Mardi 17 novembre, une manifestation contre le couvre-feu et les mesures autoritaires a eu lieu à Liège. Cette manifestation dénonçait les mesures injustes dans la gestion sanitaire qui affectent prioritairement les personnes les plus fragilisées.  Rappelant l’importance du respect des gestes sanitaires et du port du masque, les manifestant·es ont bravés le couvre-feu qu’ils et elles dénoncent comme étant une des mesures aggravant les inégalités sociales.

Des membres du collectif de soignant·es « La santé en lutte » y étaient présent en soutien. Les soignant·es rappellent ainsi que la pandémie n’a pu faire autant de victime que parce que les gouvernements avaient préalablement détruit notre système de santé. Les soignant·es dénoncent également la logique capitaliste de la gestion de la pandémie qui a voulu que les aspects privés de nos vies soient cadenassés pour garder le plus intacts possible les aspects économiques. Des membres des Brigades de Solidarité Populaire de Liège, qui distribuent des colis alimentaires durant la pandémie, étaient également présents. Plus d’infos ici.

Manifestation contre le couvre-feu à Liège

Manifestation contre le couvre-feu à Liège

Du 30 octobre au 9 novembre, plusieurs drones de l’armée turque ont mené des bombardements intensifs dans la région de Dersim contre des unités de la TIKKO (branche armée du TKP/ML). Cumhur Sinan Oktlamaz (Deniz), membre du commandement régional de la TIKKO Dersim, a été tué durant ces attaques. Ces derniers mois, plusieurs membres de cette guérilla maoïste sont tombés au combat face à l’État fasciste turc (voir nos articles ici et ici).

 

Deux membres du Mouvement pour l’amnistie et contre la répression (Movimiento pro Amnistía y contra la Represión ATA) ont été arrêtés ce lundi en Biscaye sur ordre de l’Audiencia Nacional. Au cours de l’opération, plusieurs domiciles ont été perquisitionnés. ATA a déclaré que, selon les proches des détenus, il s’agit de Valentina Morisolli, qui vit dans le quartier d’Usansolo, à Galdakao, et de Gaizka Astorkizaga, une ancienne prisonnière d’ETA, d’Ibarrangelu. Le Département de la sécurité du gouvernement basque a confirmé ces arrestations dans le cadre d’une opération menée sur ordre de l’Audiencia Nacional et dans laquelle l’Ertzaintza fait office de police judiciaire. Ils devraient être mis à la disposition de la justiceAudiencia Nacional dans les prochaines heures.

Dossier(s): Pays-Basque Tags: , ,

L’anniversaire du soulèvement du 17 novembre 1973, qui symbolise pour les Grecs la chute de la dictature militaire (1967-1974), était frappé cette année d’une interdiction de rassemblement décrétée samedi par le gouvernement de droite sous prétexte de la pandémie de coronavirus. Mais en dépit de cette interdiction, des manifestants se sont rassemblées en début d’après-midi dans le centre d’Athènes, où les forces anti-émeutes avaient été déployées en nombre. La police a attaqué le rassemblement. Un député communiste a été blessé et une centaine de manifestants ont été interpellés. Quelques centaines de personnes s’étaient rassemblées près de l’ambassade américaine (les USA ayant soutenu la dictature). Sept militants communistes interpellés ont été libérés en fin de journée.

Mardi soir, devant un commissariat du centre d’Athènes, des dizaines de personnes se sont rassemblées pour protester contre l’interpellation d’un manifestant plus tôt dans la journée et ont jeté des cocktails Molotov contre les forces de l’ordre. Deux policiers ont été blessés. A Thessalonique où quelques 150 personnes ont bravé l’interdiction de manifester, des incidents similaires sont survenus devant un commissariat.

 

Dossier(s): Grèce Tags: ,

Dimanche 15 novembre, le président par intérim Manuel Merino a annoncé sa démission. Celle-ci fait suite aux nombreuses manifestations dans tout le pays dont celle de la veille à Lima fortement réprimée par la police. La répression de la manifestation de samedi dans la capitale a, en effet, fait trois morts et une centaine de blessés. Par ailleurs, une quarantaine de personnes sont toujours portées disparues. La prise de pouvoir de Manuel Merino à la suite de la destitution du président Martín Vizcarra pour corruption avait lancé un important mouvement populaire contre Manuel Merino et la classe politique corrompue. Des manifestations historiques s’étaient déroulée pendant plusieurs jours, des dizaines de milliers de Péruviens descendant dans les rues aux cris de « Merino démission ».

 Le mouvement populaire obtient la démission du président par intérim Manuel Merino

Le mouvement populaire obtient la démission du président par intérim Manuel Merino

L’examen du projet de loi sur la sécurité globale débute ce 17 novembre à l’Assemblée nationale. Ce texte s’inscrit dans la foulée du Schéma national du maintien de l’ordre promulgué le 16 septembre dernier par le ministre de l’Intérieur. L’article 24 de cette proposition de loi interdit à toute personne de diffuser « l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale, autre que son numéro d’identification individuel, lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police » et que cette diffusion a pour « but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique ». En réalité, diffuser l’image d’un policier, notamment en direct, serait, de fait, quasiment impossible, les contrevenants s’exposant à un an de prison et 45 000 € d’amende. Une série de mobilisations sont organisées pour s’opposer au projet de loi. La liste des mobilisations prévues est disponible ici.

