Une fois de plus, les Péruviens sont descendus dans les rues des principales villes du pays pour protester contre la corruption. La mobilisation la plus intense a été enregistrée à Lima, mais il y a aussi eu des marches à Cusco, Arequipa, Trujillo, Huaraz et Ayacucho, et ailleurs. La manifestation de Lima a tourné à l’émeute lorsqu’un groupe de manifestants a tenté d’approcher le siège du Congrès et se sont heurtés aux barrages policiers. Confrontée à des jets de pierres, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de jets d’eau.

C’est la troisième manifestation depuis le scandale d’un réseau de corruption et de trafic d’influence au sein des hautes juridictions et dans lequel des hommes politiques, des juges, des procureurs et des hommes d’affaires ont été impliqués. Le scandale a conduit à la démission du ministre de la Justice, de ses deux sous-ministres et de son directeur général. De même, il a coûté le poste au président du pouvoir judiciaire et aux sept membres du Conseil national de la magistrature.

Les affrontements à Lima

Les affrontements à Lima

Deux Palestiniens, dont un adolescent de 14 ans, ont été tués vendredi par des tirs israéliens lors d’affrontements à la frontière de la bande de Gaza. Les deux victimes se trouvaient près de la barrière qui isole l’enclave palestinienne et où ont lieu depuis mars des manifestations hebdomadaires tournant à la confrontation avec l’armée. Les deux Gazaouis ont été tués d’une balle dans la tête dans le sud de la bande de Gaza: l’adolescent à l’est de Rafah et l’homme de 43 ans à l’est de Khan Younès. Au moins 156 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne et plus de 4.000 blessés par balles depuis le 30 mars, début d’un mouvement de protestation contre le blocus israélien imposé à Gaza.

Une manifestation à la frontière de Gaza (archive)

La première section de la chambre criminelle a acquitté les six membres du groupe Straight Edge Madrid, qui risquaient chacun deux ans de prison pour « glorification du terrorisme ». L’accusation visaient les messages publiés sur le net par le groupe comme: « Face à la trahison et à la répression, la rébellion comme la seule option », « contre le fascisme armé, Straight Edge organisé », « La résistance n’est pas la violence, mais l’auto-défense » ou « mort à l’Etat et vive l’anarchie».

La Chambre a établi que les six accusés, arrêtés en novembre 2015 (voir notre article) ont démontré une « non-conformité avec le système économique et financier » sans que soit prouvée une participation spécifique à un acte violent avec des caractéristiques criminelles. Le principal accusé, Nahuel, qui a passé plus d’un an et demi en détention en régime spécial de surveillance (voir notre article).

Straight Age Madrid

Straight Age Madrid

Tsutomu Shirosaki a été arrêté en 1971 à Tokyo pour avoir participé à des hold up pour financer les Fraction Armée Rouge. Le 28 septembre 1977, cinq membres de l’Armée rouge japonaise (un autre groupe, donc) ont détourné un boeing de la Japan Airlines et obtenu la libération de six prisonniers politiques dont Tsutomu Shirosaki. Les membres du commandos et les prisonniers libérés, se sont rendus en Algérie, puis au Liban. Shirosaki, n’a pas intégré l’Armée rouge japonaise. Il a préféré devenir un combattant de la révolution palestinienne dans le FPLP.

Le 14 mai 1986, deux roquettes ont été tirés dans l’enceinte de l’ambassade américaine à Jakarta, en Indonésie. Deux autres roquettes ont été tirées vers l’ambassade du Japon et une voiture piégée a explosé devant l’ambassade du Canada. La Brigade Internationale Anti-impérialiste a revendiqué ces actions comme réponse au sommet du G7 à Tokyo. Peu après, le gouvernement japonais a annoncé qu’une empreinte digitale de Tsutomu Shirosaki avait été trouvée dans la chambre d’hôtel où les roquettes ont été lancées contre l’ambassade du Japon. Au moment de ces actions, Tsutomu Shirosaki était au Liban.

Le 21 septembre 1996, la police locale de Katmandou, au Népal arrête Tsutomu Shirosaki et le remet au FBI. Extradé aux États-Unis, Tsutomu Shirosaki a dit au procès qu’il n’avait eu aucun rôle dans les attaques de Jakarta et dénonce un montage policier. Il est condamné à 30 ans pour l’attaque de l’ambassade américaine. Après 20 ans de prison, il est expulsé vers le Japon (voir notre article) où il est condamné à 12 ans de prison pour l’attaque de l’ambassade japonaise Djakarta. Les défenseurs de Shirosaki ont relevé 200 erreurs dans la traduction des témoignages indonésiens et ont fait appel ce 18 juillet. Décision le 26 septembre.

Tsutomu Shirosaki

Le 18 juillet a également vu la fin du procès de Yōichi Yamada. Yamada est le rédacteur en chef du journal de gauche Jimmin Shimbun, qui publié les déclarations de l’Armée Rouge japonaise pendant de nombreuses années. La police a fait irruption dans le bureau du journal et a arrêté Yamada dans le cadre de son implication avec Orion no Kai, un groupe de soutien pour Kōzō Okamoto, un ancien membre de l’Armée Rouge Japonaise vivant à Beyrouth. Les sympathisants envoyaient régulièrement des fonds à Okamoto pour couvrir ses frais de subsistance en les plaçant dans un compte bancaire au Japon, auquel un sympathisant basé au Liban accédait en utilisant la carte bancaire du compte. La police a arrêté Yamada pour fraude à l’utilisation d’un compte bancaire par un tiers, bien qu’en fait, ils le pénalisaient pour avoir aidé un homme toujours recherché par les autorités japonaises.

