Le service secret du Gouvernement Régional Kurde irakien, le Parastin a détenu 1 semaine, fouetté et torturé deux Yézidis, Schîar Elias Hashem (20 ans) et Willie Khudaida (19 ans), qui prenaient la défense du HPS (Unités de Protections du Shingal, la guérilla yézidie du PKK dont le commandant avait été arrêté en avril dernier par la police kurde irakienne) sur Facebook, ils sont à priori toujours détenus, comme de nombreux Yézidis et militants proches du PKK au Kurdistan irakien. Huit guérilleros du PKK auraient également été remis à l’armée turque.

Le Gouvernement Régional Kurde est une région quasi-autonome du nord de l’Irak gouvernée par le PDK, un parti de droite en conflit avec le PKK. Condamnant de temps à autres les bombardements de l’armée turque sur son territoire, elle aide dans les faits la Turquie soit par passivité, soit par collaboration à réprimer le PKK sur son territoire. Une nouvelle fuite -à prendre avec des gants- affirme que le PDK aurait ordonné en 2014 aux Peshmerguas (l’armée régulière kurde irakienne) de ne pas attaquer l’Etat Islamique. Probablement pour déstabiliser l’état irakien et gagner en autonomie.

Les deux jeunes militants torturés par Parastin.

Les deux jeunes militants torturés par Parastin.

L’armée turque a tué civils et militants à plusieurs reprises à Dersim, Diyarbakir, Hakkari, Silopi, Batman, Muş, Yüksekova et Cizre. Plusieurs photos insoutenables circulent sur les médias sociaux, montrant entre autres un très jeune enfant blessé par balle, et un autre ,pas beaucoup plus âgé, atrocement torturé. A Cizre la ville est complètement bouclée, la population est immobilisée par un couvre-feu. De nombreux véhicules lourds militaires occupent ces villes insurgées qui ont -pour certaines- déclarées l’auto-gestion. La population résiste et répond aux massacres, à la torture et aux innombrables rafles dont le nombre s’est intensifié ces 4 derniers jours. A Yüksekova, la guérilla a repoussé l’armée turque qui était pourtant assistée par des jets et des hélicoptères, une base militaire y avait déjà été détruite par les guérilleros le 3 septembre. En tout, 25 soldats turcs ont été tués dans des actions de représailles de la part du PKK. A l’intérieur même des villes, les émeutiers attaquent les soldats à coups de pierres, de cocktails molotov et de kalachnikov. A Gelîyê Doskî, la ville a été bombardée toute la nuit du 4 au 5 par l’armée turque, la guérilla a répliqué à ces tirs de mortiers sur la colline Çalareşkê où deux soldats ont été abattus.

Embuscade dans la région du Madrin.

Embuscade dans la région du Madrin.

Le prisonnier Sean Swain (dont on vous avait parlé il y a quelques semaines) a été transféré à la prison de Warren il y a 3 semaines, passant de la catégorie de prisonniers 4A à la catégorie 3A (c’est une échelle de sécurité utilisées dans les prisons de l’Ohio : 1 étant le plus bas et 5 le plus haut niveau de sécurité). Malgré ce changement de niveau de surveillance, Sean était emprisonné dans l’aile 3B, largement contrôlée par les gangs, il ne peut donc pas accéder à un téléphone faute d’être membre d’un gang. Cette non-appartenance lui a probablement valu d’être malmené par d’autres prisonniers. La cabine téléphonique étant détruite, il ne pouvait communiquer que par courrier, et avait donc très peu de contact avec l’extérieur. Sean a longtemps été maintenu en niveau d’isolement maximale (4 ou 5), ce transfert ‘accidentel’ le met en danger de revenir à un niveau d’isolement plus haut.

Lors du week-end des 29-30 août, l’aile des prisonniers 3B a été réaménagée en aile 3A (le régime auquel Sean a droit), mais plutôt que de le laisser là, et malgré les nombreux coups de téléphone que ses soutiens passent à la direction pénitentiaire, Sean a été transféré vers la nouvelle aile 3B. Arrivé là, Sean a refusé de quitter sa cellule. Il a finalement été transféré vers l’aile 3A ce 1er septembre.

Affiche pour Sean Swain.

Un camp ‘No Border, No Nation, No Conex’ aura lieu du 16 au 25 septembre à Bâle, en Suisse. Le camp s’oppose particulièrement à un exercice militaire qui aura lieu au même moment dans le nord-ouest de la Suisse, le CONEX15. Cet exercice militaire prend le scénario suivant : « Dans une Europe futuriste hypothétique, avec de nouveaux pays et frontières,une crise économique a lieu. Les conséquences suivantes ont un impact sur la Suisse : pénuries, marché noir et organisations criminelles. De grands stocks de pétrol, de gaz et de blé sont la cible de sabotages et de pillages. En plus de cela, des tensions ethniques mènent à une large arrivée de réfugiés vers la Suisse. »

Ce large exercice répressif est censé tester les moyens armés de la Suisse en cas de crise majeure du capitalisme.

Chaque année depuis 16 ans, les camps No Border sont l’occasion de manifestations et d’actions directes contre les frontières, les prisons et le capitalisme. Un tel camp avait eu lieu à Bruxelles à l’automne 2010, donnant lieu à une forte répression de la part de la police bruxelloise.

No Border, No Nation, No Conex !

No Border, No Nation, No Conex !

