Des centaines de milliers de personnes ont participé aux 70 rassemblements organisés dans toute la France. Il y a eu des affrontements à Paris et à Lyon. A Paris, c’est au croisement du boulevard Beaumarchais et de la rue du pasteur Wagner, non loin de la place de la Bastille, que les heurts ont commencé. Des manifestants ont renversé une camionnette, utilisé des palissades et autres objets dans un chantier pour faire des barricades, jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Du mobilier urbain a été incendié.

En fin d’après-midi, de nouveaux heurts ont éclaté place de la Bastille. Les forces de l’ordre ont lancé des grenades de désencerclement et les manifestants ont provoqué plusieurs incendies, dont l’entrée d’un bâtiment de la banque de France. Une agence BNP Paribas a été dévastée. Plusieurs manifestants blessés, dont une femme à la tête, ont été pris en charge par d’autres manifestants ou les équipes de street medics. Autour de la statue de la place, des manifestants ont descellé les pavés pour les lancer sur les forces de l’ordre, qui ont multiplié les charges. Il y a eu au moins 46 interpellations et 27 gardes à vue.

Il y a également eu des affrontements à Lyon, peu de temps avant que le cortège n’arrive au pont de la Guillotière, avec jets de projectiles et tirs de grenades lacrymogènes par les policiers. Les forces de l’ordre ont procédé à quatre interpellations. Plusieurs manifestants ont été blessés, ainsi que trois policiers.

 

Quelque 10.000 personnes, convoquées sur les réseaux sociaux, se sont rassemblées dans les rues près du siège du gouvernement, protégé par une forte présence policière, vendredi 27 novembre, à Santiago du Chili. Ils réclamaient la démission du président conservateur, Sebastian Piñera. Les manifestants ont marché sur l’avenue Alameda, l’artère principale de la capitale chilienne. La police a utilisé des gaz et des canons à eau pour disperser des groupes de manifestants cagoulés qui leur jetaient des pierres et qui ont incendié des arrêts de bus.Les Carabiniers ont arrêté au moins 25 manifestants.  Des manifestations ont aussi eu lieu dans les villes de Concepcion (sud), Antofagasta (nord) et Valparaiso (centre).

Les agriculteurs, dont certains ont jeté des pierres et brisé des barrières, ont en fin de compte été autorisés hier vendredi à pénétrer, escortés par la police, dans la capitale New Delhi où ils prévoient de manifester ce week-end. Des centaines de policiers avaient été déployés à divers points d’entrée de la capitale avec des camions de sable. Ils avaient installé des barrages équipés de fil de fer barbelé pour bloquer l’arrivée des manifestants. Jeudi, la police avait tenté d’empêcher le passage des marcheurs sur un pont à environ 200 km de New Delhi. Après deux heures d’affrontements qui ont provoqué un gros embouteillage sur l’une des autoroutes indiennes les plus fréquentées reliant New Delhi au Nord du pays, les manifestants avaient finalement été autorisés à passer. Deux Indiens sur trois vivent en zone rurale et les suicides d’agriculteurs se comptent par milliers ces dernières années en raison de l’endettement et de la sécheresse. En vertu de réformes adoptées fin septembre, les ventes et achats des produits agricoles sont dérégulés. Jusqu’à présent ils avaient lieu sur les marchés régulés par l’Etat (les « mandis ») avec des prix fixés.

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Près de 7.000 manifestants ont défilé autour du centre-ville de Nantes, ce vendredi 27 novembre, pour demander le retrait du projet de loi « Sécurité globale ». Son article 24 est le plus fustigé, celui qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante de l’image des policiers. Après une brève prise de parole vers 18 heures, devant la préfecture, le cortège s’est mis en marche et à finalement rejoint ensuite le cours Saint-pierre. Quelques tensions ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre au niveau de la place Foch. Une heure et demi après le départ du cortège, des affrontements ont lieu à l’entrée de la rue de Strasbourg, près du miroir d’eau. Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles et tiré de gaz lacrymogènes.

Edit: Il y a eu finalement vingt interpellations administratives et trois incendies de véhicules.

Des incidents ont éclaté devant la maison communale d’Anderlecht après l’annonce du non-lieu pour « absence de charges suffisantes » à l’encontre des policiers ayant renversé et tué le jeune Adil, le 10 avril dernier. Plusieurs jeunes ont notamment lancé des pierres sur la maison communale, et un véhicule a été incendié. La commune était déjà en état de siège avec le déploiement de plusieurs sections de la police locale et fédérale, l’hélicoptère de police et le canon à eau. L’avocat de la famille d’Adil a déclaré que le non-lieu était survenu alors qu’il n’avait pas encore pu prendre connaissance de l’ensemble du dossier, notamment des images de caméra de vidéo-surveillance. Il a également mis en question la proportionnalité des moyens: l’appel à toutes les voitures à poursuivre un scooter piloté par un jeune qui n’avait commis aucun délit, mais qui savait qu’il valait mieux ne pas tomber dans les mains des policiers de la zone-midi.