Okamoto est le seul survivant du commando japonais qui a attaqué l’aéroport de Tel Aviv en 1972 dans le cadre d’une opération du FPLP. Il a été libéré en 1985 lors d’un échange de prisonniers. Il bénéficie de l’asile au Liban, mais les tortures et l’isolement carcéral subi pendant 13 ans en Israël ont gravement affecté son état mental et l’homme de 70 ans est incapable de prendre soin de lui-même. Yamada a reçu une peine d’un an ferme et trois ans avec sursis. Il semble probable que Yamada fera appel.

La perquisition au Jimmin Shimbun

Tsutomu Shirosaki
La perquisition au Jimmin Shimbun

Le Parlement turc a adopté ce mercredi une nouvelle loi « antiterroriste » qui reprend plusieurs mesures de l’état d’urgence mis en place après le putsch manqué de juillet 2016 et levé la semaine dernière.

Le texte contient plusieurs mesures inspirées de l’état d’urgence, comme la possibilité pour les autorités de continuer de limoger les fonctionnaires liés à des « groupes terroristes » pendant encore trois ans. En outre, les administrateurs publics nommés pendant l’état d’urgence à la tête d’entreprises soupçonnées de liens avec une « organisation terroriste » pourront rester en place pendant encore trois ans. Autres mesures : les manifestations et rassemblements seront, sauf autorisation spéciale, interdits après le coucher du soleil. Les autorités locales pourront restreindre l’accès à certaines zones et la garde à vue pourra dans certains cas durer jusqu’à 12 jours.

L’état d’urgence en Turquie remplacé par une législation antiterroriste

L'état d'urgence en Turquie remplacé par une législation antiterroriste

Un détachement du 87e bataillon d’infanterie effectuait une patrouille de sécurité dans l’arrière-pays de Samar oriental quand il a rencontré un groupe de 10 combattants maoïstes dans le village de Pinanag-an lundi vers 11h23. La fusillade a duré environ 15 minutes, les miitaires ont récupéré une arme et quelques équipements sur le terrain mais l’un d’eux a été blessé d’une balle dans l’épaule.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Après deux jours de paralysie suite au déclenchement de la grève générale et illimitée de l’inter-centrale CNTG/USTG qui proteste contre la hausse du prix du carburant, une certaine reprise des activités a été remarquée dans la ville de Labé. Les responsables syndicaux de la ville, déterminés à faire respecter le mot d’ordre de grève en empêchant toute activité jusqu’à la baisse du prix du carburant, sont descendus sur le terrain pour convaincre les commerçants à cesser leurs activités. Aussitôt, une équipe d’agents de sécurité est arrivée sur le terrain pour les en empêcher. Les affrontements à coups de gaz lacrymogènes et d’échange de jets de pierres font quelques blessés légers.

Finalement, les forces de l’ordre décident de se replier sous la pression de la population. De leur côté, les syndicalistes rentrent à leur siège. Et c’est là qu’ils ont été surpris par des agents de sécurité plus nombreux et déterminés à régler leurs comptes. Ils ont aspergé les syndicalistes de gaz lacrymogènes et les ont sérieusement molestés. Les agents ont cassé les vitres des véhicules qui étaient garés sur les lieux à l’aide de cailloux et endommagé les motos. Ils ont procédé également à quelques interpellations. Cette situation a irrité plusieurs jeunes qui ont érigé des barricades dans la rue pour dénoncer les agissements des forces de l’ordre.

Affrontements à Labé

Affrontements à Labé

Au 55ème jour de sa grève de la faim Turgut Kaya en annonce la suspension. Le 30 mai 2018 un tribunal grec avait décidé de l’extrader vers l’état turc. Il a entamé une grève de la faim le 31 mai pour protester contre cette attaque. Bien qu’il ne soit pas encore libéré, à la suite de la grève de la faim et de la solidarité générée par la campagne pour la liberté, son extradition est largement bloquée. En conséquence, il met fin à sa grève de la faim. Turgut Kaya salue la solidarité reçue en Grèce et dans le monde entier.

Calicot pour la libération de Turgut Kaya à Athènes

Déclaration de Turgut Kaya

Calicot pour la libération de Turgut Kaya à Athènes

Au moins quatre soldats sont morts et deux autres blessés lors d’un violent combat dans les environs de Dandanac, Tamboan, (district de Besao) dimanche. Ce sont des éléments du 81e bataillon d’infanterie de l’armée, qui étaient en opération anti-guérilla, qui ont subi les tirs des combattants de la NPA. Les militaires ont répliqué et la fusillade a duré trois heures.

Guérilleros de la NPA

Guérilleros de la NPA

Une manifestation a eu lieu dans la capitale marocaine réunissant hier dimanche des milliers de personnes venues dénoncer les condamnations des leaders du mouvement de protestation «Hirak» qui avait secoué la région du Rif (nord), en 2016 et 2017 . Le 26 juin, la justice marocaine avait condamné 53 activistes formant le noyau dur du mouvement de protestation appelé Hirak («mouvance») à des peines comprises entre 1 et 20 ans de prison (voir notre article[->]).

«Le peuple boycotte la justice», «liberté aux détenus» ou «non à la militarisation du Rif», ont notamment scandé les manifestants venus participer à cette marche nationale à l’appel du comité de soutien au Hirak. Sous l’œil des forces de l’ordre, la foule a défilé de la place Bab el-Had, près de la médina, vers le parlement, en brandissant des portraits des figures de proue de la protestation dans le Rif. Certains ont affiché leur soutien à la cause amazighe, d’autres au Mouvement du 20-Février, né au Maroc dans le sillage du Printemps arabe en 2011. Une manifestation avait déjà eu lieu le 8 juillet à Casablanca, la capitale économique du royaume.

La manifestation de dimanche à Rabat

La manifestation de dimanche à Rabat