Le texte prévoit la possibilité d’élargir le champ d’intervention des polices municipales qui pourront participer à la sécurisation de manifestations sportives, récréatives ou culturelles. Elles pourraient également constater davantage d’infractions comme l’ivresse publique, la vente à la sauvette, la conduite sans permis ou sans assurance, les squats de halls d’immeubles, les tags ou encore l’occupation illégale d’un terrain communal mais pas les rodéos urbains. Les policiers pourront aussi immobiliser et mettre en fourrière un véhicule. La mise en commun des policiers municipaux au niveau intercommunal est encouragée.

Le périmètre des missions des agents de sécurité privés va s’élargir puisqu’ils pourront être associés aux opérations de palpation de sécurité. Le texte prévoit en outre de les habiliter à détecter des drones et à exercer des missions de surveillance contre les actes terroristes sur la voie publique, à titre exceptionnel et sur autorisation du préfet. La proposition de loi modifie le cadre juridique des caméras mobiles dont sont dotés policiers et gendarmes. Elle permettra notamment de transmettre les images en temps réel à la salle de commandement. Les agents ayant procédé à l’enregistrement pourront accéder aux images dans le cadre d’une procédure judiciaire (procès-verbal) ou d’une intervention, par exemple sur une personne en fuite.

Le texte clarifie l’usage des drones lors de manifestations, en cas de craintes « de troubles graves à l’ordre public » mais aussi pour la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans des lieux particulièrement exposés à des risques d’agressions, vol ou trafic d’armes, d’êtres humains ou de stupéfiants, ou la surveillance de « rodéos ». Le public sera informé de la mise en œuvre de ces « dispositifs aéroportés de captation d’images ». Le bénéfice des crédits de réduction de peine est supprimé pour les personnes condamnées à la suite de certaines infractions commises à l’encontre d’élus, de militaires, d’agents de la police et de la gendarmerie et des pompiers. Les policiers et gendarmes pourront accéder à des établissements recevant du public avec leur arme de service. Les règles d’usage des armes par les militaires déployés sur le territoire national dans le cadre de l’opération Sentinelle seront assouplies. Ils pourront comme les forces de l’ordre mettre fin à un « parcours criminel ». Achat, détention, utilisation et vente d’articles pyrotechniques, à d’autres personnes que des professionnels, seront sanctionnés pénalement.

 

La loi Sécurité globale examinée à l'Assemblée nationale

La loi Sécurité globale examinée à l’Assemblée nationale

Alors que les députés français commencent à examiner la loi dite de « sécurité globale », des dizaines de rassemblements pour s’y opposer ont eu lieu partout en France. Ce projet de loi vise notamment à renforcer l’impunité et les pouvoirs de la police. À Toulouse, le rassemblement a réuni plusieurs milliers de personnes qui s’est poursuivi par un départ en manifestation « sauvage ». Après à peine 100 mètres, la manifestation a été stoppée par la police qui a lancé de nombreuses grenades lacrymogènes.

 

La police biélorusse a arrêté dimanche des centaines de personnes qui manifestaient en scandant « Je sors », les derniers mots connus d’un manifestant décédé la semaine dernière. La police a utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des grenades paralysantes pour disperser la foule qui manifestait contre le président Alexandre Loukachenko. Les rassemblements ont connu un regain depuis la mort de Roman Bondarenko, un manifestant victime de violences policières. Roman Bondarenko a été arrêté après des affrontements avec des hommes en civil qui tentaient d’arracher des rubans aux couleurs du mouvement d’opposition contre Loukachenko. Depuis le début de la contestation, au moins quatre personnes sont mortes lors de manifestations ou après leur interpellation mais d’autres décès suspects laissent présager un bilan plus lourd.

Nouvelles manifestations et nouvelles arrestations en Biélorussie

Nouvelles manifestations et nouvelles arrestations en Biélorussie

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la Plaza Italia à Santiago du Chili lors d’un nouveau vendredi de manifestations. Celles-ci se poursuivent, bien qu’à une plus petite échelle, près de 20 jours après que les Chiliens aient approuvé, lors d’un plébiscite, une nouvelle Constitution. Celle-ci permet de desserrer le carcan néolibéral protégée par la constitution de Pinochet. Cependant, tous les vendredis, des Chiliens continuent de se rendre à la Plaza Italia, l’épicentre des manifestations, avec des revendications comme compris la libération des personnes détenues suite aux manifestations, et des mesures pour atténuer les effets de la crise économique. Le rassemblement a été l’occasion d’affrontements avec la police, qui a utilisé de l’eau et des gaz lacrymogènes. Les manifestations, massives dans les premiers mois, ont été suspendues avec la pandémie, mais sont revenues sur ce point emblématique de la capitale après la fin de la quarantaine.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

Un commandant de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) a été tué par les troupes gouvernementales vendredi soir, 13 novembre, à proximité de la ville de Tampilisan (Zamboanga del Norte, Mindanao). Il s’agit de Leonido Nabong, également connue sous le nom de Coco et Baste. Il serait membre de la commission de Mindanao du Parti communiste des Philippines et secrétaire adjoint du Comité régional du Parti de Mindanao occidental. Il a été tué par les militaires du 44e bataillon d’infanterie qui ont récupéré sur le site de la fusillade quatre fusils M16, un fusil M14 et un lance-grenades M203.