Cinq arrestations ont été effectuées lors d’émeutes survenues à Portland la nuit de lundi 14 à mardi 15. Des manifestants appelant à l’équité raciale et à la réforme de la justice ont marché de Kenton Park au siège de la Portland Police Association, sur North Lombard Street, marquant ainsi plus de six semaines de manifestations nocturnes. Plusieurs centaines de manifestants ont bloqué la rue et certains ont caillassés les policiers. La policier a exigé l’évacuation puis est intervenue, provoquant des affrontements, Cinq personnes ont été arrêtées, toutes pour « interférence avec un policier », mais aussi, pour une seule d’entre elles, pour pointage illégal d’un laser. Un policier aurait été blessé par un jet de brique.

Affrontements à Portland

Quatre cadres présumés de la guérilla maoïste ont été capturés lors d’une opération conjointe de l’armée (en l’espèce le 5e bataillon d’infanterie de la 3e Division) et de la police nationale des Philippines. La capture a eu lieu vendredi 10 juillet à Barangay Magballo, (Kabankalan City), Negros Occidental. Les maoïstes capturés sont Emmylo Cañares 38 ans, secrétaire du deuxième comité national du parti du centre urbain (2NUCPC), George Buga-ay, 42 ans, responsable régional de la communication régionale (RCOM), Relyn Moreno, 22 ans, et Raffy Patajo, 21 ans, deux anciens commandants d’escouades de guérilla ayant pris des responsabilités dans les communications. Ils étaient porteurs d’armes de poing, de documents et de téléphones portables.

Les quatre maoïstes capturés

 

Les policiers de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont arrêté une femme qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour « terrorisme »: Paulina Pinco Huamán. L’arrestation a eu lieu à Santa Rosa de Pihuan, dans le district de Santiago de Pischa (province de Huamanga). Les forces de sécurité péruviennes accusent Paulina Pinco Huamán, 51 ans, d’avoir été un membre importante de la Force principale de la Base d’appui révolutionnaire 21, du Comité de zone d’Ayacucho. Elle est entre autre accusée d’avoir participé à une grande embuscade de la guérilla maoïste où 11 policiers avaient été tués.

Arrestation de Paulina Pinco Huamán

Mardi 7 juillet à Bâle, un militant antifasciste a été condamné à 7 mois de prison avec sursis. Il était accusé de trouble à l’ordre public et de participation à une manifestation non autorisée. Cette manifestation avait été organisée en 2018 en réponse à une mobilisation du Partei National Orientierter Schweizer (PNOS). Plus de 2000 manifestant.e.s y avaient participé et plusieurs affrontements avaient éclatés entre antifascistes et nationalistes, ainsi qu’avec la police. Plus de 60 personnes ont été poursuivies dans le cadre de cette affaire. Certaines d’entre elles ont été dénoncées après la publication de photos des manifestant.e.s dans un journal local. Ce procès est le premier, les autres auront lieu tout au long de l’été.

Photo de la manifestation antifasciste de 2018

 

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La prison de Saint-Gilles et le ministère de la Justice ont été tagué dans la nuit de jeudi à vendredi pour demander au ministre fédéral de la Justice Koen Geens le retour des visites hors surveillance (VHS) dans les établissements pénitentiaires.  « VHS Now! » et « Koen, rends les visites ! » ont été inscrits à l’entrée des deux bâtiments. Les détenus et leurs proches ont dû supporter l’interdiction des visites puis le prolongement de l’imposition d’une vitre de plexiglas empêchant les contacts physiques. Le manque de considération des familles dans la gestion des visites pendant la crise sanitaire a été flagrant.

Le tag sur la prison

Après deux jours de forte contestation et de violences, le gouvernement serbe a annoncé ce jeudi 9 juillet renoncer à mettre en place un couvre-feu le week-end. Mais en contrepartie, il interdit les rassemblements de plus de 10 personnes, et donc les manifestations. Car chaque soir, à Belgrade, des milliers de manifestants se retrouvent devant le Parlement. Le déclencheur de la colère a été le projet de couvre-feu le week-end envisagé face au retour massif du coronavirus dans le pays. En juin dernier, le gouvernement a accéléré la levée du confinement pour organiser les élections législatives, que le Parti serbe du progrès (SNS), parti du président, a alors aisément remporté. Depuis, la Serbie dénombre près de 300 nouveaux cas par jour contre 50 il y a un mois.  Le pays se retrouve désormais dans une situation catastrophique: les hôpitaux sont saturés et le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire dans de nombreuses villes, dont Belgrade. Depuis, les Serbes manifestent contre le gouvernement qu’ils jugent être responsable du rebond de l’épidémie. Mardi 7 juillet, ils ont fait irruption dans l’enceinte du Parlement. La police a alors lancé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui a répondu en jetant des projectiles. De nombreux blessés sont à répertorier du côté des forces de l’ordre et des manifestants.Les affrontements à Belgrade

Quatre combattants maoïstes ont été tués dimanche 5 juillet, dans le district de Kandhamal, par les paramilitaires anti-guérilla du Groupe d’opérations spéciales (SOG) et les gendarmes auxiliaires de la Force Volontaire de District (DVF). La fusillade a eu lieu dans une zone forestière du Sirla Gram Panchayat, tôt en matinée. Deux des maoïstes tués, des femmes, étaient des cadres connues, dont une membre du comité de l’État d’Odisha du PCI(M). La police a récupéré six fusils d’assaut sur les lieux de la fusillade.

