Vendredi 17 octobre, l’armée états-unienne a visé un bateau affilié à l’Armée de libération nationale (ELN) et fait trois morts. Il s’inscrit dans le cadre d’une expansion de l’opération militaire des États-Unis dans la mer des Caraïbes, où sont déployés des navires de guerre états-uniens, au large du Venezuela, depuis le mois d’août. Cette nouvelle attaque porte à au moins sept le nombre de bateaux ciblés par les forces états-uniennes, et à au moins 30 le nombre de morts.

Dans une déclaration publiée le 15 octobre, le porte-parole du comité central du PCI (maoïste), Abhay, a affirmé que les forces de sécurité menaient une « guerre contre-insurrectionnelle » prolongée depuis plus de cinq mois et demi dans des régions telles que Narayanpur, Bijapur, Kanker, Sukma (Chhattisgarh), West Singhbhum (Jharkhand) et certaines parties de l’Odisha, conduisant à des opérations à grande échelle contre les cadres maoïstes. Il a appelé à une nouvelle journée de mobilisation nationale le 24 octobre pour protester contre cette politique.

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David a 38 ans, il est tailleur de pierre pour les monuments historiques. En décembre 2018, il se rend sur les Champs-Élysées avec sa compagne pour l’acte III des Gilets jaunes. Prenant peur devant la violence de la police, ils décident de retourner à leur véhicule mais se retrouvent en face d’une compagnie d’intervention qui bloque la rue. « On s’est approché d’eux tranquillement, main dans la main, les bras en l’air… Arrivés à environ 10 mètres, [un policier] nous tire dessus avec un LBD, sans aucune sommation ni cri de leur part. » David souffre de plusieurs fractures à la mâchoire et au palais, avec la perte de substance osseuse, de quatre dents et de 2,5 cm de lèvre supérieure. Ce policier, qui avait tiré 55 balles en caoutchouc en quelques heures seulement contre des Gilets jaunes, a changé plusieurs fois sa version des faits sans convaincre le tribunal que David ait jamais représenté une menace.  Et pourtant, après 7 ans de procédure judiciaire, le policier n’est condamné qu’à 6 mois de prison avec sursis. « Ne pas entraver la poursuite de sa carrière… » Ce jugement fait système, l’impunité des policiers est organisée. Un exemple parmi d’autres. Aucun des 23 éborgné·es recensé·es par l’AFP pendant le mouvement des Gilets jaunes n’aura obtenu la condamnation de son agresseur.

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À partir du 4 novembre, sept militants comparaîtront devant le tribunal régional supérieur de Dresde dans le cadre de deux affaires. Tout d’abord, cela concerne l’affaire de Budapest suite à des mobilisations antifascistes en février 2023 contre une journée néonazi qui se déroule chaque année à Budapest. Depuis lors, les autorités hongroises et allemandes ont mené une offensive conjointe de persécution contre les antifascistes, aboutissant à de nombreuses arrestations, procès et condamnations, aboutissant à de lourdes peines de prison (voir notre article). D’autre part, cela concerne le procès de l’affaire Antifa-Est suite à des affrontements dans plusieurs villes de Saxe et de Thuringe. Là aussi, plusieurs antifascistes ont été condamnés à plusieurs années de prison ces dernières années, dont Lina, condamnée à cinq ans et trois mois (voir notre article).

Au cœur des accusations portées contre Johann, Paul, Henry, Tobias, Thomas, Melissa et Julian devant la justice allemande se trouve la construction par l’État d’une « organisation criminelle » au sens de l’article 129 du Code pénal allemand. Cette clause fourre-tout est souvent utilisée par l’État pour surveiller et criminaliser les structures de gauche, en faisant des militants des suspects simplement grâce à leurs réseaux politiques et leurs contacts personnels. À cela s’ajoutent d’autres chefs d’accusation tels que coups et blessures graves, dommages matériels, vol, etc.

