Pendant deux ans, Israël a mené en toute discrétion une campagne financière contre des organisations BDS, ce qui a conduit à la fermeture aux USA et en Europe de dizaines de comptes créés pour lever des fonds sur des plateformes comme PayPal, MyDonate et DonorBox. C’est le ministère israéliens des Affaires stratégiques qui, via des organisations sionistes américaines et européennes, d’ONG pro-Israël et de journalistes mobilisés pour l’occasion, a mené une campagne de pressions sur les plates-formes financières. Le ministre s’est félicité de son succès dans une conférence de presse ce lundi.

Gilad Erdan, le ministre israélien des Affaires stratégiques

Gilad Erdan, le ministre israélien des Affaires stratégiques

En 2011, au moment de la révolution qui a fait chuter Ben Ali, Sonia Jebali monte un syndicat UGTT soutenu par l’ensemble des ouvriers et ouvrières de l’usine Latelec, une filiale de Latécoère cliente de Airbus et de Dassault Aviation. Le syndicat stoppe les multiples violations commises à l’encontre des travailleurs, mais la répression patronale s’abat contre les ouvrières et les syndicalistes les plus combatives qui sont licenciées. Elles mènent la lutte qui a un écho international et se mettent en grève de la faim. Finalement, les ouvrières sont réintégrées, mais pas les syndicalistes (voir notre article).

Depuis, Sonia Jebali s’acharne à retrouver du travail, mais elle est blacklistée dans toutes les entreprises privées du pays. Atteinte d’une maladie grave et onéreuse, non prise en charge par la sécurité sociale tunisienne, elle demande à être embauchée dans la fonction publique. Sonia Jebali en grève de la faim depuis le 17 juin à la Ligue tunisienne des droits de l’homme, avec Besma Mahmoudi une autre tunisienne privée d’emploi qui a également entamé une grève de la faim dans les mêmes locaux.

Sonia Jebali

Sonia Jebali

Les Israéliens d’origine éthiopienne ont manifesté après les funérailles d’un jeune homme de la communauté, tué par un policier dimanche 30 juin, dénonçant le racisme de la police. En 2015, deux policiers avaient alors frappé à mort un Israélien d’origine éthiopienne, provoquant déjà des émeutes. Pendant deux jours les manifestants ont bloqué d’importants axes de circulation, créant d’immenses embouteillages. Des pneus ont été brûlés, quelques voitures incendiées et des projectiles lancés en direction des policiers. 136 personnes ont été arrêtées et 83 blessées. Le mouvement a pris de l’ampleur : des milliers de personnes ont participé à ces protestations, dans le Nord où l’incident mortel a eu lieu, mais aussi autour de Tel Aviv, Jérusalem et jusque dans le Sud près d’Ashdod.

Empoignades entre manifestants et policiers à Kiryat Ata

Empoignades entre manifestants et policiers à Kiryat Ata

Une opération de police a eu lieu dans toute l’Italie dans le cadre d’une enquête sur les affrontements qui ont eu lieu à l’occasion de G7 à Venaria en septembre 2017 (voir notre article). L’enquête est coordonnée par le bureau du procureur en collaboration avec les Digos (services de police politique) de Rome, Florence, Modène, Bari et Venise. 17 personnes font l’objet de « mesures de précaution », dont 9 résidents de Turin, y compris deux figures connues du Centre social Askatasuna. Pour sept d’entre eux, ces « mesures de précaution » consistent en la résidence surveillée, pour les dix autres, l’obligation de pointer régulièrement au commissariat.

Une précédente opération policière contre le centre social Askatasuna

Une précédente opération policière contre le centre social Askatasuna

Suhaib Nasrallah, Malik al-Jaizawi et Mohammed Ajaj ont tous été arrêtés par les forces de sécurité jordaniennes sous l’accusation de « perturbation des relations avec un pays frère ». Ces trois jeunes hommes ont été arrêtés parce qu’ils faisaient partie des manifestations massives dénonçant la Conférence économique de Bahreïn organisée à la demande des États-Unis et de leurs alliés les plus réactionnaires du monde arabe. Toutes ces attaques s’inscrivent dans le prolongement d’une série de mesures répressives prises en Jordanie à l’encontre des militants palestiniens et de jordaniens anti-impérialistes et anti-sionistes.

