Malgré l’opposition d’environ 82% des Espagnols, le gouvernement Rajoy a approuvé vendredi la « ley de seguridad ciudadana » (‘Loi pour la sécurité citoyenne’). Cette loi prévoit une série de sanctions administratives pour éventuellement punir presque toutes les formes de protestation politique, souvent avec de lourdes amendes. Manifester ou se rassembler devant un bâtiment du gouvernement pourra coûter 30.000 euros; critiquer le pays, le gouvernement ou le chef de l’Etat lors d’une manifestation ou à travers les médias sociaux: 30.000 euros également ; participer à une manifestation qui n’a pas obtenu l’accord préalable du gouvernement: de 100 euros à 1000 euros; organiser une manifestation qui se termine dans la violence: 30.000 euros; poster des photos sur les sites web des agissements de la police, lorsque le gouvernement estime qu’elles affectent l’honneur, la vie privée ou l’image publique de la police: de 100 à 1000 euros.

En décembre, de grosses manifestations avaient eu lieu devant le Parlement espagnol, et vendredi, une nouvelle manifestation a attiré 18 000 personnes dans les rues de Madrid… Sauf que personne n’était physiquement présent : il ne s’agissait que d’hologrammes. Les organisateur ont appelé les personnes qui souhaitaient manifester à poster des vidéos de leur protestation sur leur site pour qu’ils puissent être convertis en hologrammes.

Le 30 mars, Mumia Abu Jamal -prisonnier politique aux Etats-Unis depuis 33 ans dont 30 dans le couloir de la mort- était hospitalisé d’urgence. Cette hospitalisation faisait suite à un choc diabétique à la suite duquel il est tombé dans le coma. Mumia a perdu 22 kg, cela fait des mois que plusieurs maladies ne sont pas traitées comme elles devraient l’être. Il y a quelques semaines, de terribles crises d’eczéma l’empêchaient même de recevoir des visites.

Une fois à l’hôpital, la famille de Mumia n’a pas pu lui rendre visite, et il n’a pas reçu les soins nécessaires à ce que sa santé ne soit plus menacée. Il est néanmoins sorti du coma. Les soutiens américains ont réussi à récolter via une campagne de crowdfunding les 20.000$ nécessaires à ce qu’il sait traité correctement. (Voir la campagne ici).

Malgré son état de santé déplorable, et qu’il soit trop faible pour marcher, Mumia a tout de même fait une intervention radiophonique pour dénoncer un énième meurtre d’un jeune homme noir par un policier. La militante qui recevait son appel lui a répondu « Sérieusement Mumia, tu veux bosser maintenant ? », ce à quoi il a répondu « Qu’est-ce-que tu veux, je suis un intello… ». Cette intervention radiophonique est disponible ici.

Mumia menotté en prison

Mumia menotté en prison

Alors que le gouvernement français prépare une batterie de mesures ‘anti-terroristes’ censées imiter le Patriot Act et le dépasser sur certains points. Cette loi va finalement légaliser plusieurs méthodes largement utilisées par les services d’espionnage de façon clandestine. Profitant de la panique autour des dernières affaires d’attentats islamistes, le gouvernement français veut aussi effacer ce qu’on avait pu lui reprocher suite aux fuites d’Edward Snowden.

Voir notre précédent article.

Le rassemblement commencera à 12.30 à la Place Edouard, près de l’Assemblée Nationale, à Paris, ce lundi 13 avril.

Rassemblement contre la surveillance généralisée.

Rassemblement contre la surveillance généralisée.

Ce 12 avril, un rassemblement a eu lieu à Rabbat au Maroc en solidarité avec les prisonniers maoïstes en grève de la faim pour réclamer une amélioration de leurs conditions de détention, très dures actuellement. La manifestation se voulait également solidaire de Georges Ibrahim Abdallah.

Rassemblement solidaire à Rabbat.

Rassemblement solidaire à Rabbat.