Une foule s’est mobilisée contre la loi de sécurité globale à Bordeaux, place de la Comédie, hier mardi 24 novembre. Vers 19 heures, ils étaient près de 1500 manifestants arborant des pancartes : « Sécurité Globale = dictature totale « , ou encore « Policiers floutés, justice aveugle » ou bien  » République en Marche vers la dictature « . A la dissolution de la manifestation, des heurts ont eu lieu cours Alsace-et-Lorraine, dans le centre ville. Les murs de l’Ecole nationale de la magistrature ont, parmi d’autres, également tagué. Huit personnes ont été interpellées, toujours en garde à vue mercredi matin.

Des soldats de l’armée se sont emparés d’un camp de la NPA hier mardi, 24 novembre, à l’aube, dans les environs de Mangatarem, Pangasinan. C’est une unité de la 702e brigade d’infanterie qui a mené l’opération, avec un appui d’artillerie, face à une quarantaine de guérilleros. Ceux-ci ont ouvert le feu sur les assaillants et à la suite d’un échange de tirs de 30 minutes ils ont pu se retirer sans perte dans les montagnes de Barangay Lawak Langka. Une opération de ratissage est en cours, avec l’appui de l’aviation et des unités canines.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Des centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier Poble Sec de Barcelone, où ils ont affronté la police anti-émeute. Des policiers catalans (Mossos) sont venus, à la demande d’un propriétaire, expulser un appartement occupé situé rue Bisbe Laguarda à Barcelone. Un moratoire sur les expulsion pour cause de pandémie avait bien été établi à Barcelone, mais il a expiré et n’a pas été renouvelé. Depuius les expulsions se multiplient.  Cependant, l‘expulsion de lundi après-midi s’est faite sans ordonnance du tribunal, et quand les policiers ont traîné dehors l’occupante d’une cinquantaine d’année, le voisinage s’est scandalisé et le rassemblement solidaire s’est transformé en émeute.

 

 

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La nuit du 16 au 17 mai 2018, un véhicule transportant des migrants s’est immobilisé sur un parking autoroutier à Maisières, près de Mons, après avoir été visé par un coup de feu, fatal pour une petite Kurde âgée de deux ans.  Le policier poursuivi avait reçu toutes les informations indiquant que des migrants, dont des enfants, se trouvaient dans la camionnette qui circulait sur l’E42. Lundi, le policier avait menti en déclarant qu’il pensait poursuivre des individus qui venaient de commettre un vol cargo sur un parking dans la région de Namur.

Pourtant, ce n’est qu’une peine d’un an de prison avec sursis qui a été requise contre le policier assassin, tandis que des peines lourdes étaient demandées contre les deux jeunes Irakiens poursuivis dans le cadre de l’affaire Mawda. Le chauffeur encourt dix ans et son convoyeur présumé sept ans de prison ferme! Après les plaidoiries de l’avocat du policier poursuivi et de l’avocat de l’État belge, le tribunal correctionnel de Mons a suspendu l’audience. Celle-ci reprendra le 10 décembre avec les plaidoiries des avocats des deux détenus. A l’ouverture du procès, un millier d’espaces publicitaires ont été détourné pour dénoncer la politique migratoire de la Belgique et le meurtre de Mawda.

Des centaines de Guatémaltèques ont mis le feu samedi au Parlement pour protester contre le budget 2021 (voir notre article), au moment où des manifestants exigeaient la démission du président Alejandro Giammattei. Des flammes gigantesques ravageaient l’intérieur du bâtiment, dont la façade était constellée de graffitis antigouvernementaux. Le groupe ayant mis le feu au bâtiment a agi alors qu’une manifestation se tenait à proximité du Congrès, pour exiger la démission du chef de l’Etat. Les manifestants brandissaient des banderoles ornées des slogans « plus de corruption » ou « Giammattei out ». Ils lui reprochent notamment d’avoir donné son aval au budget opaque et controversé de près de 13 milliards de dollars, le plus important de l’histoire du pays. Lors de la manifestation devant le Congrès, la police a interpellé plus d’une vingtaine de personnes. Les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes sur la foule au sein de laquelle des enfants ont été pris de panique. Près d’une cinquantaine de personnes ont été hospitalisées pour blessures, dont une dans un état grave.