Le Parlement européen a adopté mercredi, à une très large majorité, un nouveau paquet législatif visant à mieux contrôler les transactions. La nouvelle législation prévoit notamment la limitation à 10.000 euros des paiements en espèces au sein de l’Union européenne. Cette limite est déjà plus restrictive en Belgique, où elle est de 3.000 euros pour les biens et services. Dans d’autres États, comme l’Autriche ou l’Allemagne, les paiements en cash restaient jusqu’ici illimités.

Le parlement européen (archive)

Le 22 avril, plus de huit mois après l’opération répressive contre Bezmotivny, le juge du tribunal de Massa, a ordonné le remplacement des arrestations domiciliaires, avec toutes les restrictions, par une mesure d’interdiction de sortie de la commune de résidence, accompagnée d’un pointage quotidien au poste de police, pour quatre des anarchistes inculpés. En motivant en peu de mots le remplacement des mesures, le juge affirme que « la possibilité d’agir dans un territoire tout à fait restreint est en effet de nature à permettre un contrôle efficace sur le comportement des inculpés, comte tenu du fait que l’impression et la publication d’un périodique est une activité qui ne saurait être facilement cachée ; d’ailleurs, dans le cas d’une nouvelle violation de cette mesure, par une conduite similaire, des mesures de détention, y compris la détention en prison, seraient sûrement appliquées ». Cette déclaration montre qu’un des objectifs de l’opération était bien d’empêcher toute activité éditoriale : le fait de réaliser des publications est donc considéré comme équivalent à une « violation de la mesure ».  Les prochaines audiences du procès de Massa sont fixées pour les jours 24 mai, 25 juin et 5 juillet. Parmi les autres inculpés quatre sont actuellement soumis à diverses restrictions leur liberté, restrictions finalement levées pour deux autres.

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Le 20 avril, une fusillade a eu lieu dans les environs de Barangay Kolambugan et s’est soldée par la mort d’un combattant de la Nouvelle armée populaire (NPA). Il a été tué par les militaires de la 901e brigade d’infanterie de l’armée gouvernementale qui combat les guérilleros du Comité régional du nord-est de Mindanao (NEMRC) du Parti communiste des Philippines. Un AK-47 a été récupéré par les militaires.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Début avril, à la suite d’un scandale d’abus dans les appels d’offres, trois anciens directeurs de la municipalité, ont été arrêtés. Malgré ces arrestations, depuis le 19 avril, quatre manifestations on déjà eu lieu exigeant la démission de Erion Veliaj, maire de Tirana, accusé de corruption et de détournement de fond. Lors de la manifestation de ce vendredi 26 avril, les manifestants ont une nouvelle fois tenté d’entrer dans la municipalité, jetant des cocktails Molotov, essayant de briser le cordon de sécurité de la police.

Makbule Özer a de nouveau été incarcérée lundi à Van après avoir été déclarée apte à l’emprisonnement par l’autorité médico-légale turque. Cette Kurde de 81 ans, originaire de la région de Van, avait été arrêtée l’année dernière avec son mari Hadi Özer pour “soutien au terrorisme”. Le couple avait été condamné à plus de deux ans de prison. Après quatre mois de détention, l’exécution de la peine de Makbule Özer avait été suspendue en septembre 2022 compte tenu des multiples problèmes de santé dont elle souffre. La dernière évaluation médico-légale, publiée vendredi, a annulé une décision antérieure qui avait reporté sa peine, entraînant sa réincarcération à Van. Makbule Özer a commenté cette décision: “Je ne peux plus marcher, mais on me ramène en prison. Je ne peux pas utiliser mes mains et mes pieds et j’ai beaucoup de maladies. Comme j’ai du mal à respirer, on me branche parfois sur un appareil à oxygène. Quand j’étais en prison, les autres femmes se sont occupées de moi. Sans ces amies, je n’aurais pas pu survivre là-bas”.

À l’aube du lundi 22 avril, la DIGOS a notifié 18 mesures de contrôle judiciaire dans le cadre d’une opération répressive en relation avec la manifestation qui, le 4 mars 2023, a eu lieu à contre la prison et le 41-bis, aux côtés du prisonnier anarchiste Alfredo Cospito alors en grève de la faim. Une manifestation lors de laquelle des marteaux, des béliers artisanaux et des pavés ont été utilisés contre des symboles de la violence de l’État et du capital, avec des dégâts chiffrés en environ 630 000 euros(voir notre article). Le bilan judiciaire est de trois arrestations domiciliaires pour des manifestants de Turin, de Cuneo et de Rome, sept obligations de résidence avec pointage quotidien à la police, une interdiction de résidence, huit obligations de pointage quotidien à la police, 75 personnes sous enquête, à travers toute l’Italie. L’opération policière appelée « City », coordonnée par le Parquet de Turin, a pour chefs d’inculpation sont de dévastation et pillage, violence, coups et blessures contre des agents de police, avec des circonstances aggravantes.