Les manifestants arrêtés

Les manifestants arrêtés

Au moins trois militaires de l’armée péruvienne, un sous-lieutenant et deux sous-officiers, sont morts mardi dernier lors de deux affrontements successifs entre des patrouilles militaires et la guérilla maoïste du PCP-SL. Les militaires appartenaient à un contingent de la 31e brigade d’infanterie qui menait une opération de reconnaissance et de combat anti-guérilla dans les environs de Valle Manantial, dans le district de Vizcatán del Ene (région de Junín).

Combattants du PCP-SL

Combattants du PCP-SL

Carola Rackete, la capitaine allemande du navire de sauvetage Sea-Watch 3, a été libérée après avoir été placée samedi aux arrêts domiciliaires chez une habitante de Lampedusa (voir notre article). Elle était présentée ce jour à un juge chargé de valider (ou non) son arrestation. Le juge de la ville sicilienne d’Agrigente a renversé mardi soir l’ordonnance d’arrêt domiciliaire émise samedi, après que le Sea-Watch 3 soit entré dans le port de l’île de Lampedusa malgré un ordre italien la défendant de pénétrer dans les eaux italiennes.

Elle avait été arrêtée pour « résistance ou violence envers un navire de guerre » après avoir obligé une vedette de la police chargée de l’empêcher d’accoster à s’éloigner sous peine d’être écrasée contre le quai à Lampedusa, dans la nuit de vendredi à samedi. Pour cela, elle risque jusqu’à 10 ans de prison. Elle a agi de la sorte pour mettre en sécurité les 40 migrants qu’elle transportait dans son navire.

Carola Rackete Sea Watch

Carola Rackete Sea Watch

Deux combattants de la NPA ont été tués dans un affrontement à Lupi, une ville de la province philippine de Camarines Sur. Un détachement de la 9e division de l’armée déployé lundi dans le village de San Vicente a accroché une quinzaine de guérilleros. Les militaires n’ont pas seulement abattu deux maoïstes, ils se sont aussi emparé de six fusils d’assaut M16, d’un M653, d’un IED et de matériel politique (documents, drapeaux…).

Le matériel saisi lundi à San Vincente

Le matériel saisi lundi à San Vincente

Les groupes Rose City Antifa et Democratic Socialists of America avaient appelé samedi à une contre-manifestation devant des dizaines de personnes réunies pour un rassemblement « Him Too ». « Him Too » défends les hommes accusés selon eux injustement d’agression sexuelle. Des membres du groupe fasciste « Proud Boys » étaient également présents. Les antifas ont lancé divers projectiles sur le rassemblement d’extrême droite et notamment des gobelets de ciment à prise rapide, liquide mais contondant. Andy Ngo, militant fasciste qui couvre comme « journaliste » les manifestations à Portland, et qui avait déjà été attaqué en novembre 2018, a été pris violemment à parti. Rossé et blessé, il a dû être hospitalisé. Trois antifas ont été arrêtés pour s’est heurtés aux policiers.

Le publiciste fasciste Andy Ngo en train d’essuyer des coups

Le publiciste fasciste Andy Ngo en train d'essuyer des coups

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche à travers le Soudan pour réclamer aux militaires un transfert du pouvoir aux civils. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes sur les protestataires à Khartoum pour les empêcher d’atteindre le palais présidentiel. Au moins sept personnes ont été tuées et plus de 180 autres ont été blessées. En prévision des rassemblements, les paramilitaires des RSF ont été déployés sur plusieurs places de Khartoum, à bord de leurs pick-ups chargés de mitrailleuses.

Dans les villes d’Omdourman, de Port-Soudan, d’Al-obeid, de Madani, de Kassala et de Khasma el-Girbade également, les manifestants ont scandé des slogans révolutionnaires. La mobilisation de dimanche est d’autant plus impressionnante que les autorités bloquent depuis des semaines l’accès à internet, outil stratégique pour rallier dès le début du mouvement de contestation inédit en décembre 2018.

Manifestants ce dimanche à Khartoum

Manifestants ce dimanche à Khartoum