Le Chili a commémoré hier samedi les 48 ans du coup d’État militaire qui a renversé le président Salvador Allende. Aux abords du palais présidentiel de La Moneda, certains manifestants ont incendié un arrêt de bus, tandis que d’autres ont lancé des feux d’artifice et des fusées éclairantes en direction de la police. Les incidents se sont ensuite déplacés à l’entrée du cimetière général de la capitale chilienne, où les manifestants ont érigé une barricade, tandis que la police a utilisé des canons à d’eau et des gaz lacrymogènes pour les disperser.

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Le docteur Abimael Guzman, le président Gonzalo du Parti Communiste du Pérou (dit « sentier lumineux »), est mort à 06h40 heure locale (11h40 GMT) au centre pénitentiaire de haute sécurité de la base navale de Callao, près de Lima. Incarcéré depuis le 12 septembre 1992, le président Gonzalo purgeait une peine de prison à perpétuité à la suite de deux condamnations en 2006 et 2018. Il avait été hospitalisé en juillet. Le Dr Abimael Guzman a passé 29 ans à l’isolement dans une prison souterraine. Il était âgé de 86 ans. Il avait dirigé le PCP, réactualisé le maoïsme dans le mouvement communiste, et lancé la guerre populaire au Pérou en 1980 qui avait réalisé de grands progrès jusqu’en 1992.

Le président Gonzalo à son arrestation

 

Au matin du samedi 11 septembre, Zakaria Zubeidi et Mohammed al-Arda, qui se cachaient dans le nord de la Palestine occupée, ont été repris par la police israélienne. Mahmoud Arda et Yacoob Qadri avaient quant à eux été repris la veille. Deux militant·es qui s’étaient évadé lundi de la prison de haute sécurité de Gilboa sont donc toujours en liberté (voir notre article). Vendredi, la police d’occupation israélienne avait violemment réprimé les manifestants qui étaient descendus dans la rue pour soutenir les prisonniers palestiniens. Des Palestiniens de Haïfa et d’Umm Al-Fahm avaient organisé deux manifestations distinctes pour soutenir les prisonniers. Ils brandissaient des pancartes indiquant « Liberté pour les prisonniers de la liberté », « Tout le soutien à nos héros derrière les barreaux israéliens ».

Manifestation de soutien aux prisonniers évadés

Le 9 août dernier, Dimitris Chatzivasileiadis, qui avait été condamné à 16 ans de prison pour un braquage et sa participation à l’organisation d’Autodéfense Révolutionnaire, s’est fait arrêter à Thessalonique (voir notre article). Il a rendu public un texte qui informe de son parcours et de sa situation: « Depuis octobre 2019, après ma blessure lors de l’expropriation d’une agence de paris sportifs à Cholargos (Athènes), je me suis soustrait à la grille de contrôle préventif et répressif pénal. Une conséquence de ma blessure a été la découverte d’un ensemble d’outils de résistance illégaux et ma relation avec l’organisation de guérilla Autodéfense Révolutionnaire. (Lire la suite)

Dimitris Chatzivasileiadis

Il y a plus de six ans, le 14 avril 2015, une dizaine de personne masquées pénétraient dans les locaux de feu l’UMP (Union pour la Majorité Présidentielle devenu Union pour un Mouvement Populaire), le parti de Nicolas Sarkozy. En solidarité avec les exilés subissant les violences de l’état et de la mairie UMP à Calais, le groupe expulsait l’UMP. En quelques minutes, du mobilier et des documents se retrouvaient sur le trottoir, deux tags étaient inscrits sur la façade et des tracts distribués (voir ici).

Une enquête est alors ouverte et traine pendant plus de deux ans, mais en novembre 2017, elle prend une autre ampleur et se transforme en instruction. Elle sert en fait à alimenter une autre enquête: l’incendie de véhicules de gendarmerie à Limoges (voir notre article). A partir de l’exploitation de traces ADN et d’empreintes digitales, deux personnes sont ciblées, placées en garde à vue et mises en examen. Aucun des deux accusés n’a donner son matériel génétique ou ses empreintes. Deux ans après la fin d’instruction et plus de six ans après les faits (l’UMP n’existe même plus), les accusés sont renvoyés devant le tribunal pour y être jugé pour « dégradations commises en réunion ». Ils seront jugés le 14 septembre 2021 à 14h au Tribunal d’Instance de Toulouse. Un présence solidaire est bienvenue.

