La revue Information Polity a publié la première véritable somme sur les usages et les effets de la vidéosurveillance des lieux publics dans 12 pays européens.

L’Angleterre est le pays le plus vidéosurveillé du monde (5 millions de caméras, soit une pour 14 habitants), ceci grâce à une police très centralisée et à une protection de la sphère privée moins stricte que dans le reste de l’Europe. Pour autant, les 500.000 caméras de Londres n’en font pas la ville la plus sûre du monde. En 2008, Scotland Yard admettait que 3% seulement des délits de rue avaient été résolus grâce à leurs images, alors qu’un passant londonien est filmé en moyenne 300 fois par jour. Les études montrent qu’on assiste souvent à une diminution de la criminalité et à une augmentation du sentiment de sécurité dans les premiers temps. Mais passé 5, 6 ou 7 mois, cet effet disparaît. Les caméras ne dissuadent pas les braquages et, pour la petite délinquance de rue, si les gens se déplacent quand on installe des caméras, ils ne tardent pas à revenir. Et quand ils voient qu’il ne se passe rien, tout recommence comme avant. Le seul domaine où la vidéosurveillance fonctionne, ce sont les autoroutes, pour repérer les accidents, téléguider les interventions (les caméras sont alors couplées avec des logiciels qui repèrent par exemple les objets immobiles). On estime à 1,24 milliard d’euros le poids du marché de la vidéosurveillance en 2010 dans les 27 pays de l’Union européenne.

camera fail

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Lundi et mardi dernier en France, les contrôleurs aériens ont mené un mouvement de grève à l’initiative de trois syndicats pour s’opposer au plan de restructuration des services de contrôle aérien de province qui impliquerait une diminution des effectifs. En outre, ils dénoncent également les conséquences qu’il aurait sur les conditions de travail des agents en organisant le sous-effectif. Mais la compagnie aérienne Ryanair ne l’entend pas de cette oreille. Elle a transmis un communiqué à la Commission européenne, l’invitant à intervenir dans ce genre de situation pour mettre fin à la grève, et surtout à prendre des dispositions afin d’interdire purement et simplement aux contrôleurs aériens de faire grève. La compagnie estime qu’elle devrait appliquer une règle similaire à celle en vigueur aux Etats-Unsi, où une loi interdit ce type de mouvement.

31 Mars, Journée européenne d’actions contre le capitalisme, des manifestations et actions ont été organisées dans plusieurs pays européens. À Frankfort, point de départ de la plateforme, 6’000 personnes ont manifestés. Après que la BCE, le QG de la police et des agences d’intérim aient été attaqués à coup de pierres et de bombes de peinture, la police a encerclé 150 manifestants dans un kessel durant plus de 6h. La legal-team a systématiquement été niée par la police alors que les avocats étaient renvoyés d’où ils venaient. Le nombre d’arrestations reste inprécis à l’heure actuelle.

À Utrecht, 300 personnes ont manifesté, il n’y a pas eu d’affrontements.
À Milan, 10’000 personnes ont défilé, à Athènes et à Kiev plusieurs centaines de personnes également.

Depuis 2002, Europol suivait essentiellement les éco-anarchistes et l’ALF. Récemment, la police européenne a organisé une conférence en présence des services secrets européens, demandant plus de moyens pour la lutte contre le terrorisme libertaire : antiracisme, libérations animale et environnementale, anti-nucléaire,… La demande émane de la section italienne d’Europol qui veut trouver les expéditeurs des lettres piégées de la FAI. Une réunion aura lieu le 25 avril dans un lieu non-dévoilé, probablement au siège d’Europol à la Haye, le but étant de trouver des moyens de lutter contre les réseaux transnationaux anarchistes européens. Trois groupes sont visés en particulier : la FAI (selon Europol, le plus gros groupe de ce réseau serait en Italie), le réseau No Border et les opposants au Val Susa.

