L’entreprise italienne “Hacking Team” qui vend aux états des logiciels leur permettant d’espionner des populations entières a été piratée ce dimanche 5 juillet. 400Go de données confidentielles ont été diffusées librement sur la toile : e-mails et notes internes, et codes sources de logiciels espions. Les pirates ont également renommé le compte Twitter de l’entreprise en “Hacked Team” et remplacé la présentation de la Hacking Team : “Développe des technologies offensives inefficaces et dont il est facile de prendre le contrôle afin de compromettre les opérations mondiales du maintien de l’ordre et de la communauté des renseignements ».

Le produit phare de Hacking Team, c’est RCS (Remote Control System) qui permet d’infecter Windows, Mac OSx, Android et iOS sans être détecté par les antivirus. RCS permet d’intercepter des SMS, e-mails, conversations Skype, clés de chiffrement,… Comme toutes les boites d’espionnage privées, Hacking Team prétendait prendre un soin particulier de ne pas fournir de cyber-armes à des pays dictatoriaux et à ne pas aider à l’espionnage de journalistes ou de militants des droits de l’homme. Il apparaît selon les premières analyses des documents fuités que de tels espionnages ont bien eu lieu au Maroc, au Soudan, en Turquie, en Thailande, au Nigeria, au Mexique, ainsi que dans des pays qui ne sont pas considérés comme des dictatures par les analystes, aux Etats-Unis, en Espagne, en Australie, … Hacking Team avait précédemment juré ne pas vendre de cyber-armes au Soudan. Il apparait qu’ils ont pourtant négocié un contrat à €480.000 avec ce pays.

Hacking Team devient Hacked Team

Hacking Team devient Hacked Team

Les discussions ont débuté au sein de Belgocontrol, l’organisme en charge du contrôle aérien en Belgique, au sujet d’un service minimum en cas de mouvements de grève. L’intention est d’aboutir fin septembre, selon la ministre de la Mobilité, dans une réponse à une question parlementaire. La question d’un service minimum au sein de Belgocontrol en cas de grève figure dans l’accord de gouvernement fédéral.

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La police du Chhattisgarh, l’état indien le plus touché par l’insurrection maoïste, a lancé une application pour smartphone qui permet de partager anonymement avec les forces de l’ordre des enregistrements vidéo ou audio, et d’autres renseignements sur les maoïstes. L’application peut être téléchargée à partir de Google Play Store, le magasin d’applications des smartphones Android. La police espère que l’application va lui valoir de précieux renseignements sur le terrain. L’application anti-maoïste a été spécialement conçue par la Chhattisgarh Infotech & Biotech Promotion Society (CHIPS), une société appartenant à l’État de Chhattisgarh. 146 tours-relais pour la téléphonie mobile vont être mises en service dans la « zone rouge » du Chhattisgarh en septembre prochain.

Une tour-relais de téléphonie dynamitée par les maoistes (ici dans le district de Muzaffarpur de l'état de Bihar)

Une tour-relais de téléphonie dynamitée par les maoistes (ici dans le district de Muzaffarpur de l’état de Bihar)

Le 1er juillet, suite à une vague de perquisitions, 9 personnes avaient été arrêtées dans le district de Nusaybin (province de Mardin). Après une comparution devant le bureau du procureur de la République, six d’entre eux ont été libérés et les trois autres inculpés d’« appartenance à une organisation terroriste » (le PKK). Ces trois jeunes gens, Halil Oktay, Ramazan Tunç et Doğan Yakup ont été envoyés à la prison de Mardin. Ils sont accusés plus spécifiquement d’avoir levé des barricades lors d’une manifestation avenue Midyat, provoquant les forces de police avec gaz lacrymogènes et canons à eau.

