Aujourd’hui, le personnel de la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB) s’est mis en grève afin de protester contre les risques sanitaires crées par la reprise économique dans le cadre du déconfinement. La limitation du nombre d’usagers par transport n’est, en effet, plus d’application depuis aujourd’hui afin de permettre à un maximum de personnes de se rendre au travail. La distanciation sociale n’y est donc plus respectée dans les transports et il arrive que 90 personnes s’y côtoient en même temps. En l’absence de mobilisation syndicale, le personnel a décidé d’invoquer son « droit de retrait », un droit qui permet de quitter son poste en cas de « danger grave et imminent », sans crainte d’être licencié. Il n’avait jamais été utilisé dans l’histoire de la Belgique.

Le personnel de la STIB en grève contre le déconfinement prématuré

Le personnel de la STIB en grève contre le déconfinement prématuré

Dans la nuit du 10 au 11 mai, les forces israéliennes ont démoli la maison familiale du prisonnier Qassam Barghouthi. Ce jeune palestinien de 25 ans a été arrêté et emprisonné en septembre 2019. Il est accusé d’avoir participé à une action armée du FPLP (voir notre article). La démolition des maisons de prisonniers en Cisjordanie occupée fait partie d’une politique de double peine et d’intimidation pratiquée par l’occupation israélienne.

La maison détruite habillée de drapeaux palestinien et du FPLP.

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Samedi 9 mai, les autorités bahreïnites ont empêché la tenue d’un webinaire à propos de la normalisation des relations des Pays du Golfe avec l’État sioniste. Le webinaire se déroulait normalement et était diffusé sur les réseaux sociaux quand les autorités ont appelé les différents organisateurs afin d’exiger qu’ils arrêtent cette activité. Le prétexte invoqué est qu’ils n’avaient pas d’autorisation et qu’il y avait la présence d’organisations étrangères (en particulier un représentant du FPLP).

Capture d'écran du webinaire avant son interdiction.

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Des anarchistes ont incendié une camionnette d’Amazon dans le comté de Los Angeles pour dénoncer la collaboration de l’entreprise avec la répression des migrants aux USA. Amazon fournit les serveurs cloud qui hébergent la base de données utilisée par l’U.S. Immigration and Customs Enforcement’s (ICE). Ces données  publiques et privées sont compilées et croisées pour suivre et expulser les migrants. Les serveurs d’Amazon hébergent aussi le système de gestion des enquêtes de l’ICE.  C’est Palantir – un logiciel cofondé par Peter Thiel, milliardaire et conseiller de Trump – qui permet aux agents de l’ICE sur le terrain d’accéder facilement à des données sur les personnes ciblées, incluant des photos du permis de conduire, les relations familiales et l’historique de leur parcours d’immigration.

L’ICE est une agence particulière agressive et répressive, contournant les lois pour expulser en masse les migrants, quitte à séparer les familles. Un mandat d’expulsion délivré par l’ICE ne suffit pas aux agents pour pénétrer chez quelqu’un sans son consentement, afin de l’arrêter. Pour contourner la loi, les agents de l’ICE procèdent à des descentes aux aurores, en s’identifiant mensongèrement sur le palier au cri de « police ! » et en portant de vestes et de tee-shirts similaires à ceux des forces de l’ordre pour nourrir la confusion… Les agents font aussi usage de diverses ruses (montrer la photo d’une personne inconnue au migrant ciblé en prétendant devoir vérifier que personne ne correspond à cette description à l’intérieur du domicile, se faire passer pour un membre d’un cabinet de procureur pour convenir d’un rendez-vous dans un lieu public, prétendre au téléphone vouloir rendre une pièce d’identité perdue pour attirer la personne ciblée, etc.).

