Cela fait plusieurs semaines maintenant que près de la moitié des prisonniers palestiniens d’Israël mènent une grève de la faim. Selon les organisations palestiniennes, ils seraient plus de 2000 (1550 pour les autorités israéliennes) à avoir cessé de s’alimenter, certains depuis près de 70 jours pour réclamer l’abolition de l’isolement carcéral et de la détention administrative (incarcération sans inculpation ni jugement renouvelable tous les six mois). Vendredi, dix de ces détenus ont dû être hospitalisés d’urgence dans un état grave. Selon un observateur sur place, ils souffrent de ‘perte de poids importante, d’atteinte nerveuse, de déshydratation et de baisse de tension artérielle’.

Depuis l’arrêt des hauts fourneaux de leur usine d’ArcelorMittal à Florange, les métallos mènent diverses actions et grèves afin d’obtenir leur redémarrage. Vendredi, quelques 200 ouvriers s’étaient installés vers 6h du matin à la sortie principale du site de production d’où partent les produits finis de l’usine afin d’en bloquer l’accès. En début d’après-midi, ils ont tenté une incursion dans les locaux administratifs où se tenait un comité d’entreprise extraordinaire, mais se sont vus violemment interrompus par les gardes de sécurité. Un des ouvriers a été blessé au cours des heurts qui s’en sont suivis et a dû être évacué et transporté à l’hôpital.

Le gouvernement fédéral canadien appuiera le projet de loi privé C-309 visant à interdire le port d’un masque durant une manifestation. Les dispositions de la Loi sur la dissimulation d’identité institueraient deux nouvelles infractions au Code criminel, soit prendre part à une émeute en portant un masque ou en se déguisant pour dissimuler son identité et participer à un attroupement illégal en portant un masque ou en se déguisant pour dissimuler son identité. La peine maximale par mise en accusation pour cette infraction serait de cinq ans et de six mois d’emprisonnement ou d’une amende maximale de 5000 $ par déclaration sommaire de culpabilité.

Un autobus du Corps de grenadiers (la police anti-émeutes) garé à proximité d’une prison a été incendié dans la banlieue Narvarte, à Mexico. Cette action a été revendiquée en solidarité avec les prisonniers anarchistes Braulio Durán (détenu dans l’Etat mexicain de Guanajuato), Tortuga (au Chili), avec les anarchistes emprisonnés en Italie et en Grèce.

Une opération anti-maoïste est en cours dans la région de la Vallée des Rivières Apurímac et Ene. Dans le cadre de cette opération, unité d’élite composée de 130 commandos de la Police et de l’Armée a été déployée dans les secteurs de Llochegua, de Sivia et de Picharia dans le but de capturer la direction régionale du PCP-SL.

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Plus de 250 personnes ont été interpellées ce dimanche au cours d’un rassemblement à Moscou contre le retour au Kremlin de Poutine, à la veille de son investiture. Le rassemblement d’opposition (au moins 20.000 personnes) a donné lieu à des incidents, la police frappant les manifestants avec des matraques pour les disperser. Des projectiles ont alors été lancés contre les policiers. Parmi les personnes interpellées figure Sergueï Oudaltsov, responsable de l’Avant-garde de la jeunesse rouge et figure de proue du Front de Gauche. Sergueï Oudaltsov a été arrêté tellement de fois qu’il est surnommé le « prisonnier politique professionnel »…

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Trois nouveaux prisonniers politiques kurdes ont été condamnés à mort par le régime iranien pour mohareb (inimitié à l’égard de Dieu), en raison de leurs activités politiques. La cour du “tribunal révolutionnaire” de Mahabad a prononcé le 12 avril dernier la peine de mort pour Sirwan Nijawi et Ibrabim Isa Pour, tous deux originaires de Sardasht au Kurdistan iranien. Arrêtés le 14 juin 2011 et transférés récemment de la prison de Mahabad vers celle d’Oroumieh, ils sont accusés de mouhareb et de collaboration avec le PJAK.

Le troisième prisonnier, Hosheng Razai, a été condamné à mort par un tribunal de Teheran à l’issue d’un procès qui n’a duré que quelques minutes, la semaine dernière, pour « collaboration » avec le PJAK. Incarcéré à la prison d’Evin depuis deux ans, il n’a pas eu le droit d’accès à un avocat durant le procès. Ces sentences interviennent quelques jours avant le 2e anniversaire de l’exécution de cinq prisonniers politiques kurdes dont trois instituteurs et une femme activiste. Dix prisonniers politiques kurdes ont été exécutés depuis 2007 par le régime iranien. Au moins 21 autres seraient toujours dans le quartier des condamnés à mort.

La Cour Suprême de Calcutta a accordé le statut de prisonniers politiques à Prakash Muniyan, Gourhari Mondal et Radheshyam Giri, qui avaient été arrêtés en 2007 dans l’île de Sagar, près de Kakdwip. Ils étaient actifs dans le Comité de Bhumi Uchhed Pratirodh (BUPC), un comité agissant contre les acquisition de terre dans le Nandigram. Ils avaient été arrêtés puis détenus bien-delà des délais légaux. Ils affirment en outre avoir été torturés par la police qui les accusait d’être des dirigeants maoïstes organisant une « sédition ».

Ce dimanche, de 16h30 à 18h30, une dizaine de personnes sont sont réunies à l’appel du Collectif des Militants du Maroc de l’Immigration d’Action et de Lutte sur les marche de la Bourse, dans le centre-ville, pour dénoncer la répression du régime marocain et en soutien avec les prisonniers politiques révolutionnaires. Une délégation de notre Secours Rouge était présente en solidarité.

Manifestation pour les prisonniers marocains

Manifestation pour les prisonniers marocains

« Colère générale contre le Parti libéral » du Québec (PLQ), ont scandé plus de 2.000 manifestants venus de toute la province francophone. Ils ont marché sur un peu moins d’un kilomètre pour arriver au Centre des congrès de Victoriaville, une petite ville située à 170 kilomètres à l’est de Montréal. Des manifestants ont alors lancé des projectiles et des pétards sur le Centre des congrès où le PLQ tient son conseil national ce week-end, fracassé une fenêtre et déplacé les barrières métalliques qui protégeaient le bâtiment.

Plusieurs dizaines de policiers anti-émeute ont répliqué avec des gaz irritants et chargé la foule pour tenter de rétablir l’ordre, sous le regard des délégués du PLQ observant la scène depuis l’intérieur de l’édifice. Les policiers ont interpellé une centaine de manifestants dont une dizaine auraient été blessés. Le PLQ est au pouvoir depuis neuf ans dans la province de Québec. Le Premier ministre Jean Charest a décrété une hausse de 75% sur cinq ans des droits de scolarité à l’université afin de les ramener à 3.800 dollars, soit plus près de la moyenne nord-américaine. Quelque 170.000 étudiants étaient toujours en grève début mai au troisième mois de ce mouvement de contestation ponctué de manifestations et de heurts entre forces de l’ordre et étudiants.

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