Une centaine de manifestants kurdes et turcs, ainsi qu’une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblés dans le quartier européen en solidarité avec le canton d’Afrin, au Riojava, attaqué par l’armée turque et ses complices d’al Quaïda. Ce petit rassemblement annonce celui, plus important, qui se tiendra samedi 27 à 14H à la gare centrale.

Au rassemblement de cet après-midi

Au rassemblement de cet après-midi


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Selon la CGSP-ACOD Police (syndicat policier) de plus en plus de membres des forces de l’ordre se poseraient des questions sur le sort réservé aux migrants qui font l’objet de rafles quasi-quotidiennes, notamment celui des Soudanais menacés de torture. « nombre de policiers se posent de plus en plus de question à propos du respect ou non de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui interdit à tout État de pratiquer la torture […] Beaucoup de policiers se voient ainsi confrontés à leur conscience et se sentent pris en otages par le monde politique. » Si un débat n’a pas lieu rapidement, le syndicat policier signale que des actions sont possibles, comme une grève ou une campagne de désobéissance civile, ce qui serait une première dans la police belge.

Une rafle en septembre 2017

Une rafle en septembre 2017

Au cinquième jour de l’opération des forces turques et des islamistes syriens poursuivent contre le canton kurde d’Afrin, en Syrie, il ne fait pas bon critiquer ce nouvel engagement militaire d’Ankara. Depuis ce week-end, plus de 90 de personnes ont déjà été arrêtées par la police à travers le pays, soupçonnées de faire de la « propagande », via les réseaux sociaux, pour les combattants kurdes des YPG qui défendent actuellement Afrin. Parmi les interpellés, entre autres, des journalistes, des activistes de l’Association des droits de l’homme (IHD) qui avait dénoncé l’opération, mais également plusieurs membres du Parti démocratique des peuples, le HDP. La formation d’opposition avait organisé des manifestations contre l’opération militaire à Istanbul et Diyarbakir, manifestations interdites et violemment dispersées.

L'écrivaine et militante des droits de l'homme Nurcan Baysal, arrêtée dimanche soir à son domicile

L’écrivaine et militante des droits de l’homme Nurcan Baysal, arrêtée dimanche soir à son domicile

Dossier(s): Archives Turquie-Kurdistan Tags:

Connu sous les noms de guerre de « Pimpon » ou « Arturo », un commandant de l’ELN a été tué dans une opération anti-guérilla de l’armée colombienne. « Arturo » était recherché par les autorités, le gouvernement offrant quelque 333.000 dollars de récompense contre des informations permettant de le localiser. Comme commandant du front « Heroes y Martires » (« Héros et Martyrs ») de l’ELN, actif dans les départements de Casanare et d’Arauca, situés à la frontière avec le Venezuela, la justice colombienne lui attribuait la responsabilité de la mort d’une trentaine de militaires et policiers, et d’être à l’origine des attaques attribuées à la guérilla depuis la fin du cessez-le-feu le 10 janvier, au cours desquelles quatre policiers et militaires ont été tués.

Le commandant

Le commandant

Ce dimanche, la police du district de Bhadradri-Kothagudem (Telengana) a déclaré avoir contrecarré la tentative de dirigeants maoïstes de se procurer des matériaux explosifs et de déclencher des attaques contre les forces de l’ordre grâce à l’arrestation de trois sympathisants maoïstes. Sur base de renseignements reçus durant le week-end affirmant que les maoïstes cherchaient à obtenir des explosifs pour mener des attaques à la frontière entre le Telengana et le Chhattisgarh, la police avait intensifié ses patrouilles à divers endroits du district. C’est lors d’un contrôle routier que trois hommes ont été arrêtés dimanche matin. Plus tard dans la journée, ils ont été présentés à la presse. Le commissaire local a déclaré que ses hommes avaient saisi des bâtons de gélatine, des détonateurs, des bobines de fil électrique. Les trois hommes ont été inculpés en vertu de divers articles du Code Pénal Indien.

District de Bhadradri-Kothagudem

District de Bhadradri-Kothagudem

Deux villes du bassin minier tunisien ont connu des tensions pour la troisième nuit consécutive suite à l’annonce des résultats d’un concours de recrutement de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur dans la région. A Mdhilla, dans le centre du pays, des jeunes ont bloqué une route et mis le feu à des pneus dans la nuit de lundi à mardi. Dimanche soir, la police avait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants de Metlaoui qui avaient brûlé des pneus. Certains avaient aussi endommagé une succursale bancaire.

