Mercredi 12 septembre, l’ELN a procédé à la libération de six prisonniers. Il s’agissait des 3 policiers, du soldat et des deux agents contractuels de l’État qui avaient été capturés le 3 août (voir notre article).

Ces prisonniers été détenus par le Front de guerre occidental Omar Gomez. Celui-ci a procédé à cette libération au milieu, selon lui, d’un important déploiement militaire et en dépit des difficultés et des obstacles mis par le gouvernement. Cette libération unilatérale n’a cependant pas modifié la position du nouveau président colombien, Ivan Duque, qui souhaite que l’ELN abandonne tous ses prisonniers avant d’entamer de quelconques négociations. L’ELN qui était parvenue à des accord partiels avec l’ancien gouvernement demande quant-à-elle le respect de ces accords et que les négociations puissent se poursuivre rapidement.

La délégation de l'ELN aux négociations de Quito (archive)

La délégation de l’ELN aux négociations de Quito (archive)

Vetti Rama, un dirigeant maoïste haut placé, s’est rendu devant la police du Sukma (Bastar, Chhattisgarh) avec son arme ce jeudi. Il était accusé, entre autre, d’être impliqué dans l’attaque à l’explosif contre un véhicule blindé à Kistaram en mars dernier ayant tué neuf soldats de la CRPF. Vetti, membre du PCI(maoïste) depuis 23 ans était recherché et sa tête était mise à prix. Il était le président « de remplacement » du comité divisionnaire du Konta. Les autorités locales ont déclaré qu’il était poursuivi dans le cadre de 24 affaires criminelles, les plus importantes étant l’embuscade de Kasalpad en 2014 (14 soldats de la CPRF abattus), l’embuscade sur la route de Bhejji en 2017 (12 membres de la CRPF tués) et l’explosion d’un véhicule blindé en mars 2018 à Kistaram.

Attaque maoïste contre un véhicule blindé

Attaque maoïste contre un véhicule blindé

Depuis le 6 septembre dernier, les employés de sept stations Total sont en grève. Quinze points sont ainsi mis en avant par la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP) dont : la mise en place de certaines primes, le reclassement du personnel, la mise en place des primes de salissures, panier ou de manipulation de divers produits, la revalorisation des salaires, la favorisation des CDI à temps partiels avant d’embaucher les CDD, la régularisation des paiement des jours fériés, la fermeture le 1er mai, la fin des systèmes de récupérations des heures supplémentaires, le rétablissement des conditions de travail le dimanche…

Les négociations n’ayant pas abouti mercredi dernier, les employés des stations concernés avaient déposé un préavis de grève pour une durée illimitée. Vendredi dernier, la société assignait en référé d’heure à heure les grévistes des stations de Mamao, d’Hamuta et Heitiare à Faa’a afin de dénoncer une situation « dangereuse. » Lors de l’audience ce lundi, l’avocat de la société Total, a indiqué que le danger était provoqué par l’encombrement à l’entrée des stations.

La grève chez Total à Tahiti

La grève chez Total à Tahiti

Une faille du Tor Browser a été révélée ce 10 septembre par l’entreprise Zerodium, cette faille est plus précisément liée à l’extension « NoScript » de Mozilla Firefox, installée par défaut, et permet à l’attaquant d’exécuter du code Javascript sur la machine de la cible, même si celle-ci a défini les paramètres de sécurité les plus agressifs (qui désactivent l’exécution de Javascript). Pour utiliser la faille, l’attaquant, qui peut simplement être un site visité par la cible, doit définir le type de contenu de son script comme étant du Json (« notation d’objet javascript », un format textuel), le script peut ensuite être utilisé pour révéler l’adresse IP de la cible ou d’autres informations permettant de l’identifier. La faille ne fonctionne plus à partir de Tor Brower 8.X, car Mozilla Firefox a été mis à jour vers « Quantum », une refonte massive.

Zerodium est une entreprise d’acquisition et de vente de « failles 0Day », qui sont des failles n’ayant fait l’objet d’aucune publication. Il y a un an, Zerodium avait proposé jusqu’à $1.000.000 pour des failles 0Day fonctionnelles permettant d’attaquer Tor ou le système d’exploitation Tails afin de revendre ces failles aux services de police qui voudraient lui acheter.

Si vous utilisez Tor Browser ou Tails Linux, vous devriez mettre à jour avant toute utilisation.

