La Direction du Renseignement de la Préfecture de Police (DRPP) a acheté un nouveau IMSI Catcher pour 15.000€. Un IMSI Catcher est un dispositif qui imite une antenne relai de téléphonie mobile afin d’identifier tous les numéros de téléphone qui se trouvent à proximité. Un cas classique d’utilisation est donc de lister des personnes se trouvant dans ou aux alentours d’une manifestation. Les engins peuvent être dissimulés dans un véhicule, dans un sac à dos ou même dans des vêtements. Certains modèles peuvent aller jusqu’à intercepter des conversations. La DRPP a donc cherché à acquérir l’un de ces dispositifs tout en se tournant vers un nouveau fournisseur. C’est cette nouvelle source d’approvisionnement qui explique que personne à la DRPP ne soit actuellement capable de faire fonctionner l’engin, des fonctionnaires volontaires pourraient néanmoins recevoir une formation en septembre ou en octobre prochain.

Une application Android existe pour tenter de se prémunir de ces engins et de détecter leur présence. Voir pour cela l’article que nous avions rédigé en avril 2015.

Fonctionnement d'un IMSI Catcher

Fonctionnement d’un IMSI Catcher

Une équipe d’observateurs de la mission des Nations Unies, des membres de la police nationale et des les membres des FARC, qui participaient aux travaux de démantèlement d’une dépôt d’armes et de munitions des FARC, ont été pris dans une embuscade à 8H heure locale près de Caloto dans le département de Cauca (sud-ouest). Lors de l’attaque, un policier de 31 ans a été blessé. Il a été transporté à Cali et son pronostic est réservé. L’embuscade serait l’oeuvre des dissidents des FARC.

La mission de l’ONU en Colombie a annoncé fin juillet avoir vidé plus de dépôts caches d’armes des FARC dans le cadre de la dernière phase du désarmement de cette guérilla qui comptait plus de 7.000 combattants, mais a mis en doute son achèvement avant la date prévue du 1er septembre. La mission a précisé que la guérilla avait communiqué des informations sur 779 dépôts, bien que les FARC aient déclaré en compter plus de 900. Plusieurs centaines de membres des FARC ne se reconnaissent pas dans l’accord de paix signé avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos et sont entrés en dissidence.

Agent de l'ONU pour le désarmement des FARC en Colombie

Agent de l’ONU pour le désarmement des FARC en Colombie

Un sous-inspecteur de police a été tué et un policier grièvement blessé au cours d’une fusillade avec la guérilla maoïste dans le district de Rajnandgoan du Chhattisgarh ce dimanche. « Une fusillade s’est déroulée entre des guérilleros et une brigade de la District Reserve Guard du district de Rajnandgoan à environ 13h à proximité du village de Bhave. Le sous-inspecteur Yugalkishor Verma a été abattu et un policier blessé selon des informations en provenance du commissaire locale » peut-on lire dans une déclaration publiée par le quartier général de la police du Chhattisgarh. D’autres sources affirment que le policier blessé serait décédé durant son transfert à l’hôpital, mais cela n’a pas été confirmé. Le combat a eu lieu alors que l’équipe de la DRG menait une opération de ratissage dans la région.

Le sous-inspecteur Yugalkishor Verma

Le sous-inspecteur Yugalkishor Verma

Ce jeudi 3 août 2017, la police a défoncé les portes de plusieurs maisons à Florence, Rome et Lecce, pour arrêter huit anarchistes de Florence. Il s’agirait du résultat de l’enquête menée par la DIGOS et l’antiterrorisme pour deux épisodes. Le premier, un engin explosif déposé devant une librairie liée à Casapound pendant la nuit du nouvel an dernier, où le policier-artificier a perdu une main et un œil au cours de l’opération de déminage (Voir notre article). Le second pour le jet d’un cocktail Molotov contre une caserne des carabiniers à Florence le 21 avril dernier. La police dit avoir procédé à l’identification par le biais d’écoutes téléphoniques, de filatures et de prélèvements ADN. Les chefs d’inculpation sont : tentative d’homicide pour les cinq de la première affaire, fabrication, détention et transport dans un lieu public d’un engin explosif ou incendiaire, ainsi que dégradation aggravée pour tous et association de malfaiteurs. La police serait encore à la recherche d’autres personnes.

Durant la perquisition du squat de la Riottosa, les anarchistes sont allés sur le toit pour résister pendant plusieurs heures aux arrestations et à l’expulsion du lieu, occupé depuis dix ans, tandis que d’autres personnes manifestaient leur solidarité aux abords du lieu assiégé par la police.

Le lieu de l'explosion à Florence

Le lieu de l’explosion à Florence

Deux comptes Facebook liés à la page « Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava » ont été momentanément suspendus ainsi que la page elle-même. Facebook a conditionné la remise en ligne des comptes et de la page à la suppression de deux contenus jugés comme « non-respectueux des standards de la communauté ». Les deux contenus:

– une photo et un extrait traduit de la fondation de la TQILA (L’Armée de Libération et d’Insurrection Queer), un sous-groupe de l’IRPGF (Forces de Guérilla Populaires Révolutionnaires Internationales), une composante anarchiste de l’IFB (Bataillon International de Libération).
– une vidéo « Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava ». Cette vidéo avait déjà été brièvement censurée par Youtube en mai dernier, mais avait été rapidement remise en ligne après avoir fait appel.