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Accusée d’être une ancienne membre de la RAF (Fraction Armée Rouge), Daniela Klette a été arrêtée en février 2024 à Berlin après 30 ans de clandestinité. Depuis mars 2025, elle est en procès pour une dizaine de braquages qui auraient été commis pour financer sa clandestinité. Afin d’exiger sa libération et d’échanger sur les luttes anti-impérialistes d’hier et d’aujourd’hui, le Secours Rouge Toulouse, la Défense Collective Toulouse et la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire organisent une soirée de soutien le jeudi 6 novembre dès 18h30 à la Chapelle (36 rue Danielle Casanova, Toulouse). Lire l’appel.

Membre du Bureau politique du Front Populaire de Libération de la Palestine et dirigeant de sa branche prison, Ahed Abu Ghoulmeh est confronté à une grave détérioration de ses conditions de santé et de vie dans la prison de Gilboa. En particulier, il souffre de migraines et de douleurs chroniques à l’épaule et à la poitrine suite à des agressions répétées. Plus généralement, son état de santé se détériore en raison des entraves de l’administration pénitentiaire l’empêchant d’accéder à un traitement médical et des soins adaptés.

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L’activiste a été arrêtée avec cinq autres personnes par la police bruxelloise près de la place Sainte-Catherine à 7h30 le 14 octobre, jour de la Journée nationale d’action à Bruxelles. Au cours de l’intervention, la police a trouvé du sérum physiologique, des lunettes de natation et de ski ainsi que du matériel médical dans les sacs à dos des militants, bref du matériel destiné à se protéger contre la police. Le groupe a refusé de s’identifier et a été arrêté à titre préventif. Les personnes ont finalement cédé et ont accepté de se faire identifier, mais la police a refusé de vérifier leur identité et les a ensuite transférés vers les centres de détention de Bruges et de Holsbeek (, un centre fermé pour femmes sans-papiers, photo). Elles ont été détenues illégalement pendant environ 40 heures au total (une détention administrative ne peut durer que 12 heures), la police les traitant comme s’ils étaient des sans-papiers ne bénéficiant pas de la citoyenneté belge ou européenne. Depuis, cinq personnes ont quitté le centre fermé. Une personne de nationalité allemande, et qui a pourtant transmis la copie de son passeport aux autorités, reste détenue au centre de Holsbeek. “Si vous êtes arrêté et que vous ne pouvez pas présenter de pièce d’identité valide à ce moment-là, ou si vous refusez de le faire, nous partons du principe que vous vous trouvez en situation irrégulière et nous pouvons alors décider de vous placer en détention”, a fait valoir l’Office des étrangers.

Déclaration du Secours Rouge International à l’issue de sa conférence semestrielle qui s’est tenue à Zurich début octobre 2025 (lire en intégralité ici).

Début octobre 2025, des délégations de Zurich, Genève, Stuttgart, Hambourg, Bruxelles, Toulouse, Milan, Turin et Rome se sont réunies à l’occasion de la Conférence semestrielle du Secours Rouge International. Celle-ci s’est tenue dans un contexte mondial d’intensification des contradictions inter-impérialistes, d’une tendance à la réaction et à la guerre, en passant par le développement de la contre-révolution préventive mais aussi des résistances qui y font face, à l’image de la jeunesse qui se soulève aux quatre coins de la planète.

Samedi 18 octobre de 17h à 20h, un rassemblement était organisé place de la République à Paris en soutien au mouvement GenZ212 au Maroc, qui appelait à manifester le même jour dans toutes les villes du pays.
Une centaine de personnes ont répondu à l’appel en arborant des drapeaux amazigh, palestinien et marocain mais aussi des pancartes contre la répression du régime et une banderole pour la libération des prisonniers politiques.

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Que se passe-t-il dans un commissariat ? Comment se défendre face à la police en garde à vue ? Et que peut nous apporter l’expérience passée des camarades ? « Rien À Déclarer » est un podcast militant donnant la parole à celles et ceux qui ont vécu la garde à vue. Trois épisodes (25mn chacun) sont déjà disponibles et deux supplémentaires sortiront prochainement (à écouter ici).