Mercredi 21 août, un homme a été condamné à huit mois de prison ferme après avoir été reconnu coupable d’avoir lancé un projectile métallique sur un commissaire, lors d’une manifestation pour Steve Maia Caniço. Il écope par ailleurs d’une interdiction de manifester à Nantes pendant trois ans et a dix jours pour faire appel.

Cette manifestation, qui a eu lieu le 3 août, avait pour objectif de dénoncer les violences policières et de rendre hommage à Steve Maia Caniço, noyé dans La Loire suite à une charge policière dans la nuit du 21 au 22 juin. Elle avait rassemblé 1700 personnes et avait donné lieu à des affrontements entre manifestant·e·s et policiers (voir notre article). Quarante-deux personnes avaient été arrêtées, dont 28 relevant « d’interpellations préventives », avant le début de la manifestation.

Charge policière à Nantes lors de la manifestation pour Steve

Jeudi 15 août, le bureau du procureur général et le pouvoir judiciaire de l’État d’Oaxaca ont publié sept mandats d’arrêt contre des dirigeant·e·s syndicaux de la section 9 du Syndicat national indépendant des travailleurs de la santé (SINTS). Les travailleuses et travailleurs de la santé organisent une grève depuis plus de 25 jours pour exiger la réintégration de plus de 170 travailleurs licenciés injustement. Le SINTS entretient des relations étroites avec l’organisation révolutionnaire « Courant du peuple Soleil Rouge (Sol Rojo) » qui a appelé ses membres à se tenir prêt à réagir aux agressions de l’État d’Oaxaca.

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Membres du SINTS en action devant la haute cour de justice de Oaxaca

Ces derniers jours l’ELN a mené deux attaques contre l’armée colombienne. La première a été réalisée le mardi 13 août dans la région de Catatumbo, à la frontière avec le Venezuela. Elle a fait trois blessés dans les rangs de l’armée. La seconde a eu lieu dimanche 18 août dans la municipalité d’Arenal (dans le sud du département de Bolivar) et a fait un mort et deux blessés chez les troupes gouvernementales. Par ailleurs un sous-officier a également été abattu, mercredi 14 août, cette fois dans un affrontement avec des dissidents des FARC à Bellavista (dans le département du Cauca).

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Le gouvernement fédéral allemand prépare une loi élargissant les possibilités d’usage des tests ADN par la police. Le ministère fédéral de la justice souhaite, en effet, étendre les possibilités de recherche de la police via les tests ADN, afin de pouvoir identifier la couleur des yeux, de la peau et des cheveux ainsi que l’âge des suspects dans le cadre d’affaires criminelles. Aujourd’hui, les tests ADN se limitent à la seule identification du sexe. La recherche du groupe ethnique resterait interdite. Le texte permettrait aussi de comparer une ADN avec celle de personnes déjà connues des services de police. Le texte n’est qu’un premier projet qui, une fois officialisé, devra être ratifié par les députés du Bundestag.

Vers une extension des tests ADN en Allemagne ?

Début mai 2019, le conseil des ministres approuvait en première lecture un avant-projet de loi porté par le cabinet du Ministre de la Défense et des Affaires Étrangères. Cet avant-projet vise à renforcer la protection des informations classifiée en la rendant conforme aux obligations internationales de la Belgique, avec notamment un quatrième niveau de classification. En plus de « très secret », « secret » et « confidentiel », la mention « restreint » doit voir le jour. Le texte contient également un article qui stipule « la possibilité que les personnes qui ne sont pas titulaires d’une habilitation de sécurité et qui utilisent des informations classifiées sont passibles d’un emprisonnement d’un mois à trois ans et d’une amende de cent euros à cinq mille euros. » Le conseil d’état, dans un avis remis en juin, estime que la formulation très large d’un tel article permettrait de poursuivre les journalistes et les lanceurs d’alerte qui révèlent des secrets d’état. L’avant-projet devra encore passer en seconde lecture au conseil des ministres puis au parlement. 

Mardi, 13 août,des militant·e·s des Jeunes Socialistes pour le Pouvoir Populaire (JSPP) ont occupé le Consulat Général de France à Montréal pour réclamer la libération de Théo El Ghozzi, prisonnier maoiste en grève de la faim depuis le 22 juillet (voir notre article). Les occupant·e·s ont lu un discours, distribué des tracts et chanté des slogans appelant à la solidarité internationale face à la répression croissante du régime de Macron. Dans ce discours, les militant·e·s exigeaient que soit reconnu le statut de prisonnier politique de Thèo, demandaient son transfert vers la maison d’arrêt de Riom, ainsi qu’ultimement sa libération avec celle de tous les prisonniers politiques de l’État français, particulièrement celle de Georges Ibrahim Abdallah.

