Aujourd’hui, l’ELN a annoncé avoir découvert un plan du gouvernement visant à assassiner les membres de sa délégation participant aux négociations de paix. L’idée était de les mener à La Havane, grâce à une fausse proposition de reprendre les pourparlers, puis de les assassiner à leur retour. Selon la guérilla, il existait déjà un plan visant assassiner des membres du commandement central de l’ELN élaboré à l’époque du gouvernement de Juan Manuel Santos. Cependant comme ce dernier avait remporté le prix Nobel de la paix après l’accord signé avec les FARC, le plan avait dû être abandonné. Le gouvernement de Ivan Duque a repris et développé ce plan. L’idée de Ivan Duque était donc d’imposer des conditions très difficiles à la reprise des pourparlers, mais si cela ne fonctionnait pas ils réutiliseraient ces plans d’assassinat. La délégation de l’ELN est cependant restée à La Havane suite à la rupture des négociations par le gouvernement (voir notre article).

Des membres de la délégation de l'ELN à La Havane

Des membres de la délégation de l’ELN à La Havane

Lundi 31 août au matin, la police de Hambourg a mené plusieurs perquisitions chez des membres du Roter Aufbau Hamburg. Des membres des unités spéciales (Spezialeinsatzkommando, SEK) étaient présents et sortaient les gens du lit avec leurs fusils mitrailleurs. En outre, le magasin de gauche « Lüttje Lüüd » a été perquisitionné. Tous les appareils informatiques et les notes ont été saisies, ainsi que des vêtements individuels. L’article 129 du code pénal permet des méthodes d’enquêtes basée sur l’espionnage. Cette article mène rarement à une mise en accusation, et il semble que l’espionnage du Roter Aufbau soit le but réel de cette enquête. Ces perquisitions interviennent dans le cadre d’une enquête dans lequel le groupe est accusé de formation d’une organisation criminelle. On dénombre au total 28 perquisitions ayant impliqué 200 policiers. Par ailleurs 22 personnes sont visées par l’enquête. Une manifestation, rassemblant 500 personnes, s’est déroulée le soir même pour protester contre ces raids policiers.
Perquisitions contre des militant·es de Roter Aufbau à Hambourg

Perquisitions contre des militant·es de Roter Aufbau à Hambourg

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Un sous-inspecteur adjoint de la police du Chhattisgarh a été exécuté ce lundi 31 août par des guérilleros maoïstes dans le district de Bijapur (Bastar). Le policier avait disparu dimanche soir de la région du district de Kutru. Son corps a été retrouvé le long de la route de Kutru-Naimed, dans le district de Bijapur, aujourd’hui  lundi. Le policier aurait été enlevé puis tué par la milice locale du PCI(maoïste). La police du district a lancé une grande opération de ratissage dans la région.

Rassemblement maoïste en Inde

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Les manifestations contre la violence sexiste et les féminicides se sont terminées samedi 29 août par l’arrestation de 18 manifestants. Plus d’un millier de personnes, majoritairement des femmes, se sont rassemblées à Roeland Street à 11 heures du matin, peu après le premier anniversaire du meurtre de Uyinene Mrwetyana, étudiante à l’Université du Cap. L’intention était de marcher sur le parlement et la manifestation a été interdite. La police a bloqué la rue Roeland puis a lancé une grenade fumigène qui a provoqué un mouvement de panique. La police a alors tiré des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes.

 

A près le décès de l’avocate Ebru Timtik suite à sa grève de la faim (voir notre article), c’est l’avocat Aytaç Ünsal qui en est à un stade critique, ainsi que deux militants révolutionnaires, Didem Akman et Özgür Karakaya. Un rassemblement aura lieu demain mardi 1er septembre à 17H00, devant l’ambassade de Turquie, 4 rue Montoyer, à 1000 Bruxelles (métro Trône). Appel cosigné par l’Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés AIDL, le Comité pour la liberté d’expression et d’association (CLEA), le Centre démocratique kurde-Belgique, le Secours Rouge, l’Union des femmes socialistes (SKB), le Front Populaire en Belgique, Partisan, et l’Union des travailleurs immigrés d’Europe.

Ebru Timtik

Ebru Timtik

Plusieurs centaines de voitures conduites par des partisans du président américain, avec drapeaux et signes pro-Trump, ont convergé de façon organisée en file sur Portland samedi, y compris dans le centre-ville où se trouvent les manifestants du mouvement Black Lives Matter. Des affrontements ont eu lieu entre manifestants et contre-manifestants» et des policiers sont intervenus et ont procédé dans certains cas à des arrestations. Des tirs ont eu lieu à 20 h 45 (heures locales), environ, dans le centre-ville, et un homme est mort dans circonstances encore ignorées. Selon des photographies, l’homme décédé portait une casquette «Patriot Prayer», un groupe local d’extrême droite actif contre les manifestations antiracistes qui occupent la ville depuis trois mois. Dans les deux heures qui ont suivi la fusillade, des manifestants se sont rassemblés au centre-ville et il y a eu des combats sporadiques. Dix personnes ont été arrêtées.

