestants dans des campements en utilisant des preuves issues de logiciels d’espionnages. Sa police, le département de police de l’Université de l’Illinois (UIPD) disposait d’un budget total de 13,5 millions de dollars pour l’exercice 2022-2023. 2 300 caméras sont actuellement installées sur le campus. L’université a récemment obtenu une subvention fédérale de près d’un million de dollars pour la création d’un « centre de lutte contre la criminalité en temps réel » qui permet de visionner les caméras de surveillance, d’effectuer des recherches dans les bases de données et d’utiliser des lecteurs de plaques d’immatriculation. L’UIPD a envoyé des photos d’un étudiant manifestant au Centre de renseignement et de lutte contre le terrorisme de la police d’État de l’Illinois, qui les a analysées par un logiciel de reconnaissance faciale.

Depuis au moins 2021, l’Université de l’Illinois a conclu un contrat avec Cellebrite, l’entreprise israélienne  de technologies de surveillance. L’université a renouvelé son contrat en novembre 2024, pour l’utilisation des logiciels Digital Collector et Inspector (un outil qui recherche l’historique Internet, les téléchargements, les localisations, les recherches récentes, etc.) pour 17 464,40 $. Ce renouvellement de contrat intervient après plus d’un an de génocide à Gaza et est en opposition directe aux préoccupations des étudiants, qui tentent d’obtenir depuis 2020, en vain, un référendum sur le boycott académique d’Israël. L’université est donc une cliente fidèle d’une entreprise complice des violations des droits humains en Palestine et ailleurs. Cellebrite a récemment vendu pour 54 millions de dollars d’outils à l’ICE, qui peuvent être utilisés pour la répression migratoire de Trump.

Dans un rapport reçu le 1er avril par l’ONG de défense des droits humains HENGAW,, le 2 mars, Mehregan Namavar, artiste et activiste kurde, a été torturée par des agents du renseignement iranien. Elle a subi de graves blessures et a été maintenue en détention durant deux semaines. Deux hommes et une femme, portant foulard et masques ont poursuivi la voiture de Namavar, ils l’ont interceptée et l’ont agressée. Après l’avoir violemment battue, ils ont confisqué son téléphone portable et l’ont emmenée. Lors de cette arrestation, Mehregan Namavar a été gravement blessée au visage, à l’œil et aux jambes. Elle a passé 16 jours en détention et payé une caution, elle a été libérée de la prison centrale de Dehdasht le lundi 18 mars.

Les mesures envisagées par le gouvernement Arizona visent à «renforcer» la présence et «l’efficacité» policières, la surveillance et l’approche répressive. l’Arizona annonce comme «priorité absolue», une politique de sécurité claire et intégrée. 445 millions d’euros supplémentaires pour l’Intérieur. Certaines tâches policières seront attribuées à des sociétés privées. Mise en place d’une évaluation récurrente de l’efficience de la police fédérale. Fusion «volontaire» des zones de police.

Les cibles de ces mesures: les vendeurs et consommateurs de stupéfiants, la jeunesse, avec la mise en place d’une «politique ferme à l’encontre de la délinquance juvénile», les personnes sans droit de séjour, « les émeutiers » et les ASBL «suspectes» ou «radicales dangereuses», et citent en exemple Samidoun, un réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens. Ils renforcent le contrôle et la répression du monde associatif, en collaboration avec les CSIL (Cellules de Sécurité Intégrales Locales), ils veilleront à ce que les communes puissent surveiller les ASBL ou les associations suspectes actives sur leurs territoires.

Ils mettront en place un cadre juridique permettant d’interdire les organisations radicales «dangereuses», ils citent une nouvelle fois l’organisation Samidoun. Retour de l’interdiction judiciaire de manifester, abandonnée sous le gouvernement précédent. L’élargissement légales de la surveillance et de l’usage de caméras intelligentes. Bafouant le droit à la vie privée et à l’intégrité des individus, la possibilité de tracer les messages dans des groupes fermés. Les autorités locales pourront demander à la police de la zone d’organiser des fouilles préventives ciblées dans le temps et dans l’espace. Ils mettent aussi en place, le renforcement des politiques de sanction immédiate, sans passage par la justice, une optimisation du recours à la législation SAC (Sanction Administrative Communale) et notamment la mise en place de SAC pour les mineurs dès 14 ans.