Entre 2000 et 2006, une policière avait infiltré le squat ‘Rote Flora’ à Hambourg, elle s’appelait Iris Plate et n’avait été démasquée qu’en 2013, par hasard. Vous pouvez voir les détails de cette histoire dans l’article que nous avions écrit l’année dernière à ce sujet.

On apprend à présent qu’une autre flic, Maria Böhmlichen (nom d’infiltrée ‘Maria Block’) s’est infiltrée à la Rote Flora entre 2009 et 2012, côtoyant les militants anarchistes et anticapitalistes. Elle a participé à plusieurs sommets et contre-sommets en Europe : COP15 à Copenhague en 2009, No Border Camp à Lesbos en 2009, No Border Camp à Bruxelles en 2010… Elle a eu des relations amicales avec plusieurs militants et au moins une relation sexuelle, elle s’est servi de cette proximité pour infiltrer plus encore le mouvement. Elle a également participé à plusieurs actions criminelles et passibles de peines pénales.

Une affichette avec la photo de Maria Böhmlichen et son ‘cv’ circule pour empêcher qu’elle n’infiltre d’autres structures. Vous pouvez voir cette affichette en PDF ici.

Après Iris Plate, Maria Böhmlichen a prit le relais dans l’infiltration de la gauche hambourgeoise.

Après Iris Plate, Maria Böhmlichen a prit le relais dans l'infiltration de la gauche hambourgeoise.

Evi Statiti, arrêtée le 2 mars dernier et accusée d’avoir voulu faire évader les prisonniers des Cellules de Feu (voir notre précédent article) passera au tribunal ce 3 septembre où il sera examiné si sa détention préventive est à nouveau prolongée. En conséquence, les soutiens appellent à une journée d’action ce mercredi 2 septembre dans toute la Grèce.

Poster de solidarité avec Evi Statiri, Athena Tsakalos et Nikos Romanos.

Poster de solidarité avec Evi Statiri, Athena Tsakalos et Nikos Romanos.

La Turquie est en train de mettre en place un système qui récompensera ceux qui dénonceront les membres des groupes révolutionnaires tels que le PKK ou le DHKP-C. La hauteur de la récompense dépend de la qualité de l’information. La dénonciation d’un membre ‘lambda’ sera récompensée 200.000 livres (€61.000), alors que la dénonciation d’un cadre ou l’empêchement d’une action sera payée 4 millions de livres (€1.23 millions). Le communiqué précise que l’informateur ne doit pas nécessairement avoir la nationalité turque pour être une balance, mais qu’il ne peut pas être lui même membre d’une organisation considérée comme terroriste par le régime.

Depuis la reprise des hostilités (la fin du mois de juillet dernier), au moins 2.500 révolutionnaires ont été emprisonnés en Turquie.

Un policier des forces spéciales turques.

Un policier des forces spéciales turques.

La société Boeing vient de présenter le ‘Compact Laser Weapons System’ (que nous appellerons CLWS), un rayon laser capable de faire crasher un drone en moins de 15 secondes. Le CLWS est une version miniaturisé du High Energy Laser Mobile Demonstrator’ (HEL MD), une machine plus grosse et contenue dans un camion, capable cette fois ci de détruire un tir de mortier, en vol. Le CLWS est constitué de 4 grosses valises qui peuvent être déployées en quelques minutes, un ordinateur portable et une manette de Xbox (vous avez bien lu) servent à contrôler l’engin. Le laser est conçu pour être le plus fin possible de façon à concentrer l’énergie sur une superficie très étroite et à percer rapidement un avion sans pilote. Si le HEL MD était conçu pour les zones de combat régulières, le CLWS est plutôt conçu pour défendre des zones restreintes d’accès.

‘Compact Laser Weapons System’ de Boeing.

'Compact Laser Weapons System' de Boeing.

Dans la nuit du 25 au 26 août, une voiture garée dans le parking de l’ambassade du consulat général turc a été visée par un engin explosif. Cette attaque a été revendiquée en réponse à « l’attaque massive de l’état turc ces dernières semaines contre les forces progressistes de la région, avec le soutien des USA, de l’OTAN et du clan Barzani en Irak et en solidarité avec la lutte pour un Rojava libre et la lutte du mouvement révolutionnaire en Turquie« .

Mise à jour : Le communiqué est à présent traduit en anglais sur Indymedia Switzerland.

Consulat turc à Zürich.

Consulat turc à Zürich.

Alors que de nombreuses manifestations demandent la démission du président de la Malaisie, la police a raflé le Rumah Api, un lieu bien connu de la scène punk à Kuala Lumpur. La rafle a eu lieu ce 28 août aux alentours de 23h30, entre 120 et 150 personnes ont été arrêtées, ce qui représente à peu près toutes les personnes présentes. La police n’a pas voulu leur dire pourquoi elles étaient arrêtées, mais c’est probablement en lien avec les manifestations antigouvernementales. Une fois qu’elle a transféré tous les prisonniers vers son QG, la police a posé des scellés sur le squat où quelques habitants étaient toujours présents.

Au QG de la police, les avocats ont attendu toute la nuit devant la porte sans que la police ne les laisse entrer. Finalement, après trois jours, les punks auraient été relâchés très tôt ce matin. Deux d’entre eux sont toujours enfermés car ils ne sont pas Malaisiens, il s’agit d’un Philippin et d’un Indonésien.

La rafle au Rumah Api

La rafle au Rumah Api