Sept policiers ont été tués dans l’explosion d’un IED dans le district de Dantewada dans le sud du Chhattisgarh ce dimanche. L’attaque a eu lieu à proximité du village de Cholnar, alors que les policiers circulait dans un SUV. « L’attaque a eu lieu vers midi. Il s’agissait d’un véhicule du gouvernement détaché à un commissariat local. Les policiers avaient escorté un camion transportant des matériaux de construction. La bombe a explosé alors qu’ils rentraient vers Kirandul » a déclaré le directeur général spécial de l’unité des opérations anti-naxales de la police du Chhattisgarh. Les armes de policiers décédés n’ont pas été retrouvées après l’explosion, les maoïstes seraient parvenus à s’en emparer. « Six armes manquent, mais nous avons retrouvé un AK47. Nous espérons retrouver davantage d’armes. Des cadres maoïstes, probablement des miliciens, étaient présents près du site. Mais il n’y a pas eu de fusillade après l’explosion » a ajouté le directeur général.

Attaque à l'IED contre un véhicule policier

Attaque à l’IED contre un véhicule policier

Ümit Acar, un kurde de 26 ans, s’est immolé jeudi 27 septembre, jour de l’arrivée d’Erdogan en Allemagne pour une visite officielle de deux jours. Son coprs a été retrouvé dans la banlieue d’Ingolstadt, une ville de Haute-Bavière.

Ümit Acar, un défenseur des droits des Kurdes, avait enregistré un message vidéo dans lequel il déclarait que son suicide était une condamnation à cette visite d’État offerte au président turque, ainsi que pour dénoncer le traitement qu’Erdogan réservait à son peuple et protester contre les 20 ans d’emprisonnement d’Abdullah Ocalan.

Ümit Acar

Ümit Acar

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Le samedi 29 septembre, une manifestation organisée par le syndicat Jusapol (police nationale espagnole et garde civile) a rassemblé environ 2000 personnes (dont des policiers et des groupes d’extrême-droite et anti-indépendantistes Vox et Société Civile Catalane, des élus de Ciudadanos ainsi que l’ex-déléguée du gouvernement espagnol à Barcelone). Face à eux, environ 6000 indépendantistes catalans et anti-fascistes se sont mobilisés pour s’opposer à cette manifestation. La date de cette manifestation avaient également un enjeu symbolique puisqu’organisée près d’un an après le référendum de 2017 sur l’indépendance de la Catalogne. L’appel du syndicat avait pour mot d’ordre général une demande d’augmentation de salaire mais appelait également à «rendre hommage à leurs collègues qui étaient intervenus en Catalogne l’année précédente. » Au total, 14 personnes ont été blessés légèrement et 6 ont été arrêtés.

Les contre-manifestants ont, entre autre, jeté et pulvérisé de la poudre de couleur sur les policiers recouvrant les boucliers anti-émeute et les fourgons de police.

Affrontement entre policiers et indépendantistes et antifascistes catalans

Affrontement entre policiers et indépendantistes et antifascistes catalans

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Samedi après-midi, une vingtaine d’anti-fascistes ont attaqué le bar identitaire, l’Arcadia, brisant la vitrine et jetant du gaz lacrymogène « gluant » à l’intérieur du local. Quinze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.

Bastion social, qui tient le local, est un mouvement d’extrême droite prônant la préférence nationale strasbourgeois. Les habitants du quartier, des organisations anti-fascistes, étudiantes, syndicales et politiques avaient demandé à plusieurs reprises la fermeture du local (ouvert en décembre 2017), organisant entre-autres des manifestations dans le quartier. Le conseil municipal avait également adopté, en janvier, un motion réclamant la fermeture du local.

Le bar identitaire Arcadia

Le bar identitaire Arcadia

Le commissaire Philippe Vandenhole (adjoint du Commissaire Vandersmissen) a été blessé gravement à l’œil lors d’affrontements entre travailleurs et policiers ce vendredi 28 septembre à l’occasion d’une manifestation contre la réforme du congé maladie dans la fonction publique. La manifestation a réuni plus de 10.000 personnes, et des échauffourées ont éclaté au carrefour Arts-Loi (entrée de la « Zone neutre » où les manifestations sont interdites à Bruxelles). En plus des barrages en barbelés, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et d’auto-pompes (canons à eau). Le commissaire Vandenhole a reçu un tir (à une pression de 20 bars selon ses propres dires) en pleine tête de la part de l’un des autopompes en action, et est tombé à terre. Il sera en incapacité de travail pour deux semaines et pourrait perdre la vue de son œil blessé de façon permanente.

Les affrontements rue de la loi

Les affrontements rue de la loi

Après avoir été emprisonné durant 13 mois par Israel, Salah Hamouri est sorti ce 30 septembre de prison. Ce Franco-Palestinien était détenu depuis plus d’un an dans l’une des plus grandes prisons israéliennes, Ktzi’ot, dans le désert du Néguev. Sans connaître l’ampleur des charges qui pesaient contre lui, sans assurance sur sa date de libération parce qu’ en « détention administrative ». Cette spécificité israélienne permet d’incarcérer pour des durées renouvelables toute personne suspectée de menacer la sécurité de l’Etat. La décision est prise par un juge lors d’audiences à huis clos, sur les recommandations confidentielles du Shabak (le renseignement intérieur israélien) que l’accusé n’a même pas le droit d’entendre.