 

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Un méga-procès qui dirigé contre la lutte pour l’emploi et les salaires dans la ville de Naples (l’une des villes italiennes où le taux de chômage est le plus élevé, avec 40 %), en particulier pour les mois de décembre 2022 et du 23 mars, à l’époque où les institutions nationales et locales avaient refusé les négociations sociales et s’étaient dérobées à leurs engagements en matière de formation et d’insertion professionnelle. 43 camarades issus de différentes réalités syndicales et politiques de la gauche de classe à Naples sont procès, notamment des militants du Mouvement des chômeurs du 7 novembre, de Cantiere 167 Scampia, des Si-Cobas et de l’Iskra.

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Huit ans après les faits, un manifestant a été condamné par la Cour d’appel de Toulouse à verser 76.430 euros de dommages et intérêts à dix policiers pour des jets de pétards lors du dispersement d’une manifestation en juin 2016. À l’époque, la contestation contre la nouvelle loi Travail, la fameuse loi El Khomri, est très forte dans toute la France. Les manifestations se multiplient. Le jeudi 2 juin 2016, Maxime, intermittent du spectacle et militant associatif, participe à Toulouse à une nouvelle journée de mobilisation contre cette nouvelle loi Travail du gouvernement Valls. Des affrontements ont lieu à la fin du défilé. Maxime est désigné par un des policiers comme l’un des manifestants ayant jeté des pétards. Il est interpellé peu après mais clame son innocence.

Jugé au tribunal correctionnel en octobre 2016, il est condamné à trois mois de prison avec sursis pour « violence avec arme sur agent dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné des ITT de plus de huit jours ». Même s’il nie avoir jeté ces pétards, il n’interjette pas appel. Mais très vite, plusieurs policiers se plaignent de souffrir d’acouphènes plus précisément liés au jet de ces pétards. L’agent judiciaire de l’État, représentant le ministère de l’Intérieur, demande à la justice d’évaluer « les dépenses de santé futures ». Le 8 décembre 2020, le jugement du tribunal correctionnel de Toulouse condamne Maxime à payer 81.950 euros de dommages et intérêts. Le manifestant est sous le choc et fait appel, mais la justice vient de confirmer ce jugement. Il va devoir finalement payer 76.430 euros de dommages et intérêts aux policiers.

 

 

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Au moins 30 personnes ont été blessées lors d’un affrontement entre la police et des ouvriers de la confection dans la zone industrielle de BSCIC à Fatullah, dans le district de Narayanganj, dimanche. Les travailleurs d’Abanti Colour Tex Limited ont déclaré que l’usine avait été fermée le 8 avril sans que les salaires pour le mois de mars aient été payées. Les ouvriers avait bloqué la route Dhaka-Munshiganj vers 9h30 après avoir placé des bambous, des bâtons, des poteaux électriques et des troncs d’arbre pour réclamer le paiement des salaires. Une file d’attente de deux kilomètres a été créée à la suite du blocage. La police s’est précipitée sur les lieux et l’affrontement a commencé vers 12h30 lorsqu’elle a tenté de disperser les travailleurs. La police a lancé des grenades lacrymogènes, tiré des balles en caoutchouc et utilisé des canons à eau pour maîtriser la situation.

 

Plus de 130 personnes ont été arrêtées dans la nuit à New York, devant des locaux de la prestigieuse université NYU, après des manifestations étudiantes pro-palestiniennes. Ces 133 personnes, qui depuis ont été relâchées, ont été arrêtée dans une intervention de la police de New-York (NYPD) à la demande de l’université. Plusieurs campus américains sont touchés  par le génocide à Gaza, des étudiants organisant des manifestations et des sit-in pour réclamer la fin de la guerre menée par Israël à Gaza. Une centaine d’étudiants pro-palestiniens avaient déjà été interpellés la semaine dernière à l’université Columbia, également à New York. Là encore, la présidente de l’établissement avait demandé à la police d’intervenir (notre article).