Un partisan de Trump tué à Portland

Un partisan de Trump tué à Portland

 

Les prisonniers politiques du complexe pénitentiaire de Silivri (à une soixantaine de kilomètres à l’ouest d’Istanbul) ont brûlé leur cellule pour protester suite à la mort de leur avocate, Ebru Timtik, après 238 jours de grève de la faim (voir notre article).

Le complexe pénitentiaire de Silivri

Le complexe pénitentiaire de Silivri

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À l’appel de plusieurs comités de soutien, une large campagne sur Twitter avec le hashtag #MacronLibérezAbdallah est organisée lundi 31 août à 18H (Belgique/France) à l’occasion de la venue d’Emmanuel Macron à Beyrouth. Lors de sa précédente visite, le président français avait été interpellé à plusieurs reprises à propos du maintien en détention de Georges Abdallah, communiste libanais emprisonné en France depuis 1984 (voir notre article).

Une soixantaine de proches de détenus ont manifesté ce samedi 29 août devant la prison de Saint-Gilles pour demander à pouvoir à nouveau avoir des contacts physiques avec les membres de leur famille ou leurs amis. Ces contacts sont interdits en raison des mesures visant à lutter contre la propagation du coronavirus. Les visites ne sont autorisées que derrière un plexiglas, et les visiteurs doivent crier pour nous faire entendre. Les proches de détenus demandent un retour à des visites « normales » ainsi que la possibilité de contacts physiques sur présentation d’un certificat médical prouvant que le visiteur est négatif.  Il a été proposé à plusieurs reprises que les détenus soient placés en quarantaine après une visite avec contact physique, mais aucune réaction n’a suivi ni du ministère de la Justice ni des autorités pénitentiaires. Rien ne bouge pour les prisonniers et leurs visiteurs alors que les gardiens continuent de faire des allers-retours entre leur domicile et la prison, touchent les détenus sans gants et entrent dans les cellules. De plus, de nombreux gardiens ne portent pas de masque.

Devant la prison de St-Gilles

Ebru Timtik et Aytac Ünsal faisaient partie d’un groupe de 18 avocats du Bureau juridique populaire (HHB), accusés d’entretenir des liens avec le DHKP-C. L’acte d’inculpation affirmait ainsi que le HHB a été établi sur la base d’instructions de la direction du DHKP-C. Le 15 octobre 2019, la deuxième chambre pénale de la Cour régionale de justice d’Istanbul a rendu son verdict. Les 18 avocats ont été condamnés à des peines allant de trois à dix-huit ans de prison pour terrorisme. Six avocats spécialisés en droits humains étaient déjà détenus pendant le procès. Ebru Timtik et Aytac Ünsal s’étaient mis en grève de la faim respectivement en janvier et février 2020 pour réclamer leur libération.

Ebru Timtik est morte jeudi soir à son 238e jour d’une grève de la faim, elle ne pesait ne pesait que 30 kilogrammes au moment de sa mort jeudi soir. Les amis et partisans de Timtik avaient craint que son corps ne soit enterré en secret, et environ 300 personnes se sont rassemblées devant le centre médico-légal lorsque la nouvelle de sa mort. La police a utilisé des gaz lacrymogènes tout en dispersant de force une centaine de ses partisans alors qu’ils tentaient d’accéder à son corps à l’extérieur du laboratoire médico-légal d’Istanbul vendredi matin. La cérémonie funéraire a eu lieu dans un lieu de culte alévi. La police a bouclé la zone et déployé plusieurs camions canons à eau tandis qu’un hélicoptère de la police tournait au-dessus.

La police a tiré des salves de gaz lacrymogène alors que les amis et les partisans de Timtik s’approchaient d’un cimetière à la limite nord d’Istanbul où son corps a été enterré. Des policiers plus tôt, soutenus par des véhicules blindés, se sont affrontés avec les partisans de Timtik à travers différentes parties d’Istanbul dans des scènes chaotiques alors qu’un hélicoptère de la police planait au-dessus. Le ministre de l’Intérieur a déclaré qu’il déposerait une plainte personnelle contre des membres du Barreau d’Istanbul pour avoir déployé une bannière « d’une organisation terroriste » depuis son balcon. La bannière représentait une image de Timtik…

Ebru Timtik

Ebru Timtik

Le cercueil portée par ses consoeurs