Arrêtés dans la nuit du 7 avril à proximité d’un bus incendié, Natalia et Javier ont immédiatement été arrêtés. Ce 10 avril, un juge les a placé en détention préventive pour une durée de 3 mois. Natalia Collao est emprisonnée à la prison de San Miguel, Javier Pino est enfermé à la prison de Santiago 1.

Voir notre précédent article.

Le bus Transantiago.

Le bus Transantiago.

Cinq travailleurs grévistes de la mine de fer de la ville de Bafgh située dans la province de Yazd, au centre de l’Iran, ont été condamnés à des peines d’un an de prison assorties de peines coups de fouet, pour « troubles à l’ordre public », parce qu’ils avaient activement participé aux mouvements de grèves et aux manifestations populaires massives contre un plan de licenciements. Une gréve qui avait paralysé pendant plusieurs semaines cette entreprise qui est considérée comme l’une des plus grande mines de minerai de fer du moyen Orient.

Au cours de ces deux dernières années, des milliers de travailleurs de la mine de fer de Chadormalu, située prés de la ville de Bafgh, ont organisé à plusieurs reprises une série de piquets de grèves, des rassemblements et des sit-in pour protester contre les bas salaires et contre une vague de licenciements secs, faisant suite à un plan de privatisation partielle de leur entreprise. A la suite de ces grèves des dizaines de travailleurs avaient été arrêtés et convoqués devant des tribunaux locaux, à la demande des employeurs.

 Travailleurs grévistes de la mine de fer de la ville de Bafgh

Travailleurs grévistes de la mine de fer de la ville de Bafgh

Comme chaque année, un appel à une journée de solidarité avec les prisonniers anarchistes emprisonnés de « longues peines » est lancé par un collectif américain. Celui-ci met l’accent sur les prisonniers qui font partie des luttes eco-anarchiste et anti-carcérale. Éric McDavid, un prisonniers américains qui faisait 20 ans de prison a été libère cette année suite aux révélations publiques et incontestables du montage policier dont il faisait l’objet. Autre événement souligné par le communiqué, le fait que Marius Mason (qui était auparavant nommé « Marie ») ait pu entreprendre la procédure de changement de sexe qu’il attendait.

La campagne soutient en particulier : Marius Mason (eco-anarchiste, USA), Sean Swain (anarchiste, USA), Michael Kimble (anarchiste accusé d’avoir tué un homophobe, USA), Jeremy Hammond (hacker anarchistes, USA), Thomas Meyer-Falk (Skin-head anarchiste, Allemagne), Walter Bond (Animal Liberation Front, USA), Alfredo Cospito & Nicola Gai (emprisonnés pour la jambisation d’un industriel du nucléaire en Italie revendiquée par la FAI).

Le collectif appelle à des actions le 11 juin et à envoyer le contenu des actions par e-mail. Plus d’infos ici.

L'une des affiches de l'édition 2014.

L’une des affiches de l’édition 2014.

En Afrique du Sud, s’enfonce dans le marasme. La compagnie, qui livre 95% de l’électricité du pays, fait face à une grave crise de liquidité et à des querelles internes. Les délestages électriques ont recommencé depuis mercredi, plongeant les grandes villes du pays dans le noir. Pour ne rien arranger, les ouvriers qui travaillent sur le chantier de la centrale de Medupi sont en colère. Ils s’étaient mis en grève mercredi. Plus d’un millier d’ouvriers ont été renvoyés pour avoir participé à une « grève illégale ».

Mercredi dernier, le 25 mars, entre 3.000 et 8.000 d’ouvriers métallurgistes se sont mis en grève illégale pour protester contre leurs conditions de travail, avec le soutien du syndicat Numsa. Ces hommes travaillent sur le chantier de la centrale de Medupi, qui emploie 21.000 salariés. Cette centrale à charbon doit produire à terme plus 4.800 Megawatts d’électricité pour la compagnie publique d’électricité Eskom. Suite à cette grève qui aurait provoqué des dégradations, selon Eskom, le site a été provisoirement fermé. Et près de 1 000 ouvriers ont été licenciés.

Le site de construction de la centrale à charbon de Medupi

Le site de construction de la centrale à charbon de Medupi