Le tracing sera complètement opérationnel demain lundi. Il sera confié à des call-center privés ou semi-privés qui auront pour mission de contacter les personnes infectées et d’identifier avec qui elles ont été en contact dans les 48h précédant le diagnostic et pendant les 7 jours suivants. Les personnes contactées ne sont légalement obligées de répondre aux questions. N-Allo, filiale d’Engie, se chargera du contact tracing à Bruxelles et en Flandre. En Flandre, N-Allo fait partie d’un consortium de centres d’appels (outre Yource, Call Excell et les centres d’appels filiales du groupe Koramic2Engage) qui se chargera de la répartition des appels entre eux. En Wallonie un autre consortium se chargera du tracing. Il s’agit du Groupement Autonome des Mutualités, composé de iKanbi, CallExcell, ENTRA et LEM Intérim. Une bonne partie des travailleuses et travailleurs seront sous contrat d’intérim.

Formation des travailleuses et travailleurs d'un call-center au tracing

Vendredi, les manifestants ont envahi les rues du quartier de Kariobangi à Nairobi, incendiant des voitures et érigeant des barricades. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles, qui ont blessé au moins un civil. Les affrontements ont eu lieu après que les autorités de la ville aient démoli des maisons et des magasins construits sur des terrains appartenant au gouvernement. De nombreux habitants vivaient sur ces terrains depuis plus d’une décennie. Un tribunal avait statué quelques jours auparavant en faveur des habitants pour arrêter les démolitions, mais les autorités ont quand même procédé aux démolitions. Au moins 5.000 personnes se sont retrouvés sans abri après l’opération gouvernementale.

Les forces de sécurité dans Kariobangi insurgé

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La semaine dernière, les étudiants de la section habillement de l’Institut de promotion sociale et de formation continuée (IPFC) à Nivelles ont reçu un mail leur demandant de participer à un  projet de confection de masques. Ce projet, initié à la demande de la Province du Brabant wallon, visait à combler un manque de 2000 masques sur le territoire provincial. L’IPFC était supposée fournir les tissus, élastiques, filtres et fils nécessaires. Il était demandé aux élèves de choisir entre un travail à l’école ou à domicile, en leur garantissant toutes les mesures de sécurité et de distanciation sociale au sein de l’établissement. En réalité les étudiant·es se sont retrouvés à 20 par classe et ont dû préparer eux-même le matériel. La participation a ces travaux gratuits sera prise en compte dans l’évaluation des étudiant·es.

Logo de l'IPFC Nivelles

Vendredi 6 mai, la commission des loi a approuvé une proposition de députés LREM visant à donner plus de pouvoir aux « gardes particuliers ». Ils pourront contrôler certaines règles du déconfinement et dresser des procès-verbaux, le cas échéant. Ces gardes sont des agents de sécurité nommés par un propriétaire. La loi dit que « toute personne physique ou morale, ayant un droit de propriété ou de jouissance a le droit de nommer un garde particulier chargé de surveiller ses biens ». Ces agents ont l’autorisation de se promener avec « une arme de chasse ». N’importe quel châtelain ou personne possédant des biens fonciers peut donc avoir son ou ses gardes et constituer une petite milice personnelle. Si cette nouvelle loi est votée à l’Assemblée nationale, ces gardes privés disposeront de pouvoir de police. Plus d’infos ici.

Agents de sécurité en France

L’Inspection du travail a mené près de mille contrôles en entreprises entre le 23 mars et le 30 avril. Dans 75% des cas, les règles de précaution étaient enfreintes. Plus précisément, entre le 23 mars et le 30 avril, 1.142 contrôles à distance ont été effectués quant aux mesures de précaution dans les entreprises et 986 d’entre eux (86,34 %) ont nécessité un déplacement des services de l’Inspection du travail. Près de 75% de ces visites (74,65%) se sont soldées par un avertissement. La sanction s’est toutefois limitée à cet avertissement pour 606 infractions, tandis que 88 entreprises ont reçu un délai pour se mettre en conformité et dans huit cas, une citation à comparaître a été adressée à la direction. Enfin, 34 d’entre elles ont été fermées.

Organigramme du SPF emploi

Organigramme du SPF emploi