L’acte d’accusation est tombé pour les antifs dits « de Budapest » Paula, Emmi, Clara, Luca, Nele et Moritz. Premier point: ce ne sont pas les tribunaux de Dresde ou de Iéna qui sont compétents, mais la Cour d’appel provinciale de Düsseldorf. Pour rappel : la plupart des six accusé.es vient de Leipzig et de Iéna, elles/ils ont ici des ami.es, de la famille. Le choix de Düsseldorf est politique, il complique les visites et le soutien. Le choix d’une Cour d’appel provinciale signifie que l’infraction relève d’un fort intérêt public, qu’on traitera ici d’une idéologie hostile à l’État.
Le nouvel acte d’accusation poursuit une prétendue « organisation criminelle », avec l’habituel recourt l’art. 129 du code pénal, sur les organisations criminelles qui esr utilisé dans toute son étendue, comme le montre l’importance et les moyrens de la surveillance qui a eu lieu pendant des années. Comme c’est déjà le cas avec l’accusation portée contre Hanna (une antifasciste de Nuremberg accusée d’avoir pris part aux attaques contre des nazis, à Budapest, et dont le procès est en cours à Munich), ainsi qu’au procès « Antifa Ost », de nombreux faits reprochés sont qualifiés comme des tentatives d’homicide. Or, même le juge d’instruction de la Cour fédérale de justice n’a pas émis de mandats d’arrêt pour tentative d’homicide, faute de soupçons sérieux à ce sujet, et dans la procédure qui est ouverte à Budapest, un tel fait ne rentre même pas parmi les charges. L’accusation de tentative de meurtre est une escalade aux motivations politiques qui sert – comme l’accusation d’organisation criminelle – à dissuader la pratique antifasciste et à légitimer sa répression.