Ils élargiront le concept de «secret professionnel partagé» à des fins sécuritaires entre police, justice et assistance. Ils visent la mise en place d’une criminalisation accrue des réfugiés, avec présomption de «terrorisme». Tout étrangers qui auront commis des délits, délits non décrits dans le texte, ou qui représentent un danger pour l’ordre public ou à la sécurité nationale perdront leur droit de séjour et seront rapatriés de force.

Sous la fausse identité de Joan Llobet García, un agent de la 32e promotion de l’Académie d’Ávila, il a passé 2 ans à infiltrer les indépendantistes, les étudiants et les écologistes. Cet agent a commencé son infiltration en fréquentant l’Atheneo Cooperativo de La Baula, où il s’est inscrit au Syndicat d’étudiants des pays Catalans (SEPC). Lors de son séjour à Terra Ferma, en septembre 2019, il a participé aux mobilisations contre l’emprisonnement de Pablo Hasél. Il a participé à des assemblées et aux appels de soutien à Pablo Hasél, au point de dormir à l’Université de Lleida lorsque les Mossos (policiers catalans) sont entrés pour arrêter le rappeur (voir article ici).

L’agent a laissé une trace sur les réseaux sociaux de sa vie avant l’infiltration. Avant d’entrer à l’école de police d’Ávila, il avait créé une playlist sur YouTube sous le nom de « Música de guarros » (Musique de guerre). C’est l’une des rares traces de son identité réelle qu’il n’a pas supprimée des réseaux, ainsi qu’une photo sur son profil Instagram. Un comportement étrange avait toutefois attiré l’attention de ses camarades : « en sortant de classe, il y avait piétiné intentionnellement, la mise en peinture par un ouvrier d’origine africaine, d’un passage pour piéton », aujourd’hui, ce petit geste prend tout son sens. Une équipe d’enquête de « la Directa » journal catalan, a découvert des vidéos de sa prestation de serment en 2018, ainsi que des images lors d’une course d’endurance à laquelle il a participé avec 5 des ses collègues de promotion.

Le Service de police du Nunavik (SPN) souhaite s’équiper d’une nouvelle technologie de capteurs biométriques afin de surveiller les signes vitaux des personnes incarcérées dans une cellule. Le porte-parole du SPN a exposé que ces capteurs doivent aider à faire la différence entre quelqu’un qui est endormi et quelqu’un inconscient suite à un problème de surdose (cinq personnes sont mortes d’une intoxication à l’alcool dans les cellules des postes de police du Nunavik depuis 2017). Mais l’usage de cette technologie est susceptible de s’élargir avec le monitoring H24 en temps réel d’une population carcérale.

Les autorités ont révoqué plus de 300 visas étudiants en guise de sanction pour activisme pro-palestinien. Le secrétaire d’État Marco Rubio a confirmé ces chiffres lors d’une conférence de presse. Le cas le plus récent concerne Rumeysa Ozturk, boursière turque à l’Université Tufts, arrêtée par l’ICE ( United States Immigration and Customs Enforcement ) après avoir co-écrit une tribune pro-palestinienne pour le journal de son université (article ici ). Le Département de la Sécurité intérieure affirme qu’elle a « soutenu le Hamas », sans fournir aucune preuve, ni l’inculper. Une autre arrestation avait déjà eu lieu le 9 mars, Mahmoud Khalil, un des responsables des manifestations étudiantes sur le campus de l’université Columbia à quant à lui été arrêté par le Department of Homeland Security (DHS) accusé « de mener des activités liées au Hamas ». (voir article ici ). Tous deux étaient détenteurs de visas permanents. Une fois le visa retiré, le séjour aux États-Unis devient illégal, les autorités ont alors le droit d’expulser ces étudiants.

Outseer, un leader dans le domaine de l’authentification et de la prévention des fraudes pour la banque numérique et les transactions sécurisées, a intégré la capacités de biométrie comportementale dans sa plateforme. Cela ajoute une couche supplémentaire de protection qui analyse en permanence les interactions des utilisateurs afin de détecter les anomalies en temps réel. Outseer, qui protège 120 milliards de dollars de transaction par an, devait s’adapter aux évolutions des fraudes – encouragée par la numérisation des paiements, l’apparition des données personnelles dans le Dark Web, la menace croissante des escroqueries en ligne et de la fraude autorisée, ainsi que les progrès comme l’IA générative. La nouvelle capacité de biométrie comportementale d’Outse associe les informations sur le comportement avec d’autres signaux contextuels de fraude. La plateforme activée par l’IA traite tout l’éventail des signaux de fraude critique, y compris les événements de données, les identités de dispositifs, le protocole Internet géographique et les données de consortium.