Le 24 janvier dernier, le prisonnier libanais avait introduit sa huitième demande de libération conditionnelle après 28 années de détention en France. Suite à cette demande, Georges Ibrahim Abdallah avait été envoyé au CNE (Centre National d’Evaluation) durant six semaines afin que soit évaluée sa dangerosité. Après consultation du rapport du centre en août, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté avait rendu un avis défavorable à sa libération. Cet avis consultatif, exigé par un arrêté du 3 novembre 2008 de la loi sur la rétention de sûreté, va être étudié par le tribunal d’application des peines. Celui-ci tiendra audience à Lannemezan le 23 octobre à 14h30 en présence de Georges Ibrahim Abdallah et de son avocat. Un rassemblement se tiendra au même moment devant la prison pour soutenir la demande du prisonnier.

La procédure contre les quatre membres du Secours Rouge inculpés dans le cadre de l’affaire du 5 juin se poursuit et arrive à un tournant décisif.

A l’origine…

Le 12 février 2007, des militants communistes, syndicalistes et antifascistes sont arrêtés en Italie : ils sont accusés de construire une organisation révolutionnaire clandestine. Comme on a trouvé la photo de quatre membres du Secours Rouge de Belgique chez un des perquisitionnés, la police belge entame un espionnage secret d’un an et demi (avec écoutes, caméras devant les domiciles, filatures, etc.) qui ne débouche sur rien. Suite à celui-ci des arrestations à main armée et des perquisitions surprises sont faites le 5 juin 2008, sans autre résultat que la découverte d’un brouilleur hertzien (qui coupe les connexions GSM dans la pièce où il est activé). Néanmoins le procureur demande le maintien des 4 membres du Secours Rouge en détention « pour laisser une chance au dossier ». Finalement, la justice remet les 4 en liberté provisoire dans l’attente d’un éventuel procès.

Un acharnement particulier pour un enjeu général

En janvier 2012, devant la Chambre du conseil, le procureur n’a pu que ré-exposer, sans en changer un mot ni ajouter un élément à charge, l’hypothèse qu’il défend depuis le début de l’affaire : le Secours Rouge est une organisation à finalité terroriste. Depuis février 2007, le dossier a pris des dimensions imposantes (53 cartons faisant le bilan d’espionnages de tout type, de commissions rogatoires à l’étranger, etc. ) sans qu’aucun élément à charge n’ait pu être ajouté. Au contraire : les seuls nouveaux éclairages vont dans le sens d’une disculpation.
L’acharnement du procureur ne s’explique pas par son seul acharnement contre le Secours Rouge : cette affaire va déterminer la jurisprudence de la loi anti-terroriste, elle va déterminer comment, à l’avenir, cette loi sera interprétée. Le procureur, invoque la jurisprudence francophone du procès contre les islamistes carolos de la « filière kamikaze » où la loi a été interprétée dans le sens le plus large possible, tandis que les avocats, invoquent la jurisprudence néerlandophone de l’affaire « DHKPC/Kimyongur » où la loi a été interprétée dans un sens restrictif (pas d’attentat ou de projet d’attentat = pas de terrorisme). La décision finale servira de base à une jurisprudence « unifiée ».

Une première défaite du procureur

Le 19 avril, la Chambre du conseil de Bruxelles a rendu son arrêt : un non-lieu général en ce qui concerne le délit de « participation à activité terroriste », mais renvoi devant le tribunal correctionnel pour « tentative de faux » (le tribunal devra trancher si les photos retrouvées en Italie devaient servir à fabriquer de fausses pièces d’identité) pour les quatre, et la possession du brouilleur hertzien pour l’un d’eux seulement. Cette mise sur la touche de la loi anti-terroriste était un important succès pour les avocats. Le 24 avril, le parquet a décidé de faire appel contre cette décision. La cour d’appel examinera l’affaire ce 16 octobre.

Rassemblement mardi 16 octobre à 8 h du matin sur les marches du palais de justice

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Depuis maintenant un an et demi, les membres de Getting The Voice Out téléphonent quasi tous les jours à des personnes prisonnières dans les centres fermés en Belgique. Ils font cela pour leur montrer leur solidarité, mais également pour rester informés des révoltes, événements, tensions, et mouvements dans ces centres. En effet, c’est un des seuls moyens pour pouvoir suivre ce qui se passe derrière ces murs. Ils ont besoin d’un peu d’argent pour payer les téléphones, l’impression des affiches etc. Pour les soutenir: Compte Triodos : Collectif Contre Les Expulsions – 523 0801612 79 – Mention : Gettingthevoiceout

Des paysans et des étudiants se sont réunis jeudi pour bloquer la route interaméricaine sur plusieurs points à l’ouest de Guatemala City pour protester contre une augmentation des tarifs de l’électricité et un projet de refonte du système éducatif. Des affrontements ont éclaté quand la police est intervenue pour dégager la route. A Santa Maria Ixtahuacan (province de Solola), les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants, tuant quatre d’entre eux et blessant de nombreux autres.