Une des arrestations à Nusaybin

Une des arrestations à Nusaybin

La cour d’assises spéciale de Paris a condamné mercredi à 14 ans de prison Ibon Goieaskoetxea Arronategi, 49 ans, pour faux dans des contrats de locations de logements devant servir de bases à ETA, recels, détention et transport illégal d’armes de guerre. Il a en revanche été acquitté des accusations de vol avec violences et séquestration pour l’attaque le 28 janvier 2010 d’une quincaillerie cordonnerie à Mirebeau (centre-est) où avaient notamment été dérobées des plaques d’immatriculation et une presse pour leur fabrication.

Considéré comme un des responsables de la logistique d’ETA, l’accusé avait été interpelé fin février 2010 en Normandie. Goieaskoetxea avait déjà été condamné à sept ans de prison en 2013 et à une autre peine de cinq ans en 2014 lors de précédents procès devant la justice française pour ses activités au sein de l’ETA. La cour d’assises spéciale de Paris, composée uniquement de magistrats professionnels comme c’est le cas en matière de terrorisme, a prononcé la confusion de la nouvelle peine avec celles déjà prononcées, ainsi qu’une interdiction définitive du territoire français.

Ibon  Goieaskoetxea

Ibon Goieaskoetxea

52 personnes avaient été arrêtées dans le district d’Erciş (Van) pour avoir participé à des manifestations les 6-8 octobre 2014, manifestations qui avaient tourné à l’affrontement avec les forces de sécurité. Les manifestants essentiellement des Kurdes, montraient leur solidarité avec la résistance de Kobané contre l’offensive de l’Etat Islamique qui était alors à son sommet. Ils dénonçaient la complicité de l’état turc avec l’EI, le siège local de l’AKP avait d’ailleurs été attaqué par les manifestants.

Les 52 manifestants étaient accusés de onze motifs, allant de la « propagande pour une organisation terroriste » (le PKK) à « appartenance à une organisation armée », en passant par « destruction de biens publics », etc. Le procureur a requis un total de 297 années pour chaque manifestant, soit un total de 15.444 ans de prison ! Seuls les rapports de police ont été utilisés comme preuve dans l’acte d’accusation. Aucune photo, aucune vidéo ne montre les accusés participer à quelque dégradation que ce soit, par contre les accusés sont tous des militants kurdes connus dans la région.

Van, le 7 octobre 2014

Van, le 7 octobre 2014

Le Ministre de la Justice, Koen Geens, aimerait inclure la possibilité de créer des « mini-prisons » dans le masterplan. Le masterplan est le plan général de développement du parc pénitentiaire belge destiné à augmenter le nombre de places disponibles dans les prisons belges. Ces « mini-prisons » sont défendues en prétendant apporter un soutien personnalisé aux détenus qui y sont enfermés.

Pour le moment, le masterplan prévoit de : rénover les prisons existantes pour augmenter leurs capacités et les sécuriser, agrandir les prisons existantes, construire de nouvelles prisons et fermer celles qui ne peuvent pas être rénovées (ce cas de figure est assez minime au regard de l’énormité du reste du plan…)

Le lieu de construction de la maxi-prison de Haren.

Le lieu de construction de la maxi-prison de Haren.

À Accra, précisément dans le quartier squatté d’Agbogbloshie, plus connu sous le nom de Sodom & Gomorrah (ou Old Fadama), des émeutes ont éclaté dans la matinée du lundi 22 juin. Ces émeutes ont été provoquées par l’expulsion (commencée le samedi 20 juin) de plusieurs centaines d’habitants du quartier, suivie de la destruction de leurs domiciles (environ 60 000 personnes vivraient dans ce quartier). Des gens se sont mis à bloquer des rues et à y incendier des pneus. Une manifestation sauvage est partie en direction du centre d’affaires de la capitale, allant jusqu’à la mairie et d’autres bâtiments institutionnels comme le Parlement, y causant quelques dégâts. Pierres contre grenades lacrymogènes, plusieurs véhicules de police ont été esquintés pendant les affrontements. Au moins 26 personnes ont été arrêtées par la police.

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