La vidéo de l’action et le discours ici.

 

 

Dossier(s): Non classé

Aujourd’hui, le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné six personnes pour avoir construit et caché des engins explosifs. L’affaire a débuté en mars, lorsqu’un militant a été arrêté sur le rond-point de Couillet avec dans son sac à dos des engins suspects. Après enquête, six Gilets Jaunes sont renvoyées devant le tribunal. Quatre hommes qui auraient préparé les engins et planifié de les utiliser à Feluy contre les forces de police et deux femmes accusées d’avoir caché le sac dans le fond de leur jardin en connaissance de cause.

Les engins explosifs auraient été construits sur base de vidéos trouvées sur le Web. Il y aurait eu des réunions entre les militant·e·s pour planifier l’opération ainsi que des tests. Ainsi, des engins auraient été testés et l’exercice filmé sur smartphone. On pourrait y voir des flammes montant à deux mètres de haut et des morceaux d’aluminium projetés dans les airs. Les deux Gilets jaunes, accusées d’avoir caché les engins, écopent d’une suspension du prononcé. Les quatre autres sont condamnés à de 30 à 36 mois de prison avec sursis sauf pour l’un d’entre eux condamné à la prison ferme.

Arrestation lors d'une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Lundi 12 août, la Chambre d’instruction du Tribunal de Paris examinait l’appel du parquet contre la décision de la juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait accordé la remise en liberté sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique d’Antonin Bernanos (voir notre article). La cours d’appel de Paris a décidé de suivre le parquet et de prolonger le mandat de dépôt d’Antonin jusqu’au 18 décembre. Il ne sera donc finalement pas libéré.
Antonin Bernanos

Jeudi 8 août, le Parlement grec a voté une loi baptisée “loi omnibus” du nouveau gouvernement de Kiriakos Mistotakis. Cette loi comprend diverses mesures dans les domaines économiques, sociaux, pénaux et répressifs. Parmi les mesures répressives, on compte la levée de l’asile universitaire. Désormais la police pourra intervenir dans l’enceinte des universités sans l’autorisation du recteur. Cela remet en cause l’un des principaux acquis issus de la révolte contre la dictature des colonels qui avait notamment vu l’occupation de Université polytechnique nationale d’Athènes à Exarcheia par des étudiants en 1973. La loi omnibus prévoit également l’embauche de 1 500 policiers. Révolte de l'Université polytechnique nationale d'Athènes en 1973

Le Congrès de la société démocratique kurde du Kurdistan en Europe (KCDK-E) appelle à des manifestations contre le projet d’occupation turque au Rojava ce week-end. Cet appel fait suite à l’accord annoncé mercredi entre les États-Unis et la Turquie qui prévoit l’établissement d’une zone d’occupation conjointe au sein du territoire du Rojava.

Des manifestations ont déjà été annoncées dans de nombreux endroits. Elles ont été décidées ce week-end prochain lors d’une réunion conjointe de 34 partis et organisations kurdes. Il est appelé à une large participation aux manifestations dans divers pays européens, ainsi qu’en Australie et au Canada.

Les dates des manifestations connues à ce jour sont les suivantes :

BELGIQUE
Bruxelles, Gare Centrale – 10 août, 14h

FRANCE
Marseille, Place Canebière – 10 août, 19h
Bordeaux, Place Théâtre – 10  août, 18h
Paris, Gare de l’Est – 10 août, 15h
Rennes,  Place Colombie – 10 août, 16h
Draguignan, devant la poste – 10 août, 18h

SUÈDE
Örebro, Våghustårget – 10 août, 13h
Göteborg, Brunsparken – 10 août, 13h
Malmö, Triangeln, 21143 Malmö – 10 août, 13h
Stockholm, Norra Bantorget – 10 août, 13h

PAYS-BAS
Amsterdam, Waterlooplein – 10 août, 15h

AUTRICHE
Graz, Place du Tyrol du Sud – 10 août, 16h
Vienne, Opéra / Karlsplatz – 10 août, 17h

ALLEMAGNE
Berlin, Potsdamer Platz – 10 août, 17h
Hambourg, Sternschanze Station –  10 août, 16h
Stuttgart, Lautenschlagerstrasse – 10 août, 16h
Francfort, Kaisersack Station – 10 août, 14h
Bremen, Marché de Brême –  Stand d’information du 7 au 10 août de 10h à 18h

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Combattantes kurdes au Rojava (archive)