Le procédé mis au point par Hitachi Kokusai Electric serait capable, à partir d’une photo ou d’images prises par une caméra de vidéosurveillance, d’identifier en temps réel une personne parmi 36 millions ! Le constructeur n’a pas dévoilé ses secrets. Il a par contre confirmé que son système n’était pas encore optimisé. Pour obtenir une bonne détection il faut que les visages mesurent 40 x 40 pixels et qu’ils se présentent sous un angle maximal de 30° verticalement et horizontalement par rapport à la caméra (seules des images en 3D permettent de contourner cet obstacle). Sans parler bien sûr de l’exposition du visage à la luminosité. Selon son intensité, la détection est plus ou moins pertinente. Malgré tout, Hitachi Kokusai Electric annonce sa commercialisation d’ici un an.

Les systèmes efficaces en situation dite “coopérative”, c’est-à-dire lorsque la personne se prête volontairement à la captation de son visage (et suit les consignes qui lui sont données) ne le sont pas avec des captations effectuées de façon “non coopérative”. À ce jour, aucun traitement informatique n’a réussi à égaler le couple œil humain + mémoire. Les performances théoriques des systèmes (Eigenface, GaussianFace, …) butent sur plusieurs paramètres essentiels et en particulier la qualité de l’image. Le système de Hitachi serait le premier à franchir le cap.

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Suite à une série de scandales de communication, Google a déployé à la fin du mois d’avril et au début du mois de mai un nouvel algorithme sur son moteur de recherche. Le but de cet algorithme est de favoriser les « contenus faisant autorité » et de défavoriser les « contenus offensants« , voir les « fake news » et les théories du complot. Le site d’informations trotskiste WSWS (World Socialist Web Site) a dès la fin du mois de juillet fait état d’une perte de 70% de ces visites (passant d’une moyenne de 500.000 visites quotidiennes à une moyenne de 120.000 visites mensuelles), et fait état d’une perte allant de 20% à 70% pour la plupart des sites web d’infos anglophones de gauche, dont le site personnel de Richard Stallman, le site du projet GNU, Wikileaks, Democracy Now, The Intercept,… Le nouvel algorithme de Google est donc qualifié de censure puisqu’il pénalise les sites d’informations dont l’avis se distingue des informations « faisant autorité », donc de la presse bourgeoise mainstream.

Les visites sur le site du Secours Rouge ont baissé d’un taux allant de 20% à 40% (selon qu’on se rapporte à la même période il y a un an ou aux trois mois précédents, et qu’on exclut ou non les périodes d’affluence exceptionnelle), alors même que notre présence sur les réseaux sociaux a proportionnellement beaucoup augmenté ces derniers mois. De façon général le problème semble affecter énormément de sites de gauche, indépendamment de leurs éventuelles stratégies d’optimisation de moteurs de recherche (SEO). Notre site est probablement légèrement épargné par le mouvement de Google puisque la plupart de nos visites ne proviennent pas des moteurs de recherches mais des réseaux sociaux. Mais sur Facebook aussi, la censure vise les pages de gauche. En témoigne la censure il y a quelques jours d’une page à laquelle nous participons.

Des moteurs de recherche comme Qwant respectent la vie privée de leurs utilisateurs et n’influencent pas les résultats de recherche.

La chute vertigineuse de WSWS.

La chute vertigineuse de WSWS.

La semaine de la solidarité avec les manifestants arrêtés à Hambourg au début de juin lors des initiatives anti-G20 a reçu des échos dans plusieurs pays. À Moscou, une manifestation sauvage a eu lieu devant le Centre allemand des visas. Des rassemblements ont également eu lieu à Moscou devant l’ambassade l’ambassade allemande et à Kaliningrad devant le consulat allemand. Des tags ont été peints à Moscou, Saint-Pétersbourg, Naberezhny Chelny, Chelyabinsk et Irkoutsk. D’autres initiatives solidaires ont eu lieu à Moscou, Penza et Nijni Novgorod.

Voir les initiatives dans les autres pays

Devant le Centre allemand des visas à Moscou

Devant le Centre allemand des visas à Moscou

Hamza Yalcin, ancien rédacteur en chef du journal socialiste Odak Dergisi, a été arrêté à l’aéroport de Barcelone suite à un mandat d’arrêt d’Interpol émis par la Turquie l’accusant de complot d’actes terroriste. Hamza Yalcin, qui vit en Suède depuis 1984 avec la double nationalité turco-suèdoise, avait été incarcéré dans le passé en Turquie et torturé. La demande d’extradition remonte à 2010 dans le cadre d’une affaire de l’état turc contre le journal Odak où il a été condamné à la réclusion à perpétuité. Les autorités espagnoles ont 40 jours pour décider s’il le renvoie en Suède, où il vit depuis 1984, où en Turquie. Il y a actuellement plus de 150 journalistes emprisonnés en Turquie.

Hamza Yalcin

Hamza Yalcin

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Deux soldats de l’armée gouvernementale ont été tués et sept autres ont été blessés lors d’un affrontement entre leur détachement et la guérilla maoïste lundi matin dans le Sorsogon. C’est vers 5 heures du matin, heure locale, qu’une patrouille anti-guérilla est tombé sous le feu des combattants de la NPA dans le village de Casili, à la périphérie de Gubat. L’attaque a coïncidé avec l’enterrement au cimetière de Casiguran du commandant maoïste Andres « Ka Magno » Hubilla et du membre de le NPA Miguel « Ka Billy » Himor. L’armée a affirmé que Hubilla et Himor sont morts le 28 juillet lors d’une fusillade dans un village éloigné du Casiguran, dans le Sorsogon également, mais une commission d’enquête a conclu que les deux hommes avaient été froidement abattu avec deux civils qui se trouvaient là. Des centaines de sympathisants maoïstes étaient présents à l’enterrement.