Union Européenne : Europol à la poursuite des anarchistes européens

La commission européenne a rendu publique ce mercredi son projet de lutte contre la cybercriminalité. Son centre devrait être opérationnel en janvier prochain. Sous l’égide d’Europol, il réunira une cinquantaine d’experts européens en la matière dont le travail consistera, entre autre, à traquer les attaques informatiques à l’encontre d’infrastructures ou de systèmes d’information critiques de l’Union. Le budget de ce centre, qui s’élève à 3,6 millions d’euros, doit encore être adopté par l’autorité budgétaire d’Europol.

Dans un communiqué la Ligue des Droits de l’Homme annonce avoir déposé un recours en annulation devant la Cour Constitutionnelle. La LDH dénonce le fait que cette loi est contraire à la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). La Ligue dit déposer ce recours au nom des justiciables pour leur droit à être défendu correctement. La Loi Salduz, selon ses promoteurs devait permettre aux personnes arrêtées de bénéficier de la présence de leur avocat dés la première audition. Il n’en est rien dans les faits : l’avocat n’a pas accès au dossier et ne peut intervenir d’aucune manière.

Le 31 décembre avait été déclaré journée internationale contre les prisons. Un énorme rassemblement s’est tenu devant la prison d’Athènes.

À Londres, une centaine de manifestants de divers mouvements anti-répression (Free Mumia, Right to protest, LDMG,…)
ont participé à un rassemblement bruyant devant la prison pour femmes
d’Holloway. En Allemagne, des rassemblements ont eu lieu à Berlin, Bremen,
Köln, Stuttgart et Hamburg. À Bruxelles, les prisons ont été taggées et à
Nantes, des feux d’artifices ont été lancés et de la musique balancée dans
un centre de rétention pour mineurs. Près de Genève, des émeutes avaient
éclaté dans la prison pour les derniers jours de décembre.

À Bristol, des manifestants se sont réunis, la police a attaqué à coups de
gazs CS et de mattraques dés son arrivée, a tenté de confisquer la sono et
a fait 4 arrestations. Alors que les manifestants reculaient, les
prisonniers ont scandé « All Coppers Are Dead Coppers » en solidarité avec
les manifestants. Le premier janvier au soir, les 4 manifestants n’avaient
toujours pas été libérés.

Des appels à se rassembler devant toutes les prisons à travers le monde le
31 décembre sont relayés par des mouvements anti-carcéraux. Des
manifestations sont annoncées au Royaume-Uni, en Grèce, en France, en
Italie et dans d’autres pays. Le même appel avait été fait il y a un an en
Amérique du Nord.

Manifestation devant les prisons du monde

Manifestation devant les prisons du monde

Une connexion sécurisée a été établie entre les systèmes informatiques des deux organisations. Décidée en octobre dernier, celle-ci devra permettre à l’avenir une évolution dans l’échange de services entre les deux structures. Les dirigeants des deux organisations ont été les premiers individus à échanger des messages via cette liaison sécurisée pour marquer son lancement ce mardi. Selon le directeur d’Europol: ‘L’actuelle coopération opérationnelle entre Europol et Interpol repose sur une base solide et cette nouvelle liaison sécurisée va sans aucun doute renforcer l’alliance entre nos deux structures. Elle va assurer une réaction encore plus puissante à la communauté internationale pour en fin de compte, augmenter nos capacités d’attaques à l’encontre du terrorisme international’.

‘Les Etats membres de l’Union européenne doivent être davantage vigilants face aux nouvelles menaces à la sécurité que sont l’extrémisme de gauche ou les cellules se réclamant d’Al-Qaïda, et ils doivent mieux partager les renseignements dont ils disposent’, a déclaré ce mardi le coordonnateur européen de la lutte antiterroriste, G.de Kerchove.

Dans un rapport préparé pour une réunion des ministres de l’Intérieur européens, il conclut que la crise économique mais aussi le ‘Printemps arabe’ favorisent de nouvelles menaces. ‘Nous devons bien comprendre que les conditions économiques défavorables en Europe pourraient favoriser la propagation d’idéologies violentes d’extrême gauche ou anarchistes’, écrit le coordinateur. La Grèce, estiment les spécialistes des questions de sécurité, est tout particulièrement exposée à ce type de violence, étant donné sa tradition de militantisme anarchiste.