Le lendemain, lundi 6 juillet, un maoïste a été abattu lors d’un échange de tirs avec les forces de sécurité dans la même zone. Une opération de contre-guérilla avait été lancée par les paramilitaires du SOG et de la DVF. Les paramilitaires se sont heurtés à environ 10 à 15 maoïstes. Un maoïste a été tué tandis que les autres ont réussi à s’échapper. Les forces de sécurité ont récupéré deux fusils artisanaux et quelques effets.

Les armes récupérées dimanche par les forces anti-guérilla

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Un homme de 21 ans a été abattu lors de manifestations sociales vendredi 3 juillet, dans la ville de Padre Hurtado de Melipilla, à la périphérie de Santiago. Le jeune homme a reçu une balle dans la poitrine. Il a été placé dans un taxi pour être transféré à l’hôpital local, mais il est décédé en chemin. Une série de manifestations a éclaté dans de nombreux quartiers des principales villes du Chili jeudi et vendredi. Vendredi soir, en banlieue de Santiago des barricades enflammées ont été dressées à différents carrefours, et les habitants ont participé à des concerts de casseroles. Objectif : dénoncer la manière dont le gouvernement a géré la pandémie de coronavirus et ses conséquences économiques et sociales. Avec plus 9 000 morts le Chili est l’un des pays d’Amérique latine les plus touchés par le Covid-19, et ses habitants réclament des aides sociales.  1.706 personnes ont été arrêtées la seule journée de jeudi, lors des manifestations (1.547 pour infraction à la quarantaine sanitaire et 159 pour violation du couvre-feu).

Manifestation cette semaine à Santiago

 

Pékin a nommé vendredi 3 juillet un responsable à poigne pour s’occuper de la sécurité nationale dans Hong Kong. Le nouvellement créé « Bureau de sécurité nationale », qui dépend directement du pouvoir central, a pour tâche de collecter des renseignements et de poursuivre les atteintes à la sûreté de l’Etat à Hong Kong. La création de ce Bureau  est une des dispositions prévues par la loi controversée que Pékin a fait passer en force mardi. Zheng Yanxiong, 56 ans, prend la tête de cet organisme, est surtout connu pour avoir maté la contestation de Wukan en 2011.

Jusqu’au dernier moment, au 31 juin au soir, Pékin a tenu secret le contenu de cette loi visant à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, en réponse au mouvement de contestation lancé l’an dernier contre le pouvoir central. Il est prévu que des tribunaux de Chine populaire sont compétents pour juger toute «atteinte grave à la sécurité nationale» à Hong Kong et que ce motif peut entraîner des peines de prison à vie. Elle établit que tout accusé·e pourra voir sa peine allégée s’il ou elle dénonce une autre personne. Les délits de «sabotage de moyen de transport» sont classés dans le chapitre terrorisme. Défendre des opinions indépendantistes ou inciter à la haine des gouvernements (chinois ou de Hong Kong) sont classé dans la catégorie «subversion». La loi vient de faire une première victime: un homme d’une vingtaine d’années a été inculpé ce même vendredi 3 juillet pour « incitation à la sécession » et « terrorisme ».

Un manifestant contre la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, arrêté par la police.

Dans une impressionnante démonstration de force, les maoïstes ont rassemblé 10.000 personnes pendant trois jours dans la zone centrale de la région de Bastar, dans l’état de Chhattisgarh. L’événement s’est déroulé dans les villages à la frontière des districts de Sukma et Bijapur, du 18 au 20 juin. Le nouveau secrétaire général du PCI(M), Nambala Keshava Rao, alias Basavaraju, le commandant du bataillon numéro 1, Mandavi Hidma, et d’autres dirigeants de l’insurrection maoïste ont assisté à la réunion. Les autorités reconnaissent qu’il s’agit du plus grand rassemblement de la sorte depuis 2015. 300 combattants réguliers de l’Armée populaire de guérilla de libération, appuyés par plus de 500 miliciens locaux, ont assuré la protection du rassemblement. Les dirigeants maoïstes ont fait des discours sur l’histoire du maoïsme et du Bastar. Des hommages ont été rendus aux maoïstes tués par les forces de sécurité. Il y a aussi eu des manifestations sportives et culturelles.

Un commandant maoïste, dont la tête avait été mise à prix 800.000 roupies lakh, a été arrêté par les paramilitaires de la Police de la frontière indo-tibétaine (ITBP) et les membres de la police d’État du Chhattisgarh. C’est dans une zone forestière du district de Rajnandgaon qu’Umesh Sakin, alias David, un commandant de section de l’Armée populaire de guérilla de libération du PCI(M) a été capturé après un échange de coups de feu. Le commandant David est tombé avec une dizaine d’autre maoïstes dans un piège tendu par les forces de sécurité mardi 30 juin. Les maoïstes ont pu riposter et se retirer mais le commandant David, blessé, a été capturé dans un village proche de la fusillade le lendemain, ce mercredi 1er juillet.

Paramilitaires de ITBP

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