Suite à l’annulation par la cour constitutionnelle le 11 juin dernier de la loi sur la conservation des données, un nouveau projet de loi a été déposé par le gouvernement. La loi d’origine (votée en 2013 et appliquée dés l’automne 2014) forçait les fournisseurs d’accès à internet et aux opérateurs téléphoniques de stocker durant un an toutes les sessions de connexion internet, les adresses d’origine et de destination des courriers électroniques, les adresses des sites visités ainsi que les dates de ces visites, mais aussi toutes les « métadonnées » relatives aux conversations téléphoniques (numéros appelés, durée des conversations, etc.)

Le nouveau projet de loi quant à lui, distingue les informations entre-elles (identification, communication, localisation et données personnelles), qui selon leur type seront stockées entre 2 et 12 mois. Dans la première loi, seuls les services de renseignements et la justice avaient accès aux informations alors que le nouveau projet prévoit de donner accès selon le type d’information à la cellule des personnes disparues, aux services d’urgence et à la médiation télécom. L’un des avocats qui avait introduit le recours contre la première loi a prévenu « On réattaquera cette loi ».

Suite à un attentat suicide de l’EI le mois dernier qui avait fait 26 morts, le gouvernement koweitien vient d’approuver une loi extrêmement lourde puisqu’elle va imposer à toute sa population (1.3 millions de Koweitiens et 2.9 millions de résidents étrangers) de fournir un échantillon d’ADN à une base de données nationale. Toute personne refusant sera passible d’une condamnation à un an de prison et à une amende de 33.000$ (30.000€). Toute personne qui fournira un faux échantillon sera passible de 7 années d’emprisonnement. Le budget total de l’opération est estimé à 400 millions de dollars américains.

En 2005, le Portugal avait souhaité faire passer une telle loi, avant de se raviser pour des questions de coût. En 2008, l’Union Européenne avait finalement interdit le fichage d’une personne tant qu’elle n’a pas été accusée d’un crime.

Tous les Koweitiens devront donner leur ADN à une base de données nationale

En janvier 2015, le groupe de supporters antifa ‘Ultra Inferno’ de l’équipe de football ‘Standard de Liège’ avait déployé un gigantesque tifo (banderole) ‘Red or Dead’ à l’encontre d’un joueur passé dans l’équipe adverse d’Anderlecht (voir notre précédent article). Le tifo faisait références à plusieurs films d’horreurs comme ‘la cité de la peur’, ‘massacre à tronçonneuse’ ou ‘Dod Sno’, et à des couleurs politiques évidentes, mais la presse s’était empressée de comparer ce visuel aux vidéos de l’Etat Islamique, dans lesquelles des islamistes décapitent leurs opposants à la caméra. A l’époque, les 700 membres d’Ultra Inferno avaient été sanctionnés par des interdictions de déplacement. On apprend aujourd’hui qu’un seul supporter a été condamné pour cette affaire à 8 mois d’interdiction de stade et à 400€ d’amendes. En outre, le groupe a perdu ses facilités d’accès au stade pour préparer des animations.

Les Ultra Inferno, groupe de supporters ancrés à gauche et antifascistes sont régulièrement sanctionnés.

Pour les entreprises militaires et sécuritaires israéliennes, la situation singulière de Jérusalem Est occupée présente des opportunités particulières de développement de nouvelles méthodes pour imposer l’occupation. La société Ofek Aerial Photography a ainsi vendu un système de cartographie de style « Google Street » aux services de l’armée et de la police israéliennes utilisé pour planifier des opérations à Jérusalem Est occupée, jusqu’au plus petit détail. La technologie peut être utilisée pour quoi que ce soit allant de mesurages pour les démolitions des maisons à des jeux vidéo de tirs simulant des invasions militaires à pleine puissance.

Le système a deux caractéristiques principales, l’imagerie sphérique à 360° qui peut montrer toutes les rues et vous permet de placer des calques et de prendre des mesures, et la numérisation laser qui vous permet de voir la même zone. Le système a été particulièrement utile lors de l’assaut prolongé contre le quartier Shu’afat, à Jérusalem-Est occupée l’été dernier suite à l’assassinat de l’adolescent palestinien Mohammed Abu Khdeir. Il n’existait pas de cartographie de Jérusalem Est, l’armée israélienne ne savaient pas en quoi étaient faites les portes, s’il y avait des barreaux aux fenêtres, si un véhicule passait dans la rue alors qu’elle est trop étroite. Avec Ofek Aerial Photography, lorsqu’ils tapent les coordonnées de la maison, ils voient exactement ce qu’ils ont besoin de voir.

