Connu sous les noms de guerre de « Pimpon » ou « Arturo », un commandant de l’ELN a été tué dans une opération anti-guérilla de l’armée colombienne. « Arturo » était recherché par les autorités, le gouvernement offrant quelque 333.000 dollars de récompense contre des informations permettant de le localiser. Comme commandant du front « Heroes y Martires » (« Héros et Martyrs ») de l’ELN, actif dans les départements de Casanare et d’Arauca, situés à la frontière avec le Venezuela, la justice colombienne lui attribuait la responsabilité de la mort d’une trentaine de militaires et policiers, et d’être à l’origine des attaques attribuées à la guérilla depuis la fin du cessez-le-feu le 10 janvier, au cours desquelles quatre policiers et militaires ont été tués.

Le commandant

Le commandant

Ce dimanche, la police du district de Bhadradri-Kothagudem (Telengana) a déclaré avoir contrecarré la tentative de dirigeants maoïstes de se procurer des matériaux explosifs et de déclencher des attaques contre les forces de l’ordre grâce à l’arrestation de trois sympathisants maoïstes. Sur base de renseignements reçus durant le week-end affirmant que les maoïstes cherchaient à obtenir des explosifs pour mener des attaques à la frontière entre le Telengana et le Chhattisgarh, la police avait intensifié ses patrouilles à divers endroits du district. C’est lors d’un contrôle routier que trois hommes ont été arrêtés dimanche matin. Plus tard dans la journée, ils ont été présentés à la presse. Le commissaire local a déclaré que ses hommes avaient saisi des bâtons de gélatine, des détonateurs, des bobines de fil électrique. Les trois hommes ont été inculpés en vertu de divers articles du Code Pénal Indien.

District de Bhadradri-Kothagudem

District de Bhadradri-Kothagudem

Deux villes du bassin minier tunisien ont connu des tensions pour la troisième nuit consécutive suite à l’annonce des résultats d’un concours de recrutement de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur dans la région. A Mdhilla, dans le centre du pays, des jeunes ont bloqué une route et mis le feu à des pneus dans la nuit de lundi à mardi. Dimanche soir, la police avait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants de Metlaoui qui avaient brûlé des pneus. Certains avaient aussi endommagé une succursale bancaire.

Jeudi passé, les forces de sécurité ont arrêté plusieurs dirigeants des partis formant le Front populaire, une coalition de partis de la gauche tunisienne et un syndicaliste. Les personnes arrêtées sont: Habib Tebas, coordinateur régional du parti du Travail, Jemal Cheaïcha, secrétaire général de l’union syndicale régionale à El Guettar et Talal Tabassi, activiste au sein du Front populaire. Ils sont accusé d’avoir inspiré des manifestations violentes qui avaient notamment débouché sur l’incendie des deux sièges sécuritaires et de la recette des finances à Gafsa.

Blocage d'une route à Mdhilla

Blocage d’une route à Mdhilla

L’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) a été fondée en 2012 à l’initiative de Jock Palfreeman, un prisonnier antifasciste d’origine australienne. En Bulgarie en décembre 2008, il avait assisté à l’agression de deux jeunes garçons roms par une 15 militants d’extrême-droite. Jock s’est interposé et un nazi a été tué dans l’altercation. Il a ainsi été condamné à 20 ans de prison.

L’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, quand Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison. Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturent les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonnier avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil des caméras complices. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière le secret de portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail et diminue l’accès aux activités religieuses. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois d’histoire récente qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Cette mobilisation a lieu alors que la Bulgarie prend pour six mois la présidence du Conseil de l’Union Européenne. En plus des exactions régulières commises par son système pénitentiaire, la justice bulgare démontre clairement ses logiques racistes et anti-prolétaires: la majorité des prisonniers sont d’origine rom. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin que le mouvement des prisonniers ne soit étouffé par la répression dans le silence.

Deux dates à Bruxelles:
– Ce vendredi 26 à 18h: Manifestation devant la représentation bulgare auprès de l’UE.
– Ce samedi 27 à 19h: Soirée d’info avec une intervention téléphonique avec Jock Palfreeman, militant antifasciste emprisonné en Bulgarie. Cette soirée aura lieu au Sacco-Vanzetti

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En Belgique, le niveau d’alerte anti-terroriste est défini par l’OCAM sur une échelle allant de 1 à 4 (donc « faible », « peu vraisemblable », « possible et vraisemblable », « sérieuse et imminente »). Depuis les attentats de Paris de novembre 2015, ce niveau était monté à 3 et n’était pas redescendu. L’OCAM a décidé ce 22 janvier de redescendre le niveau à 2. Le gouvernement fédéral a immédiatement communiqué sur ce passage et a fait plusieurs déclarations plus ou moins compréhensibles: « ce n’est pas le même niveau 2 qu’avant les attentats », « les militaires resteront en rue de façon proportionnelle », « Nous allons continuer à améliorer la culture de la sécurité »… Les militaires devraient donc rester dans les rues des grandes villes à court terme.

Logo OCAM

Logo OCAM

Les rafles se poursuivent très régulièrement au Parc Maximilien, devant l’Office des Étrangers. Suite à une fuite annonçant une vague d’arrestation par la Police Fédérale, 2.500 personnes se sont rassemblées en 48h pour former une chaîne humaine et protéger les migrants de la grosse rafle qui devait avoir lieu hier dimanche soir. La majorité des migrants menacés a pu trouver refuge chez des volontaires qui les ont hébergé, et les 2.500 manifestants ont formé une chaîne humaine du Parc jusqu’à la Gare du Nord. Un site d’extrême-droite avait appelé ses sympathisants à venir prendre en photo les manifestants.