Après l’expulsion du siège de l’UMP à Calais

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Au petit matin du 9 septembre 2020, deux policiers ont assassiné l’avocat Javier Ordóñez, en le tasant et le battant à mort (voir notre article). Cette mort est devenu le symbole des violences policières, meurtrières, contre les manifestants antigouvernementaux. Des manifestations ont eu lieu mardi à Bogota pour le premier anniversaire de ce meurtre. Ces manifestations se sont transformées en affrontements avec les forces anti-émeute. Plusieurs personnes ont été blessées, au moins une a été arrêtée, et il y a eu beaucoup de dégâts matériels, dont une moto de police.

Le massacre d’Edesmetta a eu lieu dans la nuit du 17 au 18 mai 2013. Les villageois s’étaient rassemblées pour célébrer le Beej Pandum, une fête tribale vénérant la vie nouvelle vie sous forme de graines. Le village s’était trouvé au centre d’une opération de contre-guérilla mené par un millier de paramilitaires de la CRPF. Après huit ans d’enquête, un rapport judiciaire, soumis au cabinet de l’État du Chhattisgarh mercredi, a conclu qu’aucune des huit personnes (dont quatre mineurs) abattues par les forces de sécurité à Edesmetta, dans le district de Bijapur, n’était maoïste, comme les autorités l’avaient allégué à l’époque.

Qualifiant le massacre d' »erreur » dans le rapport conclut que les tribaux tués par les paramilitaires de l’unité antiguérilla CoBRA de la CRPF n’étaient pas armés. Les autorités avaient alors affirmé que les forces de sécurité avaient répondu à des tirs, mais l’enquête a révélé que ces tirs n’avaient pas eu lieu, et que le paramilitaire tué l’avait été par des tirs « amis ». Le rapport a été approuvé par le cabinet. L’enquête sur un autre massacre du même type, celui de Sarkeguda en juin 2012, où 17 tribaux fêtant également le Beej Pandum avaient été tués par les forces de sécurité, est toujours en instance auprès du département juridique de l’État.

Les proches des tribaux tués à Edesmetta

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Hier matin vers 6h40, des membres du Service de Police d’Irlande du Nord (PSNI) lourdement armés ont fait une descente au siège de l’Irish Republican Socialist Party (IRSP) sur Falls Road à Belfast Ouest. Ce local n’est pas seulement le siège politique de l’IRSP. Il fournit également des services vitaux à la communauté locale tels que des conseils en matière de logement, d’allocations, de justice réparatrice et, récemment, elle a été le point central de la communauté locale de Belfast Ouest pour faire campagne et s’organiser contre l’exploitation des propriétaires et les loyers élevés. Il n’est pas surprenant que la police nord d’Irlande du Nord ait choisi de faire ce raid au moment où les tensions entre la communauté de Belfast Ouest et les propriétaires s’accentuent.

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Le 8 septembre, le procès contre Lina et trois autres antifascistes a débuté au tribunal régional supérieur de Dresde. Les quatre militant-e-s sont accusé-e-s en vertu de l’article 129 – l’État déclare que l’engagement contre les activités nazies est une « organisation criminelle ». Un rassemblement en soutien aux accusé-e-s s’est tenu devant le tribunal.

Yang Kyeung-soo, président de la Confédération Coréenne des Syndicats (KCTU), la plus grande fédération de syndicats indépendants du pays, qui compte un million de membres, a été arrêté le 2 septembre lors d’une descente de police dans son bureau de Séoul. Des centaines de policiers ont encerclé le bâtiment, où Yang Kyeung-soo s’était réfugié suite aux menaces d’arrestation, et forcé les portes. Un tribunal local avait émis un mandat d’arrêt pour violation des lois de distanciation sociale de Covid, suite à l’organisation d’un rassemblement dans le centre-ville de Séoul le 3 juillet dernier.

Ce jour là, la KCTU avait organisé un rassemblement dans le centre-ville de Séoul, appelant le gouvernement à lutter contre les inégalités aggravées par la pandémie, au gel des licenciements pendant la pandémie et des paiements directs en espèces pour les travailleurs et les indépendants. Le gouvernement n’a pas autorisé le rassemblement, mais environ 8 000 syndicalistes se sont quand même réunis, en respectant scrupuleusement les directives officielles de distanciation sociale. Après le rassemblement, seuls trois participants ont été testés positifs pour Covid, avec peu de preuves pour lier leurs infections au rassemblement.