Données fournées par Ofek Aerial Photography

Des milliers de chercheurs, scientifiques, universitaires et patrons d’entreprises technologiques (Stephen Hawking, Steve Wozniak et Elon Musk pour ne citer qu’eux) ont appelé à une interdiction des « armes autonomes », c’est à dire des « robots tueurs ». Ce qui est désigné par là, ce sont des machines dotées d’une intelligence artificielle et qui peuvent prendre la décision de tuer sans qu’il y ait une décision humaine derrière. Cet appel a eu lieu lors d’une grande conférence sur l’intelligence artificielle -qui a connu des développements fulgurants ces derniers mois et années- à Buenos Aires. Les armes offensives autonomes sont désignées comme la « troisième révolution militaire », après l’invention de la poudre et de la bombe nucléaire, puisqu’elles permettent de causer de grands dommages sans pertes humaines pour son propriétaire. Si cette dernière est difficile à fabriquer et qu’il est difficile de s’en procurer les ingrédients, les robots tueurs seront probablement ‘faciles’ à fabriquer et bon marché. De nombreuses machines autonomes sont déjà utilisées sur les champs de bataille (ou en phase de l’être), qu’on pense aux drones, devenus omniprésents dans les zones de conflits, ou au robots qui assistent les militaires dans leurs opérations (comme ceux de Boston Dynamics), avec la différence notable qu’elles ne disposent pas d’intelligence artificielle, ni du pouvoir de tuer sans décision humaine. Les appelants précisent que les armes autonomes (et l’intelligence artificielle) ne sont plus une question de décennies mais d’années.

Si ces armes venaient à être interdites avant même leur création, ce ne serait pas une première, les lasers aveuglants ont été interdits avant d’avoir été développés à grande échelle en 1998.

Un prototype de robot militaire

Les départements de police de plusieurs ville des États-Unis installent des dispositifs de technologie de détection et de localisation des coups de feu. La dernière en date est la police de Fresno (Californie) qui a mis en service cette technologie. Les capteurs du système ont été installés fin juin. Pour calibrer le système, des policiers ont tiré de nombreux coups de feu avec différentes armes dans différents districts de la ville.

Gunshot detection technology

La justice veut faire passer une quarantaine de travailleurs de la centrale nucléaire de Doel au détecteur de mensonges pour trouver qui est à l’origine du sabotage qui a eu lieu en août dernier à la centrale Doel 4, dans une partie non-nucléaire du complexe. 30.000 litres d’huile s’étaient déversés des turbines, celles-ci tournant à sec ont subis des dommages graves, et chers : 30 millions d’euro.

30 travailleurs avaient été écartés, 150 nouvelles caméras de surveillance installées, le système de cartes magnétiques d’accès révisé. La justice menace à présent 40 travailleurs (ceux qui se trouvaient dans le coin à ce moment là) de les faire passer au polygraphe.

La centrale de Doel.

Spécialisée dans les technologie biométriques d’ultrason, l’entreprise Sonavation clame avoir mis au point une technologie capable de mêler des capteurs biométriques 3D au sein d’un verre Corning Gorilla Glass, ce qui permettrait la lecture d’empreintes digitales au travers de l’écran. L’utilisation de l’écran tactile par ultrasons avait déjà fait parler d’elle avec le Galaxy Note 4. Le module biométrique est placé directement sous l’écran. Les ultrasons sont captés via les plissures de la peau. Par ailleurs, ce lecteur d’empreintes 3D n’aura aucun problème à scanner même en cas de présence d’eau, d’huile ou juste d’humidité sur l’écran.

Le dispositif de Sonavation (ici sur un smartphone)

Parmi les « lanceurs de balles de défense », le plus connu est le flashball introduit en France en 1995. Il a été progressivement remplacé au fil des ans par le LBD (censé être plus précis), mais le terme « flashball » continue cependant d’être communément utilisé. Critiqué pour son imprécision et la gravité des blessures qu’il provoque, il occasionne de dramatiques mutilations lorsque certaines zones sensibles du corps sont touchées (visage, parties génitales, etc). Plus d’une quarantaine de graves blessures ont été recensées ces dernières années en France, ainsi qu’un décès après un tir en plein thorax. En mai dernier, l’Inspection générale de la police nationale – la police des polices – reconnaissait elle-même « un problème » avec « les armes de force intermédiaire de type LBD et flashball » (voir notre article sur ce rapport)

Dernièrement, un adolescent de 14 ans a été très gravement blessé au niveau des testicules, ce qui a provoqué l’intervention du Défenseur des Droits. Celui-ci a recommandé d’interdire purement et simplement le flashball lors des manifestations publiques et réclame, plus globalement, un moratoire général sur son usage. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a qualifié mardi de « contre-productif » un tel moratoire : « Nous ne pouvons pas (…) nous permettre de désarmer nos forces de l’ordre ». Le ministère n’exclut toutefois pas une « adaptation de [sa] doctrine d’emploi ».

Un tir au flash-ball à Nantes, en 2009

La boite de sécurité informatique Rook Security vient de publier un outil pour détecter les malwares développés par l’entreprise d’espionnage privée italienne Hacking Team. Rook Security annonce que les virus détectés dans les 400Go de données fuitées seront ajoutées au détecteur.

Télécharger ici. (MILANO INSTALLER – MSI WINDOWS INSTALLER PACKAGE)
– Décompresser l’archive,
– Lancer RookMilano.msi
– Touche ‘Démarrer’ et rechercher l’application ‘Rook Milano’
– Appuyer 3 fois sur Enter pour accepter les conditions d’utilisations.
– Appuyer sur d puis sur Enter pour lancer un scan profond.