La police fédérale a finalement organisé sa rafle au même moment sur les quais des gares bruxelloises, 17 sans-papiers ont été arrêtés.

2500 personnes rassemblées contre les rafles

2500 personnes rassemblées contre les rafles

La ville française de Nice teste depuis lundi « Reporty », une application développée en Israël par la start-up de l’ancien Premier ministre Ehud Barak, qui permet d’appeler lorsqu’on est témoin d’une « incivilité » et de filmer l’incident en temps réel avec le centre de vidéosurveillance de la police municipale. Elle sera testée dans un premier temps par 2.000 personnes, des agents de la ville de Nice, des comités de quartier ou encore, des membres du réseau « Voisins vigilants ».

La personne qui appelle tombe directement sur le centre de supervision urbaine (CSU) et peut transmettre en direct des images de bonne qualité, ce qui permet de la géolocaliser, de cibler les caméras sur la zone et de dépêcher une patrouille. Un système de messagerie instantanée avec traduction automatique permet aussi à un touriste étranger ne parlant pas français de se faire comprendre par la police municipale niçoise. Un bilan sera fait dans deux mois. Nice, dont la police municipale est la première en France en effectif, est quadrillée par 1.950 caméras de vidéosurveillance, soit 27 au kilomètre carré, un record dans l’Hexagone.

L'application Reporty

L’application Reporty

Ces 18-19-20 janvier avaient lieu trois conférences à Bruxelles, dans le cadre d’un week-end de solidarité avec Nadia Lioce et les autres combattants des BR-PCC emprisonnés en régime d’isolement absolu 41bis. Le jeudi 18, Silvia Baraldini, combattante et ancienne prisonnière de la ‘Black Liberation Army’ a donné une conférence en anglais sur les luttes révolutionnaires qui ont secoué les États-Unis dans les années 60, 70 et 80, livrant son propre témoignage. Le vendredi 19, Silvia Baraldini et Paola Staccioli et Silvia Baraldini ont présenté leur livre ‘Sebben che siamo donne’ sur 10 femmes révolutionnaires. Et le samedi 20, Alfredo Davanzo a présenté l’histoire des mouvements révolutionnaires italiens de 1969 à nos jours qu’il avait écrit en 2006 dans une brochure de ‘Solidarité internationale’ (retrouver ce texte sous format .pdf). Au cours des trois jours, une petite centaine de personne a assisté à au moins l’une des conférences.

 Succès du week-end de solidarité avec Nadia Lioce

Succès du week-end de solidarité avec Nadia Lioce

L’État turc a lancé hier soir sa plus vaste opération contre le Rojava depuis le début de la guerre de Syrie. Elle vise à attaquer le Canton d’Afrin et à confier son occupation à Hayʼat Tahrir al-Sham, l’Organisation de Libération du Levant, anciennement connu comme « Jahbat Fateh al-Sham », « Front Al Nosra » ou Al Qaeda. Des dizaines de F-16 turcs ont pilonnés la région pendant plusieurs heures, frappant zones civiles, quartiers militaires et dépôts de carburant. La majorité des victimes kurdes sont civiles jusque là, une vingtaine selon les dernières communications officielles.

La menace turque plane depuis plusieurs années sur le Rojava, mais la Turquie était militairement limitée car ne pouvant utiliser son aviation sur place. Une no-fly zone était auparavant appliquée par la Russie, protectrice du régime, mais la récente détérioration des relations diplomatiques entre l’administration du Rojava et le régime a précipité un statut quo de la part de la Russie. Le régime avait demandé la semaine dernière aux YPG/YPJ qu’ils se retirent des zones pétrolières de Deir Ezzor (dans l’est du pays) et confient la gestion de la frontière nord de la Syrie à l’Armée Syrienne Arabe, deux demandes qui auraient été rejetées par l’administration du Rojava. Les YPG/YPJ et les QSD (Forces Démocratiques Syriennes) ont annoncé avoir lancé une opération pour empêcher l’envahisseur turc d’occuper les villages frontaliers. La Turquie a déclaré officiellement que ces forces étaient rentrées à Afrin, mais les YPG ont déclaré avoir repoussé leurs forces.

Une manifestation de solidarité avec Afrin aura lieu demain lundi 14h à 16h (et pas 11h) à Bruxelles, Rond-Point Schuman.

Voir la carte interactive sur le site des Amitiés Kurdes de Bretagne.

Situation à Afrin le 21 janvier.

Situation à Afrin le 21 janvier.

Sur cette vidéo, on peut voir un tank turc frappé par un projectile:

La Cour d’Appel de Metz jugeait une nouvelle fois le président du Collectif BDS 57, suite à une plainte d’un pharmacien de la ville qui avait reçu un courrier, privé, lui demandant de ne plus vendre les génériques Teva, une grosse entreprise israélienne. Lors d’un premier procès au printemps dernier, Richard S. avait bénéficié d’une relaxe. Il y a eu appel des 3 parties civiles ( Téva Santé, France-Israël et Avocats sans Frontières) et de la procureure. Le procès en appel n’avait pu se tenir suite à un mouvement d’avocats. Hier enfin il s’est tenu à partir de 14 h, jusque vers 17h. La décision a été mise en délibéré au 28 février. De 60 à 80 personnes solidaires étaient présentent pour exiger la relaxe pour Richard S., face à une trentaine de contre-manifestants sionistes. Le verdict sera rendu le 28 février.

Rassemblement devant le palais de justice de Metz lors du procès en première instance

Rassemblement devant le palais de justice de Metz lors du procès en première instance