Retrouvez sur cette page les dernières infos sur la répression et la résistance autour du confinement.

Retrouvez également :
Sans perdre un instant! (analyse du Secours Rouge International)
Petit guide des confiné-es (v2 – 7 avril 2020).
Petit guide V1 (avec Riot.im)
À l’attention des personnes et forces militantes, s’organiser contre le coronavirus et le capitalisme.

 

« La Caravane de solidarité » qui distribue des denrées alimentaires ainsi que des produits de première nécessité à des personnes dans le besoin a vu la police débarquer en force pour stopper leur action. Alors que plus d’une soixantaine de personnes étaient au point de distribution, le véhicule de l’association a été saisi « pour éviter tout risque de récidive ». La responsable a été emmenée au commissariat pour y être longuement interrogée. Selon le responsable de la police « l’association n’a pas les autorisations officielles ».

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Depuis plusieurs semaines les Niçois ( et les habitants des communes de plus de 10000 habitants de la préfecture) ont interdiction de sortir entre 22h et 5h. Dans un arrêté municipal du 7 avril, Christian Estrosi a annoncé un durcissement de ce couvre feu mais seulement pour 9 quartiers populaires de la ville. Pour les habitants des quartiers populaires, et uniquement des quartiers populaires,  il ne sera désormais plus possible de sortir après 20h.

Dossier(s): Confinement Tags:

Au lendemain de graves exactions policières à Villeneuve-la-Garenne (voir notre article), des révoltes ont éclaté en fin de soirée dans la ville. Affrontements avec la police, feux d’artifice, voitures incendiées, de nombreux jeunes ont riposté aux humiliations et aux violences de la police. Des scènes similaires ont eu lieu dans plusieurs villes notamment en région parisienne et dans le quartier du Mirail à Toulouse.

A Villeneuve-la-Garenne, un journaliste sur place a été violemment arrêté et relâché quelques heures plus tard.

A Villeneuve-la-Garenne, révoltes contre les violences policières.

Affrontements samedi soir dans le camp de migrants de Vial sur l’île de Chios où un incendie a été allumé, après l’annonce de la mort d’une réfugiée irakienne habitant le camp. Malade, la demandeuse d’asile âgée de 47 ans avait été hospitalisée dans un hôpital local. Elle a été testée au Civid-19 et le test était négatif selon la grecque. Le camp, prévu pour 1000 personnes, en héberge actuellement 5000. Plusieurs cas de coronavirus ont été signalés dans les camps de réfugiés en Grèce.

L'incendie au camp de Chios

Depuis le début du confinement en France, 5 personnes ont été tuées par la police et une petite fille a été placée en coma artificiel suite à un tir de LBD. Samedi 18 avril dans la soirée, des policiers ont grièvement blessé un jeune homme à Villeneuve-la-Garenne en Région Parisienne. Au même moment, des violences policières ont eu lieu dans le quartier de Bellefontaine à Toulouse. Le Comité Vérité et Justice 31 a lancé un appel à témoins pour organiser l’entraide et la solidarité face à la police.

Un jeune homme gravement blessé par la police à Villeneveuve-la-Garenne

Samedi 22 mars dernier a été adoptée en France la loi « urgences coronavirus ». La loi permet le dépassement des 35 heures hebdomadaires dans certains secteurs sans dépasser le seuil européen de 48 heures. Elle permet également au patron de choisir les dates des repos hors congés payés (RTT etc) des travailleurs. Aucune date limite de validité pour cette loi n’a été adoptée, tout amendement dans ce sens ayant été rejeté par la ministre du Travail Muriel Penicaud.

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A Hong Kong, depuis jeudi, les personnes venant de l’étranger (y compris les citoyens de Hong Kong) se voient mettre par les policiers un bracelet au poignet similaire à ceux des détenus en libération conditionnelle. Le dispositif est relié à une application que la personne doit télécharger sur son téléphone avant d’entamer ses deux semaines obligatoires de quarantaine à domicile. L’ensemble permet aux autorités de vérifier en temps réel où il se trouve, pour s’assurer que les personnes rentrant de l’étranger ne propagent pas le coronavirus. Le bracelet alerte les autorités en cas de sortie du domicile Les autorités hongkongaises tiennent des points presse quotidiens sur l’épidémie. Mais c’est en toute discrétion que le recours à ce dispositif relevant normalement de services de l’application des peines a été annoncé, lundi soir dans un communiqué. Environ 5.000 étaient prêts à être utilisés, et 55.000 autres ont été commandés, selon les autorités.

La Corée du Sud, la Chine, Taïwan et Singapour ont tous fait appel à la technologie. Le centre taïwanais de contrôle des épidémie, organe créé dans la foulée de l’épidémie de Sras en 2003, a recours au big data pour rechercher les porteurs potentiels du virus, et surveiller ceux en quarantaine. Ces derniers reçoivent un smartphone doté d’un GPS et sont surveillés par les autorités au travers de l’appli de messagerie Line. Des messages sont envoyés à ceux qui ne respectent pas leur quarantaine. Le tracker est directement relié aux services de police. Les contrevenants risquent un million de dollars taïwanais (30.000 euros) d’amende et la publication de leur nom. La Corée du Sud a une application similaire, mais son utilisation n’est pas obligatoire. Singapour, de son côté, a affecté des enquêteurs à la surveillance des quarantaines, et à la reconstitution des déplacements des malades.

Le bracelet-mouchard de la police de Hong Kong

Vendredi 17 avril au soir, une révolte a éclaté à la prison d’Ecrouves près de Toul, en Meurthe-et-Moselle. Une trentaine de prisonniers ont brisé des grilles et des caméras et ont brûlé des matelas. Un incendie a également été déclenché sur le toit. Les gardiens et les Éris (les corps d’intervention de l’administration pénitentiaire) ont réprimé la révolte en isolant les prisonniers révoltés au troisième étage de la prison. Ces derniers ont ensuite été déportés vers d’autres prisons de la région.

L'incendie à la prison d’Ecrouves

L’incendie à la prison d’Ecrouves

Des dizaines de personnes se sont rassemblées pour rendre un dernier hommage à Salvatore Ricciardi, ancien militant des Brigades Rouges et animateur à la Radio Onda Rossa, décédé à Rome ces derniers jours à l’âge de 80 ans. Un tag sur le mur d’Aurélien, des chansons et des slogans et des drapeaux ont animé ce rassemblement qui revendiquait aussi la liberté de manifester et de protester malgré le coronavirus. Beaucoup portaient des masques et respectaient les distances de sécurité. La police est intervenue et a bloqué le rassemblement.  Après quelques instants de tension les manifestants se sont dispersés. Quarante-six manifestants identifiées par les policiers de la Digos seront sanctionnés pour non respect des interdictions prévues par le décret de confinement. Un premier groupe s’était d’abord rassemblé devant la Policlinico Umberto I en attendant la sortie du cercueil tandis qu’une cinquantaine attendait le corbillard dans le quartier populaire de San Lorenzo pour l’hommage et le départ vers le cimetière. Salvatore Ricciardi, décédé ces derniers jours à l’âge de 80 ans, avait été hospitalisé pendant quelques semaines à l’automne suite à une initiative de lutte en faveur des détenus à risque de coronavirus. Il était un des fondateurs de l’autonomie ouvrière romaine, et avait rejoint, dans la seconde moitié des années 70, la colonne romaine des Brigades rouges. Arrêté en mai 1980 et condamné à la réclusion à perpétuité, il avait obtenu sa totale liberté en 2010.

Salvatore Ricciardi lors du procès pour l'enlèvement d'Aldo Moro

Le rassemblement d'hommage