Licenciement d’un conseiller Pôle Emploi et d’un gréviste de la SNCF en juillet, déplacement d’office d’un inspecteur du travail et révocation d’un gréviste de la RATP en août, conseils de discipline de grévistes de l’Éducation nationale ou de la Poste à la rentrée, jusqu’à des mises à pied voire des licenciements dans la Santé en pleine épidémie… depuis quelques mois, la répression anti-syndicale va fort en France. Face à cette offensive patronale et gouvernementale, une dizaine de comités de soutien ont décidé de s’unir et d’appeler à un meeting interprofessionnel contre la répression. Il s’agit des comités et campagnes de soutien de : Anthony Smith (responsable syndical à l’inspection du travail), Alexandre El Gamal (RATP), Éric Bezou (SNCF), Yann Gaudin (Pôle Emploi), Les 3 de Melle (Éducation), Les infirmiers du Rouvray (Hôpital), Anissa Amini (EHPAD), Vincent Fournier (La Poste), Gaël Quirante (La Poste), Roga et Victor (Université).

Ce meeting se tiendra mercredi 16 septembre à 19H30 à Paris, à l’Annexe de la Bourse du Travail de Paris (salle Hénaff), 29 bd du Temple, Paris 3e (métro République).
Au vu des restrictions de capacité de la salle dues au contexte sanitaire, une retransmission en live est prévue sur Facebook.

La grève à l’hôpital de Rouvray, près de Rouen

Alors que la violence s’intensifie de la part de la police, des officiers fédéraux et des groupes fascistes à travers les États-Unis (et le monde), le site internet Crimethinc a décidé de développer une série de guide visant à améliorer la sécurité des manifestant·es. Le premier guide concerne l’utilisation des casques en manifestation. Il explore une large gamme de casques de protection, détaillant les avantages et les inconvénients de chacun, afin que vous puissiez choisir ce qui vous convient le mieux. Lire le guide ici.

Un casque a sauvé la vie d'un manifestant délibéré touché à la tête par une grenade flash-bang

Un casque a sauvé la vie d’un manifestant délibéré touché à la tête par une grenade flash-bang

Unai Etxebarria, un gardien du club Granada CF avait porté, durant un match, un T-shirt soutenant les huit jeunes originaires d’Altsasu au Pays Basque. Ces derniers avaient été condamnés à des peines de prison allant de 2 à 13 ans de prison suite à une rixe impliquant deux membres de la Guardia Civil en octobre 2016 (voir notre article). Cette marque de soutien avait déclenché une campagne de l’extrême-droite à laquelle le club avait réagi en ouvrant une procédure disciplinaire contre Unai Etxebarria. Cette procédure a mené, il y a quelque jour, à son licenciement. En réaction, 200 personnes se sont réunies, dimanche à l’appel du collectif Gu Ere Bai! en soutien à Unai Etxebarria dans sa ville natale de Getxo, au nord de Bilbao.

Unai Etxebarria avec le T-shirt soutenant les huit jeunes originaires d’Altsasu

Un ingénieur du Centre national d’études spatiales (Cnes) a été licencié après s’être vu reprocher par la DGSI des contacts avec « l’ultragauche » en 2010 et 2017. Cet ingénieur a été embauché en CDD en décembre 2017 chez un sous-traitant du Cnes et a obtenu dans la foulée l’autorisation d’accéder à la zone à régime restrictif (ZRR), où sont traitées des données sensibles. Il a ensuite signé un CDI en avril 2019, et c’est à ce moment qu’une enquête administrative a été menée, comme la loi le prévoit, pour vérifier que son « comportement […] n’est pas incompatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées ». Un avis défavorable a été rendu. Le salarié s’est d’abord vu refuser l’accès à la zone à régime restrictif du Cnes après une alerte de la DGSI, avant d’être licencié. La note blanche de la DGSI qui l’avait condamné, mentionnait seulement qu’il « est connu de la DGSI pour être apparu en 2010 et 2017 en relation avec la mouvance de l’ultragauche radicale ». La DGSI traque ainsi la gauche révolutionnaire jusque dans la communauté scientifique.

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Un sous-officier des Marines et cinq maoïstes connus ont été tués dans une fusillade à Brooke’s Point, Palawan, ce jeudi 3 septembre. Des membres du Groupe de reconnaissance de la 3e Brigade du Corps des Marines des Philippines se sont brièvement affrontés avec une vingtaine combattants de la NPA peu avant 6 heures du matin. Les cinq maoïstes tués sont connus. Il s’agit de Bonifacio « Salvador Luminoso » Magramo, secrétaire de l’Unité 4E du Comité régional du Parti pour le sud du Tagalog; Andrea « Ka Naya » Rosal, fille du défunt porte-parole de la NPA Ka Roger Rosal, Noel « Ka Celso » Siasico, un commandant de la NPA, Ren « Ka Amir » Manalo et un maoïste connu sous le pseudonyme de « Ka RJ ». Depuis novembre 2019, les autorités offraient une prime de 5,4 millions de pesos pour qui aiderait à la capture de Magramo, de 6,1 millions de pesos pour Siasico et de 4,5 millions de pesos pour Rosal. Les militaires ont récupérés de nombreux documents.