Né à Jérusalem d’un père palestinien et d’une mère française, le binational de 33 ans a passé la moitié de sa vie d’adulte en prison. La dernière arrestation d’Hamouri a eu lieu trois jours après avoir passé l’examen du barreau palestinien. Le Shabak prétendait qu’Hamouri avait « renoué » avec le FPLP. Le 1er juillet, un juge israélien avait ordonné trois mois de détention supplémentaire, le temps d’étudier « de nouvelles informations ». Sans accès au dossier, Hamouri, présent à l’audience, avait refusé d’être défendu, s’inscrivant dans le boycott des tribunaux israéliens engagés en février par les Palestiniens en détention administrative (autour de 500, soit 8 % des prisonniers palestiniens).

Salah Hamouri est libre !

Salah Hamouri est libre !

Alors que la semaine de commémoration de la fondation du PCI(maoïste) – « Foundation Week » – vient de se terminer, la Naxal Special Division a pris la décision d’intensifier ses missions de surveillance sur la frontière du Kerala et du Tamil Nadu dans les Nilgiris. Elle a été renforcée après que les autorités aient constaté de nouveaux posters maoïstes à la Kerala Veterinary and Animal Sciences University à Pookode, dans le Wayanad. La proximité avec les Nilgiris constitue une préoccupation pour la police. La Special Task Force et la NSD ont intensifié la surveillance sur les frontières entre le Kerala et le Tamil Nadu dans les deux districts. La SFT et la NSD ont six camps dans chacun des districts de Coimbatore et de Nilgiri. Les membres de ces douze camps mènent de constantes opérations de ratissage dans la zone. Des photos des guérilleros recherchés et dont la tête est mise à prix ont été collé à tous les points de contrôle et dans tous les commissariats dans les deux districts.

District des Nilgiris

District des Nilgiris

5.000 manifestants ont manifesté à Berlin ce 28 septembre, un chiffre deux fois moindre que les 10.000 annoncés au départ car une seconde manifestation à Cologne a été organisée lorsqu’on a appris que le dictateur turc y inaugurerait une morsquée. Cette inauguration a finalement été annulée à la dernière minute. Plusieurs sections du Secours Rouge International (Bruxelles, Genève, Zurich, Milan), ainsi que les RJZ (Jeunesses Révolutionnaires Zurichoises), le RGB (Groupe Révolutionnaire de Berne), la campagne de soutien aux combattantes de Shengal, et d’autres militants révolutionnaires ont constitué un bloc international dans la manifestation. Dans la manifestation, la police a filmé tous les manifestants porteurs des drapeaux du PKK, des YPG ou des YPJ, interdits en Allemagne. Lorsque les manifestants ont déroulé un immense drapeau du PKK, la police a bloqué la manifestation jusqu’à ce que le drapeau soit rangé et aurait arrêté plusieurs personnes. Malgré quelques tensions et une présence policière massive, les affrontements n’ont pas eu lieu.

La veille, un black bloc de 150 militants a manifesté dans Kreuzberg, le quartier rouge de Berlin, détruisant les vitrines de banques et d’abribus. Après une quinzaine de minutes, de nombreux fourgons de police ont quadrillé la zone, ramassant les fumigènes usagés et fouillant les buissons. Plusieurs personnes ont été arrêtées à cette occasion mais apparemment relâchées, la police s’en est pris à des passants devant le shop antifa « Red Stuff ». Plus tôt dans la journée, la police avait déjà essuyé des tirs de projectiles à Kotbusser Tor (Kreuzberg centre) alors qu’ils brutalisaient une personne noire.

Le cortège SRI

Le cortège SRI

L'énorme drapeau du PKK

L’énorme drapeau du PKK

Nadia Lioce, militante des BR-PCC (Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant), a été acquitté ce vendredi dans son procès pour une action de protestation menée en 2017 contre les restrictions supplémentaires mis en place dans le cadre de son isolement total (voir notre article précédent)

Des représentants du Secours rouge ont participé aux deux rassemblements de soutien organisés ce vendredi devant la prison où elle est détenue et devant le tribunal. En raison de son régime d’isolement, Nadia Lioce comparait via une vidéoconférence depuis la prison de l’Aquila.

Ce vendredi, six palestiniens ont été tués et plus de 500 ont été blessés par l’armée israélienne lors d’affrontements sur la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Parmi les six palestiniens tués, se trouvent Yousef Abu Zarifa, 12 ans, tué d’une balle dans la tête et Mohammad Naif Al-Houm, 14 ans, mort d’une balle dans la poitrine.

Près 20.000 palestiniens s’étaient rassemblés à la frontière entre la bande de Gaza et Israël pour la Grande Marche pour le retour. Depuis le 30 mars, début des manifestations hebdomadaires de la Marche pour le retour, près de 190 palestiniens ont été tués et des milliers d’autres blessés. Côté israélien, un soldat a été tué par un tireur palestinien.

Rassemblement de la Marche du retour, 28 septembre 2018

Rassemblement de la Marche du retour, 28 septembre 2018