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Les ouvriers des chantiers navals Hellenic Skaramangas (HSY), qui travaillent principalement avec l’armée grecque, n’ont pas été payés depuis des mois. Comme ces chantiers travaillent principalement pour l’armée les ouvriers ont organisé une manifestation qui a forcé le passage pour pénétrer dans l’enceinte du ministère de la Défense situé à cinq kilomètres au nord du centre d’Athènes. La police anti-émeutes a été appelée en renfort pour repousser les manifestants en colère et les affrontements ont été sévères, au moins un manifestant a été blessé.

Plusieurs dizaines de manifestants ont été détenus pour être interrogés, donnant lieu à une nouvelle manifestation devant le siège de la police.

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Depuis le 12 septembre, des grèves bloquent les puits miniers du site d’Amplats, numéro un mondial du platine. Les travailleurs réclament entre autre une augmentation de leurs salaires. Depuis le début du mouvement, celui-ci est régulièrement victime de la répression violent des forces de l’ordre. Les affrontements qui ont éclaté après le week-end ont fait cinq morts, et hier soir, un homme a été tué par la police. Un syndicaliste témoigne: ‘Hiern les flics ont tiré surbeaucoup de gens, une personne est morte. Le corps était encore là où il était hier soir, il n’a pas été emporté. Les policiers tiraient des balles réelles’. De leur côté, les autorités soutiennent que la police n’a fait usage ‘que’ de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement qualifié d’illégal.

Deux micros policiers ont été découverts à l’occasion de travaux dans le « spazio anarchico 76/A », à Naples. Ils étaient placés dans les grilles d’aération des deux salles où se déroulent concerts et initiatives. Le dispositif était composé de trois piles de 9 volts, montées en parallèle, liées ensemble au micro-émetteur par du scotch isolant, le tout recouvert par du scotch d’emballage.

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Ce jeudi, un groupe de manifestants rassemblés dans un cortège anti-guerre a tenté de se rendre devant le parlement à Ankara, où les législateurs débattaient d’un projet de loi qui autoriserait l’armée à poursuivre ses raids transfrontaliers dans le nord de l’Irak. La police a utilisé du spray au poivre pour disperser les manifestants à la suite de l’éclatement de tensions entre elle et les manifestants.

Spray au poivre contre des manifestants à Ankara

Spray au poivre contre des manifestants à Ankara

La police du district de Kondagaon (Chhattisgarh) a détruit ce mercredi un camp maoïste situé à proximité du village de Sejan et y a découvert un plein camion d’explosifs et d’autres matériaux de destruction. D’après l’inspecteur général local, la police avait reçu un renseignement selon lequel les guérilleros accumulaient une grande quantité d’explosifs dans cette zone densément forestière, à 225 kilomètres de Raipur, la capitale de l’état. Une équipe conjointe de la police du district et de soldats des Chhattisgarh Armed Forces ont encerclé la zone, entrainant une intense fusillade avec les guérilleros lorsque ceux-ci ont eu repéré la manoeuvre. Le combat a duré plus d’une heure avant que les maoïstes ne parviennent à battre en retraite. En plus de matériel destiné à la vie quotidienne, les forces de sécurité ont saisi quatre lance-roquettes, deux bombes sous pression, quatre paquets de grenades, cinq kilos de poudre à canon, du fil, des détonateurs, des batteries, des chargeurs et de la littérature maoïste.

L’administration pénitentiaire marocaine de la carcel negra (prison noire) à la ville d’El Aaiun occupée, a procédé lundi à une violente agression contre les prisonniers politiques sahraouis. 14 prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans cette prison, ont été condamné la semaine dernière à de lourdes peines allant de 8 mois à à 3 ans de prison ferme.

Les prisonniers politiques saharaouis incarcérés à la prison marocaine de Salé 2 ont déclenché hier une grève de la faim de 24 heures pour protester contre les conditions inhumaines et les mauvais traitements infligés par les autorités marocaines à leur encontre. Ces 23 prisonniers ont été arrêté en novembre 2010 à la suite des évènements du camp de protestation de Gdeim Izik, près d’El Aaiun. Connus sous le nom du « groupe de Gdeim Izik », ils ont également appelé à ouvrir une enquête sur les actes de torture physique et psychologique qu’ils ont endurés avant et après leur transfert à la prison de Salé 2 et la décision des autorités marocaines de les traduire devant le tribunal militaire de Rabat à la fin d’octobre.