Andres

Andres

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné ce mardi matin Cédric Herrou à quatre mois de prison avec sursis. Ce militant, principale figure de l’association d’aide et de défense des migrants Roya Citoyenne, près de Vintimille en Italie, était poursuivi pour « aide à l’immigration clandestine ». Cédric Herrou, qui hébergeait des migrants et les conduisant demander l’asile en France, avait été condamné en première instance à 3.000 euros d’amende avec sursis et relaxé pour le squat d’un bâtiment SNCF désaffecté où il avait abrité une cinquantaine d’Érythréens. N’avait été retenu contre lui que le fait d’avoir, en 2016, pris en stop des migrants côté italien. En appel, le parquet d’Aix-en-Provence avait requis huit mois de prison avec sursis à l’issue d’une audience le 19 juin.

Cédric Herrou

Cédric Herrou

Il a fallu une longue lutte juridique et militante pour que Mumia puisse recevoir des soins (voir notre article). Cette lutte a porté ses fruits, comme en témoigne cette lettre de Mumia:

« J’ai récemment été informé que le niveau d’infection (hépatite C) était nul selon les derniers tests de laboratoire. Ceci est dû à l’efficacité de mon traitement dont j’ai enfin pu bénéficier. J’en remercie encore mes avocats qui ont agi en justice pendant que j’étais en proie à un coma diabétique, inconscient et donc incapable de me défendre. Je n’oublie pas mes nombreux amis qui ont accompagné ce combat sans relâche avec de l’argent et des protestations. Ne pouvant pas m’adresser individuellement à chacun d’entre vous, c’est par ma voix ou à la lecture de ce message que je vous renouvelle mes plus sincères remerciements. Vous avez montré une fois de plus le pouvoir du peuple lorsqu’il se mobilise. La bataille pour moi contre la maladie n’est toutefois pas terminée car le cadeau le plus cruel, faute de traitement durant une trop longue période, est le diagnostic d’une cirrhose du foie. Je voudrai enfin souligner mon immense joie de savoir que notre combat, votre combat, a ouvert l’espoir à des milliers de prisonniers de Pennsylvanie de se soigner et de se prémunir contre les ravages de l’hépatite C. Mumia Abu-Jamal depuis la prison de Frackville. »

Le 29 juin, le procureur principal de Philadelphie Seth Williams, en charge de l’affaire de Mumia, a plaidé coupable dans un procès pour corruption et pots de vin (29 délits retenus). Il a dû immédiatement démissionner de son poste et a été aussitôt emprisonné.

Mumia Abu Jamal / Seth Williams

Mumia Abu Jamal / Seth Williams

La police du Gujarat a arrêté un ancien membre du comité central du PCI(maoïste) près de Nagpur (Maharashtra) ce mardi matin. Tushar Kanti Bhattacharya, 62 ans, qui fut également en charge des divisions de l’Uttar Pradesh, de l’Uttarakhand et du North Bihar durant plusieurs années, revenait du Bengale occidental en train lorsqu’il a été interpellé. Sa femme, Soma Sen, professeur à la Nagpur University, a dit qu’il s’était rendu à Kolkata pour rendre visite à sa soeur. Son avocat Prakash Meghe a déclaré qu’il avait été interpellé dans le train par des policiers. Ceux-ci l’ont contraint à couper son téléphone avant de lui montrer un mandat d’arrêt émis par un tribunal de Surat en lien avec une affaire datant de 2010. Meghe a ajouté qu’il avait été autorisé à lui passer un coup de fil depuis l’aéroport de Nagpur « Il a dit que la police du Gujarat l’emmène à Surat, et qu’il comparaitra demain mercredi ».

Bhattacharya avait déjà été arrêté par la police du Bihar en septembre 2007 en connexion avec les quatre décennies de raids maoïstes contre les propriétaires fonciers du village de Tappalpur aujourd’hui situé dans le Telengana. Il avait été incarcéré dans la prison de Cherlapally, à Hyderabad. Après avoir été libéré sous caution il y a deux ans, il s’était installé à Nagpur avec sa femme. Il avait rejoint le PCI(maoïste) dans les années ’70.

Prison de Cherlapally à Hyderabad

Prison de Cherlapally à Hyderabad

Le 24 juillet, quatre conducteurs de train participant à une grève ont été arrêtés à Rawalpindi, au Pakistan et accusés de « terrorisme ». Les 4 conducteurs ont été présentés devant la Cour antiterroriste et en vertu, en autre, de l’article 7 de la Loi antiterroriste, ils ont été condamnés, lors de cette première audience, à 14 jours de détention préventive. Les conducteurs sont accusés d’avoir incité les autres conducteurs à rejoindre la grève et auraient téléphoné aux conducteurs d’autres gares pour arrêter le travail entraînant des perturbation du trafic ferroviaire.

Plus de 270 conducteurs ont suivit la grève demandant une augmentation de salaire, le paiement des heures supplémentaires et la réintégration des conducteurs licenciés par les autorités.

Grève des travailleurs des chemins de fer pakistanais (archive)

Grève des travailleurs des chemins de fer pakistanais (archive)