Aucune de ces deux publications (ni aucune publication de la page en général) ne contient de contenu ‘graphique’ pouvant heurter la sensibilité de qui que ce soit. Le Bataillon International de Libération ainsi que ses composantes (MLKP, TKPML, BÖG, IRPGF,…), le Tabûra Enternasyonal (anciennement appelé Antifa Tabur) sont en ce moment même au front à Raqqah, pour déloger l’Etat Islamique de la ville qui fût sa capitale. L’ensemble des Forces Démocratiques Syriennes (QSD) lutte contre l’Etat Islamique et garantit à la ville une autonomie administrative du reste de la Fédération du Nord de la Syrie (Rojava) afin de ne pas lui imposer une énième occupation militaire. Ce n’est pas la première fois que Facebook censure du contenu lié à la résistance contre l’Etat Islamique, contre les groupes rebelles islamistes et contre les puissances impérialistes et réactionnaires en Syrie.

Censure de la page de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava

Censure de la page de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava


Facebook censure la page de Soutien au Bataillon International

Facebook censure la page de Soutien au Bataillon International

Une manifestation républicaine a marqué à Belfast l’anniversaire du système britannique d’internement inauguré en 1971, c’est-à-dire la détention politique sans procès. Les manifestants ont été empêchés d’entrer dans le centre-ville après une décision de la Commission des parades, par une forte présence policière qui a bloqué les rues avec des véhicules blindés. Les manifestants ont notamment dénoncé la détention sans procès, dans la prison de Maghaberry, de Tony Taylor. Ce militant républicain, arrêté en 1990 et libéré 1998, a été emprisonné au début de 2014.

La marche de Belfast

La marche de Belfast


La barrage policier

La barrage policier

Les forces israéliennes ont blessé au moins deux Palestiniens vendredi lors de la manifestation hebdomadaire tenue dans le village de Kafr Qaddum, dans le district occupé du Qalqiliya. Les forces israéliennes sont intervenues en tirant des balles en acier revêtues de caoutchouc, des stun-grenades et des gaz lacrymogènes. Les résidents de Kafr Qaddum ont commencé à organiser des manifestations hebdomadaires en 2011 contre les confiscations de terres, ainsi que la fermeture de la route sud du village par les forces israéliennes (voir l’article sur la répression de la précédente manifestation de Kafr Qaddum).

Affrontements à Kafr Qaddum

Affrontements à Kafr Qaddum

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées à la Place Saint-Jean, à Bruxelles, en solidarité avec Nuriye et Semih, les deux profs turcs emprisonnés et en grève de la faim depuis 150 jours. Un rassemblement a lieu chaque samedi à Bruxelles. Les deux enseignants ont récemment été hospitalisés de force.

Ressemblement pour Nuriye et Semih ce 5 août

Ressemblement pour Nuriye et Semih ce 5 août

Ismael Abdi, président du syndicat des enseignants en Iran, condamné à 6 ans de prison, avait été libéré sous caution le 25 juin 2017 après une grève de la faim de 38 jours. Dans la matinée du 27 juillet, il a été enlevé par les services de renseignement devant son domicile et conduit à la prison d’Evin à Téhéran. Ismael Abdi, qui avait gardé des séquelles de sa grève de la faim, n’a pu emporter ses médicaments lors de son arrestation. Cette nouvelle arrestation suit celles de 15 travailleurs, membres du Syndicat Libre des travailleurs de la canne à sucre d’Haft Tapeh arrêtés le 25 juillet 2017 lors de manifestations des travailleurs pour le paiement de leur salaire.

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Quatre mois après la perte de 25 soldats de la CRPF suite à une embuscade maoïste, les autorités se sont réunies afin de faire le point sur la situation dans les dix états où la guérilla maoïste est la plus active à travers le pays. Il fut confirmé que le Chhattisgarh demeure le point faible dans la stratégie contre-insurrectionnelle gouvernementale. Les autorités ont affirmé qu’il faut, de manière urgente, déployer des « officiers de renseignements de l’ombre » afin de pister les dirigeants maoïstes haut placé, de la même manière que ce qui se fait à l’égard des militants au Cachemire. Ce sont les deux points principaux qui ont émergé vendredi durant la réunion dirigée par le ministre de l’Intérieur indien, Rajnath Singh. Ce dernier aurait demandé aux forces de sécurité et aux agences de développer le travail de renseignements au sujet des dirigeants maoïste, y compris à propos du secrétaire général du PCI(maoïste) Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy. « Il fut discuté de déléguer des officiers de renseignements de l’ombre, comme cela fut fait au Cachemire » a déclaré un fonctionnaire. Ce sont des « renseignements humains » concernant des militants au Cachemire qui ont aidé les forces de sécurité dans plusieurs affaires. La présence de maoïstes dans de nouvelles régions, telles que la tri-jonction du Tamilnadu-Kerala-Karnataka fut également débattue durant la réunion. Singh aurait ainsi demandé à ses équipes de mettre en place des opérations afin que les maoïstes ne soient plus en mesure de se déployer dans de nouvelles régions.

Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy

Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy

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