Jeudi passé, les forces de sécurité ont arrêté plusieurs dirigeants des partis formant le Front populaire, une coalition de partis de la gauche tunisienne et un syndicaliste. Les personnes arrêtées sont: Habib Tebas, coordinateur régional du parti du Travail, Jemal Cheaïcha, secrétaire général de l’union syndicale régionale à El Guettar et Talal Tabassi, activiste au sein du Front populaire. Ils sont accusé d’avoir inspiré des manifestations violentes qui avaient notamment débouché sur l’incendie des deux sièges sécuritaires et de la recette des finances à Gafsa.

Blocage d'une route à Mdhilla

Blocage d’une route à Mdhilla

L’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) a été fondée en 2012 à l’initiative de Jock Palfreeman, un prisonnier antifasciste d’origine australienne. En Bulgarie en décembre 2008, il avait assisté à l’agression de deux jeunes garçons roms par une 15 militants d’extrême-droite. Jock s’est interposé et un nazi a été tué dans l’altercation. Il a ainsi été condamné à 20 ans de prison.

L’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, quand Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison. Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturent les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonnier avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil des caméras complices. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière le secret de portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail et diminue l’accès aux activités religieuses. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois d’histoire récente qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Cette mobilisation a lieu alors que la Bulgarie prend pour six mois la présidence du Conseil de l’Union Européenne. En plus des exactions régulières commises par son système pénitentiaire, la justice bulgare démontre clairement ses logiques racistes et anti-prolétaires: la majorité des prisonniers sont d’origine rom. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin que le mouvement des prisonniers ne soit étouffé par la répression dans le silence.

Deux dates à Bruxelles:
– Ce vendredi 26 à 18h: Manifestation devant la représentation bulgare auprès de l’UE.
– Ce samedi 27 à 19h: Soirée d’info avec une intervention téléphonique avec Jock Palfreeman, militant antifasciste emprisonné en Bulgarie. Cette soirée aura lieu au Sacco-Vanzetti

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En Belgique, le niveau d’alerte anti-terroriste est défini par l’OCAM sur une échelle allant de 1 à 4 (donc « faible », « peu vraisemblable », « possible et vraisemblable », « sérieuse et imminente »). Depuis les attentats de Paris de novembre 2015, ce niveau était monté à 3 et n’était pas redescendu. L’OCAM a décidé ce 22 janvier de redescendre le niveau à 2. Le gouvernement fédéral a immédiatement communiqué sur ce passage et a fait plusieurs déclarations plus ou moins compréhensibles: « ce n’est pas le même niveau 2 qu’avant les attentats », « les militaires resteront en rue de façon proportionnelle », « Nous allons continuer à améliorer la culture de la sécurité »… Les militaires devraient donc rester dans les rues des grandes villes à court terme.

Logo OCAM

Logo OCAM

Les rafles se poursuivent très régulièrement au Parc Maximilien, devant l’Office des Étrangers. Suite à une fuite annonçant une vague d’arrestation par la Police Fédérale, 2.500 personnes se sont rassemblées en 48h pour former une chaîne humaine et protéger les migrants de la grosse rafle qui devait avoir lieu hier dimanche soir. La majorité des migrants menacés a pu trouver refuge chez des volontaires qui les ont hébergé, et les 2.500 manifestants ont formé une chaîne humaine du Parc jusqu’à la Gare du Nord. Un site d’extrême-droite avait appelé ses sympathisants à venir prendre en photo les manifestants.

La police fédérale a finalement organisé sa rafle au même moment sur les quais des gares bruxelloises, 17 sans-papiers ont été arrêtés.

2500 personnes rassemblées contre les rafles

2500 personnes rassemblées contre les rafles

La ville française de Nice teste depuis lundi « Reporty », une application développée en Israël par la start-up de l’ancien Premier ministre Ehud Barak, qui permet d’appeler lorsqu’on est témoin d’une « incivilité » et de filmer l’incident en temps réel avec le centre de vidéosurveillance de la police municipale. Elle sera testée dans un premier temps par 2.000 personnes, des agents de la ville de Nice, des comités de quartier ou encore, des membres du réseau « Voisins vigilants ».

La personne qui appelle tombe directement sur le centre de supervision urbaine (CSU) et peut transmettre en direct des images de bonne qualité, ce qui permet de la géolocaliser, de cibler les caméras sur la zone et de dépêcher une patrouille. Un système de messagerie instantanée avec traduction automatique permet aussi à un touriste étranger ne parlant pas français de se faire comprendre par la police municipale niçoise. Un bilan sera fait dans deux mois. Nice, dont la police municipale est la première en France en effectif, est quadrillée par 1.950 caméras de vidéosurveillance, soit 27 au kilomètre carré, un record dans l’Hexagone.

L'application Reporty

L’application Reporty