Marines philippins

La semaine dernière, du 22 au 28 août 2020, de jeune insurgés ont pris pour cible des centres de répression en Iran. En outre, les jeunes rebelles ont brûlé d’autres centres du régime ainsi que des panneaux à la gloire de Khamenei et de Qassem Soleimani (des pasdarans), dans différentes villes. Ces activités ont été menées alors que les forces répressives du régime clérical sont en plein état d’alerte. En plus de Téhéran, des actions de résistance ont été signalées dans les villes de Machad, Karadj, Ispahan, Khomeini-Shahr, Pakdasht (Téhéran), Khorramabad, Hormozgan, Tchalousse et Arak. Des vagues d’actions de genre ont eu lieu plusieurs fois en Iran (voir notre article).

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Mardi 1er septembre, un rassemblement d’une centaine de personnes étaient organisé devant l’ambassade de France au Liban pour exiger la libération immédiate de Georges Abdallah, communiste libanais emprisonné en France depuis 1984 et libérable depuis 1999. Cette initiative s’inscrivait dans le cadre des mobilisations contre la venue du président français Emmanuel Macron au Liban afin de dénoncer l’acharnement de l’État français contre Georges Abdallah (voir notre article). À la fin du rassemblement, l’armée a utilisé des gaz lacrymogènes contre la foule qui tentaient de franchir le barrage l’empêchant d’accéder à l’ambassade.

La police anti-émeutes de Hong Kong a utilisé du gaz au poivre pour disperser des manifestants lundi soir, un an jour pour jour après une journée de manifestation marquée par une violente répression dans une rame de métro. Des dizaines de militants se sont rassemblés à l’extérieur de la station de métro Prince Edward à la tombée de la nuit pour scander des slogans pro-démocratie et déposer des fleurs. Mais la police a rapidement déclaré la manifestation illégale et des policiers anti-émeutes armés de matraques et de lanceurs de balles au poivre sont arrivés pour disperser la foule avant d’immobiliser et fouiller plusieurs personnes tout au long de la soirée. Au total, neuf personnes ont été arrêtées pour rassemblement illégal. Le 31 août 2019, des policiers avaient submergé la station de métro Prince Edward et avaient été filmés en train de frapper plusieurs personnes dans une rame, les laissant ensanglantées. Les journalistes et les soignants se sont vu ensuite refuser l’accès à la station.

Aujourd’hui, l’ELN a annoncé avoir découvert un plan du gouvernement visant à assassiner les membres de sa délégation participant aux négociations de paix. L’idée était de les mener à La Havane, grâce à une fausse proposition de reprendre les pourparlers, puis de les assassiner à leur retour. Selon la guérilla, il existait déjà un plan visant assassiner des membres du commandement central de l’ELN élaboré à l’époque du gouvernement de Juan Manuel Santos. Cependant comme ce dernier avait remporté le prix Nobel de la paix après l’accord signé avec les FARC, le plan avait dû être abandonné. Le gouvernement de Ivan Duque a repris et développé ce plan. L’idée de Ivan Duque était donc d’imposer des conditions très difficiles à la reprise des pourparlers, mais si cela ne fonctionnait pas ils réutiliseraient ces plans d’assassinat. La délégation de l’ELN est cependant restée à La Havane suite à la rupture des négociations par le gouvernement (voir notre article).

Des membres de la délégation de l'ELN à La Havane

Des membres de la délégation de l’ELN à La Havane

Lundi 31 août au matin, la police de Hambourg a mené plusieurs perquisitions chez des membres du Roter Aufbau Hamburg. Des membres des unités spéciales (Spezialeinsatzkommando, SEK) étaient présents et sortaient les gens du lit avec leurs fusils mitrailleurs. En outre, le magasin de gauche « Lüttje Lüüd » a été perquisitionné. Tous les appareils informatiques et les notes ont été saisies, ainsi que des vêtements individuels. L’article 129 du code pénal permet des méthodes d’enquêtes basée sur l’espionnage. Cette article mène rarement à une mise en accusation, et il semble que l’espionnage du Roter Aufbau soit le but réel de cette enquête. Ces perquisitions interviennent dans le cadre d’une enquête dans lequel le groupe est accusé de formation d’une organisation criminelle. On dénombre au total 28 perquisitions ayant impliqué 200 policiers. Par ailleurs 22 personnes sont visées par l’enquête. Une manifestation, rassemblant 500 personnes, s’est déroulée le soir même pour protester contre ces raids policiers.
Perquisitions contre des militant·es de Roter Aufbau à Hambourg

Perquisitions contre des militant·es de Roter Aufbau à Hambourg

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