Une démonstration de l’attaque:

Faille critique de Tor Browser

Faille critique de Tor Browser

Des incidents ont opposé dimanche les forces de l’ordre à des manifestants qui participaient à une marche commémorative pour les victimes du coup d’Etat de Pinochet, marche organisée par le parti communiste chilien. Les manifestants ont déposé des gerbes de fleurs devant une des portes latérales du palais présidentiel, côté rue Morandé. C’est là que le corps du président Allende avait été évacué après le coup d’Etat. Les incidents se sont prolongés tard dans la soirée. Un jeune homme a été blessé d’une balle à la cuisse.

Ces commémorations interviennent alors qu’une décision de justice agite le Chili depuis le mois de juillet: trois magistrats de la Cour suprême ont remis en liberté conditionnelle sept ex-agents de la dictature emprisonnés pour crimes contre l’humanité, au grand dam des ONG et des familles de disparus. L’armée et la justice étant aux mains des pinochetistes, il y a plus de 1.500 affaires en cours qui n’ont toujours pas été éclaircie, l’armée refusant toujours d’ouvrir ses archives.

Les affrontements de Santiago

Les affrontements de Santiago

Comme chaque année, la campagne pour la libération du communiste arabe Georges Abdallah organise une manifestation au coeur de la Fête de l’Humanité à Paris. Rendez-vous au croisement allée Tubman / allée Guevara à 15h le samedi 15 septembre au Village du monde dans la Fête de l’Huma (Parc de la Courneuve). Cela sera notamment l’occasion d’appeler largement à la mobilisation nationale devant sa prison à Lannemezan le 20 octobre prochain (voir notre article).

Mobilisation à la Fête de l'Humanité à Paris pour Georges Abdallah.

Mobilisation à la Fête de l’Humanité à Paris pour Georges Abdallah.

Une vingtaine de manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles, en solidarité avec les 21 avocats dont le procès commençait aujourd’hui à Istanbul. Ils sont emprisonnés depuis plus de 336 jours. Plusieurs avocats, solidaires et membres du Secours Rouge ont répondu à l’appel du comité pour la levée de l’État d’urgence en Turquie.

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Après les exécutions de Ramin Hussein Panahi, Zanyar Moradi et Loqman Moradi ce samedi, trois autres prisonniers politiques kurdes ont été exécutés par le régime iranien.

Naser Azizi et Ahad Shabab, deux combattants du Parti démocratique kurde d’Iran (PDK-Iran), avaient été blessés samedi 8 septembre lors d’une embuscade et arrêtés comme prisonniers de guerre par l’Iran. Ils ont été exécutés ce dimanche.

Kamal Ahmadinejad avait été arrêté il y a 3 ans et était accusé d’avoir collaboré avec le parti démocratique du Kurdistan (HDK) (un parti kurde d’Iran portant le même nom que le KDP d’Irak) et d’avoir tué un gardien de la révolution. Il a été exécuté ce lundi, sans aucune avertissement et sans que sa famille ne soit mise au courant de l’exécution.
Cela porte à six le nombre de prisonniers politiques kurde exécutés en 3 jours.

L’Iran a également lancé ce week-end des missiles guidés contre Koya, une localité kurde d’Irak qui abrite des réfugiés du Kurdistan d’Iran et des combattants des partis kurdes d’Iran. L’attaque a fait une douzaine de morts et de nombreux blessés.

Kamal Ahmadinejad, Naser Azizi et Ahad Shabab

Kamal Ahmadinejad, Naser Azizi et Ahad Shabab

Des dizaines de milliers de Russes ont manifesté hier 9 septembre dans 80 villes contre le relèvement de l’âge de la retraite. Ces manifestations ont souvent été décrétées illégales et ont été réprimées, parfois très violemment. Près de 800 arrestations auraient eu lieu lors de ces mobilisations.

Dans un pays où l’espérance de vie est de 76 ans pour les femmes et de seulement 66 ans pour les hommes, la perspective d’un relèvement progressif de l’âge de la retraite de 60 à 65 ans pour les hommes et de 55 à 63 ans pour les femmes a suscité une vive opposition. Début juillet 2018, à l’appel des syndicats et de l’opposition, des dizaines de milliers de Russes étaient déjà descendus dans la rue. Le 29 août, Vladimir Poutine avait partiellement reculé sur la retraite des femmes, annonçant que l’âge de leur retraite allait passer de 55 à 60 ans (au lieu du seuil de 63 ans initialement proposé).

La répression hier à Moscou

La répression hier à Moscou